LES DERNIERS JOURS DE STEFAN ZWEIG, BD de SOREL et SEKZIK

Publié le 8 Juin 2014

BD - Editions Casterman - 88 pages - 16 €

 

Parution en février 2012

 

L'histoire : Après avoir fui le nazisme, Stefan Zweig et son épouse Lotte croient fouler au Brésil une terre d'accueil, loin du chaos qui embrase l'Europe. Mais la menace rôde jusqu'au fin fond de l'exil. Comment l'écrivain humaniste, rescapé du "monde
d'hier", échapperait-il à ses démons ?

 

Tentation : Blogo + Sorel

Fournisseur : La bib

 

 

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Mon humble avis : Cette BD est l'adaption du roman éponyme de Laurent Sekzik dont vous trouverez mon billet ICI  .

L'auteur Sekzik et le dessinateur Sorel ont travaillé de concert sur cette superbe BD, à la demande de l'éditeur Flammarion / Casterman. Pour l'avoir rencontré, je sais que Guillaume Sorel avait posé comme condition à sa participation de pouvoir particulièrement insister sur la relation de couple de Zweig et Lotte, sa deuxième épouse.

Et j'avoue que c'est fort judicieux et qu'ainsi, j'ai nettement préféré la BD au roman. Dans le roman, les personnages m'avaient déçue.Je les trouvais "mous", très démissionnaires et du coup, peu aimables au sens littéral du terme, et presque distants l'un de l'autre. Ici, c'est la tendresse qui unit le couple qui saute aux yeux, et ça fait du bien.

Comme d'habitude avec Guillaume Sorel, le graphisme est superbe et illustre parfaitement, au fil des pages, la mélancolie puis l'abattement qui s'immiscent en Zweig d'abord, puis en son épouse dévouée et aimante. Paysages et couleurs sont majestueux et les textes qui vont ici droit au but, nous laisse percevoir plus nettement la désolation des deux personnages, que l'on comprend à la limite mieux que dans le roman. Enfin, ce n'est pas la désolation que l'on comprend, puisque logique dans un tel environnement historique, mais le sentiment d'impuissance de Zweig devant cette prévisible fin d'un monde en fonction de l'avancée des Nazis et de la mise à jour de leur cruauté envers les juifs.

Dans la BD, Lotte parait bien moins être dans l'ombre de son mari, moins effacée, plus battante. Elle pourrait même sembler être une femme en avance sur son temps. Ce qui m'a bien plus et a laissé naitre en moi une réelle empathie dont la lecture du roman m'avait hélas privée.

Il va sans dire que la fin tragique, connue de tous, est magistralement mise en page, une fois de plus, par Sorel.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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L
une magnifique découverte pour moi! je suis maintenant en quête de "Hôtel particulier" et je viens de lire "Le Horla"!
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D
Bonjour Géraldine, j'avoue avoir été un peu déçue par cette BD. Surtout le texte. C'est un peu "gnangnan". Je m'attendais à mieux. Bonne après-midi.
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N
Quelle merveille cet album !
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L
En voilà un que j'ai très envie de lire depuis longtemps, en BD et le roman... Il est sur ma liste, mais comme tant d'autres ;0)
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L
lue récemment mais pas encore rédigé mon billet! je survole, je reviendrai ;)
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H
Très tentée, je l'avais déjà noter, tu confirmes !
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A
Toujours pas lu de BD par Sorel mais c'est intéressant que tu aies trouvé la BD plus intéressante que le roman.
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L
Pas encore ouvert cette BD mais c'est prévu !! superbes illustrations.
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L
Ah oui, ça c'est une belle BD !
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