LA SEPTIEME FONCTION DU LANGAGE, de Laurent BINET
Publié le 10 Novembre 2015
Roman - Editions Grasset - 496 pages - 22€
Parution le 19 août 2015 - Rentrée Littéraire
L'histoire : Le point de départ de ce roman est la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette de blanchisserie le 25 février 1980. L'hypothèse est qu'il s'agit d'un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politiques de l'époque, tout le monde est suspect... Le commissaire Bayard se lance dans une enquête aussi loufoque qu'originale.
Tentation : François Busnel
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis : Un avis on ne peut plus subjectif puisque, chose très rare, je ne suis pas allée au bout de ce roman tant ma lecture se révélait laborieuse et lente, si lente ! Vingt pages par ici, vingt pages par-là, déjà presque semaines que j'étais sur ce livre pour dépasser de justesse la moitié. Mais curieuse, je voulais connaitre le dénouement, aussi, j'ai toute de même lu les trente dernières pages et mon amie blogueuse Caroline a gentiment comblé mes quelques lacunes majeures sur cette histoire. Je sais donc qui "aurait tué" Roland Barthes, puisqu'il s'agit bien ici d'un roman et que cette intrigue -tout à fait policière- n'est qu'invention de l'auteur. Laurent Binet trouvait effectivement que le fait que Roland Barthes se fasse renversé juste en sortant d'un déjeuner avec Mitterand pouvait laisser libre cours à son imagination et à toutes les théories.
Je me suis lancée dans cette oeuvre suite au passage de Laurent Binet dans La Grande Librairie. François Busnel encensait ce roman qu'il disait notamment très drôle. J'ai donc écouté la sirène Busnel de la littérature et me suis noyée !
Parce que ce roman n'est pas pour moi. Soyons honnête, même si le style est assez simple, je ne possède pas du tout la culture pour apprécier cette fameuse septième fonction du langage. L'enquête se déroule principalement dans le milieu intellectuel parisien des années 80 (bien moqué par l'auteur soit dit en passant), cite et met en scène une multitude de personnages réels de cette époque-là. Et de ces illustres personnages, je ne connais rien. Bon, BHL ne m'est pas inconnu mais juste médiatiquement parlant et de Barthes, je n'ai lu que "Les fragments du discours amoureux". Aussi, leurs digressions me sont passées au-dessus de la tête. De même, je n'ai pu percevoir l'humour distillé par l'auteur au fil des pages, puisque pour comprendre les références, et bien je pense qu'il faut maitriser un minimum les référés. Bref, mieux vaut posséder quelque notion de linguistique et de sémiologie pour apprécier ce roman à sa sans doute juste valeur.
Je reconnais néanmoins que ce roman qui fait couler beaucoup d'encre en cette rentrée littéraire est franchement original et très érudit. J'ai même trouvé certains passages très intéressants, qui donnaient envie de s'instruire un peu sur la linguistique, la sémiologie, la philosophie contemporaine, bref, de combler le trou béant de mon inculture.
Ah oui, j'allais oublier, j'ai franchement bien aimé la fin, inattendue, qui me fait dire que l'intrigue de ce roman est excellente et bien trouvée. Mais bon...
Je vous invite à lire le billet de mon amie érudite Caroline, et qui a donc apprécié ce roman !
7/6