YAO, film de Philippe GODEAU

Publié le 4 Février 2019

Film de Philippe Godeau

Avec Omar Sy, Lionel Louis Basse, Fatoumata Diawara, Germaine Acogny

 

Synopsis :  Depuis son village au nord du Sénégal, Yao est un jeune garçon de 13 ans prêt à tout pour rencontrer son héros : Seydou Tall, un célèbre acteur français. Invité à Dakar pour promouvoir son nouveau livre, ce dernier se rend dans son pays d’origine pour la première fois. Pour réaliser son rêve, le jeune Yao organise sa fugue et brave 387 kilomètres en solitaire jusqu’à la capitale. Touché par cet enfant, l’acteur décide de fuir ses obligations et de le raccompagner chez lui. Mais sur les routes poussiéreuses et incertaines du Sénégal, Seydou comprend qu’en roulant vers le village de l’enfant, il roule aussi vers ses racines.

 

 

Mon humble avis : Tiens, un troisième road-movie d'affilé, après La mule et Green Book. Et encore un très beau film... Cette rentrée ciné 2019 nous gâte bien !

Cette fois-ci, ce sont les routes (ou les pistes) du Sénégal que nous parcourront ! Sous un soleil de plomb et pourtant, grâce au personnage de Yao, cette histoire est fraîche autant que son sourire est grand avec ses dents bien blanches.

J'aime que le point de départ de ce film soit la lecture d'un livre par Yao, même si c'est le livre d'un acteur français d'origine Sénégalaise, Omar Sy. Comme quoi, la lecture ouvre au monde et donne des ailes.

Aucun pathos dans ce film qui montre le Sénégal tel qu'il est, entre modernité et traditions, avec de superbes arrêts sur images... Comme lorsque le taxi se retrouve "prisonnier" en pleine rue par tout un peuple en prière. Ou encore lorsqu'au bord du fleuve, Omar Sy assiste à la prière dansée (et ô combien pleine de grâce) de Germaine Acogny.

Yao est un film sur la fidélité, la famille, les racines, les croyances, l'attachement, les énormes différences culturelles entre les Sénégalais et les français d'origine Sénégalaise, les Bounty (noir à l'extérieur, blanc dedans)... Et pourtant, tout le monde se rejoint dans les émotions.

Mais le sujet principal reste le rapport au temps qui diffère évidemment entre les cultures. L'européen qui court après les temps... Le sénégalais qui laisse le temps au temps. Il reviendra bientôt... pour l'européen, c'est dans la demi-heure... pour le Sénégalais, c'est juste à un moment...

Yao est un film qui fait du bien, sur une belle complicité naissante qui deviendra un lien indéfectible; nourri par des dialogues délicieux avec un enfant autant naïf que très intelligent, toujours naturel, et un adulte qui découvre un autre monde, celui dont il vient !

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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P
Je me suis régalée, et me suis retrouvée au Sénégal .. Outre le très beau jeu d’acteurs, on voyage !
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