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Publié le 7 Novembre 2018

Film d'hervé Mimram

Avec Farbrice Luchini, Leïla Bekthi, Rebecca Marder

 

Synopsis :  Alain est un homme d’affaires respecté et un orateur brillant. Il court après le temps. Dans sa vie, il n'y a aucune place pour les loisirs ou la famille. Un jour, il est victime d'un accident cérébral qui le stoppe dans sa course et entraîne chez lui de profonds troubles de la parole et de la mémoire. Sa rééducation est prise en charge par Jeanne, une jeune orthophoniste. À force de travail et de patience, Jeanne et Alain vont apprendre à se connaître et chacun, à sa manière, va enfin tenter de se reconstruire et prendre le temps de vivre.

 

 

Mon humble avis : Ce film, tiré d'une histoire vraie, me concerne intimement... Puisqu'il y a 10 ans, j'ai aussi été victime d'un AVC. Et parmi mes séquelles, j'ai gagné "le manque du mot ou l'émission du mauvais mot" ce qui m'amène bien sûr parfois à certaines difficultés oratoires. Mais moindres qu'à cet homme pressé, ce qui fait qu'en public, ma gêne ne passe pas pour un handicap et laisse les autres soit dans l'incompréhension, doit dans la moquerie...

Parlons du film... Bien évidemment un film sur un tel sujet est important et Un homme Pressé à l'avantage de traiter le drame par l'humour. Aussi aucun pathos n'alourdit le "divertissement" du spectateur.

Néanmoins le ton et le fond du film reste pour moi très commun et sonne comme du déjà vu... Le super homme d'affaire acariâtre, égoïste qui ne s'intéresse à personne fait sa rédemption et se transforme en son contraire après un sérieux accident de la vie... En cela, L'homme pressé est très classique et sans grande surprise scénaristique.

Mais, car bien sûr il y a un "mais"... Il y a Fabrice Luchini, le maître de l'éloquence parfaite qui incarne cet homme pressé privé de son talent oratoire par qu'il n'a plus la notion du sens des mots. Ses tirades qui ne veulent de ce fait rien dire son irrésistibles tout comme son jeu, comme d'habitude, puisque je suis fan archi fan ! Donc l'atout de ce film, ce sont ses comédiens... Luchini et Leïla Behkti, qui forment un improbable mais délicieux duos ! Donc on y va pour la prestation de Fabrice Luchini !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 17 Octobre 2018

Film de Michel Blanc

Avec Karin Viard, Jean-Paule Rouve, Carole Bouquet, Charlotte Rampling

 

Synopsis :  Voyez comme ils dansent…
Julien sent comme une présence hostile derrière lui en permanence.
Alex, son fils apprend qu’Eva, lycéenne de 17 ans a oublié de le prévenir qu’il allait être père.
La mère d’Eva, Véro, dans une sale passe depuis sa naissance pense qu’elle va être obligée d’arracher le sac des vieilles pour nourrir le futur enfant.
Elizabeth, dont le mari Bertrand s’est volatilisé, voit sa maison dévastée par une perquisition.
Lucie exaspérée par les délires paranos de Julien, son mari, est au bord du burn out conjugal.
Serena, la maîtresse de Julien sent qu’il lui ment. Julien ne sent pas que Serena lui ment aussi.
Loïc, fils ainé de Véro, seul élément stable de la bande ne l’est pas tant que ça.
Sans oublier un absent toujours très présent…

 

 

Mon humble avis : Un film choral comme il en existe d'autres... Sauf que "Voyez comme on danse" est vraiment servi par une super chouette brochette de comédiens... Qui nous fait dire que vraiment, en France, on est gâté par la qualité de nos acteurs.

Mais ce n'est pas tout.... Ce film est à voir rien que pour ses dialogues... Hilarants, piquants, acerbes, décalés. Pas une réplique qui soit là pour remplir, pas une phrase qui tombe à plat ou qui soit vide sens. Et un rythme : effréné ! On aurait bien envie de prendre des notes pour ensuite balancer certains échanges en soirée et briller en société... Oh pas pour notre culture, mais pour le sens de notre répartie et de notre causticité. Et bien impossible de prendre des notes ou de mémoriser quoique ce soit, car ce film ne souffre d'aucun temps mort scénaristique ! Bref, les bons mots sont jubilatoires... Les membres du Splendide en ont encore sacrément sous le pied ! Chapeau à Michel Blanc pour ces dialogues savoureux.

L'histoire quant à elle...est celle d'un roman choral, où chaque personnage va de (mauvaise) surprise en galère... Et chacun de ces personnages est plus ou moins en interaction avec les autres, par un lien familial ou amical. Evidemment, les rebondissements ne manquent pas et font de ce film (qui est une vague suite de "Embrassez qui vous voulez"), une comédie grinçante, divertissante et enlevée, avec un regard très juste sur la société bobo parisienne !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 3 Octobre 2018

Film de Benoît Delepine et Gustave Kerven

Avec Jean Dujardin, Yolande Moreau, Joseph Dahan, Lou Castel

 

Synopsis :  Monique dirige une communauté Emmaüs près de Pau. Après plusieurs années d’absence, elle voit débarquer son frère, Jacques, un bon à rien qui n’a qu’une obsession : trouver l’idée qui le rendra riche. Plus que des retrouvailles familiales, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent.

 

Mon humble avis : J'ai mis un peu de temps à entrer dans le film et à l'apprécier, et finalement, je réalise qu'il m'en faut aussi pour en sortir... I feel good n'est pas loin de la pépite, malgré ses apparences légères, quelques longueurs, une bande annonce qui réunit les moments les plus comiques du film, sans montrer ni même laisser deviner ce qu'ils cachent derrière leur apparences.

Certes, Jean Dujardin m'a un peu saoulé et son personnage m'a d'abord paru exagéré et ubuesque... Et puis, j'ai compris... I feel good traite, entre autre et discrètement, de la bipolarité. Et dans le film, Jacques est en phase maniaque XXL. Un personnage qui peut donc paraître comme une pure création cinématographique comique ne l'est pas tant que cela.

Mais la maladie psychique de l'anti-héros n'est pas le seul sujet du film, qui a pris naissance et se déroule dans le village Emmaüs près de Pau... Les deux réalisateurs nous proposent ainsi de faire connaissance avec les cabossés de la vie qui retrouvent dignité, activité et vie sociale au sein de la communauté. Dans cette atmosphère bienveillante, il est autant question de vie et d'intérêt communautaire que de la prise en compte de l'histoire, de la nature et des compétences de chacun. Et le message politique et sociétal du film est clair : il n'y a que dans ces conditions que nos sociétés actuelles s'en sortiront...

Et bien sûr, l'environnement "récup" et recyclage d'Emmaüs, de ses compagnons heureux d'avoir retrouvé une place et de jouir de l'essentiel, donne le contre-pied au personnage de Jacques pour qui, point de bonheur sans millions et belles voitures.

I feel good montre parfaitement qu'il n'ait pas utile de rêver loin et grand pour mener une vie tant suffisante qu'épanouissante, stable, rassurante.

Tous ces sujets sont parfaitement maîtrisés par les deux réalisateurs, qui nous offrent par-dessus les marchés des dialogues savoureux et qui font mouche qu'ils tiennent du registre comique ou de celui l'émotion. Mais, la délicieuse cerise sur le gâteau, c'est évidemment la prestation de Yolande Moreau, encore une fois bouleversante sans en faire des tonnes, en toute discrétion et intelligence. Sublime Yolande Moreau !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 11 Septembre 2018

Film de Cécilia Rouaud

Avec Vanessa Paradis, Camille Cottin, Pierre Delalonchamps, Jean-Pierre Bacri, Chantal Lauby

 

Synopsis :  Gabrielle, Elsa et Mao sont frères et sœurs, mais ne se côtoient pas. Surtout pas.
La première est « statue » pour touristes, au grand dam de son fils ado. Elsa, elle, est en colère contre la terre entière et désespère de tomber enceinte. Et Mao, game designer de génie chroniquement dépressif, noie sa mélancolie dans l’alcool et la psychanalyse. 
Quant à leurs parents, Pierre et Claudine, séparés de longue date, ils n’ont jamais rien fait pour resserrer les liens de la famille.
Pourtant, au moment de l’enterrement du grand-père, ils vont devoir se réunir, et répondre, ensemble, à la question qui fâche : « Que faire de Mamie ? »

 

 

Mon humble avis : Un formidable coup de coeur pour ce film qui mêle subtilement émotions (certains peuvent préparer les mouchoirs) et des dialogues qui claquent, truffés d'humour... parfois noir, mais qui passent parfaitement et qui arrivent toujours au bon moment, pour détendre une atmosphère pesante, des moments intenses et décisifs dans la vie des personnages.

C'est une comédie dramatique chorale, qui valse d'un protagoniste à l'autre... mais nous connaissons dès le début le lien qui unit tout ce petit monde. La famille, même si c'est une famille éclatée, avec des caractères bien différents, et une enfance qui a des conséquences différentes chez chacun des personnages.

La pseudo légèreté du film n'amenuise pas pour autant la profondeur du film et la gravité de ses sujets... Et quelque part, il y a un sujet par personnage, autour de celui central de "Mamie" qui ne peut plus rester seule pour cause d'Alzheimer. ... Certains membres de la famille se renvoient la patate chaude, d'autres s'investissent corps et âme dans le "cas de mamie" mais réalisent qu'ils ne parviennent pas à gérer leur vie et la présence de Mamie. Mais finalement, au film du film, on remarquera que chacun participe comme il peut en fonction de qui il est et de pourquoi... La fragilité des uns et les névroses des autres... Ou encore, la maladresse.

Les sujets donc : Le deuil, la famille, la diversité, la monoparentalité, la fantaisie, la difficulté à procréer, le couple, la fraternité et ses difficultés, l'accompagnement de fin de vie et bien sûr, le sujet central : placer ou ne pas placer une personne dépendante dans un établissement adapté.

Le tout est servi par des comédiens magistraux ! Tous ! Pas l'un qui brille moins que l'autre, pas l'autre qui fait de l'ombre à l'un.

Ces personnages m'ont tous bouleversée, vraiment. Et finalement, c'est un film qui fait du bien, beaucoup même. Il fait dire que d'un grand malheur collectif ou que d'une petite phrase anodine peut émerger une certaine forme de bonheur... Et que toute fratrie, aussi éparpillée soit elle, peut un jour mettre à jour ces liens invisibles et sans doute ignorés. Une famille brisée qui se répare en fait.

Un film magnifique, aussi tendre que délicat à voir absolument !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 3 Septembre 2018

Film d'Alex Lutz

Avec Alex Lutz, Tom Dingler, Pascale Arbillot

 

Synopsis :  Gauthier, un jeune journaliste, apprend par sa mère qu'il serait le fils illégitime de Guy Jamet, un artiste de variété française ayant eu son heure de gloire entre les années 60 et 90. Celui-ci est justement en train de sortir un album de reprises et de faire une tournée. Gauthier décide de le suivre, caméra au poing, dans sa vie quotidienne et ses concerts de province, pour en faire un portrait documentaire.

 

 

Mon humble avis : Je vais être honnête, j'ai trouvé à ce film quelques longueurs et ai donc eu quelques moments d'ennui. Et pourtant, ce film est pas loin du chef d'oeuvre tout de même, tant dans son originalité, que dans son interprétation et que dans son sujet.

L'interprétation... C'est celle d'Alex Lutz, tout jeune quadra qui joue le rôle-titre : Guy, que l'on imagine aisément septuagénaire avancé. La performance, même si elle tient sur tout de même 4 à 5 heures quotidiennes de maquillage, est vraiment remarquable. Le talent qu'il faut pour construire ainsi un personnage, entrer dans sa peau, devenir lui, avec ses mimiques, sa gestuelle, l'âge de son corps etc... Vraiment, c'est bluffant.

L'originalité... C'est cette façon de filmer en caméra "presque portée", en mode documentaire, même si le spectateur sait que ce documentaire n'en n'est pas vraiment un. Le film alterne donc moments de vie/scène via l'oeil d'une caméra spectatrice, puis passages d'interviewes.

Guy dresse le portrait d'un chanteur qui a connu son heure de gloire et qui, même si éloigné des médias, continue à parcourir la France pour des galas auprès de fans fidèles. Mon imagination (ou mes références), m'a fait décelé un peu de Claude François, de Michel Sardou ou de Dave dans les personnages qui auraient inspirés Lutz pour créer Guy. Allociné m'apprend qu'il n'en n'est rien du tout... Que ce sont d'autres chanteurs "âge tendre" qui l'on inspiré.

Il n'empêche, ce portrait est très touchant et montre un homme beaucoup moins superficiel qu'il n'y parait. Certains passages et dialogues sont très forts de sens... Le film évoque évidemment sur la façon dont le public perçoit les artistes en fonction souvent de ce que les médias leur donnent en pâture, sans rien approfondir, où en prenant un parti pris, bref en montrant ce que le public veut voir... Enfin, c'est en tout cas ce que j'ai perçu avec ma sensibilité à moi. Mais les véritables sujets de "Guy", sont le temps qui passe, la filiation, la nostalgie, le recul, la vie et le travail d'artiste... Et surtout, ce qui compose un chanteur : sa vie publique... et sa vie privée... Deux personnes, deux vies qui évidemment n'en forment qu'une. En tout cas, même si ce Guy n'existe pas, on est content de l'avoir rencontré... Parce que cet homme-là vaut le détour, et a pas mal de choses à nous dire... même dans ses silences.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 28 Août 2018

Film de Christophe Duthuron

Avec Eddy Mitchel, Pierre Richard, Alice Pol, Roland Giraud

 

Synopsis :  Pierrot, Mimile et Antoine, trois amis d’enfance de 70 balais, ont bien compris que vieillir était le seul moyen connu de ne pas mourir et ils sont bien déterminés à le faire avec style ! Leurs retrouvailles à l’occasion des obsèques de Lucette, la femme d’Antoine, sont de courte durée … Antoine tombe par hasard sur une lettre qui lui fait perdre la tête. Sans fournir aucune explication à ses amis, il part sur les chapeaux de roue depuis leur Tarn natal vers la Toscane. Pierrot, Mimile et Sophie, la petite fille d’Antoine enceinte jusqu’aux dents, se lancent alors à sa poursuite pour l’empêcher de commettre un crime passionnel… 50 ans plus tard !

 

 

Mon humble avis : J'ignore si les spectateurs qui n'ont pas lu les bandes dessinées à l'origine de ce film apprécieront autant que moi cette version cinéma des Vieux Fourneaux.

Mais de mon côté, je me suis régalée, j'ai vraiment eu l'impression de retrouver des êtres connus qui m'attendrissent comme ils m'amusent, même s'ils ne sont pas blancs comme neige. C'est un peu comme une famille avec qui j'ai pu repartager une certaine complicité, puisque je connais tout de même, par ma lecture des BD, les tenants et les aboutissements de leurs (mes)aventures.

Le film m'a semblé très fidèles aux BD, tant dans la photo, les paysages, le visuel. Quant aux personnages... Superbes ! Tous ! Comédiens parfaitement choisi pour incarner nos trois papys préférés. Ma mention spéciale va tout de même à Pierre Richard ! J'ai vraiment eu la sensation, avec lui, de tourner les pages de ma BD et que son personnage prenait vie sous mes yeux. Et quelle vie ! Pour les non-initiés aux BD éponymes, celui-ci peut paraître caricatural. Mais que nenni ! Pierre Richard est Pierrot, Pierrot est Pierre Richard ! C'est à se demandait si, lorsque les deux bédéistes auteurs de la série n'ont pas créé le personnage de Pierrot en s'inspirant de Pierre Richard. Génialissime !

Autre atout du film : Alice Pol qui incarne Sophie, la touche féminine et jeunesse du film. Alice Pol est vraiment lumineuse, et l'on a l'impression que personne d'autre qu'elle n'aurait pu être Sophie.

Bien entendu, comme dans la BD, le film est parsemé d'humour, depuis le plus potache jusqu'au plus fin, de tendresse, de nostalgie, de cruauté, de repenti, de partage des générations, et d'un certain discours sociétale.

Bref, j'ai été ravie de retrouver ces trois poteaux, de partager leur road trip, entre bonne rigolade et émotion. Une adaptation ciné tout à fait réussie et une bonne comédie pour cette fin d'été !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 25 Juillet 2018

Film d'Erick Zonca

Avec Vincent Cassel, Romain Duris, Sandrine Kiberlain, Elodie Bouchez

 

Synopsis : 

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Au sein de la famille Arnault, Dany, le fils aîné, disparaît. François Visconti, commandant de police usé par son métier, est mis sur l’affaire. L’homme part à la recherche de l’adolescent alors qu’il rechigne à s’occuper de son propre fils, Denis, seize ans, qui semble mêlé à un trafic de drogue. Yan Bellaile, professeur particulier de Dany, apprend la disparition de son ancien élève et propose ses services au commandant. Il s’intéresse de très près à l’enquête. De trop près peut-être…

 

Mon humble avis : Ca pour être le polar choc de l'été comme l'annonce le film, Fleuve Noir est choc... Dans les toutes dernières confidences... Déjà le dénouement de l'enquête met mal à l'aise, mais les confidences qui nous attendent quelques minutes plus tard chamboulent et donne définitivement au film une atmosphère très malsaine...

Mais l'intrigue est parfaitement ficelée et l'enquête rondement menée, le tout hyper prenant et le suspense est haletant. Bref, c'est un polar très sombre et glaçant, violent psychologiquement mais sans scène de réelle violence physique. On est dans un "certain" réalisme policier et sociétal

Mais "certain seulement", car le personnage de Vincent Cassel cumule tous les clichés du genre (alcoolique, obsédés par son boulot, en mal d'amour) et à mes yeux comme à ceux de mes "coséanseurs" Vincent Cassel en fait beaucoup trop pour que le flic reste crédible. Toujours sous le joug du Whisky, à proximité d'haleine de tout le monde, de jour comme de nuit, en service ou pas... Bref, je ne trouve pas cela peu vraisemblable ou alors très inquiétant D'autant que le maquillage et les traits de Vincent Cassel accentue au maximum cet "aspect alcoolo crado cheveux gras imperméable dégueulasse" alors que dans une scène, on voit Cassel torse nu, les pectoraux bien formés, les épaules magnifiquement dessinées, bref, le corps d'un homme qui s'entretient avec la tronche d'un alcoolique, ben pour moi, ça ne colle pas ! Et cela m'a dérangée tout au long du film.

Romain Duris est, quant à lui, parfait dans le rôle ô combien inquiétant de cet étrange professeur de français, qui se dit et se rêve écrivain, et pour qui cause justifie n'importe quel moyen.

A noter, pour moi, un réelle plaisir de retrouver Elodie Bouchez sur grand écran, actrice que je trouve superbe et que l'on n'a vu que trop rarement ces dernières années.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 12 Juin 2018

Film d'Hélène Fillières,

Avec Lambert Wilson, Diane Rouxel, Corentin Fila

 

Synopsis :  Laure a 23 ans. Elle se cherche. C’est dans la Marine Nationale qu’elle va trouver un cadre, une structure, des repères. Solide et persévérante, elle va faire son apprentissage et découvrir sa voie.

 

Mon humble avis : Avec ce film, nous entrons dans les arcanes de l'école de formation de la marine. C'est très intéressant, mais parfois compliqué si l'on n'y connait pas grand-chose à cette armée, au niveau du vocabulaire employé, des expressions et des initiales, surtout qu'en début de film, cela semble trop souvent murmuré ou pas assez articulé.

Bien sûr, il y a des images superbes et l'on peut se rendre compte de ce qu'est vraiment intégrer l'armée. Le style de vie, le protocole, les cérémonies, les us et coutumes et surtout, cette obéissance à toute épreuve et l'humiliation souvent subie. Bref, un univers qui n'aurait jamais été pour moi, au cas où mon âge avancé m'apporterait quelques regrets !

Le parcours de la jeune Laure, sa persuasion, son entêtement, son courage, et sa persévérance sont admirables et sont pour moi le seul enjeu du film alors que celui-ci devrait se placer dans sa relation avec le commandant Rivière (Lambert Wilson)...

En effet, la source de sa volonté n'est pas claire et du coup nous tient à distance... Est-ce pour se surpasser elle-même (ce qui serait pour moi la seule raison vraiment intéressante), pour prouver à l'autre qu'elle peut y parvenir ? Pour suivre un modèle qu'elle admire ? Ou par amour ? Si c'est cette raison qui l'emporte, à mes yeux, c'est raté. Tout cela reste bien flou, trop flou ou trop subtil pour être réellement crédible. Ce qui est certainement un choix de la cinéaste mais qui m'a laissée mitigée en sortie de salle. L'armée la taiseuse est ici poussée à l'extrême avec un afflux de non-dits qui noient les émotions en fait...

Le ton du film est froid, ton appuyée par une météo finistérienne qui ne semble jamais avoir un rayon de soleil. Ce qui donne une certaine langueur à ce film, accentuée par des dialogues souvent minimalistes.  Je me demande ce qu'aurait donné le film avec une actrice aux yeux marron en fait... Car ce qui est vraiment magnétique ici, ce sont les yeux de Diane Rouxel. Bref, j'ai trouvé l'ensemble assez lisse, malgré l'interprétation irréprochable.

Mais bon, Volontaire n'est pas non plus un film désagréable. A vous de voir !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 8 Juin 2018

Film de François Damiens

Avec François Damiens, Matteo Salamone, Tatiana Rojo

 

Synopsis :  Dany Versavel a un souci avec son fils : à 15 ans, Sullivan ne veut plus d’un père qui fait le king derrière les barreaux. Pour Dany, son « ket », c’est sa vie, hors de question de le laisser filer. Il décide donc de s’évader de prison prématurément ! Entre cavales, magouilles et petits bonheurs, il a tant de choses à lui enseigner. Un apprentissage à son image. Au pied de biche, sans pudeur ni retenue. Mais là où l’on pouvait craindre le pire, se cache peut être le meilleur…

 

 

Mon humble avis : Ce n'est ni pour la profondeur et le travail du scénario, ni même pour sa finesse que l'on va voir ce film. On va voir Mon Ket car c'est un OVNI dans le cinéma, un film presque expérimental. Car il a été tourné à 80% en caméra cachée.

Les acteurs principaux sont bien des acteurs, dont l'irrésistible François Damien en génial toqué irrévérencieux en tête... Ceux-ci sont bien au courant qu'ils sont filmés et font donc leur boulot.

Mais tous les personnages secondaires le sont à leur insu, piégés par la caméra cachée de Damiens. (Ils ont tous donné leur accord au final pour figurer dans le film).

Cela donne des situations extrêmement comiques, burlesques, hilarantes... Ces personnes lambda qui se retrouvent témoins et acteurs de circonstances absurdes menées par François Damiens sont juste un régal à observer... Ils ont, où n'ont pas, la réaction que l'on pourrait attendre  dans de tels contextes... La plupart sont ébahis, perplexes de stupeur, d'autres font preuve de beaucoup de patience, d'incrédulité ou encore d'égo quelque peu surdimensionné.

Le must reste tout de même le passage au débit de tabac où François Damiens apprend à fumer à son ado de fiston...

Mais, cela part sur les chapeaux de roue dès les première scènes en prison, où Damiens inverse la situation en considérant que le personnel pénitentiaire est à son service et que c'est lui qui le paie avec ses impôts.

Bref, même si le scénario est léger; il s'éloigne même un peu trop de son sujet. Mais il est en fait secondaire, il sert de fil rouge pour la succession de sketchs qui le composent. C'est sympa mais pas inoubliable.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 1 Juin 2018

Film de Vanessa Filho

Avec Marion Cotillard, Ayline, Aksoy-Etaix, Alban Lenoir

 

Synopsis :  Une jeune femme vit seule avec sa fille de huit ans. Une nuit, après une rencontre en boîte de nuit, la mère décide de partir, laissant son enfant livrée à elle-même.

 

Mon humble avis :  Ce film est d'une intensité rare. Puissant ça oui, bouleversant aussi. Et dérangeant, certainement. Mieux vaut être "préparé" pour le voir, et renoncer à aller au ciné si vous traversez une mauvaise période. Car on sort de là chamboulé, révolté. Bref, on se sent très mal.

Mais attention, à quelques invraisemblances mineures près, ce film est une magistrale réussite. La jeune Ayline Aksi Etaix n'est pas étrangère à ce résultat. La petite fille qui joue Ellie est archi bluffante de talent. Malgré la présence de Marion Cotillard, et bien c'est elle qui porte le film sur ses frêles épaules. Les plans de la caméra sur le visage de l'enfant sont saisissants : on voit réellement en elle tantôt l'enfant qu'elle devrait être, tantôt l'adulte qu'elle semble devenue...à 9 ans... Marion Cotillard ne surprend plus, car on sait qu'elle est capable de TOUT jouer à la perfection... Enfin si, elle épate toujours tout de même !

Le sujet de ce film est on ne peut plus dramatique... Une mère célibataire, paumée, immature, dépressive, alcoolique... qui abandonne sa fille de 9 ans, la mettant dans un taxi direction la maison pendant qu'elle même part avec l'amant du soir... Marlène ne reviendra que des jours et des jours plus tard, sa gamine livrée à elle-même. Sauf que la petite Ellie suit la même voie que sa mère... et devient alcoolique...

Alors évidemment, Gueule d'Ange est choquant. On est sidéré devant le nombre d'adultes qui croisent la vie ou un instant de vie cet enfant errant seul sans s'en préoccuper, sans même lui adresser un regard. On est en colère de la quasi absence des services de l'enfance. On est abasourdi par la déchéance de la mère et des conséquences sur sa fille.

On pourrait croire que les détails de cette histoire sont exagérés ou caricaturaux pour marquer les esprits ou faire pleurer dans les chaumières. A peine, m'a dit un de mes "co-séanciers", ancien policier qui enquêté sur des histoires de meurtres ou de maltraitances sordides. Ses mots : "tout ce qui est dans le film, je l'ai déjà vu, je l'ai déjà constaté, j'y ai déjà été confronté dans ma vie professionnelle.

Outre les sujets majeurs de la dépendance et de ces dégâts (dont les dégâts collatéraux) et de la maltraitance de l'enfant, je pense que le but de ce film est effectivement de marquer les esprits et de rappeler notre responsabilité à tous de prendre soin de ces enfants en déroute, dont les parents n'assument pas leur devoir. Même si c'est derrière les murs, même si cela semble ne pas nous concerner.

Là où je suis plus dubitative, c'est que je ne pense pas que les gens concernés par le sujets (ou qui devraient se sentir concernés) iront voir ce film... En tout cas, pas les parents tombés dans la déchéance de l'addiction au point d'en oublier leurs enfants... Et sans doute pas non plus les gens qui, dès qu'une situation les dérange (soit dans leur emploi du temps, soit dans leur état d'âme), pratiquent la politique de l'autruche qui ne veut pas d'ennui...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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