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Publié le 28 Mai 2018

Film de Marie-Castille MENTION- SCHAAR

Avec Audrey Fleurot, Clotilde Courau, Olivia Côte, Nicole Garcia

 

Elles sont Présidente de la République, nounou, boulangère, comédienne, prof, fleuriste, journaliste, sans emploi, pédiatre. Elles sont possessives, bienveillantes, maladroites, absentes, omniprésentes, débordées, culpabilisantes, indulgentes, aimantes, fragiles, en pleine possession de leurs moyens ou perdant la tête. Bien vivantes ou déjà un souvenir ... Fils ou fille, nous restons quoiqu'il arrive leur enfant avec l'envie qu'elles nous lâchent et la peur qu'elles nous quittent. Et puis nous devenons maman ... et ça va être notre fête !

 

 

Mon humble avis : Celles et ceux qui s'attendent à un film drôle, comme peut le laisser supposer la bande annonce seront déçus. Tout comme celles et ceux qui imaginent ici une véritable histoire.

Car La fête des mères est un film choral, qui met en scène une multitude de personnages qui se croisent et s'entrecroisent sans être conscients de leurs "X" degrés de séparation, finalement infimes, qui les séparent ou les rapproches. Toutes et tous sont reliés par un fil que seuls les spectateurs peuvent remarquer.

Ce film est un hymne aux mères qui assurent d'une façon ou d'une autre la transmission, mais aussi à toutes les femmes. Il décortique avec justesse, sensibilité et discrétion les rapports des mères avec leurs enfants, qu'ils soient encore enfants ou devenus adultes. Il se penche autant sur le ressenti des mères, que celui des enfants. Il y a le ressenti, les ressentiments, l'amour, l'admiration, la tendresse, l'incapacité à communiquer, l'absence d'instinct maternel devant une certaine pression sociale qui fait croire que celui-ci est naturel et spontané.

Toutes les mères sont réunies dans ce film. Les absentes, car décédées ou en rupture familiale, les vivantes mais jamais là, même quand elles sont là. Celles qui ont l'instinct maternel sur-dimensionné et d'autres qui ne l'ont pas (encore). Les vieillissantes, et celles qui perdent la tête pour cause d'Alzheimer, mais qui n'oublient pas les mots qui piquent. Celles qui attendent avec joie, celles qui viennent d'apprendre qu'elles attendent et qui en sont terrifiées. Celles qui ne le seront jamais biologiquement mais qui attendent aussi l'enfant qui viendra de loin. Celles qui aimeraient que leur adulte d'enfant leur lâche les baskets. Celles qui sont fières, celles qui doutent, celles pour qui la maternité est juste naturelle et un long fleuve pas forcément tranquille mais qui se calme avec le temps... Celles qui ne seront jamais grand-mère parce que le fils est homosexuel. Car au-delà des mères, c'est de la parentalité que traite ce film. De la parentalité classique, de la monoparentalité, de d'homoparentalité.

La fête des mères n'oublient pas les femmes qui ne seront jamais mère parce qu'elles ne le souhaitent pas et qui sont souvent montrées du doigts par la société.

Ce film à l'esthétique parfaite est donc une succession de saynètes, avec à chaque fois un personnage qui donne le relais à un autre pour la saynète suivante. Le tout est admirablement bien filmé, avec douceur et pudeur, délicatesse et force. Il se dégage de très fortes émotions et celles-ci seront différentes selon que vous soyez mère ou pas, selon les relations que vous entretenez avec vos parents... La fête des mères vous offre un autre regard sur l'autre justement, d'autres points de vue, d'autres témoignages, d'autres explications... Et qui que vous soyez, quoique vous viviez, quoique vous ressentiez, vous pourrez vous dire : "je ne suis pas la/le seul(e)"...

C'est vraiment un très beau film, porté admirablement par tous les comédiens et comédiennes.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 12 Mai 2018

Film de François Prévôt-Leygonie et Stéphan Archinard

Avec Arnaud Ducret, Max Baissette de Malglaive, Alice David

 

Synopsis :  Vincent Barteau, 35 ans, entraîneur de foot d'1,92 m, voit débouler dans son quotidien de célibataire invétéré, son neveu, Léo, 13 ans, 1,53 m autiste Asperger et joueur d'échecs émérite. Cette rencontre aussi singulière qu'explosive va bouleverser l'existence de Vincent et offrir à Léonard la chance de sa vie.

 

 

Mon humble avis : Ce film est l'adaptation du roman "La surface de réparation" d'Alain Gillot.

Je mets 4 pattes à ce film parce que l'histoire est belle, émouvante, touchante avec un certain degré d'humour. Un humour léger car le sujet est tout de même grave, donc il ne s'agit pas provoquer l'hilarité de la salle, ce qui serait déplacé.

La relation qui se noue au fil du temps entre Vincent et Léo est tournée et conçue avec délicatesse et subtilité... En effet, Vincent se retrouve avec un gamin sur les bras, celui de sa soeur, mais gamin dont il ignorait l'existence... Il le sait spécial mais n'a aucune connaissance de son autisme... Comme d'ailleurs personne d'autre dans cette famille très réduite... C'est d'ailleurs ce que j'ai trouvé de très peu probable, que le diagnostic n'est pas été établi plus tôt, Léo ayant toutes les caractéristiques de l'autisme Asperger... Mais bon...

Le jeune Max Baissette de Malglaive, qui incarne Léo, est tout simplement bluffant de talent et de réalisme. Vraiment chapeau à lui car tout y ait, depuis le regard fuyant ou vide, jusqu'au débit ultra rapide de paroles répétées. Arnaud Ducret est aussi très convaincant. Les paysages (La Rochelle et l'île de Ré) sont sublimes et très agréables à voir à l'écran. Beaucoup de bons points pour ce film. Mais aussi quelques défauts... Notamment le nombre de clichés, sur l'autisme aspi, sur le rôle de Vincent (la scène des nymphettes dans la piscine poussent le clichés à l'extrême. De même certaines évolutions du scénario sont on ne peut plus prévisibles.

Il n'empêche, c'est une belle histoire, sur une pathologie dont on ne parle toujours pas assez. Il permet au spectateur de se mettre un peu à la place des parents des enfants autistes et des difficultés quotidiennes que cela induit, sans parler des prises en charges etc... Même si ici, il s'agit d'un aspi, verbal... Et que cela n'a rien n'a voir avec un autiste non aspi, non verbal où les relation avec l'enfant sont réduites à presque rien. Je suis "bien placée" pour le savoir puisqu'au dernier trimestre 2017, je me suis occupée une matinée par semaine d'une autiste non verbale de 7 ans... Et je vous assure que c'est terrible... Au point que je n'ai pas eu la force de continuer et j'en suis désolée pour les parents.

Et à savoir, depuis le tournage de ce film, Arnaud Ducret s'est engagé dans la cause de l'autisme.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 24 Avril 2018

Film d'Agnès Jaoui

Avec Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui, Léa Drucker, Sarah Suco

 

Synopsis :  Castro, autrefois star du petit écran, est à présent un animateur sur le déclin. Aujourd'hui, son chauffeur, Manu, le conduit à la pendaison de crémaillère de sa productrice et amie de longue date, Nathalie, qui a emménagé dans une belle maison près de Paris. Hélène, sœur de Nathalie et ex-femme de Castro, est elle aussi invitée. Quand ils étaient jeunes, ils partageaient les mêmes idéaux mais le succès a converti Castro au pragmatisme (ou plutôt au cynisme) tandis qu'Hélène est restée fidèle à ses convictions.
Leur fille, Nina, qui a écrit un livre librement inspiré de la vie de ses parents, se joint à eux.
Alors que Castro assiste, impuissant, à la chute inexorable de son audimat, Hélène tente désespérément d'imposer dans son émission une réfugiée afghane. Pendant ce temps, la fête bat son plein...

 

 

Mon humble avis : Fan depuis toujours du couple ciné Bacri/Jaoui (dans la vie, ils font ce qu'ils veulent, cela ne m'intéresse pas !), me voici, pour la première fois, vraiment déçue par leur dernier film en commun...

Toute "l'action" se déroule dans les jardins d'une belle demeure à 30 km de Paris, lors d'une pendaison de crémaillère ambiance mi bobo, mi jet set !

Spectatrice volontaire, je me suis donc retrouvée comme "invitée" à cette soirée... Mais plutôt comme si je me tapais l'incruste et que je n'avais rien à faire là. Il me semblait errer d'ennui, ma coupe de champagne à la main et les pieds endoloris dans mes chaussures idoines à ce type de cocktail, cherchant désespérément un endroit, des gens, une table, une chaise à qui me greffer. Le tout, entourée de personnes, qui toutes regroupées, cumulent toutes poncifs et caricaturent donc notre belle société hyper connectée du XXIème siècle... Euh... CSP ++ tout de même !

Bien entendu, je suis cerclée de gens au cynisme bien travaillé, machos XXL ou dépressifs, d'anciens qui s'accrochent à leur célébrité, assistante de prod surbookée, de You tubers et de leur harem dont on se demande bien ce qu'ils font là... Et le débat du film est lancé : olders VS youngers !

Sujet qui pourrait être intéressant s'il n'était pas basé sur un scénario banal, qui sonne comme du déjà-vu et ne surprend pas. Et ce, dès le début... Tous ces invités qui arrivent séparément ou à deux, l'un en retard parce que pas décidé, l'autre à cause du GPS etc.... Et tout ce beau monde arrivé à deux repart seul, et les seuls du début repartent à deux... En gros, c'est à peu près ça !

Certes, les répliques signées Bacri / Jaoui, bien trouvées et forcément acides font tout de même mouche  de temps en temps, quand elles ne semblent pas sur écrites. Cela ne suffit pas à faire un bon film.

Bref, je suis peut-être cruelle avec ce film et leurs auteurs, mais c'est parce que je sais qu'ils sont capables de tellement mieux.... Puisqu'ils nous ont déjà offert de superbes chefs-d'oeuvre, avec la justesse et la simplicité qu'on leur connaît. Mais simplicité ne signifie pas forcément banalité, banalité où nous fige cette Place Publique.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 20 Avril 2018

Film d'Eloïse Lang

Avec Miou-Miou, Camille Cottin et Camille Chamoux

 

Synopsis :  Rose et Alice sont deux sœurs très différentes. Rose est libre et rock n’roll. Alice est rangée et responsable. Elles ne sont d’accord sur rien, à part sur l’urgence de remonter le moral de Françoise, leur mère, fraîchement larguée par leur père pour une femme beaucoup plus jeune. La mission qu’elles se sont donnée est simple « sauver maman » et le cadre des opérations bien défini : un club de vacances sur l’Ile de la Réunion…

 

 

Mon humble avis : Quel film sympathique ! Une comédie douce-amère qui fait du bien, où tout est savamment dosé pour ne rien étouffer. De la délicatesse au milieu des plaisanteries, des émotions et des sentiments que l'on sent et ressent très fort. Et trois portraits de femmes, bien différentes malgré leurs liens familiaux, parfaitement brossés, approfondis et qui disent tant sur les femmes d'aujourd'hui... 

Le casting est excellent. Miou Miou est très touchante en mère sexagénaire, perdue d'abord, puis retrouvant peu à peu le chemin des plaisirs de la vie.

Camille Cottin déborde d'énergie juste, m'est avis qu'elle est sortie épuisée du tournage !

L'évolution de ces trois femmes au fil du film m'a touchée. En fait, elles sont toutes les trois larguées quelque part. L'une par son mari, les autres par rapport à la vie qu'elles mènent la tête dans le guidon sans trop réfléchir à leur besoin et leurs envies profondes. L'une est trop, l'autre pas assez. L'évolution de Miou Miou, je l'ai évoqué plus haut. Rose, tellement hyper active et centrée sur son projet qu'elle voit ne voit l'essentiel de ce qui lui manque qu'à la fin du film. Quant à la refoulée Alice, ancrée dans son rôle de mère de famille parfaite... Et bien elle va se défouler !

Evidemment, les dialogues sont épicés et aussi bien arrangés qu'un rhum arrangé.

Et puis, il y a le soleil, la mer, les palmiers, la verdure tropicale de la Réunion... Un petit coup de soleil dans une salle obscure, ça fait toujours du bien ! Ca donne l'impression d'être un peu parti en vacances. Alors, largués ou pas, n'hésitez pas à larguer les amarres  direction le cinéma !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 20 Mars 2018

Film de Franck Dubosc

Avec Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein, Gérard Darmon

 

Synopsis : Jocelyn, homme d'affaire en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d'être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu'au jour où elle lui présente sa sœur elle-même handicapée.

 

 

Mon humble avis : Première réalisation de l'acteur humoriste Franck Dubosc ! Le scénario et les dialogues sont aussi de lui... Et quelle réussite. Ce film est tout bonnement génial ! Un véritable plaisir à regarder : la lumière d'Alexandra Lamy, certaines scènes esthétiquement magnifiques, l'amour naissant, le vrai, dans les yeux de Dusbosc. Du bonheur aussi pour les oreilles, tant les répliques sont bien senties, tombent à pic et ne débordent jamais dans le graveleux et le cynisme inutiles. Rien n'est gratuit, tout est en parfait équilibre dans ce film : l'humour, l'émotion, la simplicité et le message ou les messages qu'il délivre...

Car "Tout le monde debout" colle on ne peut plus à l'actualité... Le film sort pendant les jeux paralympiques de Corée (euh, je ne me risque pas à écrire le nom de la ville !), et la question de l'accessibilité des personnes handicapée  tant aux différents lieux qu'à une vie normale est de plus en plus présentes dans les médias, dans les préoccupations politiques et dans la vie de chacun. Tout le monde debout a l'intelligence de poser les questions que les valides se posent sur le handicap et de donner les réponses des hommes et des femmes concernés. Le tout, sans pathos. Mais avec de l'humour. L'humour d'Alexandra Lamy en fauteuil face aux gaffes des valides qui l'entourent et notamment de Dubosc qui l'approche d'une façon... mensongère. Pas de pitié, mais de l'empathie.

Cette comédie romantique est donc une parfaite réussite, autant hilarante et cocasse,  qu'émouvante et tendre, et qui fait preuve d'une délicatesse et d'une élégance étonnantes de la part de son auteur (que pour ma part j'appréciais déjà, même si je sais que celui-ci fait débat). Bref, un bon bain rafraîchissant, à ne surtout pas bouder ! Je lui prédis un chouette succès. Allez, tout le monde debout, on va au ciné !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 2 Mars 2018

Film de Dany BOON

Avec Dany Boon, Valérie Bonneton, Line Renaud, Laurence Arné

 

Synopsis :  Valentin D. et Constance Brandt, un couple d’architectes designers en vogue préparent le vernissage de leur rétrospective au Palais de Tokyo. Mais ce que personne ne sait, c’est que pour s’intégrer au monde du design et du luxe parisien, Valentin a menti sur ses origines prolétaires et ch'tis. Alors, quand sa mère, son frère et sa belle-sœur débarquent par surprise au Palais de Tokyo, le jour du vernissage, la rencontre des deux mondes est fracassante. D’autant plus que Valentin, suite à un accident, va perdre la mémoire et se retrouver 20 ans en arrière, plus ch’ti que jamais !

 

 

Mon humble avis : J'ai vu ce film il y a déjà quelques semaines, en avant-première, en présence de mon ch'ti national préféré : Dany Boon. Pour rappel, je suis ch'ti d'origine, de sang et de caractère, même si Bretonne d'adoption, aussi, une réalisation Boon est pour moi incontournable !

Une fois de plus, mon Dany fait ce en quoi il excelle : la bonne comédie familiale, sans violence, sans vulgarité, sans scènes déconseillées aux moins de 12 ans.

Avec ce film, il revient sur ses origines : Le Noooord ! et un sujet qui lui est cher : la famille et le respect et l'amour de nos racines.

Bien sûr, les personnages s'approchent de la caricature, mais c'est celle-ci qui donne au film l'aspect comique, les malentendus (ben voui hein, quand tout l'monde y cause pas pareil), les quiproquos qui amène les spectateurs à s'esclaffer de bon coeur, sans forcément y être forcé par des gags potaches.

Evidemment, l'effet surprise de Bienvenue chez les ch'ti n'est plus, mais le concept des ch'tis qui montent à la capitale et se retrouve propulsés dans un monde de créateurs bobos fonctionne à merveille et permet de pointer le doigt sur le superflus/ridicules de certaines vie et sur l'essentiel d'autres modes de vie. Cela amène plus d'émotions et de sentiments profonds que dans "Bienvenue". Car oui, il émane de cette Ch'tite famille beaucoup de tendresse et de générosités, celles qui fond chaud au coeur et donne le sourire.

Bien évidemment, les dialogues sont cuisinés aux petits oignons et les comédiens jouent leur rôle et maîtrise à merveille un accent qui, pour certaines n'est pas le leur. Valérie Bonneton est remarquable !

Et, ce qui ressort une fois de plus de ce film, c'est l'effort des personnages pour comprendre l'autre, de faire un chemin vers lui pour perdure le lien, quitte à apprendre sa langue. Ce que fait Laurence Arné quand Dany Boon se réveille de son amnésie et ne parle plus que ch'ti ! D'ailleurs, la rééducation de celui-ci pour qu'il retrouve son langage châtié est à mourir de rire... Notamment lors des épisodes des cartes : "c'est une voiture"... "C'est une girafe". Et devant la carte qui représente un tube de crème solaire :"heu cha, j'conno pas !

Bref, La ch'tite famille est un film réussi, à voir absolument, seul, entre amis ou en famille ! Un film qui en ces temps glaciaux, réchauffe bien le coeur !

 

PS : Que ceux qui ne maîtrise ni le patois ni l'accent ch'ti, pas d'inquiétude ! Bien souvent, les situations parlent assez d'elles-mêmes pour que tout le monde puisse comprendre, depuis les ch'ti jusqu'aux marseillais les plus profonds !

 Et voici, en exclu internationale, une photo de vos 2 ch'tis préférés !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 13 Février 2018

Film de Xavier Legrand

Avec Lea Drucker, Denis Ménochet, Mathilde Auneveux

 

Synopsis :  Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.

 

 

Mon humble avis : Oups, désolée, j'avais préparé la trame de mon billet en comptant avoir le temps de le rédiger avant diffusion. Et puis j'ai été tellement occupée (par des histoires de chats évidemment), que cela m'est passé par dessus-tête.

Jusqu'à la garde est quelque part surprenant ! Thriller oui, mais de façon latente, qui n'en n'est pas moins oppressante. Il s'agit d'un drame familiale, aussi, pas d'histoire de gangster ni de serial killer. Non, juste une atmosphère étouffante, où l'on s'attend presque à chaque moment que tout vole en morceaux ou que chacun révèle sa vraie nature. Sa nature de manipulateur psychologique, de menteur, de harceleur ou de potentiellement violent, de coupable ou de victime. C'est cela le génie du film, qui "donne la parole" aux trois parties : mère, père, enfants. Le réalisateur nous fait douter de chacun des protagonistes, du plus jeune jusqu'au plus âgé. De ce fait, le spectateur ne peut jamais relâcher sa tension. Bref, c'est un film éprouvant et remuant, même si la violence physique est quasiment absente du film. Très marquant aussi est ce film est hélas très contemporain et réaliste que fictif et distrayant.

Tout sonne parfaitement juste et sobre, depuis la mise en scène jusqu'à l'interprétation. Bref, Jusqu'à la garde noue le ventre, est à voir !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 3 Février 2018

Film de Steven Spielberg

Avec Mery Streep, Tom Hanks, Sarah Paulson

 

Synopsis :  Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d'années, destinées à étouffer des affaires très sensibles… Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…

 

 

Mon humble avis : Pour rappel, mes petites pattes de chat ne sont pas une note, mais une évaluation de mon plaisir de lecture, ou de spectatrice quand il s'agit de cinéma.

Pour Pentagon Papers, pas grand-chose à reprocher au film, réalisé tout de même par Spielberg et qui reconstitue parfaitement l'atmosphère, les décors (etc) des années 70, ce qui  amène une certaine austérité à l'ensemble. Austérité parce que nombre de scènes se déroulent dans la salle de rédaction du Washington Post, où les hippies de l'époque ne se bousculent pas.

Pentagon Papers traite d'un scandale méconnu du grand public (français en tout cas), qui eut lieu sous la présidence de Nixon et qui précéda de très peu le fameux Watergate.

Même si; comme pour les Heures Sombres, on devine la fin de l'histoire (en effet, le Washington Post existe toujours et talonne le Times en réputation), la pression et le suspens sont intenses. 

Le scandale porte sur la politique des Etats Unis par rapport au Vietnam sur presque deux décennies sous plusieurs présidents : manipulation tant du Vietnam que de l'opinion publique Américaine. Et sur cette guerre meurtrière, que le gouvernement sait ingagnable depuis belle lurette mais dans lequel il s'embourbe (envoyant des milliers de boys au carnage), juste pour garder la tête haute. C'est à peu près cela.

Le Times publie en premier un document classé secret défense et se retrouve interdit de publication. Le Washington Post tente de prendre le relais et une vitesse supérieure. Publiera, ne publiera pas ? Les menaces de la Maison Blanche sont énormes.

Pentagon Papers porte donc principalement sur la liberté de la presse, ses droits et ses devoirs, sur la mission des journaux et le boulot des journalistes. Bref, c'est un film engagé !

Mais aussi, sur la place d'une femme, place héritée, donc contestée, à la direction du Washington Post. Dans les années 70, les femmes sont forcément dédiées aux travaux ménagers ou aux salons de thé, et considérées comme inaptes à prendre une telle décision : to publish or not... Et assurer la pérennité (or not) d'un grand organisme de presse, même si, à l'époque, l'influence du Washington Post est plus régionale que nationale, et donc, logique, pas franchement internationale ! Et tout cela, sur fond de finances et d'entrée en bourse.

Sans surprise, Pentagon Papers est servi par des acteurs d'exception : qui irait contredire le talent de Meryl Streep et de Tom Hanks.

Maintenant, pour tout dire, le film n'est pas forcément évident à suivre et à saisir dans les détails. C'est un film très bavard. Peu ou pas d'action, ni temps morts ni contemplation etc, tout se déroule en dialogues assez longs, qui mêlent propos journalistiques, politiques, législatifs etc. Le tout, avec beaucoup de personnages secondaires, parfois nommés par leur prénom, puis leur nom de famille, ou encore leur diminutif. Donc pas facile de toujours savoir qui parle... et de qui. Surtout que j'ai vu ce film en V.O !

Néanmoins, Pentagon Papers reste un film intéressant, comme je l'ai dit, très bien joué, mais je pense que je l'oublierai vite. Bref, pas impératif !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 22 Janvier 2018

Film de Michèle Laroque

Avec Michèle Laroque, Kad Merad, Françoise Fabian, Gérard Darmon

 

Synopsis :  Angela pense avoir une vie idéale. Elle vit à Nice, dans un bel appartement, avec un beau mari et une charmante ado. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères plutôt que de passer la soirée avec elle. Le choc ! Angela n’a plus d’autre choix que celui de se reconstruire... et ce n’est pas simple avec une mère tyrannique, une meilleure amie hystérique et un psy aux méthodes expérimentales.

 

 

Mon humble avis : Le film commence bien, comme sur des roulettes. Puis il s'essouffle, ralentit, piétine et finit un peu par s'écraser dans le vide.

Certes, il y a la beauté de la ville de Nice magnifiquement filmée.

Certes, il y a Michèle Laroque, actrice qui m'est sympathique, toujours aussi lumineuse et attachante à l'écran.

Certes, il y a quelques réparties bien senties et ou complètement décalées.

Mais, dans l'absolu, rien de bien nouveau dans le sujet "mon mec m'a plaquée, je suis célibataire, c'est horrible !) et point de brillantissime en vue. D'ailleurs, quand l'on donne un tel titre à son film, on a intérêt à ne pas se planter, sous peine d'inspirer facilement les déçus dans leurs commentaires. Les personnages (notamment celui de Françoise Fabian), la grand-mère, ou encore celui de la meilleure copine, comme nombre de situations, tournent vite à la caricature répétitive. Quant au personnage principal, celui de Michèle Laroque, et bien il est d'un nombrilisme désarçonnant et d'une naïveté en complète contradiction avec son comportement final alors que rien de spécial de s'est passé entre deux et donc que rien ne l'explique (rapport au retournement de situation dans les rapports mère ignoble et fille chochotte.

Bref, comme tout cela reste bien superficiel, que rien de ce que vivent les personnages de ce film n'est vraiment creusé... et bien on arrive à une platitude qui n'accroche pas, même si le film n'est pas non plus désagréable.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Janvier 2018

Film d'Eric Barbier

Avec Charlotte Gainsbourg, Pierre Niney, Pawel Puchalski

 

Synopsis :  De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…

 

 

Mon humble avis : Mes sensations face à ce film sont bien partagées et compliquées.

En fait, je n'ai aucun reproche objectif à lui adresser. La mise en scène est soignée, le scénario est idéalement construit, l'interprétation est exceptionnelle (mention spéciale pour Charlotte Gainsbourg, vraiment bluffante). Sans doute le film est-il assez fidèle au roman (que je n'ai pas lu) et retrace comme il faut la première moitié de la vie d'un auteur auquel je ne me suis encore jamais frottée.

Mais, comme je suis moi et rien d'autre que moi, La promesse de l'aube ne m'a pas enthousiasmée pour autant, car je l'ai trouvé long et surtout d'une atmosphère très pesante, voire même étouffante pour moi. L'atmosphère est bien entendu liée à cet amour envahissant et despotique de Nina pour son fils. Certes, je peux comprendre que dans ce contexte historique, une mère ait de l'ambition et souhaite le meilleur pour son fils. Mais à ce point-là, pour moi, cela relève d'un égoïsme certain. Car en fait, tout au long du film, il n'est jamais question du bonheur de Romain, mais de son image et de sa réussite obligatoire, pour le prestige et la fierté qu'espère Nina. Bref, cette relation filiale m'a vraiment mise mal à l'aise, je souffrais pour Romain et ai pas mal cogité dans ma petite tête. Doit-on réussir dans la vie comme une contrepartie aux sacrifices parentaux ou doit-on réussir dans la vie par envie personnelle. Et cette réussite tant attendue conduit-elle forcément au bonheur ? Car logiquement, c'est tout ce que l'on peut espérer pour ceux qu'on aime, quelle que soit la forme de ce bonheur et la taille de la réussite et des ambitions. Etant donné la cause du décès de Romain Garry, je doute que sa mère et sa réussite aient suffi à le rendre heureux. Et c'est tellement tragique que je n'ai pas vraiment bien vécu ce film pourtant réussi et poignant, tant le sujet m'a malmenée émotionnellement malgré les quelques pointes d'humour.

Je comptais un jour lire le roman, je pense que je m'en dispenserai...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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