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Publié le 13 Avril 2009

Il y a quelques jours, Thierry Cohen avouait le coup de coeur littéraire qu'il avait eu récemment pour le roman "Et le jour sera pour eux comme la nuit", d'Ariane Bois Heilborn, lors de l'interview exclusive qu'il m'avait accordée pour ce blog et que vous pouvez relire ICI.

Quelques temps plus tard, j'eus l'agréable surprise de recevoir un mail d'Ariane Bois Heilbronn, qui se portait directement volontaire pour répondre à l'une de mes interviews. Bien entendu, il n'a pas fallu me prier beaucoup pour que je lui envoie quelques questions auxquelles elle a répondu avec gentillesse et simplicité.


Bonjour Ariane; Vous êtes grand reporter. Etes vous en Free Lance où travaillez vous pour un journal ou une société particulière ?J'imagine que votre vie, c'est 2 jours à gauche, une semaine à droite et 1 nuit chez vous ! Me trompe-je ? Quel style de sujet couvrez vous ?
AB : Bonjour,  je suis grand reporter dans le groupe marie claire, ce qui est un titre. Ma fonction est celle de chef des informations au sein de la redaction avantages.  J' ai travaillé à la radio ( rfi ), à la tv ( la cinq première version ), pour des news ( l'express ). Je  travaille à 4/5, donc pas le mercredi pour m o'ccuper de mes enfants .Je couvre des sujets  de société ( le surendettement, les nouvelles valeurs qui sortent de la crise, le statutdes beaux parents,  le coaching parental ) ainsi que des   pages  news plus courtes, en fonction de l'actu . Je voyage plutôt en France désormais mais j'ai beaucoup bougé en  Europe. Enfin je collabore aux pages livres et je lis donc 6 à 8 romans par mois pour ces pages là .


Et dans ce tourbillon de la vie, un jour, vous vous êtes posée pour  écrire un roman.  Ce fut une envie soudaine, un besoin qui vous titillait  depuis un moment, où juste une évidence qui ne s'explique pas ?
AB : C'est une histoire que je portais en moi depuis 21 ans, il me fallait juste trouver le ton, le style, laisser passer le temps pour filtrer les émotions, trouver les personnages . Un jour, je n'ai pu faire autrement que me mettre à écrire . Je crois que l'on n'écrit que parce qu'on y est obligé, par une tension intérieure .


Pouvez vous nous présenter votre livre en quelques lignes ?
AB :  C'est l'histoire d'une famille bourgeoise parisienne confrontée au malheur absolu, le suicide d'un jeune de 20ans. Rien ne laissait présager un tel drame, et pour les parents Pierre et Laura, la soeur Diane, le petit frère Alexandre ainsi que la mamie, il va falloir vivre avec cette douleur, ces questions, cette culpabilité. Le silence va s'installer et la famille presque exploser. Il faudra la menace d'un autre drame pour que cette famille  arrive à se parler et à vivre de nouveau ensemble, différents à cause du deuil, mais ensemble quand même.


Le sujet est grave de votre livre est grave. Comment s'est il imposé à vous ? Je suppose qu'il vous touche particulièrement ?...
AB : j'ai perdu mon frère il y a 21 ans dans des circonstances  comparables, mais pas analogues et je voulais témoigner de l'après .Comment arriver à se reconstruire après un tel drame ? Qu'est ce qui fait une famille et peut on etre une famille après la perte de l'étre aimé ? Je voulais montrer que le deuil, quel qu'il soit, isole les  gens les uns des autres au lieu de les rassembler .C'est un voyage intérieur où chacun avance à son propre rythme.


Pour créer les personnages de votre roman, vous êtes vous inspirée de votre entourage ou ne sont ils issus que de votre imaginaire ?
AB :  J'ai inventé un petit garçon, frère de Denis, le jeune homme qui se défenestre, car il sert à faire avancer l'action, il place les parents devant leurs responsabilités : ils réalisent qu'ils ont, avec cet enfant, encore beaucoup à perdre. Je me suis inspirée de certains traits de caractére de ma famille, surtout ma grand mère qui était un personnage très romanesque ! En ce qui me concerne, j'étais à l'époque la fille et maintenant je suis  aussi la mère ( j'ai 5 enfants ), j'ai donc  plongé dans ces émotions  ressenties et imaginées aussi à l'époque du drame .

 
Combien de temps furent nécessaires pour l'écriture de se roman, puis pour  qu'il soit accepté par un éditeur. Avez vous eu des phases de découragement ?
AB : 
j'ai écrit le livre en 10 mois, ce qui est relativement rapide, mais après j'en ai fait 49 versions , ce qui a pris un an ! .J'ai  eu des contacts très fructueux avec des editeurs et j'ai failli signer avec deux grosses maisons. Cela ne s'est pas fait et je me suis un peu découragée,mais j'ai eu la chance d'avoir  des gens autour de moi  qui croyaient vraiment au texte. Quand ramsay m'a telephoné et dit qu'ils le prenaient tel quel,ce fut une grande joie ! 


Depuis la sortie de votre livre, les critiques professionnelles sont élogieuses et les lecteurs paraissent tout aussi enchantés par leur lecture. Une telle reconnaissance pour un premier livre, ça doit faire fichetrement plaisir ?!!
AB : oui, c'est une belle aventure ! Je savais au fond de moi que l'on pouvait aborder un thème grave si l'on se montrait sincère et si on ne rajoutait pas dans la dramatisation, la souffrance. Les  critiques comme celles de Pierre Assouline ont été capitales car elles ont fait connaître mon livre à un public large. Je recois des lettres bouleversantes et des courriels aussi d'anonymes. Je les rencontre au cours des 3 signatures que j'ai  menées et ils partagent avec moi leur vécu, leurs émotions. C'est très satisfaisant et aussi bouleversant !


Votre roman est elle la promesse d'une nouvelle carrière, d'une carrière  parallèle à la première, ou bien aviez vous juste envie d'écrire ce livre, > comme un coup d'essai ? En résumé, d'autre projet romanesque en tête ou en court ?
AB : C'est une très bonne question ! J'aime mon métier de journaliste et je ne me vois pas du tout arrêter, le rythme me manquerait je crois ! Mais j'ai envie de continuer à raconter des histoires et il me faut trouver le temps, entre ma vie privée et le boulot .J'ai plein d'idées qui courent dans ma tête en permanence, mais il faut qu'un peu de temps se passe .pour l'instant je suis encore dans cette histoire là, de deuil et de retour à la  vie.


Quelle genre de lectrice êtes vous ? Occasionnelle, régulière, passionnée ? Si vous deviez partir en reportage demain pour une semaine au japon, suivit de 3 semaines en sibérie, quels sont les 3 livres que vous emporteriez ?
AB :  Je lis enormement, environ  10 livres par mois en français et aussi en anglais car j'ai habité aux Usa pendant 5 ans et j'aime lire en VO. Ma valise en vacances comporte plus de livres que de vêtements !  J'emporterai avec moi  un ouvrage de Joyce carol Oates qui pour moi est une des meilleures écrivains américains et  aussi Philippe Roth. J'aime beaucoup Anne Marie Garat en France et je n'ai pas lu son dernier ( gros ) livre, je l'emporterai avec moi . Enfin j'aime la poésie et j'ai toujours une anthologie qui traine sur ma table de chevet: celle de Patrick Poivre d'Arvor,toute récente, est  très bien faite.


Enfin, on en revient au début... Vous êtes grand reporter. Si vous deviez réaliser un portrait d'un auteur (classique ou contemporain) pour un  reportage télé ou un magazine, lequel remporterait votre choix ? A qui
voudriez vous rendre hommage, ou qui rêveriez vous de rencontrer, d 'approfondir ?
AB : J'aimerai rencontrer Olivier Adam  que j'ai vu au salon du livre et dont j'ai beaucoup aimé le dernier titre, mais je n'ai pas osé m'approcher ! Sinon je serai ravie de prendre le thé avec Alice Ferney  dont le talent me sidère. Et j'ai eu la chance de découvrir  récemment Thierry Cohen,que vous avez recu  sur votre blog : nous ne nous  connaissions pas et pourtant nos livres ( son premier pour lui ) parlent des mêmes choses. Nous nous sommes reconnus et tout de suite apprécié.  C'est un maitre dans sa catégorie et un homme formidable



                                                   

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 3 Avril 2009

Il y a quelques mois, j'étais très enthousiasmée par la lecture de "J'aurais préféré vivre", premier roman de Thierry Coehen. En quelques jours, j'avais eu l'accord pour  une interview maison, j'avais envoyé mes questions le lendemain. Les réponses m'étaient parvenues le soir même, et publiée aussitôt. Pour la relire, c'est ICI.

Là, j'ai achevé la semaine dernière la lecture du deuxième roman de Thierry Cohen "Je le ferai pour toi". Même énorme enthousiasme de ma part et même scénario qui aboutissent à une nouvelle interview de Thierry Cohen, que je remercie vivement pour son ENOOORME disponibilité, gentillesse et rapidité. Questions envoyés en fin de matinée, réponses reçues en milieu d'après midi. Qui dit mieux ? ! J'attends des réponses d'autres auteurs sollicités depuis plusieurs mois !

Pour suivre l'un des thèmes majeurs de ce magnifique roman, la colonne vertébrale de cette interview seront les questions : Que seriez vous prêt à faire... et jusqu'où peut vous mener...

 

Votre 2ème roman traite d'un père qui met tout en œuvre pour venger personnellement la mort d'un de ces fils lors d'un attentat terroriste. Seriez vous près à en faire autant ou avez vous écrit ce livre justement pour le faire par procuration juste une fois et ne jamais en arriver là dans la vraie vie ?
TC : Je ne sais pas ce que je ferai dans ce cas là. C'est en l'imaginant que j'ai eu l'idée de ce roman. Daniel, mon personnage, me ressemble un peu mais je n'aurai peut-être pas son courage ou sa folie.

Dans "Je le ferai pour toi", la notion de l'amitié envers et contre tout est très présente. Que seriez vous prêt à faire par amitié ?
TC : Beaucoup de choses. Mes amis sont mon autre famille. Celle créée sur des affinités, des rires, des larmes, des histoires partagées. Je donne facilement mon amitié tant j'aime cette relation. Bon, je la retire tout aussi vite quand je suis déçu. Pour mes amis, je pourrais aller jusqu'à... Je ne sais pas... Les laisser m'inviter au resto par exemple !

Et par amour ?
TC : Je suis prêt à me marier, avoir quatre enfants et dire à chaque repas "C'est excellent mon amour".


Que seriez vous prêt à faire pour être sûr de passer un week end en famille tranquille, sans pollution extérieure ?
TC : Ce que je fais chaque samedi. Je refuse les rendez-vous, les sorties, les salons, les signatures et je coupe même le téléphone. J'adore le week-end !

Votre premier roman a cartonné. J'ai entendu parler d'une adaptation cinématographique en cours. Jusqu'où ce livre va-t-il vous mener ?
TC : Jusqu'à assister à une partie du tournage et à l'avant-première peut-être.


Si quelqu'un vous tenez par le bout du nez, jusqu'où pourrait il vous mener ?
TC : Nulle part. Je ne laisse personne me donner des ordres. A part ma femme (OK, je fais la vaisselle), mes fils (100 euros ? Bon...), ma mère (D'accord, je parlerai à papa), mon père (oui, oui, je parlerai à maman), mes amis (Je paye la note ? Toute la note ? Ben, ouais), mes voisins (mais bein entendu madame Richard, je vais acheter un rasoir électrique silencieux) et mes clients (10% de remise ? 50 %). Personne !

Jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour que votre 2ème roman remporte autant de succès que le premier, voire plus encore ?
TC : A barrer le titre sur chaque couverture et écrire "J'aurais préféré vivre" à la place. 

Quand vous écrivez, êtes vous prêt à écrire votre roman toute la nuit, donc à arriver bien en retard au travail le lendemain et prétexter une toute autre raison à votre retard ?
TC : Oui ça m'arrive souvent même. Mais rien de déraisonnable là-dedans. Je suis tellement heureux quand j'écris. 

Quel genre de livre pourrait vous mener à lire jusqu'au petit matin et même, arriver en retard au travail.... Un titre en partciculier ?
TC : J'adore les romans qui me tiennent éveillé. Le premier fut Belle du Seigneur. Des nuits de passion... Ensuite les romans qui me tiennent par l'intrigue : les Millénium par exemple ou actuellement Boomrang de Tatiana de Rosnay. Les romans qui me font vivre des sentiments forts : Safran Foer, Krauss et récemment Ariane Bois "Et le jour sera pour eux comme la nuit", Eric Genetet "Le fiancé de la lune". Ou ceux écrits par des auteurs que j'admire, qui me surprennent, me font rire et constituent de vrais petits chefs d'œuvre : tous les David Foenkinos, tous les Colum McCann, tous les Philippe Roth...

Seriez vous prêt à écrire un 3ème roman (peut-être est-ce déjà fait) ou un 4ème, ou le personnage principal n'aurait pas deux fils mais deux filles ? C'est vrai quoi, les filles ne comptent pas pour des prunes !!.
TC : Non, ca réclamerait de ma part trop d'imagination ! Bon, allez, promis, j'essaierai. Et peut-être qu'une des filles s'appellera Géraldine ;-)

Chiche !  Et elle aurait les yeux bleus ???  


Un million de                                           

 

 

Rappel, du même auteur sur ce blog " J'aurais préféré vivre"

                                                                      "Interview exclusive 1ère !"

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 31 Janvier 2009

Bonjour Valentina,
 
Vous êtes écrivaine et blogueuse, c'est par le biais de la blogosphère que nos chemins se sont croisés. J'ai utilisé votre blog http://valychristineoceany.unblog.fr/  et le lien qui m'a dirigée vers vos oeuvres sur le site de la Fnac (http://recherche.fnac.com/ia653510/V-C-Oceany) pour un peu mieux vous connaître avant de me prêter avec vous à ce jeu de l'interview personnalisée, maison, à laquelle vous semblez impatiente de participer.
Valy Christine Oceany, vous êtes l'auteure de plusieurs oeuvres. " Quelque part en Roumanie" (nouvelles), "D'un pays l'autre". "La libido primitive est en attente d'édition et "la Cuillère d'Amertume" est en cours d'écriture. (N'hésitez pas à me détromper si je me trompe ! Et je me permets de rappeler ici que je n'ai pas eu l'occasion ni le temps encore de lire vos livres.
 
Sur la 4ème de couv' de "D'un pays l'autre", une phrase a retenu toute mon attention, parce qu'elle me touche aussi personnellement : "Partir n'est pas quitter. Partir, c'est poursuivre sa voie et accomplir sa destinée quelle que soit l'adversité. "
Aussi, j'ai décidé que la colonne vertébrale de cet interview pas comme les autres sera le terme "Partir"
 
 
Vous êtes PARTIE la Roumanie, votre pays d'origine, dans la trentaine, après la chute de Ceausescu ? Pourquoi ce départ, alors que vu d'ici en Occident, la situation Roumaine devait "s'améliorer" ?

VCO :Bonjour Géraldine,

J’essaie de répondre à vos questions au plus près de ma vérité sans pour autant avoir la prétention de révéler la vérité, elle est très complexe, la vérité.

La phrase de la quatrième couverture à laquelle vous faites référence commence comme ça : « Partir ce n’est pas quitter… » Pour moi, quand on part, on ne part pas de chez soi, on part vers soi. Mon pays de naissance biologique est la Roumanie, mais je ne me sentais pas « à moi ». Je me manquais, et une fois les frontières ouvertes avec la chute de Ceausescu, je suis partie à ma recherche, aller vers moi. J’ai la conviction intime que nous avons tous un endroit, indépendamment de notre lieu de naissance, où l’on se sent plus ou moins appartenir à soi, où l’on se sent « en soi ».

Je suis partie pour la Belgique, ma conviction intime, ma voix intérieure me conduisait là-bas. Je suis restée six mois en Belgique, à Liège. J’ai des souvenirs uniques de ce pays accueillant et chaleureux.



Pour vous, PARTIR de Roumanie était une envie, une nécessité, une obsession, une vieille évidence ou un coup de tête ?

VCO : Une conviction. On a un lieu de naissance physique et un lieu de naissance spirituelle. Parfois ces deux endroits coïncident, parfois, non. Mon lieu de naissance spirituelle est plutôt la route, suivre sa trajectoire par où elle passe. La mienne est passée par la Belgique, en suite la France, et après, je ne sais pas encore. Certes est que je vais prendre la route à bientôt.

 


Quelle petite voix vous a chuchoté que votre voie devait se poursuivre ailleurs, PARTIR en France, et pourquoi Orléans en particulier ?

VCO : La petite voix me disait qu’on a qu’une seule vie, et que si je ne partais pas à ma rencontre dans cette vie-là, je n’aurais pas une autre occasion. Comme je le dis un peu plus haut, je suis partie pour la Belgique, mais, sur ma route j’ai rencontré un homme et son amour. Ils habitaient tous les deux à Orléans. (sourire)

 


PARTIR... Cela veut dire un départ et forcément une arrivée... Contre quelles adversités vous êtes vous battue ?

VCO :Non, Géraldine, je ne suis pas d’accord. Pour moi, l’arrivée c’est la mort, c’est inexistence. Imaginez une ligne droite avec un point de départ et un point d’arrivé, la ligne n’existe plus après le point d’arrivé. Les adversités ? S’adapter aux structures administratives du pays, apprendre le dessous de ces structures, cette ossature invisible pour moi et si visible pour les indigènes. Je venais d’une société immuable, immobile, il m’a fallu apprendre le mouvement. Une autre adversité venait de moi-même, m’accepter et m’exprimer avec ce que j’étais sans me sentir seule. Encore aujourd’hui, pendant que je m’exprime il m’arrive de me sentir seule.


Voilà presque 20 ans que vous êtes PARTIE de l'Est pour l'Ouest. Avez vous l'impression d'avoir accompli votre destinée ? Quelles furent vos déceptions, quelles furent vos bonnes surprises, vos réussites !

VCO : La déception ? C’est la politique actuelle. J’ai l’impression d’être tirée en arrière, comme les vagues d’une mer déchaînée qui empêche mon avancée. On peut ignorer la politique d’un pays, mais elle ne nous ignore pas car elle est à l’image d’une pieuvre qui s’insinue dans notre vie quotidienne.

Si j’ai l’impression d’avoir accompli ma destinée ? Je suis sur le point de l’accomplir, je suis quelque part entre le point de départ et le point d’arrivé, j’avance. En tout cas ma route se devait de passer par la France, par la langue française, et la bonne surprise c’est que j’ai l’occasion de travailler les deux langues, en traduction, http://valychristineoceany.unblog.fr/traductrice-polyvalente-roumain-francaisfrancais-roumain/

mais aussi enseigner le roumain aux Français souhaitant s’installer en Roumanie, http://valychristineoceany.unblog.fr/cours-de-roumain-debutants-et-avances/, enseigner le français aux étrangers souhaitant s’installer en France.

 

 

Bon, vous l'avez remarqué, nous sommes sur un blog littéraire. Donc les questions suivantes porteront sur... la littérature... la votre et celle des autres... A PARTIR de quand le besoin d'écrire est il devenu une évidence ? Comment s'est décidé la langue et le contenu de vos livres ?

VCO : Je suis née dans une famille austère presque analphabète. J’évoque cela dans mon roman « La libido primitive ». J’ai grandi sans livres, sans jouets. J’ai découvert les livres quand je suis rentrée à l’école, à six ans. Dès que j’ai appris à lire, j’ai lu d’un trait tous mes manuels d’école de l’année. Puis, à un moment donné, je me suis dit que si j’écrivais j’aurais encore plus des choses à lire. Vu que je n’avais pas d’autres livres que ceux de l’école, ma soif pour la lecture ne pouvait plus être satisfaite. Alors, je me suis mise à écrire la suite d’histoires imprimées dans les livres scolaires ou, à défaut, j’inventais d’autres à côté. Quand je dis cela, c’est que j’écrivais directement sur les livres, je n’avais pas d’autre papier. Cela me permettait d’avoir encore plus de lecture. C’est drôle, non ?

J’ai découvert l’existencede la bibliothèque vers douze ans et je me suis inscrite à l’insu de mon père. Il détestait les livres. La bibliothèque comblait mon appétit pour la lecture mais pas celui de l’écriture. Je me souviens, pour combler ce besoin, j’écrivais des lettres à une amie imaginaire que j’avais nommée Christine. En effet, je m’écrivais « à moi ». Pour la langue, je n’ai pas décidé vraiment. Le français, je l’ai étudié à l’école. Ma première nouvelle francophone s’appelle « le départ » lien ici http://valychristineoceany.unblog.fr/2008/11/25/mon-depart/  qui fut publiée dans la revue «  Ecrire aujourd’hui » en 1997. Je me sens plus à l’aise en écriture avec la langue française qu’avec la langue roumaine.



Pour vous, écrire vos premiers livres n'a t-il pas été une occasion de REPARTIR dans vos souvenirs, dans votre histoire, dans vos racines ?

VCO : Si, et emmener le lecteur avec moi, lui faire découvrir certaines facettes de mon pays, de mon histoire, de mes racines, de mon âme.

 

Une fois l'écriture achevée, le manuscrit PART lui aussi
"poursuivre sa voie et accomplir sa destinée quelle que soit l'adversité". Racontez nous comment cela s'est passé, comment a abouti la première édition, puis la 2ème.

VCO : Le premier livre, « Quelque part en Roumanie » c’est un recueil de nouvelles qui peut être considéré comme un document historique sur l’époque de Ceausescu, le livre suivant c’est un roman « D’un pays l’autre » .J’ai rencontré mon éditeur, Mr Paul Naget (site en travail) à une soirée littéraire. Je ne le connaissais pas. Je l’ai abordé avec mes manuscrits sous le bras. À ma demande s’il acceptait de lire mes « papiers » il a répondu positivement, et, il a publié très vite mes deux livres. Pour moi, faire publier mes livres, a été relativement facile, le plus difficile c’est le chemin vers les libraires, vers les médias, vers le lecteur. Mes livres souffrent de la méconnaissance du public.

J’aimerais que l’on me dise : votre livre c’est un « bouse », votre livre c’est « un merveille », votre livre est nul, votre livre est ceci ou cela, n’importe, du moment que l’on me dise quelque chose je peux avoir la conviction qu’il a été lu. Ce n’est pas le cas pour l’instant. Mes deux livres reposent sagement sur l’étagère du libraire ou dans son ordinateur dans le silence le plus absolu. Voilà l’adversité dont mes livres traversent en ce moment même. Je suis triste pour eux, ce qui ne m’empêche pas de leur faire confiance. Ils trouveront les lecteurs au moment venu, ou les lecteurs les trouveront, il y aura un croissement, je suis certaine.

 

La lecture est aussi un bon moyen de PARTIR PAS CHER !!! Où vous emmène la lecture, quelle littérature lisez vous ?

VCO : Géraldine, j’adore les classiques français, et j’estime que la France reste un pays, malgré les apparences, profondément classique. Pour revenir à votre question voici quelques exemples des écrivains fétiches :

Emile Zola qui m’a emmené en France, Dostoïevski qui m’a conduit en Russie, Grondahl qui m’a guidé vers Danemark, Jane Austen m’a porté en Angleterre, Jelinek en Allemagne, Tunström en Suède, Ethaire en Belgique. En les lisant, ils m’emmènent dans les plis de l’âme de leur pays. La culture et la littérature d’un pays sont influencées par les traditions, les mentalités, les coutumes propres au pays. J’aurais aimé les avoir lu en version originale. Pour Zola et Ethaire s’est fait, pour les autres, il me faudrait une deuxième vie (sourire).


Oups, je ne vous l'ai pas dit, mais vous avez gagné un ticket gagnant pour PARTIR six mois sur une île déserte avec des bagages légers, légers.... Pas plus d'un chapeau, de la crème solaire pour les premiers jours et 3 livres. Lesquels emmenez vous ?

VCO : Il me semble que c'est peu trois livres pour une période de six mois, je préfère donc prendre trois dictionnaires : français, anglais et le dictionnaire des expressions. Si jamais, un bateau passe par là, j’aimerais pouvoir communiquer avec l’équipage.

 

Heu, question subsidiaire juste par curiosité... Pourquoi Oceany dans votre pseudo !!!

VCO : Pourquoi Océany ? Valy est le diminutif de Valentina, facile à deviner, Christine est mon amie « à moi », facile aussi, mais pourquoi Océany ? Le nom de jeune fille de ma mère est Copocean. J’ai pris la deuxième partie de son nom Ocean et j’ai rajouté l’y. J’aime cette lettre y, qui cherche s’implanter dans la terre ( la partie basse) et en même temps s’élancer vers l’horizon avec ses deux branches. On y voit presque le soleil se lever entre les deux branches. L’Y c’est plutôt mon caprice artistique. 

Je me permets d'ajouter... Vous avez remarqué que ce billet est truffé de liens... Si votre curiosité littéraire est attisée, cliquez sur ces deux couvertures de livres, elles vous mèneront vers des sites commerciaux. Et bien entendu, rien ne vous empêche de vous rendre chez votre libraire de quartier pour passer votre commande et perpétuer la vie des librairies de quartiers.

                                               

 

                                  

 

 




 L'avis d'A Girl From Earth sur "Quelque par en Roumanie"
L'avis d'A Girl from Earth sur d'un Pays à l'autre

PS : Je vous invite paticulèrement a aller lire le magnifique article écrit par Valy sur les relations blogosphèriques dans lequel, bien sûr, elle vous renvoie ici Mais vraiment, elle met des mots tout à fait juste sur l'aventure qu'est un blog pour son auteur. cliquez ICI

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 25 Janvier 2009

Bonjour Mary,

Le but de cette interview et de s'amuser toutes les deux et d'amuser aussi les lecteurs.Avant de commencer, j'avoue être passée rapidement sur votre blog lire les résumés de vos autres livres... qui m'ont mise en appétit. Mais Alain a du aussi vous expliqué que je suis "overbookee" dans tous les sens du terme. Ces lectures sont donc remises à plus tard....
En lisant votre livre, j'ai eu l'impression d'être une petite souris qui s'infiltre dans les bureau des éditeurs. Je vais donc être une petite souris qui va m'infiltrer chez vous pour tout savoir. Et comme vous êtes une anglaise qui s'obstine à écrire en français, moi, je vais m'obstiner à user de mon vieil anglais : interview Mini Mouse en franglais !!!!



Mary, Mini Mouse voudrait savoir où vous êtes installée et dans wich conditions pour répondre à cette small interview... Un bureau, your bedroom, la cuisine, a cup of thea, une plaque de chocolat à proximité, le chat qui ronronne à côté de vous ?? Heu le chat, je ne préférerais pas, I would have to run away !
MD :  Tout d’abord, dear Mini-Mouse, il n’y a pas de chat à la maison. Je vous dis cela tout de suite pour que nous puissions deviser tranquillement. En arrivant ici il y a neuf ans les oiseaux nous ont présenté une pétition demandant que le jardin soit a cat free zone. Comment résister ? Alors vous risquez de tomber sur pas mal de vos congénères qui profitent, parfois un peu trop hélas, de la quantité de graines de toutes sortes qu’il nous faut pour nourrir pigeons, canards, oies, poules chèvres et moutons. D’ailleurs si vous pouvez leur glisser un mot, en leur recommandant une juste mesure lorsqu’ils se servent, cela éviterait au berger d’employer d’autres moyens à peine extrêmes … Ne palissez pas, je vous dis juste cela en passant, et surtout ne vous sauvez pas, car à ce moment-là there would be no interview !

Pour vous répondre, je suis installée à la cuisine, mes papiers éparpillés sur la vieille table en chêne. Le poêle à bois ronronne doucement, les bûches craquent et flambent, la chaleur is so comfortable. Par la fenêtre les arbres grattent un peu les nuages cherchant la pluie, les oiseaux picorent, les écureuils quémandent and all is as it should be.



Mini Mouse se demande vraiment d'où vous est venue cette wonderfull idéa de confronter des grands writters du 19ème aux éditeurs du 21è siècle ? Dans quel état of, spirit étiez vous lorsque cette géniale idée a begun à s'installer dans votre esprit ?
MD : Quand j’ai commencé à écrire « Journal Désespéré d’un Écrivain Raté » je venais de passer environ huit mois à envoyer mon premier manuscrit « Au Secours Mrs Dalloway » à toutes les maisons d’éditions que vous connaissez, et beaucoup que vous ne connaissez pas. J’avais reçu un nombre impressionnant de lettres de refus, et me suis dit qu’à défaut de trouver un éditeur, je pouvais peut-être tourner cet échec en dérision en écrivant un journal désespéré. J’avais à peine écrit la fiche signalétique et la première page, qu’une lettre de Jacques André, éditeur à Lyon, est arrivée et je suis partie dans l’aventure d’une première publication. Après quelques mois j’ai repensé à cette petite chose, mais la voyais tout autrement.

Lorsque j’essaye d’écrire à peine sérieusement, not very, je ne lis que du Français, et pour moi, la grande période de la littérature française reste le dix-neuvième siècle. J’avais donc, derrière moi, une lecture fraîche de tous ces grands auteurs, et c’est là que m’est venu l’idée de les placer face à l’édition, et surtout face aux éditeurs, du vingt et unième siècle.



Mini Mouse se demande comment how did you choose les auteurs victimes des ces intraitables éditeurs ? Why des auteurs de that époque, et pourquoi des French auteurs... Il n'y avait pas une small, very small place pour un English auteur  ???!!!
MD :  Comment ai-je choisi ces auteurs que j’ai tant fait souffrir ? En prenant ceux que j’aime le plus bien sûr ! À une exception : Georges Sand. Elle était incontournable, car facile à parodier, mais je n’aime pas du tout ce qu’elle écrit, et n’avais pas à me forcer pour la démolir just a little. Pourquoi ces auteurs ? Je crois avoir répondu tout à l’heure. Mais pourquoi des auteurs Français ? Tout simplement parce que pour moi, la langue française est la plus belle de toutes. Quant aux auteurs Anglais, ce n’était pas leur place. En tout cas, pas cette fois-ci.



Chaque chapitre met en scène un auteur différent, avec toujours autant d'humour et de férocité. Quel est le chapitre  who gave you the biggest writting pleasure? Pour lequel de ces écrivains avez vous the most d'affection?
MD : The biggest writing pleasure ? C’est facile à répondre car ce petit livre fut, pour moi, un bonheur du début jusqu’à la fin. So all of it ! Mon coup de cœur absolu : Maupassant qui traverse les siècles sans prendre ne serait-ce qu’une toute petite ride.


Mini Mouse se demande si, to writte ses chapitres ou Maupassant comme Hugo se font éccorchés, vous vous êtes inspirées from your own experiences ?.
MD : 
Just a little of course


Mini Mouse thinks que les chapitres qui mettent en scène cette auteure who fight against l'envie de signer un contrat d'édition participatif, il y a un peu d'autobiographie. Wrong or right ?
MD :  Mini-Mouse a tout à fait raison, sauf que lorsque j’ai réalisé de quoi il s’agissait j’ai refusé net. Sinon, la conversation téléphonique est un parfait copier/coller.



Mini Mouse espère que vous être entrain d'écrire un new book ? Yes ? What's about ? No ? What a pity !!!
MD :  J’ai un roman en cours, qui est un peu la suite de « Au Secours Mrs Dalloway. » J’ai pris un personnage secondaire et l’ai mis en premier plan. Le couple vedette has just a walk on part. Ce livre commence avec un meurtre assez sanguinaire. J’avais très envie d’un who done it et Agatha Christie n’arrêtait pas de venir prendre le thé. Je suis actuellement à la page 152 et l’assassin n’est pas encore démasqué. Je trouve cela très bien. Il y a, néanmoins, un problème majeur : si le lecteur ne connaît pas l’identité de l’assassin, l’auteur non plus, ce qui  est gênant pour la suite. Je suis dans un cul-de-sac littéraire, bien pire que la page blanche, car plus sombre, moins virginale, plus Jack the Riper, la pluie tombe déjà et le crépuscule me plombe.

Mais il y a un chevalier blanc, en l’occurrence une maison d’édition parisienne, (you might just have heard of this one,) pour laquelle j’ai signé un contrat en octobre. Moi qui ai vécu toujours dans l’imaginaire, je me retrouve avec un gros travail de recherche et compilation, tout le contraire de ce que j’ai toujours fait et de ce qui me ressemble. C’est un travail qui va me tenir, au moins, jusqu’à la fin de l’année, mais qui me permettra, aussi, j’en suis sûre, de trouver mon assassin et finir le roman par la même occasion.



Comme au cluedo, mini mousse would like to  visit toutes vos pièces, but surtout la bibliothèque... Which are vos 3 auteurs favoris classiques ? And what about quelques auteurs contemporains ?
MD : Vous allez me suivre jusqu’au fond du couloir où se trouve mon bureau. Le désordre est indescriptible, which is why je vous réponds à la cuisine ! Beaucoup de photos, de tableaux peints par des amis, des livres, des dictionnaires surtout, don’t forget I’m English, et le calme. Mais il y aussi internet et le téléphone, deux distractions qui pèsent lourd dans une journée de travail. Alors je vais vous montrer mon petit bureau secret au deuxième étage. Virginia Woolf disait que pour écrire il fallait qu’une femme ait une pièce à elle toute seule et de l’argent. Je dispose maintenant de la pièce, pour le reste, I’m working on it ! Ici non seulement je n’ai pas de téléphone, mais je ne l’entends même pas sonner. Cet outil est un mal nécessaire, et lorsqu’il sonne il est difficile de ne pas répondre, il est encore plus difficile, voir présomptueux, à mon niveau, de dire : « Je suis désolée, je travaille. » Alors au deuxième étage, dans cette petite pièce claire, aux murs tapissés de voliges cérusés, je n’ai aucune distraction et plus d’excuses pour ne pas avancer dans mes projets. Maintenant la bibliothèque, down stairs again, une pièce formidable, installée par mon mari, tapissée de livres. De la littérature Anglaise et Française, beaucoup de livres d’histoires et de peinture. Mes trois auteurs classiques préférés ? In English first : Jane Austen, la référence absolue. « Pride and Préjudice » le perfection en prose. Anthony Trollope, mal connu en France, car il a eu la malheur de cohabiter avec Dickens qui lui a fait considérablement de l’ombre. Ses romans sont immenses, moins noirs que ceux de Dickens, le plus beau, « The way we live now, » finances, politiques et amour. The third, Wilkie Collins for « The Moonstone » and « The Lady inWhite. » Pour les auteurs français il suffit de relire « Le Journal Désespéré… »

Pour la littérature contemporaine, je voudrais citer en première Kate Atkinson, intelligence et légèreté, Sue Townsend, avec une tendresse particulière pour le cycle d’Adrien Mole, le grand John Irving and last but not least, Jonathan Coe.



Et si one day,  your éditeur vous annonçait qu'un de vos books est sur la liste du goncourt, quelle serait your réaction ?
MD : Je suis allongée par terre en coma dépassé. Mon mari appelle les pompiers, mais, en tant que médecin, estime que mon cas, comme le journal, est désespéré.



In your life, Mary, quelle place tient l'écriture : un hobby, une passion, un besoin, a wish, un dream d'écrire sans le savoir un best seller ??
MD : L’écriture est pour moi, un peu tout cela. Très jeune, je rêvais d’être publiée, mais étant très paresseuse, mes écrits dépassaient rarement quelques pages. Les années ont coulé doucement, et les pages se sont amassées en prenant forme petit à petit. Lorsque j’ai mis le point final a mon premier manuscrit (pas encore publié) ce fut un grand bonheur qui a donné le courage de m’atteler à mes fonds de tiroirs. Mais l’écriture est quelque chose de très complexe. C’est une démarche solitaire, mais une fois le livre achevé et l’éditeur trouvé, on est pris d’une furieuse envie d’être lu and that is when things become very difficult !



Eh ! I forgot to speak about your blog !!! Et bien same question que pour l'écriture... Une pétite présentation de votre blog Mary.
MD :  Pour un écrivain dont l’éditeur a énormément de qualités, mais peu de moyens, un blog est un moyen d’exister. Je ne remercierai jamais assez, tout d’abord vous, Mini-Mouse, et vos collègues des blogs littéraires, car, si j’existe un tout petit peu, c’est grâce à vous tous. Mais un blog est comme un personnage de roman, il vous tire vers des chemins inconnus. Mes livres ont leur place, of course, mais les animaux aussi ont frappé à la porte, sont devenus  exigeants, et réclament leur part de prose. Le quotidien, si merveilleusement insolite, me gâte parfois, et le cinéma aime se faire une petite place. Donc un peu n’importe quoi, qui n’est surtout pas à prendre au sérieux, ni à prendre pour l’argent comptant car le propre de l’écrivain, I believe, est sa formidable propension à mentir.
 

So, finaly, thank you litle mouse pour cette promenade guidée à travers ma tête


Tout le plaisir fut pour moi Mary. Tout d'abord d'imaginer ces questions, puis de découvrir vos sympathiques et dynamiques réponses ce matin !

                                                               

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 7 Janvier 2009

Cher(e)s lecteurs et lectrices,
Il y a quelques semaines, je découvrais l'excellent et très amusant roman "
Petits Désordres au Château".
Son auteure, Stéphanie Mesnier, qui collabore aussi au Canard Enchainé, à très vite acceptée ma demande d'interview et y a répondu encore plus vite. Qu'elle en soit sincèrement remercier. Alors, comme d'habitude, voici une interview personnalisée, en fonction du sujet du livre.... La vie de château !!!
Crédit photo Philippe Matsas, Agence Opale

- Si vous deviez vous introduire dans un château, ce serait en tant que Comtesse, journaliste historicoculturelle, réfugiée politique ou écrivain à la recherche d'un havre de paix pour écrire le roman du siècle ?
S.M Le roman du siècle, comme vous y allez ! Si j'avais besoin de mener une petite enquête avant d'écrire (j'aime savoir de quoi je parle), je ne me présenterais certes pas aux portes d'un château en tant que romancière ou que journaliste. Il serait plus prudent, et plus amusant, de m'imaginer en inspectrice des bâtiments historiques (bien sûr, je porterais des lunettes), ou en lointaine cousine d'une branche cadette d'Ecosse, perchée sur son arbre généalogique. Mais bien sûr, si vous connaissez de sympathiques châtelains disposés à m'accueillir  dans l'aile gauche, ou même dans l'aile droite, de leur demeure, merci de me transmettre l'adresse !

Imaginons que ce château soit le votre...
 S.M : Avec plaisir...

- Dans ce château, où installeriez vous votre bureau pour écrire votre prochain roman : dans le jardin d'hiver, dans le salon près de la cheminée histoire d'avoir de la vie autour de vous ou dans le grenier : rester tranquille surtout ! A propos de prochain roman... Une idée, commencé, terminé, à l'impression ou... aucune idée !!
S.M : Un endroit à soi ("une chambre à soi", disait Virginia Woolf) me semble essentiel pour réfléchir et travailler. Alors imaginons un grand bureau clair, avec une cheminée et la vue sur un parc délicieux où cabrioleraient des écureuils. Pas trop loin de la cuisine, pour que le thé n'ait pas le temps de refroidir. Et, le soir, dans la salle à manger, mes amis réclameraient avec force que je leur lise le résultat de mes fructueuses séances de travail (elles ne pourraient être que fructueuses, dans un tel environnement !

- Dans la grande bibliothèque peuplée de livres aussi vieux que les murs.... Quels serait les trois auteurs incontournables ?
Et quitte à dépareiller un peu, si vous deviez ajouter quelques livres contemporains, quels seraient ils ?
S.M : Balzac, Proust et Alexandre Dumas pourraient déjà, à eux trois, tapisser quelques murs. Ce sont des auteurs que j'admire particulièrement, et que je relis souvent. J'aime aussi beaucoup les mémoires, et je placerai en bonne place les "Historiettes" d'un mémorialiste injustement méconnu : Gédéon Tallemant Des Réaux. Ce contemporain de Saint Simon et de Mme de Sévigné a vécu dans un château qui porte son nom, non loin de Chinon, et qui m'a servi de modèle pour décrire le château de mon roman.Chez les auteurs modernes, les anglosaxons ont ma préférence : Evelyn Waugh, Tom Sharpe, ou Nick Hornby. Les dernières lectures qui m'ont enthousiasmée sont "Swap", d'Anthony Moore (éd. Liana Levi), ou "Pensée magique", d''Augusten Burroughs (éd. Héloïse d'Ormesson).

 

Mais à mon sens, une bibliothèque de château se doit d'être surannée, incomplète, et de réserver des surprises, des curiosités, au hasard des vieux volumes que l'on y découvre.

- Pour lire, l'idéal serait votre chambre, une salle avec cheminée, le parc du château sous le chêne centenaire ou n'importe où ?
S.M :J'ai toujours un livre avec moi. Même la nuit, si je ne dors pas, j'écoute un livre audio sur mon ipod. L'idéal, pour répondre à votre question, c'est quand il pleut dehors et que l'on est au chaud et en sécurité chez soi. La pluie sied merveilleusement à la lecture. Mais quand il fait beau, sur l'herbe, au pied d'un arbre, ça n'est pas mal non plus.

- Dans les escaliers en marbre des châteaux, il y a toujours des portraits d'illustres personnages. Quels sont les 4 portraits que vous accorcheriez ?
S.M : Le portrait d'Alice au pays des merveilles (elle est charmante), celui de d'Artagnan en grande tenue, la duchesse de Guermantes en robe de bal et, pourquoi pas, car c'est un illustre à sa manière, un portrait de mon chat.

- Qui jetteriez vous par contre dans le sous sol, vous savez le labyrinthe secret sans issue et dont personne n'est jamais sorti d'ailleurs ? On appelle cela les oubliettes je crois !
 
S.M :  Mieux vaut que je garde les noms pour moi ! 
 

- Qui serait votre majord'homme et confident idéal ?
 
S.M : 
Je ne suis pas sûre que je ferais de mon majordome un confident. Mais j'embaucherais Jeeves, of course. Il a d'excellentes références.

- Les codes de l'aristocratie, voire de la Noblesse, pour vous c'est une habitude séculaire, dépassée, ridicule, une certaine sauvegarde d'un certain patrimoine français, ou une façon de se démarquer et de ne pas se "mélanger" au "peuple" ?
  
S.M : L'aristocratie incarne une mémoire vivante, c'est en cela qu'elle est intéressante. C'est une mémoire en mouvement, aux contours flous, qui s'oppose à   l'historiographie officielle et figée. Les codes, le langage, les bibliothèques des aristocrates, sont un patrimoine vivant. Le parler des aristocrates, avec ses évolutions, nous en apprend aussi long que l'analyse du langage du peuple, par exemple. 

- Dans votre roman Petits désordres au château, est-ce que toute ressemblance avec des personnes existantes est pur fruit du hasard ou vous êtes vous inspirée d'un entourage quelconque ?
S.M : Vous avez compris que le Président Bernedac n'est pas sans rapport avec l'un de nos anciens présidents, et qu'Alexandre de Charmieux entretient un certain cousinage avec un ex-Premier ministre... D'autre part, j'ai grandi en Touraine, et mon parcours personnel m'a amené à fréquenter le milieu d'Ysambart Des Rancins.
Mon travail de journaliste m'amène a rencontrer des responsables politiques, des diplomates ou des hommes d'affaires, et mes observations déteignent parfois sur l'écriture d'un roman. Ces deux métiers de romancière et de journaliste, bien que très différents, ont des points communs : l'observation, la psychologie, et aussi la rigueur. Cela peut sembler étonnant, mais écrire une comédie, même pleine de fantaisie, exige de la rigueur.

- Quel est le personnage du livre qui vous a le plus amusé à constituer ? Et quel est celui pour lequel vous avez le plus d'affection ?
S.M : J'affectionne bien sûr le comte Ysambart, le châtelain-jardinier. J'aime son parcours et je le trouve doté d'une certaine sagesse. Mais j'ai aussi un faible pour le personnage du Dr Baumffel-Girard, as de la psychiatrie et expert en repassage des pantalons. En fait, j'ai de la tendresse pour tous mes personnages. je les aime bien, et j'espère qu'ils me le rendent un peu.

- Quitte à vivre la vie de Palais, vous seriez plus à l'aise à Versailles ou à l'Elysée ?
 S.M : Ni l'un ni l'autre !

- Etes vous une journaliste écrivaine ou une écrivaine journaliste ?
  
S.M :   
Une romancière d'abord, une journaliste ensuite. Mais attention ! J'aime mon travail de journaliste. Et ça n'est pas la façon la plus déshonorante de se nourrir !

- Que votre livre soit adaptée en pièce de théâtre ou en film comédie. C'est un rêve ou une possibilité ? Si c'est une possibilité qui rencontre un vif succès, ça pourrait vous permettre de mener la vie de château !?
 
S.M : Mener la vie de château n'est pas un rêve. J'aimerais juste pouvoir écrie tranquillement, sans souci d'intendance !

- Mais au fait, la vie de château, en rêvez vous ? Non ? Quel est donc votre rêve "publiable", donc pas intime !!
S.M : Des vacances ! Mais pour un écrivain, ça n'existe pas vraiment. Comme disait Colette, partir en vacances, c'est travailler ailleurs.


                                        

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 17 Décembre 2008

Vous ne connaissez pas encore Anna SAM ?!!!
Vous habitez donc une autre planète. Réveillez vous !
Anna SAM est l'heureuse auteure de "
Les Tribulations d'une caissière"(chroniqué sur ce blog), qui dépasse les 100 000 exemplaires vendus. Ce livre n'est pas encore dans votre bibliothèque ? Profitez de Noël pour faire plaisir ou vous faire plaisir ! Excellent moment de divertissement et de lecture assuré !

En apéritif, vous pouvez vous balader sur le blog
d'Anna Sam, qui dépasse lui le million de visiteurs et qui fut, quelque part, la genèse de son livre : http://caissierenofutur.over-blog.com/.


Cocorico Breton en passant, c'est au Leclerc de Cleunay à Rennes, qu'Anna a terminé sa carrière de caissière.


Et pour vous, chers lecteurs et chères lectrices Des coups de coeur de Géraldine, une interview exclusive d'Anna Sam, et comme à mon habitude, personnalisée, en rapport avec son livre.

Bonjour Anna,

Imaginons que tu es dans un hypermarché, que tu pousses devant toi ton caddie et que tu fais tes courses au fil des rayons. Au rayon encadrement, tu achètes un joli cadre. Dedans, tu y mets une photo de toi déguisée en caissière pour ne pas oublier d'où tu viens, un article de journal proclamant le 100 000ème exemplaire vendu ton livre, ou une photo de tes dernières vacances ?
AS : Pour la photo déguisée en caissière, on va éviter... j'ai endossé la tenue 8 ans et je ne suis pas près de l'oublier... Pour l'article de journal, en fait, j'ai mis toutes les coupures de presse que j'ai pu récupérer dans une grande boîte et je ne suis pas encore trop narcissique, je ne les affiche pas partout dans l'appartement. J'aime autant mettre une photo de mes dernières vacances ou un dessin tiré d'une bande dessinée (il existe de bien belles lithographies).

- Au rayon papeterie, tu achètes un immense agenda 2009 pour y noter tous tes rendez vous ou un paquet de Post It collés sur la porte du réfrigérateur suffit pour gérer ta vie ?
AS :Le Post-It, j'ai abandonné depuis plusieurs mois... j'en perdais la moitié et oubliais une trop grande partie de rendez-vous. J'ai fini par opter pour un agenda (pas immense ! Il faut qu'il tienne dans mon sac) afin d'y mettre un certain nombre de rendez-vous... plutôt nombreux d'ailleurs.


- Toujours dans le même rayon, as tu besoin d'un nouveau répertoire pour y noter tout tes nouveaux amis, notamment dans l'édition ?

AS : Non, pas du tout... Mon téléphone portable fait office de répertoire pour les téléphones, pour les adresses postales, elles se comptent sur les doigts d'une main. Quant à tous mes « nouveaux amis », comme nous avons une vie plutôt rangée, il n'y a pas une horde de gens qui débarquent chez nous.

Les vrais amis sont là depuis longtemps... Par contre, il y a des jolies rencontres qui se transforment en amitié.


- Au rayon fromagerie, tu croises ton ancien patron qui sait maintenant parfaitement qui tu es. Il baisse les yeux, il t'ignore, il te snobe, te fusille du regard ou vient chaleureusement te serrer la main ?

AS : Chaleureusement ? C'est peut-être un peu beaucoup, mais il vient systématiquement me dire bonjour et avec le sourire... Je ne fais plus partie de l'entreprise depuis presque un an.

- Au rayon librairie achètes tu quelques livres ou attends tu demain, d'être dans une véritable librairie pour acheter tes livres ? Quoiqu'il en soit, quels seraient les 3 livres que tu achèterais ?

AS : Ça m'arrive de temps à autre de prendre un livre en grande surface, si c'est une grosse sortie et que le livre est partout, pourquoi s'en priver ? Après tout, pouvoir avoir accès à la culture même dans un rayon de supermarché, c'est plutôt un bien !

Mais comme je suis une grosse consommatrice de livres (autant BD que livres « sans images »), je vais assez régulièrement dans des librairies (spécialisées ou non d'ailleurs), j'y flâne facilement un certain temps, voir un temps certain.

Choisir 3 ouvrages, c'est toujours très difficile. Tout dépend de l'humeur du moment, de l'envie qui pointe au détour d'un rayon. Si je regarde mes trois derniers achats, ce sont : "Où va-t-on papa ?" de Jean-Louis Fournier, "La mémoire fantôme" de Franck Thilliez et un manga : le tome 5 des "gouttes de Dieu" d'Agi et Akimoto.

S'il y a un livre que j'ai vraiment adoré par contre, c'est : La terre des origines d'Orson Scott Card.


- Au rayon prêt à porté, une lectrice des tribulations et de ton blog de reconnait. Si elle te demande quel est ton métier maintenant, que lui réponds tu ?

AS : Il y en a deux en parallèle aujourd'hui.

D'abord, je continue à écrire (enfin, quand j'ai le temps...) parce que j'ai encore beaucoup de choses à raconter (pas forcément sur les caisses...). Ensuite, je suis devenue un peu conférencière. À terme par contre, je souhaite proposer ma compétences à la grande distribution pour aider à construire un environnement de travail le meilleur possible.


- Tu as un bon kdo de 300 euros pour Noël. Dans quels rayons les dépenses tu ?

AS : Sans hésiter dans le rayon livres... et je ferai moitié romans, moitié BD...



- Tu passes dans le rayon pâtisserie les yeux fermés pour ne rien voir ou tu t'arrêtes, après tout, ce gâteau là...

AS : ça va dépendre des jours et de mes résolutions du moment, mais généralement, ça va être, allez, juste celui-là au chocolat... ;o)



- Au rayon alcool, tu fais le plein de champagne. Que fêtes tu ? Le 100 000ème exemplaire des tribulations, le millionième visiteur sur ton blog ou la parution prochaine d'un 2ème livre, où l'anniversaire de ta grand tante ? Si c'est du livre dont il s'agit, quel en est son sujet et son style ?

AS : Joker, je n'aime pas le champagne... mais si fête il y a, ce serait pour fêter les 100 000 exemplaires, parce que mine de rien, c'est une beau chiffre et que je l'ai fêté en famille.



- Au rayon jouet, il y a une grande urne destinée à recevoir les lettres pour le Père Noël. Dans ta lettre, la liste est encore longue ou finalement, todo va bene, tu es comblée ?

AS : Je me trouve plutôt satisfaite de ma vie actuelle et je n'ai pas de besoin urgent ou nécessaire...



- Enfin, il faut bien passer à la caisse. A la caisse avec une caissière humaine, quinze personnes font déjà la queue avec des caddies surchargés. Par contre, vingt caisses automatiques désertent te tendent les bras. Où passes tu ?

AS : Est-ce que j'ai un caddie plein ou seulement deux articles ? Est-ce que je suis pressée par le temps (un rendez-vous dans 5 minutes ou pas) ? Est-ce que je suis seule ou avec un petit qui hurle parce qu'il a faim ? Est-ce que je connais la caissière ou pas ? Bref... beaucoup d'inconnues pour pouvoir prendre une décision. Mais si jusqu'à il y a quelques mois, j'étais farouchement opposée aux caisses automatiques, aujourd'hui j'ai un peu changé mon regard sur le sujet. Cette alternative s'est généralisée car le client demandait une autre solution que de devoir obligatoirement faire la queue à la caisse. Les magasins lui proposent ce choix, libre à lui d'y aller ou pas, libre à lui d'avoir affaire à une machine plutôt qu'à une employée.

Et j'ai tendance à dire aux hôtesses de caisse, si vous travaillez dans un magasin où l'on installe ces caisses automatiques, formez vous dessus pour être compétitive avec les autres. Votre avenir est là, qu'on le veuille ou non...


- Dans la galerie marchande, plein de monde te reconnaît, te congratule, te demande un autographe. Ces mêmes personnes passaient à ta caisse il n'y a pas si longtemps sans te considérer et parfois sans même te voir ? Quel chemin parcouru non ?!!

AS : Oui, mais en vrai, je te rassure, on ne suit pas pour me demander un autographe... ;o)

Ceci dit, voir des gens faire la démarche de venir me voir et me dire bonjour me satisfait beaucoup car ça veut dire que mon message est plutôt bien passé et qu'au final, client ou caissière, on est tous humains... C'est bien là l'essentiel non ?

                                               

                                       
Et bonne chance pour la suite !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 26 Novembre 2008

 Chers lecteurs, chères lectrices,

 

Dimanche, juste après avoir posté un billet sur le roman "J'aurais préféré vivre", j'envoyai un mail à Thierry Cohen et sollicitai ainsi une petite interview exclusive, pour le fun ! Accord de principe de l'auteur reçu dès le lendemain et 24 heures plus tard, les réponses à mes nombreuses questions arrivaient sur ma boîte mail. Des réponses sincères, drôles, spontanées, sympathiques, profondes. Une nouvelle fois, je suis ravie de ce contact avec un auteur, contact prétexte à des échanges enrichissant.

 

C'est donc avec joie que je publie ici cette interview avec l'autorisation du romancier !

Et bien entendu, je remercie vivement Monsieur Thierry Cohen pour sa disponibilité rapide, sa gentillesse et son talent.

 

Au plaisir de vous relire bientôt !

 

 

 

 Interview...

Dans votre roman, nous voyageons dans le temps et dans la part d'ombre et de lumière du héros. Je vous annonce que vous êtes le héros de cette interview. Allez, c'est parti !
 
Imaginons que, comme Jérémy, héros de votre roman, vous vous endormez ce soir et vous vous réveillez ...
 

1/ dans un an... Vous découvrez votre 2ème roman sur les étagères des libraires, vous peinez à en finir l'écriture ou vous ne l'avez pas commencé ?

TC : Mon 2èmeroman est terminé. Il sortira le 11 mars, édité par Flammarion (c’est presque un scoop que je vous annonce !). Donc dans un an… il sera chez les libraires depuis plusieurs mois et je serai stupéfait par son succès ! Je serai attablé derrière une pile de livres, faisant ds dédicaces aux centaines de personnes qui auront patienté des heures dans le froid. Pourquoi ces lectrices crient-elles mon prénom ? Pardon, vous êtes ? Géraldine  ? Connais pas… Du blog cdcoeurs ? Jamais entendu parler de ce blog… Circulez, il y a du monde derrière vous… N’insistez pas. Sécurité !


2/ le 8 mai 2055, vous regardez votre vie... Quelles fiertés et quelles déceptions risquez vous d'avoir ?

TC : En mai 2055 ? Ma plus grande fierté sera sans doute de savoir piloter ce fauteuil roulant tout neuf aux commandes sensorielles !

En fait mon regard se portera immédiatement sur ma femme et mes enfants. Ma femme… m’aime-t-elle encore ? Mes fils… sont-ils devenus des hommes biens ? Sont-ils heureux ? Quel regard portent-ils sur le père que j’ai été ? Et où sont mes petits-enfants ?

Mes parents… sont-ils partis sereinement ?

Mes amis… quels souvenirs partageons-nous ?

Mes fiertés ou mes déceptions ne viendront que des réponses à ces questions.



3/ Il y a quelques années, le jour où vous avez écrit les premiers mots de votre roman. Que se passe-t-il dans votre tête ? Vos doigts vous démangent ils ? Savez vous où vous allez ?

TC : J’hésite. Mes mains effleurent le clavier, mes yeux fixent l’écran lumineux. Je me sens partagé entre la peur et la passion.

« Un roman ! Pour qui te prends-tu Thierry (je m’appelle Thierry quand je me parle) ? Un auteur ? Tu n’as toujours écris que d’insignifiantes nouvelles ! Tu n’en viendras jamais à bout !

- Mais j’en ai tellement envie. Et je ne renonce jamais devant un projet…Et cette histoire est si belle, tellement douloureuse. J’ai besoin de la raconter ! Pas pour Eric. Pour lui, c’est trop tard. Pour moi. »

J’écris la première page. Ma vue se brouille, mes larmes coulent. J’écris, je pleure… je vis ! J’en suis maintenant certain, je finirai ce roman. Qui le liera ? Personne sans doute. D’ailleurs je ne le ferai lire à personne.



4/ Le 21 mars 2007, la veille de la sortie de "J'aurais préféré vivre" chez les libraires. Vous êtes anxieux ? Excité ? Zen, après tout, les dés sont jetés ?

TC : Je me sens peu concerné. Ce roman je l’ai écrit il y a quelques années déjà. Depuis plusieurs mois l’éditeur s’en occupe. Je n’ai plus d’emprise sur mon texte. Ce qu’il va devenir ? Aucune idée. Ma famille, mes amis se précipitent dans les librairies pour le voir. Pas moi, j’irai plus tard. J’ai envie d’écrire, de continuer à raconter cette nouvelle histoire pour laquelle je me passionne maintenant.

Bien entendu, je suis curieux de savoir ce que les lecteurs en diront (ce sont d’ailleurs eux qui, à travers leurs messages, reconstruiront mon lien avec le roman). Mais pas maintenant. Pas tout de suite. D’abord écrire.



5/ Le 8 mai 2007... Votre livre est sorti depuis plus d'un mois... Votre livre ne se serait vendu qu'à 3 exemplaires. Vous êtes déçu, vexé ou content. Après tout, vous avez réussi à écrire une histoire, à être publié et à intéresser 3 personnes, peut-être même le double si ces 3 personnes prêtent à des amis leur exemplaire de "J'aurais préféré vivre" !

TC : 3 lecteurs ? Impossible ! Vous ne connaissez pas ma famille ! Ils doivent au bas mot en avoir acheté 200 ! Qui m’a escroqué ?

En fait, depuis le premier appel d’un éditeur je me suis dit que tout ce qui adviendrait par la suite serait à prendre comme un supplément de bonheur.


6/ Dans la réalité, où "J'aurais préféré vivre" est un réel succès de librairies, où les témoignages de sympathie de vos lecteurs affluent, où les critiques vous encensent... Parfait, vous allez pouvoir profiter de cet élan ou au contraire, énorme pression pour la suite ?

TC : Je suis d’abord surpris de recevoir des emails de lecteurs. Leurs mots souvent me bouleversent. La plupart me disent attendre mon prochain roman. Je me dis tout d’abord que j’échapperai à la pression qu’implique ces demandes. Mais rapidement, j’ai peur de les décevoir. Certain(e)s investissent tellement de passion dans leurs témoignages. Mais rapidement je me raisonne. Je dois conserver la spontanéité de l’écriture de mon premier roman, rester vrai, écrire ce que j’ai envie d’écrire, ne pas me laisser influencer. Et j’y parviens.


 

7/ Dans un monde où les livres n'existent pas... Catastrophe ? Vite, combler le vide ? Tant pis, y'a la télé ?

TC : Comme j’ai gardé ma mémoire d’un monde avec des livres, je pars à la recherche des auteurs que j’ai aimés. Je les réunis et leur explique ce qu’est un roman. Je leur dis de quoi ils sont capables, le bonheur qu’ils ont procuré. Et aux plus suspicieux, je souffle les sujets des romans qu’ils doivent écrire.



8/ Dans un monde où John Mac Cain aurait été élu président des USA...

TC : Je cherche Obama et lui raconte ce à côté de quoi il est passé.


9/ Dans un monde où Spilberg vous appelle pour porter votre roman à l'écran... On s'approche de la réalité ou on est dans la pure fiction ?

TC : Un réalisateur m’a appelé. Il m’a dit vouloir acheter les droits de mon roman. C’est en train de se faire. Ce n’est pas Spielberg, mais c’est un bon réalisateur et, semble-t-il, quelqu’un de bien.

S’il s’était agi de Spielberg, je lui aurais dit qu’en plus des millions de dollars nécessaires à l’achat des droits (oui, avec les américains, il faut parler en millions), j’exigeais d’être invité chez lui avec ma famille. Pour qu’il me raconte sa vie, me parle de ses valeurs et surtout de cette mission qu’il s’est attribué de préserver la mémoire de la shoah. En fait, j’admire le réalisateur à travers l’homme.


10/ Dans un monde ou tout est possible d'un simple coup de baguette magique. Que faites vous en vous réveillant ?

TC : Je fais apparaître du café, du thé, des tartines, des pancakes, des Donuts et je casse la baguette. Quand l’homme a les pleins pouvoirs ou se prend pour Dieu, il devient con, dangereux ou schizophrène.


11/ En enfer, qui est votre voisin ?

TC : Mon ancien éditeur.

 

12/ Au paradis, à qui serrez vous la main ?

TC : Moïse. Le plus grand éditeur de toute l’histoire.


13/ Demain tout simplement...

TC : Demain… je me dirai « Mais espèce d’imbécile (Je me traite d’imbécile assez souvent), tu ne pouvais pas répondre sérieusement aux questions de Géraldine ? Pourquoi faut-il toujours que tu dissimules le sérieux de tes propos derrière un humour plus que douteux ? »

 

 

Mon billet sur "'j'aurais préféré vivre"

Le site du livre et de l'auteur

 

                                                                                              

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 22 Octobre 2008


Chers lecteurs,

Sur ce blog, j'ai fait la critique de "
Nous sommes tous des Playmobiles", recueil de nouvelles de Nicolas Ancion.
A ma grande surprise et pour mon grand plaisir, Nicolas Ancion est passé sur mon blog et y a déposé un commentaire. J'ai publié celui ci pour plus de visibilité dans l'article "
A propos de Nicolas Ancion".
Quelques temps plus tard, l'auteur m'a donné un accord de principe pour une "interview exclusive pour le fun" via internet.
Dimanche dernier, j'ai donc envoyé un mail à Nicolas Ancion avec quelques questions préparées. Sa réponse m'est parvenue mercredi et c'est avec son accord que je la publie ici. Mais avant tout, je tiens à remercier Nicolas Ancion pour le temps et la confiance qu'il m'a accordé !




Bonjour Géraldine,
Quelle belle liste de questions ! Je n'en dis pas plus, je réponds tout de go, comme ça vient.
Et zou, c'est parti...


 

Moi- D'habitude, l'auteur attend le journaliste dans un endroit feutré et discret, souvent le bar d'un palace Parisien ou Bruxellois... Là, je suis dans mon studio Rennais de 28 m², assise sur un fauteuil de plage, derrière moi, Agnès Jaoui chante en espagnol et je bois un grand verre de grenadine.
 
Moi - Et toi, tu es où ?
NA - Dans la cuisine, au rez-de-chaussée d'une vieille bâtisse en pierre, sur la place d'un village à un jet de catapulte de la Cité de Carcassonne. Le seul bruit de fond est celui du moteur du frigo, sur lequel les touches de mon pc ajoutent leur cliquetis trépidant.
 
Moi - Mon premier souvenir de lecture, c'est "Oui Oui par en voyage", j'avais 7 ans.
 
Moi - Quel est ton premier souvenir de lecture ?
NA - Mes premiers souvenirs, ce sont les lectures qu'on me faisait, plutôt que les livres que je feuilletais : "The Cat in The Hat" du docteur Seuss ("Le chat au chapeau" en français) ou les légendes d'Ardenne comme "La capote du pendu", qui me terrifiait à chaque fois que mon père nous la racontais. Puis il y a eu Petzi, "Oui Oui", des tas de BD et de livres de la Collection Rose puis Verte (Fantômette, le Club des Cinq, Alice, Michel...)
 
Moi - Depuis l'école primaire, j'ai toujours écrit des poèmes, que j'appelle parfois pompeusement chanson. Puis durant la révision de mon bac Français, j'ai pris la plume pour plusieurs années pour écrire un premier roman.
 
Moi - Te souviens tu de la 1ère fois où tu as pris un stylo pour écrire en te disant que cette fois-ci, c'est pour de bon, pour plusieurs pages, pour un roman même ! Si oui, qu'est-il advenu de ce premier manuscrit ?
NA - J'ai commencé par écrire du théâtre, des textes pour mon théâtre de marionnettes. J'ai un manuscrit rédigé quand j'avais huit ans, qui compte cinq ou six pages et, en triant ses vieux papiers, mon frère est tombé sur une pièce que j'ai écrite et dactylographiée à la même époque. Elle ne fait qu'une page, mais il en a deux versions différentes... A la machine à écrire, ça représente du boulot ! Je ne me souviens pas du tout de ce travail-là, j'étais plus minutieux à l'époque, j'imagine...
 
Moi - Mon premier roman terminé, je l'ai imprimé, relié et envoyé à moults éditeurs... sans succès... puis j'ai abondonné.
 
Moi - Combien d'années, combien d'envois avant de recevoir une lettre différente des autres, voire peut-être même un coup de téléphone d'un éditeur. Te souviens tu de tes pensées et émotions à ce moment là ?
NA- Mon histoire est assez atypique, je n'ai pas envoyé de manuscrit aux éditeurs. J'avais remporté un concours d'écriture à 17 ans, puis un autre, en Suisse, à 19 ans. Je suis, du coup, allé à Genève chercher le prix que ma pièce de théâtre avait remporté. J'ai rencontré des Suisses très sympa, dont un jeune gars, Jean-Philippe Ayer, qui était éditeur. Quelques années plus tard, il a lu un long poème que j'avais écrit, il a voulu le publier en indiquant "roman" sur la couverture. J'étais surpris, avant tout, je n'aurais jamais imaginé envoyer ce texte intime à un éditeur. Je n'aurais jamais imaginé que ce texte pourrait plaire au public. Mais l'éditeur connaissait mieux son métier que moi...

Moi -Quelques années plus tard , mon 2ème manuscrit n'a pas eu plus de chance. Toi, tu as publié plusieurs oeuvres, dont certaines sont en "tirages épuisés".
 
Moi - Après la publication de 4 romans (ou recueil de nouvelles) et d'oeuvre destinées à un public ado ou enfant, tu dois commencer à bien connaitre le monde de l'édition. Ce monde est il conforme à l'idée que tu t'en faisais avant ? N'est-ce pas agaçant par exemple de ne pas être consulté à propos des couvertures de livres (tu dis en effet sur ton blog avoir découvert la couv' poche de "Nous sommes tous des playmobiles" sur le site de la F...C !
NA - Je pense que chacun doit faire son métier : l'auteur écrit des textes, l'éditeur fabrique et vend des livres. Les aspects commerciaux, la présentation du livre, la couverture, la mise en page, ne sont pas du ressort de l'auteur, si ce n'est dans l'édition à très petit tirage, comme les livres d'artistes. Dans l'édition professionnelle, on travaille avec des professionnels, qui connaissent, la plupart du temps, bien leur métier. Je ne suis pas toujours d'accord avec leurs choix mais ils ne sont sans doute pas toujours d'accord avec mes choix d'écriture non plus. Ils préféreraient sans doute que j'écrive du Marc Lévy ou du Guillaume Musso, pour en vendre plus ;-)
 
Moi - Ma culture des bulles se limite à Tintin, Lucky Luke, Les Schtroumpfs, XIII, Torghal, Largo Winch et le cola (pour ne pas citer de marque ) sous toutes coutures.
 
Moi - Tu es passionné par la BD au point d'en faire un blog et d'intervenir sur celui du Nouvel Obs. Tu es écrivain alors pourquoi ne te lancerais tu pas dans la BD en qualité de scénariste (au cas où tu me répondrais que tu ne sais pas dessiner !)
NA - J'ai un projet en cours avec le dessinateur Nicolas Vadot, mais c'est très lent, on en parle depuis un an, on y travaillera sérieusement dans six mois, et l'album pourrait paraître dans deux ans ! C'est la difficulté avec la BD, entre les idées et leur concrétisation, il y a énormément de travail. Il faut avoir d'excellentes idées pour croire au projet aussi longtemps sans faiblir et sans changer d'avis.
 
Moi - Quand je réfléchis, je me dis que la lecture est la passion (parmis une multitude d'autres) dont je ne pourrais pas me passer. Un monde ou ma vie sans livre serait inconcevable.
 
Moi - Si demain tu es condamné pour perpet' à vivre sur une ile déserte, tu emmènes une bibliothèque de 200 livres au choix où 200 ramettes de papier et autant de stylo pour écrire ? (Le PC est hors sujet car pas d'électricité sur une île déserte) !
NA - Là, je n'hésite pas, c'est le papier sans hésitation. J'adore lire, mais le papier blanc c'est la liberté. Je repeuplerais l'île de personnages et de villes imaginaires pour occuper mon temps et, surtout, mon esprit ! au pire, je pourrais toujours écrire des bêtises dans le sable... Comme il n'y a pas de lecteurs, ce n'est pas grave si ce qu'on écrit s'efface.

Moi - Les idées de manuscrit ne me manquent pas. J'ai d'ailleurs entamé l'écriture d'une multitude de bouquins. Mais comme je manque de talents et peut-être aussi suite dans les idées, je m'essouffle souvent au bout de quelques pages (quand tout va bien).
 
Moi - Sur ton Blog, tu parles de ta PAE, Pile à Ecrire. Avance -t-elle cette PAE en ce moment ? Y a-til des oeuvres inachevées ?  Peut on avoir un petit scoop sur le contenu de son prochain 'enfentement' ?
NA - Ma pile à écrire contient deux longs métrages en chantier (bon, je ne suis pas très loin, mais ça m'occupe une partie du cerveau en permanence), un roman que j'achève et qui s'appellera "L'homme qui valait 45 milliards", un projet de BD avec un dessinateur formidable, Nicolas Vadot (http://www.nicolasvadot.com), plusieurs romans pour enfants auxquels je travaille en ce moment, une pièce de théâtre adaptée d'un livre pour enfants... Et je cherche toujours le titre d'un recueil poétique consacré aux années d'université... Je n'ai toujours pas toruvé la bonne idée, qui me plaise et qui convienne à l'Université de Liège, qui m'a commandé les textes...
 
Moi - Pour gagner ma vie et vivre mes passions, je travaille en qualité d'agent de voyages, métier qui est aussi une passion pour moi.
 
Moi - Ton métier d'écrivain (et toutes ses ramifications) te suffit il pour vivre ? Si oui pas d'autre question, si non, quel est ton métier de l'ombre ?
NA - J'ai eu pas mal de boulot différents (enseignant, rédacteur commercial, éditeur, commercial, responsable de projets culturels...) mais depuis un an, je ne fais plus qu'écrire. Ça se passe bien parce que je bosse beaucoup, que j'écris vite pour certains projets, ce qui compense le fait que je suis en retard sur d'autres...

Moi - Je passe un temps fou sur internet et sur la Blogsophère. En tant qu'auteure de blog et surfeuse sur les blog des autres, le tien entre autres !
 
Moi - Sur ton blog, tu as écrit (le 17/10)un billet très drôle sur les illogismes statisticiennes des rêquêtes sur Google. (je dis cela pour inviter les lecteurs à remettre ma question dans son contexte , lien pour ton blog sur mon blog!) . Tu y dis : "A se demander pourquoi on perd son temps dans la blogosphère. Le bon goût, comme la vraie vie, est ailleurs..."... Penses tu que ce qui touche à la blogophère soit inutile car peut-être éphémère ? Penses tu que la blogosphère soit si éloignée de la vraie vie ? Et puis, tu passes tout de même du temps sur cette blogoshère... Tu es même arrivé jusqu'à mon petit blog tout neuf ! D'ailleurs, pourquoi tiens tu un blog ??
NA - Ah, je ne pense pas en tout cas que ce qui est éphémère est inutile, au contraire, je pense que l'essentiel est périssable et passager. L,immortalité, la permanence, c'est un leurre, c'est juste quelques trucs qui durent un peu plus longtemps que les autres. Même Leonard de Vinci, à l'échelle de l'histoire de l'humanité, c'est éphémère et localisé, guère plus durable que le succès de Silvester Stallone, à l'échelle de la planète. Tout est éphémère et localisé et c'est très bien ainsi. Mais la vraie vie apporte d'autres choses qui sont indispensables : des vitamines, du soleil, des sourires, le grain de la peau, la nourriture, les livres... Heureusement qu'il y a le monde réel pour nourrir un peu le monde virtuel. On peut facilement se perdre dans l'illusion que les choses prennent de l'importance en ligne. Quand on passe de dix visiteurs par jour à quarante, sur son blog, on a l'impression d'avoir une mission divine vis-à-vis de ses lecteurs. Le silence, la réflexion et la maturation de la pensée avant de s'exprimer sont aussi de très bons moteurs, pour dire des choses intéressantes... enfin, je m'égare. Mon point de vue, en tout cas, c'est que la vie est comme une part de lasagne : les couches se superposent et se complètent, une tranche de blog, une tranche de bouquin, une bonne bd, tous les repas en famille, des rencontres... Il faut le tout pour faire une lasagne, pas juste une couche de béchamel, même super épaisse ;-)
 
Moi - Je ne cesse de lire et pourtant ma PAL est en constante augmentation.  Ma prochaine lecture sera le dernier Marc LEVY que l'on m'a prêté.
 
Moi - Comment se porte ta PAL, qu'y trouve t-on tout en haut ?
- En tout cas, certainement pas Marc Lévy, qui me tombe des mains parce que sa formule est la même que celle des romans-photos de "Nous deux" que je nelis que pour rigoler un bon coup. C'est une question de gout, bien sûr. Ma pile à lire, c'est avant tout des BD, une ou deux chaque jour, notamment pour mon blog "Bain à bulles" que j'anime sur le site Bibliobs. Rayon bouquins sans images, je voudrais lire un bouquin de Thomas Paris, Pissenlits et petits oignons, chez Pocket, dans la même collection que "Nous sommes tous des playmobiles" et je voudrais relire "325000 francs" de Roger Vailland parce que c'est un livre coup de poing que j'ai adoré il y a quelques qnnées et que je voudrais relire de plus près pour voir comment le récit se construit...

Moi - J'adore le Salon du Livre qui se tient à Paris porte de Versailles. Je suis sûre à 99% d'y aller au printempts 2009
 
Moi - Seras tu présent au salon du livre de Paris au printemps prochains ? Si oui, en qualité d'auteur ou de lecteur ? Et si on buvait un verre ensemble ?
NA - Si je viens, j'accepte volontiers l'invitation. J'espère être présent pour la sortie de mon nouveau roman ou pour la republication chez Pocket de mon recueil "Les ours n'ont pas de problème de parking". Mais je ne sais pas si les dates coïncident. Dès que j'en sais plus, je te fais signe. Bonne continuation d'ici-là ! Bon blog et bonne écriture !



Le blog de Nicolas Ancion : http://ancion.hautetfort.com/
Le site de Nicolas Vadot http://www.nicolasvadot.com

                                                               
                                                                                                                
                                                                                                      

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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