Résultat pour “Papa ou maman”

Publié le 30 Mai 2017

Marie-Francine : Affiche

Film de Valérie Lemercier,

Avec Valérie Lemercier, Patrick Timsit, Hélène Vincent, Denis Podalydès

 

Synopsis : Trop vieille pour son mari, de trop dans son boulot, Marie-Francine doit retourner vivre chez ses parents... ... à 50 ans ! Infantilisée par eux, c'est pourtant dans la petite boutique de cigarettes électroniques qu'ils vont lui faire tenir, qu'elle va enfin rencontrer Miguel. Miguel, sans oser le lui avouer, est exactement dans la même situation qu'elle. Comment vont faire ces deux-là pour abriter leur nouvel amour sans maison, là est la question...

 

 

Mon humble avis : J'ai vu ce film en avant-première, il y a déjà une petite semaine, en présence de Valérie Lemercier, actrice et réalisatrice du film.

Marie-Francine est une chouette comédie, et une franche réussite. Ce n'est pas le genre de film aux 10 gags par minutes, non, c'est beaucoup plus fin et subtile. D'ailleurs, ce ne sont pas les deux personnages principaux (Timsit et Lemercier, alias Miguel et Marie-Francine) qui apportent le comique dans le film. Non, ce sont les personnages secondaires et les situations vécues par nos deux protagonistes qui se chargent de l'humour qui ne manque pas. Marie-Francine et Miguel apportent le réalisme de leur situation, la tendresse, l'amour...et les émois de "jeunes amoureux". C'est en même temps mimi tout plein !

Ce film se veut résolument contemporain. En effet, outre les "Tanguy" qui restent une éternité chez leurs parents le temps de finir leurs études, de trouver un emploi, une récente époque a vu les trentenaires en difficulté retourner chez leurs parents. Et bien en 2017, c'est au tour des quinquas, qui font tout aussi face aux licenciements et au divorce, qui se retrouvent forcés à un retour chez leurs parents qui eux, sont retraités depuis belles lurettes. C'est donc un choc des cultures, des modes de vie avec toujours ce lien filial qui s'installe.

Avec ce film, Valérie Lemercier voulait montrer les difficultés de ces quinquas en précarité matérielle qui revivent chez Papa/Maman, difficultés qui ressemblent par bien des points à celles que rencontrent les adolescents lorsqu'il s'agit d'avoir un coup de foudre, de tomber amoureux... le tout sans voir de vrai "chez soi" pour vivre cet amour naissant, et en subissant "l'espionnage" et les reproches parentaux, puisque ces parents reprennent leur rôle initial, tout en oubliant que le progéniture n'a plus quinze ans.

Bref, dans ce film, les quiproquos et les renversements de situations ne manquent pas, tout comme les dialogues tantôt bien épicés, tantôt bien sucrés, mais qui à chaque fois font bien prendre la sauce.

Tout est soigné dans ce film, depuis la réalisation, en passant par le scénario et les dialogues et bien, sûr, sans oublié la parfaite interprétation des acteurs. Valérie Lemercier et Patrick Timsit sont particulièrement savoureux et touchants, qui donnent envie de retomber amoureux, tout simplement.

Faites donc connaissance avec Marie-Francine, vous passerez un moment de ciné aussi amusant qu'émouvant, et non dénué d'une certaine réflexion et prise de conscience sur l'époque actuelle.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 15 Juillet 2019

BD, Coquelicots d'Irak, Irak, avis

BD- Editions L'association - 96 pages - 19.00 €

 

Parution en août 2016

Le sujet :  Brigitte Findakly, née en Irak, d’un père irakien et d’une mère française à l’orée des années 1960, retrace son enfance passée à Mossoul, ville du nord de l’Irak, à une époque où, bien avant l’arrivée au pouvoir de Saddam Hussein, se succèdent coups d’État et dictatures militaires. Déroulant le fil de ses souvenirs, on découvre alors une vie de famille affectée par les aberrations de la dictature et leurs répercussions sur la vie quotidienne, jusqu’à l’inéluctable exil vers la France au début des années 1970. Une arrivée en France elle aussi difficile, une expérience migratoire faite de difficultés administratives, sociales et culturelles.

Tentation : Le sujet (et la "destination")

Fournisseur : La bib'

 

Mon humble avis : Par une succession de saynètes, Brigitte Findakly nous raconte son enfance en Irak. Elle est d'une famille privilégiée (papa dentiste), mixte (maman française) et chrétienne en terre d'orient.

Il m'a semblé que le sujet n'était pas toujours traité de manière chronologique, ce qui m'a un peu déstabilisée, surtout pour suivre et saisir l'énorme complexité géopolitique de l'Irak, avec ses nombreux coups d'état ou autre... Donc à ce niveau, je ne me sens pas enrichie réellement, sauf à me dire que depuis des décennies, ce pays ni jouit pas d'un équilibre politique ni d'une sécurité quotidienne, ni de liberté d'expression.... Que ce soit avant, pendant ou après Saddam.

Néanmoins, cet album est très vivant car il offre le regard d'une petite fille qui a vécu dans ce pays sans forcément distinguer alors ce qui semble anormal depuis l'occident. Ceci, sur un air faussement naïf qui apporte donc une relative légèreté à l'ouvrage, qui permet de le lire sans se sentir plomber. Mais comme il y a migration en France et que la petite fille a grandi, il y a la distance et l'évolution de la pensée et de sa propre liberté qui lui permet d'être amusée par certaines situations de son enfance, mais le plus souvent, choquée, interrogative et de mettre le doigt sur ce qui clochait là-bas, sur les situations que l'on trouve ubuesques et/ou glaçantes que lorsque l'on est loin et qu'on jouit enfin d'une ouverture d'esprit et de la liberté de pensée... bref, quand on connait autre chose. Et en tant qu'adulte, à chacun de ses voyages en Irak, Brigitte constate l'énorme dégradation des conditions de vie en Irak, ainsi que la diminution des libertés au fil des régimes politiques, des guerres et pour finir, par l'arrivée de Daesh. Le tout sur un ton de critique bienveillante ou flotte dans les airs la nostalgie d'une enfance révolue à tous points de vue.

Bref, un témoignage fort, instructif, et à lire... Pour comprendre ce qui vit un peuple depuis des décennies, un peuple qui n'a toujours pas trouvé la paix et l'équilibre.

 

"On m'a raconté que durant la guerre lorsqu'un fils mourait au front, la famille recevait une somme d'argent très conséquente et une voiture. Mais il est arrivé que le fils revienne plusieurs mois après son "décès". Certains parents avaient alors rejeté leur enfant pour conserver leurs acquis."

"Ma mère était abonnée à une revue féminine française qu'elle recevait tous les mois.
Sur l'avant-dernière page, là où on voyait les photos des 45 tours du hit-parade, il y avait régulièrement des trous.
Ça a duré des années avant que je demande à ma mère pourquoi.
Elle m'a expliqué que c'était des disques d'Enrico Macias, et que des gens à la douane postale étaient chargés de découper ses photos parce qu'il était juif. "

"En octobre 1989, un an après la fin de la guerre Iran-Irak, je suis retournée à Bagdad. Onze ans s'étaient écoulés depuis mon dernier voyage. Le choc a été bien plus rude que lors de mes précédents séjours. [...] Mes cousines avaient presque toutes arrêté de travailler. Elles étaient mariées et avaient eu des enfants. Alors qu'avant, nous prenions l'apéritif tous ensemble, mes cousines servaient désormais leur mari. "

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 9 Février 2014

http://p7.storage.canalblog.com/72/10/1111954/92756601.jpgRoman - Editions J'ai Lu - 286 pages - 13€50

 

 

 

Parution chez J'ai Lu le 8 janvier 2014

 

 

 

L'histoire : Il s'appelle Bernard, il a 50 ans. Il y a 30 ans, il avait la bonne tête de l'emploi alors la BNP l'a recruté. Bernard pensait que ça durerait toujours. Mais voilà, dans le prénom de Bernard, il y a une certaine notion de précipice.... Et ce précipice se présente d'un seul coup, à moins qu'il n'y ait eu quelques signes avant coureurs... Mais d'un seul coup, Bernard n'a plus la tête de l'emploi ni auprès de sa femme, ni auprès de la BNP.... Il se retrouve alors sans rien après une vie sans histoire... la seule solution... retourner vivre chez Papa et Maman...

 

 

 

Tentation : Foenkinos, les yeux fermés je dis OUI !!!

Fournisseur : Les éditions J'ai Lu et Silvana Bergonzi, merci pour l'envoi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Patatras, déjà une de mes résolutions 2014 à terre. J'avais dit que je n'achetais plus de livre.... Mais celui ci me faisait forcément de l'oeil.... j'avais dit que je limitais un max les SP (Services Presse) et voilà que J'ai Lu me propose ce roman, que j'accepte, ni une ni deux . La mise à mal de cette résolution ne met pas à mal mes finances fragilisées !

Serai- je objective dans ce billet ? Certainement pas. Foenkinos, j'adore ! Tant l'homme que ses romans. Ouvrir un Foenkinos, c'est comme rentrer chez moi, être sûre de m'y sentir bien. C'est lire ce que j'aurais aimé écrire si j'avais du talent. L'homme et sa plume me font rire, pas forcément aux éclats, mais rire délicieusement... En fait, pour moi, Foenkinos c'est l'inventivité dans la simplicité ! 

David Foenkinos maitrise effectivement l'art de divertir, de détendre, de faire sourire, ou rire avec des situations pas drôles, même parfois pathétiques ou dramatiques. Il ne tourne pas ces événements, ou non événements en comédie hilarante, mais en situations faussement farfelues, avec un humour et une atmosphère faussement détachés. Foenkinos fait de l'extraodinaire avec de l'ordinaire, mais sans grandiloquence ni feux d'artifice. Son arme redoutable, cet humour particulier, presque pince sans rire, et cette imagination débordante pour les métaphores, les comparaisons incomparables, les évidences et les non sens de la vie qu'il pointe du doigt, enfin, de la plume avec des expressions aussi flegmatiques qu'efficaces, et parfois, bien cruelles sans en voir l'air.

La tête de l'emploi ne fait pas exception, on retrouve bien les ingrédients que l'on recherche en ouvrant ce livre. Ici, Foenkinos s'attaque à la Crise et à un phénomène de société plutôt récent : Le retour des quinquagénaires chez leurs parents, faute de revenus, suite à un divorce etc...

Bernard était bien dans sa petite routine qu'il jugeait confortable, que ce soit au travail ou dans son couple. Il n'imaginait pas que sa femme ne puisse s'en contenter. Ne doutant pas de son amour pour elle, comment aurait-il pu douter de son amour pour lui. La société actuelle est bien décortiquée : sa violence morale... Le monde impitoyable du travail où l'on vous vire pour les mêmes raisons qui vous ont fait embaucher 30 ans plus tôt.... Le monde à l'envers... Où les adultes retournent chez leurs parents, où les enfants devenant adultes aident leurs parents désarçonnés à remettre le pied à l'étrier... Un monde qui n'accepte pas les failures, où il faut toujours se montrer en forme. Ca parait déprimant vu comme ça ? Et bien non, sous la plume de Foenkinos, entre tendresse et cynisme, ça ne l'est pas du tout !

Une nouvelle fois, l'auteur fait de Bernard un anti-héros auquel on s'attache, un gars qui n'est pas foudre de guerre mais qui, en restant plus ou moins lui même, trouvera une solution là où il ne l'attendait pas. Le message final pourrait paraitre simpliste (il faut rebondir par soit même, ne pas attendre la solution de la société...) Mais à mes yeux, elle ne l'est pas. Je préfère une issue aux abords simplistes mais réalistes à une fin et ultra romanesque et bien improbable, à des années lumières de ma réalité. De mon côté, il me reste à trouver de quel emploi j'ai la tête !  

 

PS : Ce roman est un inédit publié chez J'ai Lu dans un format et un tarif à mi chemin entre le format brochet et le poche.

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 22 Février 2024

Roman - Editions Julliard - 204 pages - 20 €

Parution en janvier 2023 (existe en poche)

L'histoire : Il a 19 ans lorsqu'il reçoit l'appelle de Léa, sa petite soeur de 13 ans. Elle lui dit : "Papa vient de tuer Maman".

Alors étudiant danseur à l'opéra de Paris, il prend le premier train pour sa Gironde natale. C'est ce que raconte ce livre, les heures, les jours, les mois qui suivent l'ignominie, et la difficile reconstruction de deux êtres brisés et sans repère. Cela et bien d'autres choses aussi.

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib de St Lunaire 

 

 

Mon humble avis : Ce roman est inspiré d'un fait réel...

Définition de fait divers : "Événement sans portée générale qui appartient à la vie quotidienne".

Philippe Besson s'attaque ici au délicat sujet du féminicide... Et il prouve clairement qu'un féminicide, qui sera classé dans les rubriques "faits divers" n'a rien de cela, tant la portée du geste est générale et que jamais au grand jamais, il ne devrait faire partie de la vie quotidienne.

17 coups de couteaux sur Cécile, la mère du narrateur et de Léa, qui était dans sa chambre au moment des faits. Le meurtrier, le père et époux, prendra la fuite et sera retrouvé quelque temps plus tard. Il y a enquête, procès etc... Il semble que personne n'ait rien vu venir.

Or, quand le narrateur fait appel à ses jeunes souvenirs, qu'il interroge ses proches (amis, familles), il réalise que les signes, même les signaux d'alerte étaient bien là. Mais personne n'a rien dit, personne n'a bougé, tout le monde s'est enfermé dans sa propre conscience se répétant ce mantra infernal : les affaires des autres ne me regardent pas, ce sont des histoires de couples etc. Même la gendarmerie a fermé les yeux un an plus tôt lors d'une main courante déposée par Cécile, main courante immédiatement classée sans suite.

Dans cette histoire tragique, Philippe Besson pointe le doigts sur les manquements de chacun, individus et institutions. Il dénonce aussi la froideur de la justice, le manque d'accompagnement des victimes dites "collatérales", mais qui sont de fait victimes directes. Encore en vie certes, mais dans quelle vie ? Alors que les deux enfants vivent un drame affreux, aucune aide administrative n'est mise en marche, un gendarme propose vaguement, sans insister, un soutien psychologique. C'est le grand-père dévasté qui va devoir tout gérer, et le grand frère, à peine sorti de l'adolescence.

Le crime est abject, la non-réaction sociétale révoltante. La plaidoirie de la défense est écoeurante. La détresse de ces deux enfants effroyables et les conséquences psychologiques du meurtre se révéleront abyssales. Philippe Besson donne donc la parole à ses victimes invisibles et silencieuses.

Un roman coup de poing (dans une fourmilière j'ai envie de dire), qui plonge le lecteur dans un état de sidération. Chaque étape vécue par Léa et le narrateur est parfaitement parfaitement décrite et analysée.

L'écriture est sans effet ni esbrouffe, et j'ai d'ailleurs peiné à reconnaître le style Besson que j'aime tant. J'ai eu l'impression d'irrégularités. Sans doute est-ce voulu... Après tout c'est un tout jeune homme détruit, et loin du milieu littéraire, qui narre son histoire. Donc ceci explique peut-être cela.

En sortant des chiffres, la littérature en pénétrant nos sentiments sur la durée, peut aider à éveiller les consciences... Ne pas fermer les yeux sur ce qui se passe autour de nous, que ce soit par confort ou par bienséance sociale.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 3 Avril 2009

Il y a quelques mois, j'étais très enthousiasmée par la lecture de "J'aurais préféré vivre", premier roman de Thierry Coehen. En quelques jours, j'avais eu l'accord pour  une interview maison, j'avais envoyé mes questions le lendemain. Les réponses m'étaient parvenues le soir même, et publiée aussitôt. Pour la relire, c'est ICI.

Là, j'ai achevé la semaine dernière la lecture du deuxième roman de Thierry Cohen "Je le ferai pour toi". Même énorme enthousiasme de ma part et même scénario qui aboutissent à une nouvelle interview de Thierry Cohen, que je remercie vivement pour son ENOOORME disponibilité, gentillesse et rapidité. Questions envoyés en fin de matinée, réponses reçues en milieu d'après midi. Qui dit mieux ? ! J'attends des réponses d'autres auteurs sollicités depuis plusieurs mois !

Pour suivre l'un des thèmes majeurs de ce magnifique roman, la colonne vertébrale de cette interview seront les questions : Que seriez vous prêt à faire... et jusqu'où peut vous mener...

 

Votre 2ème roman traite d'un père qui met tout en œuvre pour venger personnellement la mort d'un de ces fils lors d'un attentat terroriste. Seriez vous près à en faire autant ou avez vous écrit ce livre justement pour le faire par procuration juste une fois et ne jamais en arriver là dans la vraie vie ?
TC : Je ne sais pas ce que je ferai dans ce cas là. C'est en l'imaginant que j'ai eu l'idée de ce roman. Daniel, mon personnage, me ressemble un peu mais je n'aurai peut-être pas son courage ou sa folie.

Dans "Je le ferai pour toi", la notion de l'amitié envers et contre tout est très présente. Que seriez vous prêt à faire par amitié ?
TC : Beaucoup de choses. Mes amis sont mon autre famille. Celle créée sur des affinités, des rires, des larmes, des histoires partagées. Je donne facilement mon amitié tant j'aime cette relation. Bon, je la retire tout aussi vite quand je suis déçu. Pour mes amis, je pourrais aller jusqu'à... Je ne sais pas... Les laisser m'inviter au resto par exemple !

Et par amour ?
TC : Je suis prêt à me marier, avoir quatre enfants et dire à chaque repas "C'est excellent mon amour".


Que seriez vous prêt à faire pour être sûr de passer un week end en famille tranquille, sans pollution extérieure ?
TC : Ce que je fais chaque samedi. Je refuse les rendez-vous, les sorties, les salons, les signatures et je coupe même le téléphone. J'adore le week-end !

Votre premier roman a cartonné. J'ai entendu parler d'une adaptation cinématographique en cours. Jusqu'où ce livre va-t-il vous mener ?
TC : Jusqu'à assister à une partie du tournage et à l'avant-première peut-être.


Si quelqu'un vous tenez par le bout du nez, jusqu'où pourrait il vous mener ?
TC : Nulle part. Je ne laisse personne me donner des ordres. A part ma femme (OK, je fais la vaisselle), mes fils (100 euros ? Bon...), ma mère (D'accord, je parlerai à papa), mon père (oui, oui, je parlerai à maman), mes amis (Je paye la note ? Toute la note ? Ben, ouais), mes voisins (mais bein entendu madame Richard, je vais acheter un rasoir électrique silencieux) et mes clients (10% de remise ? 50 %). Personne !

Jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour que votre 2ème roman remporte autant de succès que le premier, voire plus encore ?
TC : A barrer le titre sur chaque couverture et écrire "J'aurais préféré vivre" à la place. 

Quand vous écrivez, êtes vous prêt à écrire votre roman toute la nuit, donc à arriver bien en retard au travail le lendemain et prétexter une toute autre raison à votre retard ?
TC : Oui ça m'arrive souvent même. Mais rien de déraisonnable là-dedans. Je suis tellement heureux quand j'écris. 

Quel genre de livre pourrait vous mener à lire jusqu'au petit matin et même, arriver en retard au travail.... Un titre en partciculier ?
TC : J'adore les romans qui me tiennent éveillé. Le premier fut Belle du Seigneur. Des nuits de passion... Ensuite les romans qui me tiennent par l'intrigue : les Millénium par exemple ou actuellement Boomrang de Tatiana de Rosnay. Les romans qui me font vivre des sentiments forts : Safran Foer, Krauss et récemment Ariane Bois "Et le jour sera pour eux comme la nuit", Eric Genetet "Le fiancé de la lune". Ou ceux écrits par des auteurs que j'admire, qui me surprennent, me font rire et constituent de vrais petits chefs d'œuvre : tous les David Foenkinos, tous les Colum McCann, tous les Philippe Roth...

Seriez vous prêt à écrire un 3ème roman (peut-être est-ce déjà fait) ou un 4ème, ou le personnage principal n'aurait pas deux fils mais deux filles ? C'est vrai quoi, les filles ne comptent pas pour des prunes !!.
TC : Non, ca réclamerait de ma part trop d'imagination ! Bon, allez, promis, j'essaierai. Et peut-être qu'une des filles s'appellera Géraldine ;-)

Chiche !  Et elle aurait les yeux bleus ???  


Un million de                                           

 

 

Rappel, du même auteur sur ce blog " J'aurais préféré vivre"

                                                                      "Interview exclusive 1ère !"

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 24 Avril 2011

 Roman - Livre de poche - 150 pages - 3.00 €

 

 

 

L'histoire : Le père de Jean Louis Fournier était un médecin pas comme les autres. Atypique, vêtu comme un clochard, adoré de ses patients qu'il soignait souvent gratuitement... Mais sa résidence principale était le bistrot du coin et quand il rentrait à la maison, il était saoul et très méchant et criait beaucoup.

C'est le petit Jean Louis, qui se son regard et de ses mots d'enfants, dresse le portrait d'un père pas comme les autres qui est décédé "pour de vrai cet fois ci" lorsque l'auteur avait 15 ans.

 

 

 

 

 

Tentation : Curiosité et réputation de l'auteur

Fournisseur : ma PAL

 

 

 

    

 

  

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 Mon humble avis : C'est un livre très touchant qui aborde, par petites scènes d'une page ou deux, différents aspects de la vie familiale mouvementée des Fournier. Mouvementée car le père est un médecin alcoolique, irresponsable, méchant à la maison. Mais il n'est pas que ça. C'est un personnage haut en couleur. Il se croit drôle mais ne l'est que pour le lecteur et malgré son statut, sa famille est pauvre : il ne fait pas payer ses patients et dépense le peu qui reste au bistrot. 

Dans ces pages, beaucoup d'humour, de sarcasme et de cynisme. Et malgré des situations cocasses, incongrues ou drôles dans la plume de l'auteur, on hésite à rire. Car ne nous leurrons pas, le fond de l'air est tragique : il pue l'alcoolisme du père, d'un père. Le talent de Jean Louis Fournier est de conter cette époque de sa vie sans pathos et de ne pas porter de jugement. On sent la souffrance de l'enfant de ne pas être comme les autres, et d'avoir un père différent des autres aussi.

Par ce livre, l'auteur a le mérite d'attirer et de garder dans ses filets des lecteurs qui ne pêcheraient pas forcément d'eux même le difficile sujet de l'alcoolisme. Et le message passe, les images restent. Le but est atteint je pense, sans prosélytisme.

Dommage que le style enfantin, qui utilise parfois du vocabulaire adulte, m'ait un peu dérangée, notamment dans les répétitions et la formule "mon papa il a... papa, il allait".... Certes, c'est un peu dans le titre. Mais de temps en temps, un "mon père" aurait été bienvenue, ou un prénom ou un simple "il" non doublé de "mon papa".... Cela aurait, à mon humble avis, allégé le style et rendu parfaite cette lecture. Un bel hommage, particulier, à un homme aimé malgré tout.

 

"Je ne lui en veux pas. Maintenant que j'ai grandi, je sais que c'est difficile de vivre, et qu'il ne faut pas trop en vouloir à certains, plus fragiles, d'utiliser des "mauvais" moyens pour rendre supportable leur insupportable".

 

 

 

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Les avis de Clara, de Moka, de Lasardine, de Pimprenelle

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 25 Mars 2014

Aujourd'hui, j'ai 42 ans... Bon, pas de bilan rétroviseur sur l'année écoulée, pas de longue vue sur l'avenir  !

Cela ne m'empêche pas d'être la personne la plus importante en ce jour du 25 mars 2014, et de tous les 25 mars depuis que je suis l'une des 3 merveilles de mes parents !

 

Bon, depuis 18 ans, je partage aussi cette journée avec ma filleule et ma nièce, qui fête aujourd'hui son accès à la majorité qu'elle n'est curieusement pas pressée de gagner ! Donc bon anniv à ma p'tite filliote

 

Bon, en tout cas, aujourd'hui, j'ai le droit de parler de moi et rien que de moi. Ca tombe bien, il y' a quelques jours, je suis tombée sur ce tag chez Enna, donc je m'autotague  Il s'agit de parler de soi de A à Z

 

C'est parti :

 

 

 

A... Aya ! La minette que j'ai adoptée il y a 3 mois et qui va fêter ses 1 ans dans quelques jours... Et qui est donc aussi B...

 

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B... Bélier, mon signe astrologique et celui de ma minette. Donc comme tout bélier qui se respecte, je suis fonceuse, je m'enthousiasme très vite que ce soit pour des choses, des actions ou des gens. Mais je suis ascendant vierge, donc tout de même bien réfléchie, trop même.

 

C... Cinéma... Bon, si vous fréquentez ce blog, vous savez avec quelle régularité je me rends dans les salles obscures ! Une passion ? Je ne sais pas, en tout cas, un super diverstissement qui me fait sortir de chez moi ! 

 

D... Diaporama, mon dernier dada !!! J'ai appris à en faire en formation Pack Office, et j'y trouve une grande utilité personnelle. Power Point est devenu mon ami, car il me permet de mettre mes photos en diaporama et vidéo sur You.Tube et d'exprimer ma créativité ! Pour l'instant, je tatonne encore un peu, mais j'en ai déjà fait 2 !!! 

 

E... Ecoute.... C'est ce qui me vient, puisque c'est tout à fait d'actualité au niveau poltique (élections, écoutes illégales de Sarkozy and co). Bon, moi, j'aimerais que les hommes politiques, au lieu de s'écouter entre eux à leur insu, écoutent le peuple aux oreilles de tous ! 

 

F... Félinpossible, l'association via laquelle j'ai adopté ma minette http://www.felinpossible.fr/ Si vous songez à avoir un chat, pensez à ce type d'associations très actives. Celle ci officie en Ille et Vilaine. Mais il y en a certainement dans votre région. Pensez aussi à ne pas bouder les chats adultes

 http://i93.photobucket.com/albums/l78/CocoPlume/Felin%20Possible/cocosy3copiesv8-1.png

   

G... Gourmandise : Je suis très gourmande, mais pas franchement fin gourmet... même si je me bonifie avec l'âge. Mais une bonne pizza dégoulinante me fait toujours fantasmer !!! Même si j'adore les coquilles St Jaques au fondu de poireaux de ma Maman ! 

 

H... Handicape... Et oui, je suis reconnue handicapée et titulaire d'une RQTH. Ma chance, et ma malchance en même temps, c'est que mes handicapes ne se voient pas : fatigue, difficultés d'attention, de concentration et de mémorisation depuis mon AVC. Ajoutez à cela ma bipolarité diagnostiquée l'année dernière. Ma malchance est donc que cela ne se voit pas et que c'est donc souvent oublié ou mal compris par l'entourage. Si j'en reparle ici, c'est pour vous inciter à la compréhension et la délicatesse avec les gens que vous connaissez et qui pourrait être dans le même cas que moi.

 

I.... iphone, ipad, j'en ai un dans chaque main depuis cette année, les greffons ont très bien pris. Un peu plus long pour l'ipad qui est arrivé en même temps que ma minette, donc qui a été relégué à un niveau secondaire. On peut dire aussi I comme internet, instagram... Dont je suis on ne peut plus addicte !

 

J... Jackman Hugh : My fantasme ! Le gars le plus sexy all over the world pour moi ces derniers temps !  http://media.melty.fr/article-1595921-ajust_930/hugh-jackman-trouve-le-look-de-wolverine.jpg

 

K... KiLOUmètres... Grâce à quelques blogo/facebookeuses copines, j'ai intégré le groupe Facebook de LOU. Lou est une enfant qui souffre d'une maladie très grave et qui rêve d'aller sur la lune. Alors, son papa a créé un groupe Facebook où les volontaires cumulent tous les kiLOUmètres parcourrus en marchant, en courrant, en nageant, en pédalant. Et bien figurez vous qu'à nous tous, on est arrivés sur la lune, on en a fait 3 fois le tour et qu'on est en chemin pour revenir sur Terre. En espérant qu'à notre retour, la petite LOU sera guérie !

 

L... Lecture, parlons en tout de même ! Bon, ces temps ci, je lis moins que ces dernières années, mais à un rythme qui ne suit aucune contigence, obligation, délais... Mais quoiqu'il en soit, je ne pourrais jamais m'en passer puisque je n'ai pas pu m'en passer depuis que j'ai appris à lire !

 

M... Mer. J'adore la mer, qu'elle soit avec cocotier ou en Bretagne. Bien sûr, je préfère me baigner dans une eau à 28°, mais l'été dernier, mon corps s'est un peu réhabitué aux températures tempérées bretonnes (7 bains !, un exploit). je ne me lasse pas de la mer, de la côte. C'est tellement photogénique en plus ! 

 

N... Nothomb Amélie : Une formidable rencontre dans tous les sens du terme, grâce à ce blog. Et une relation téléphonique et épistolaire qui dure depuis plusieurs années maintenant ! 

http://a405.idata.over-blog.com/600x600/1/80/47/88/PEINTURE/page3.jpg 

 

O... Occasion ! Si à l'occasion vous passez sur Rennes, faites moi signe et on partagera un café, une pizza, une galette !!! 

 

P... Passions.... je suis passionnément passionnée par plein de choses. Certaines depuis toujours, d'autres plus récemment. J'ai toujours aimé faire de belles photos, mais là, avec le numérique et l'arrivée dans ma vie de l'iphone, ce goût prononcé est devenu une véritable passion et un énorme passe temps.... au détriment d'ailleurs de la lecture ces derniers temps.

 

Q... Quadra  je suis, quadra je resterai encore pour 8 ans ! 

 

R... Rennes et sa région : Voici 9 ans que je suis devenue Bretonne, (avec un aller retour de 7 mois en Guadeloupe !). J'adore Rennes et sa région, la côte Bretonne. Bref, je suis bien ici, mes valises sont définitivement posées, même si je ne renie pas mon sang ch'ti !!! 

 

S : Sport... Après presque 6 années plutôt clouée dans mon canapé pour cause de grosse fatigue pathologique, j'ai repris le sport en septembre, avec 4 à 5 séances par semaine. Résultat après 6 mois, presque 2 tailles de pantalons en moins

 

T : Travail. Bon, je n'en n'ai plus depuis fin Juin. Pour l'instant, cela me réussit plutôt, mais cette situation ne pourra pas durer, donc je me forme pour cela en bureautique et en profite pour passer une annonce : je recherche un poste "accueil secrétariat sur Rennes et environs, à temps partiel. Je ne veux plus de poste à tendance commerciale ! 

 

U : Utopie, je suis une utopiste pathologique !!! J'espère la paix dans le monde, l'accès au minimum vital pour tous sans que ce soit un combat acharné, un monde plus humain, qui ne mise plus tout sur la réussite professionnelle, le chiffre d'affaire, la concurrence commerciale qui mène au pire...

Et pour moi, je rêvais d'être écrivain, scénariste, auteure de chanson, chanteuse, actrice et super aventurière au bout du monde... Bon, au final, je suis blogueuse, mais j'ai tout de même des lecteurs fidèles et sympathiques ! 

 

V : Voyage... Le voyage a été le moteur de ma vie ces 25 dernières années. BTS tourisme, moult voyages touristiques ou installation pour plusieurs mois voire années au bout du monde. Puis un poste d'agent de voyages et tous les avantages qu'il comportait. Plus de boulot, donc plus d'avantages, donc à l'avenir, il y aura beaucoup moins de voyages et je vais m'atteler à approfondir mon environnement plus proche !

 

W.... What else ? A Nespresso ! Cette année, je suis devenue adulte ! Me suis enfin mise au café !!!  http://liyalek.files.wordpress.com/2012/06/nescafe-nespresso-capsule-small-85197.jpg

 

X Xenophobie (je copie sur Enna). je désteste toutes les descriminations, qu'elles soient raciales, religieuses, physiques, sociales, ou liées à l'orientation sexuelle. Pour moi, ce qui compte, c'est que les gens vivent dans l'amour et le bonheur.  

 

Y : Yes, you can ! Parce qu'il y a tout de même des choses qui évoluent dans le bon sens sur terre. Bon, c'est plus trop nouveau, mais l'élection d'Obama à la présidence américaine en est une preuve ! 

 

Z : Zorro !!! J'adore tous les héros masqués, qu'ils soient super sophistiqués via le ciné actuel ou on ne peut plus naturels !

Dans le domaine, Zorro est mon premier amour, en plus, il montait à cheval !!!

 

http://www.americaremembers.com/wp-content/uploads/2013/09/Zorro-Horse-Logo.jpg

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 1 Avril 2009

Que dis-je, ceux de Schlabaya qui en compte dorénavant deux... Mais c'est à voir de suite, dans l'interview.
Petit rappel du rôle de cette catégorie "Focus sur un blog" : mettre un petit coup de projecteur sur un blog que j'apprécie et sur son auteur... Histoire de voir ce qui se passe ailleurs.

 

Schlabaya ton pseudo et Scriptural le nom de ton blog... Voilà qui paraît bien mystérieux. Peux tu lever un peu de voile et nous expliquer la signification de l'un et de l'autre ?
 Schlabaya de Mortefeuille est un pseudo que j'avais choisi lorsque j'étais étudiante (ça fait un bail !) et que j'écrivais occasionnellement, je trouvais la sonorité amusante... Récemment, quelqu'un m'a signalé qu'il existait un Duc de Mortefeuille dans la littérature enfantine, je vais donc laisser tomber ce patronyme, dommage !
Scriptural, c'est plus récent. Je croyais avoir inventé ce terme à partir de "sculptural"; en fait il existe déjà, et concerne plutôt les finances ! Un domaine qui ne me passionne pas, par ailleurs. Mais je l'ai tout de même gardé.

 Quel est la date de naissance de Scriptural ? Et pourquoi d'un seul coup, ce besoin de partage via un blog ?

 Ce blog est né le 29 avril 2008. Auparavant, j'avais ouvert un forum littéraire qui portait le même nom (http://scriptural.aceboard.fr) afin de partager cette passion pour la chose écrite, mais il n'a pas fait long feu... Et puis, j'ai eu envie de créer un espace plus personnel, bien à moi, où je pourrais donner libre cours à mon envie d'écrire.

 Quels objectifs avais tu pour Scriptural, tant sur le contenu que sur le message à passer ?
Je voulais bien entendu partager mes coups de coeur en matière de littérature, ou dans d'autres domaines, mais également des coups de gueule et réflexions diverses sur certains sujets de société ou encore sur l'actualité. Sinon, je voulais aussi me risquer à publier quelques écrits personnels, en espérant susciter des réactions.
 
Pourquoi cette soudaine scission, il y a quelques semaines, en 2 blogs, Scriptural et Chroniques de Roazhon ? Un coup de tête ou mûrement réfléchi ?
C'est quelque chose que j'envisageais de faire depuis plusieurs mois. Au départ, je voulais consacrer ce blog à Rennes, et finalement j'ai décidé d'y mettre également les articles qui parlent de faits de société en général. Je trouvais que le blog Scriptural devenait un vrai foutoir, j'y parlais de tout pêle-mêle... Pour un peu on y aurait retrouvé des recettes de cuisine, ma liste de courses, ou mes photos de famille LOL ! Je suis quelqu'un de très bordélique, mais pour le coup j'ai fait le grand ménage de printemps.
 
Qu'est-ce qui distingue maintenant ces 2 blogs ?
Scriptural est désormais un blog littéraire (qui parle aussi de ciné, musique, etc), et Chroniques de Roazhon se veut désormais un blog "citoyen", où il es question de Rennes, mais aussi de l'actu en général, sans que tout se mélange. Je pense que les visiteurs qui viennent sur l'un ou sur l'autre blog ne recherchent pas nécessairement les mêmes choses.
 
Depuis que je visite régulièrement ton blog, je lis régulièrement des billets dénonciateurs des injustices diverses. Tu sembles être de tous les combats ? Cumules-tu dénonciations sur tes blogs et actions dans la vie réelle ?
Ah non, je ne suis pas de tous les combats, et en fait je ne suis pas du tout une militante de terrain. Je me contente de relayer des infos qui peuvent être utiles, signer et faire signer des pétitions, etc. Dans ma vie réelle, il m'est arrivé de militer, mais pas de façon très soutenue. Depuis que j'ai des enfants, c'est devenu compliqué d'ailleurs. Et comme (malheureusement), je ne travaille pas pour le moment, je ne suis pas forcément "portée" par un mouvement dans mon milieu professionnel. Mes amis et connaissances ne sont d'ailleurs pas forcément des militants non plus.
 
Quel est le combat qui te motive le plus ? Où l'injustice qui de dégoûte le plus ces temps ci ?
L'injustice qui me dégoûte le plus en ce moment : peut-être le sort des sans-papiers actuellement, la façon inhumaine dont ils sont traités. Des familles séparées parce que le papa ou la maman viennent d'ailleurs et sont devenus indésirables. Des gens comme toi et moi, qui ne demandent qu'à vivre en paix, et qui sont brutalement renvoyés dans des pays où parfois ils n'ont plus d'attaches, où, pire, ils risquent souvent la mort. Des hommes, des femmes et des enfants ont déjà payé de leur vie cette politique du chiffre, qui coûte d'ailleurs très cher à l'Etat, et que rien ne justifie. C'est du fanatisme pur et simple.
Le combat qui me motive le plus, globalement, est celui de la décroissance soutenable : comment continuer à vivre sur notre planète ? Il faudra beaucoup de volonté pour cela... D'abord, renoncer au cercle vicieux de la fameuse croissance (surproduction, surconsommation, spéculation, etc) qui n'est absolument pas viable, et revenir à une économie réelle, plus simple, basée sur l'échange et sur la reconnaissance des besoins réels. Cela suppose de réduire notre train de vie, d'apprendre à nous respecter les uns les autres afin de partager les ressources équitablement. Je crois que cette idée fait son chemin chez beaucoup de citoyens. Mais en ce qui concerne les grands de ce monde, c'est loin d'être gagné. Je suis assez pessimiste quant aux intentions de ceux qui nous gouvernent !
 
La fin de l'interview approche, revenons vers un peu plus de légèreté : Quel est ton meilleurs souvenir de blogueuses ?
Il y en a plusieurs ! De belles rencontres virtuelles, d'abord qui pour certaines deviendront peut-être des amitiés, du moins je l'espère.  Sinon, certains des auteurs dont je parle ont réagi à mes articles (dans les commentaires ou par mail), ce qui m'a fait chaud au coeur, et j'ai eu des échanges sympathiques avec divers internautes. Et bien sûr, grâce à une certaine Géraldine, j'ai été contactée par deux maisons d'édition, Michel Lafon et Jacques André, et j'ai eu la chance de recevoir des romans à lire en échange d'une critique, ce qui est appréciable.

Enfin la lecture, es tu tombée dedans quand tu étais petite où est-ce un goût qui s'est révélé plus tard ?  
Je suis tombée dedans petite, j'ai toujours beaucoup aimé lire, et j'ai commencé à écrire assez tôt aussi.

Question incontournable sur un blog surtout littéraire : quelles seront tes 3 prochaines lectures et quel est ton dernier coup de coeur littéraire ??
Mon dernier coup de coeur littéraire concerne un magnifique premier roman : "Le coeur cousu" de Carole Martinez. Il a reçu huit prix littéraires, et est tellement original, bien écrit, et puissant, que je ne sais même pas comment je pourrais écrire un billet dessus... Il y a tellement à en dire ! C'est un roman qui tient du poème et du conte oral, à lire à voix haute.

Mes trois prochaines lectures : je vais d'abord finir une biographie de Charlotte Brontë par Elizabeth Gaskell (livre gentiment prêté par la traductrice, qui par ailleurs tient un café parents-enfants très sympathique à Rennes, dont voici le blog : http://cafeclochette.blogspot.com/ ), puis je vais me plonger dans "Retour en terre" de Jim Harrison (coup de coeur de mon père), et ensuite... probablement "La fenêtre panoramique" de Richard Yates (j'ai adoré le film "Noces rebelles" qui en est inspiré).

Vous retrouverez donc les 2 univers de Schlabaya ici :
CHRONIQUE DE ROAZHON ET
SCRIPTURAL

                                                    
                                                                             

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Focus sur un blog !

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Publié le 15 Mai 2012

Roman - Editions Stock - 400 pages - 21.50 €

 

  

Parution le 24 août 2011, donc rentrée litt de sept 2011

  

L'histoire : Jack fête ses cinq ans. Cinq ans qu'il vit seul avec sa Maman, dans une chambre de quelques mètres carrés, complètement insonorisée. Tout ce qu'il sait, Jack le sait de sa maman et de Dame Télé. Mais il n'imagine pas qu'il y a un dehors.

Sa Maman a 26 ans, elle est retenue prisonnière par le grand méchant Nick depuis 7 ans...

Jack grandit, sa Maman comprend qu'elle ne peut plus longtemps entretenir l'illusion d'une vie ordinaire. S'organise alors "La Grande Evasion". Et dehors, comment cela va-t-il se passer ?

 

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Ce livre est une véritable claque ! Pire, un piège qui vous tient prisonnier tout le temps de votre lecture et pour le coup, vous regrettez de devoir quitter votre chambre pour mener votre vie et abandonnant le livre pas 143, puis 250.... Emma Donoghue nous parle de la captivité de la meilleure façon qui soit, en rendant son lecteur captif de ces pages.

La première partie se déroule dans la chambre. Jack y raconte son quotidien dans la chambre, quelques mètres carrés avec une lucarne. Parfois le soir, Grand Méchant Nick vient voir sa maman et fait grincer le lit, pendant que lui compte ses dents, caché dans le Dressing. C'est effroyable, attérrant et pourtant, plein de lumière. Nous sommes en plein dans l'enfance de Jack qui fête ses cinq ans. On ne peut que déborder d'admiration devant cette mère courageuse qui fait tout pour que son fils ait l'enfance la plus normale possible. Inimaginable l'ingéniosité de cette mère qui imagine plein de jeux, avec les moyens du bord, pour distraire son fils, pour l'instruire, mais aussi lui assurer un peu de sport et de dépense physique. Si la situation n'était dans le fond aussi tragique, on sourirait presque aux souvenirs de cette enfance où l'on fait tout avec rien et rien avec tout !

Puis, sans spoiler, on peut dire que vient le moment où la maman organise leur évasion. On se doute que ce moment va venir car la première partie peut durer 150 pages, mais pas 400, ou alors, elle lasserait le lecteur. L'Evasion, où l'apnée totale pour le lecteur, le livre est greffé aux mains.

Puis le retour à une certaine liberté, qui n'est pas si simple. Il faut se réadapter, y aller doucement avec l'aide d'une équipe médicale et protectrice devant l'appétit sans fin des paparazzi face à un tel événement. La mère et l'enfant passe donc quelques temps dans une clinique.... Et là, alors que la mère retrouve ce qui lui a tant manqué.... Et bien pour son fils ce n'est pas la même chose. C'est un véritable apprentissage qui l'attend à l'extérieur, lui qui ne sait pas ce qu'est le vent ou de ressentir une goutte de pluie, lui qui va devoir faire le deuil de "La chambre" où il se sentait en sécurité, à l'inverse de sa mère. Cette dernière partie est fascinante, passionnante, intéressante (au delà de l'aspect romanesque) et ne manque pas de rebondissement. Et l'on prend conscience alors de ce qu'un enfant élevé en liberté apprend naturellement durant les premières années de sa vie. On en profite pour redécouvrir certaines incongruités de la société à travers le regard neuf de Jack

Un livre parfait, presque. Le presque est si petit qu'il n'entame en rien mes quatre étoiles et mon véritable coup de coeur pour ce livre. C'est Jack qui raconte toute son histoire, dans un style enfantin mais agréable, auquel on s'habitue, même si au début, il m'a fallu un peu de temps à sa façon de nommer les choses : Monsieur Tapis, Madame Commode... Ce qui m'a dérangée, c'est que l'auteur parsème légèrement son texte d'erreurs de syntaxe volontaires pour 'faire plus enfantin encore. C'est cela qui m'a dérangée car inutile pour moi, et cela me freinait plutôt dans ma lecture. Du "très beaucoup" est justifié, mais du rechaudit....

Sinon, mon seul regret est de ne pas avoir lu ce livre avant. Sorti lors de la rentrée littéraire de septembre dernier.... heureusement que mes copines blogueuses se sont acharnées dessus, sinon, je serais passée à côté d'un livre incontournable et que l'on n'oublie pas du jour au lendemain. Un livre aussi sombre que lumineux, glaçant que mignon tout plein et surtout, un hymne à l'amour ! Un livre au suspens implacable... Je m'arrête là, il vous reste encore les 9/10èmes du livre à découvrir.

J'espère juste que l'auteur songera à nous donner des nouvelles de Jack et sa maman, car je suis sûre qu'une suite peut-être toute aussi intéressante.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 31 Mai 2011

Synopsis :  Marius Vallois a douze ans et besoin d’un père.
Marie Vallois a un fils de douze ans, de lourdes responsabilités professionnelles, un amant à calmer, un poste à pourvoir, une soeur adorée, un cousin compliqué mais aucun père pour Marius.
Robert Pique a une centrale vapeur, toujours du linge en retard, un fantasme chinois, une voisine qu’il protège et cherche du boulot.
Monsieur Papa est l’histoire du curieux lien qui va se tisser entre ces trois personnages. Un lien qui leur donnera beaucoup de fil à retordre et des attaches pour la vie.

 

 

Comédie avec Kad Merad, Gaspard Meier Chaurand, Michèle Laroque, Vincent Perez

 

 

 

 

 

 

 

   

 

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Mon humble avis :Voilà déjà quelques semaines que j'ai assisté à la projection de ce film, en avant première. Je pensais me rafraîchir la mémoire et retrouver l'histoire du livre "Monsieur Papa" de Patrick Cauvin. Que nenni, rien de commun avec le roman, à part le titre emprunté avec l'autorisation de l'auteur défunt.

Néanmoins, j'ai trouvé dans ce film ce que je cherchais. Un agréable moment, une bonne soirée. Ce film semble conçu pour être regardé le sourire aux lèvres. Il fait rire aussi mais, mais sans présenter gags après gags. Monsieur Papa a provoqué en moi beaucoup plus de tendresse que d'émotions bouleversantes, et c'est tant mieux. Kad Merad ne tire pas sur nos larmes et ne cherche pas à déborder d'émotions. J'ai trouvé que ce film était mesuré, juste et touchant... comme les comédiens d'ailleurs. J'avoue que je suis plus adepte de la dimension émotionnelle de l'acteur Kad Mérad que par ces propensions comiques indéniables (attention, je classe les chti aussi dans l'émotion) Mais c'est dans les moments plus "dramatiques" que cet acteur me touche le plus. Michèle Laroque est comme d'habitude lumineuse et tellement réaliste. Le jeune Gaspard Meir Chaurand est mignon tout plein et vraiment dans le ton. Vincent Perez est devenu abject depuis notre mariage éclair !!!! Trêve de plaisanterie, il est excellent. Vous me direz si comme moi, dans une certaine scène, vous ne retrouvez pas l'allure et les gestes de Serge Gainsbourg ?!!!

J'ai particulièrement apprécié deux aspects du film que je tiens à évoquer ici, histoire de vous donner encore un peu plus envie... Le gardien d'immeuble et son ami sont tout bonnement succulents. Ils vous donneront la réponse à la question de mots croisés : tube rouge en 14 lettres ! Et puis... L'immeuble dans lequel vit Robert. Un immeuble où les gens se voient, se reconnaissent, s'approchent, s'observent sans que ce soit forcément par derrière le rideau. Certes, le métier de Robert n'est pas étranger à cet état de fait mais tout de même, ça me fait rêver. Dans mon immeuble, j'ai l'impression que mes voisins courent pour ne pas avoir à tenir la porte et à saluer un voisin. Si un bruit de clé retenti, l'autre voisin referme sa porte. bref, là ou je vis, un "bonjour" étonne, quand il n'agresse pas !

Revenons en au film... J'ai beaucoup aimé, j'y ai cru, son humanité et son optimisme m'ont fait du bien. Qui plus est, c'est un film résolument familial pour petits (je dirais à partir de 8 -10 ans) et grands.

 

 

L'avant première : Une excellente ambiance, très bonne communication entre le public et Kad Merad qui était présent avec Mme, scénariste du film. Au cas où l'on serait aveugle et sourd en voyant un film, ce genre d'événement permet de constater une nouvelle fois qu'être comédien et célèbre, c'est un double métier. Franchement, j'ai été épatée par l'aisance de Kad Merad en public (bon relativement normal me direz vous) mais surtout, par sa patience et sa gentillesse lors d'une interminable séance dédicaces et photos. C'est vraiment un métier et cela révèle aussi je pense une nature profondément humaine et sincère.

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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