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Publié le 13 Novembre 2019

BD, la différence invisible, autisme, autisme asperger, TSA

BD - Editions Delcourt - 196 pages - 23.95 €

Parution en 2016

 

Le sujet :  Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d'elle-même et découvrir qu'elle est autiste Asperger. Sa vie va s'en trouver profondément modifiée.

Tentation : Le sujet

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Mon humble avis : Encore un album indispensable, qui se penche sur ce que beaucoup considèrent à tort comme une maladie, puisque c'est un syndrome, celui de l'Autisme Asperger. "La différence" invisible est écrit et scénarisé par Julie Dachez qui est elle -même autiste asperger et qui, dans ces pages, devient le personnage de Marguerite. Voici donc une auteure qui a travers son oeuvre, évoque ce qui est souvent méconnu, voir inconnu de la plupart, et abat les idées reçues et les poncifs sur ce syndrome. Tous les aspis (comme se nomment et se reconnaissent entre elles les personnes atteintes du syndrome Asperger ne sont pas des Rain Man ou des Spencer Reed (Esprits Criminels) capables de compter d'un regard le nombre d'allumettes tombées au sol ni les cartes au casino. Le syndrome Asperger est un autisme léger, sans retard de langage ni déficience intellectuelle. Au contraire, les aspergers ont un Q.I supérieur à la moyenne, qui se situe entre 70 et 90. Mais leur manque souvent les codes sociaux et les interactions sociales leur sont difficiles.

Ici, Julie Dachez évoque encore une particularité plus rare : l'autisme Asperger féminin, qui se différencie particulièrement par une empathie plus aisée et qui est donc plus difficile à diagnostiquer. On compte environ une femme asperger pour 4 hommes. Nombre d'Asperger sont diagnostiqués très tard, parfois après la cinquantaine, ce qui leur explique enfin les difficultés d'adaptation qu'ils ont rencontrées dans leur vie et contre lesquelles ils ont dû batailler.

Cet album est très agréable à lire et vivant Ses dessins, qui nous décrivent le quotidien et Marguerite et ses difficultés (souvent incomprises) sont très parlants. La différence invisible pointe aussi du doigt l'énorme retard de la France dans la prise en charge de ce syndrome, la liste d'attente interminable dans les centre de diagnostic et l'hypocrisie des entreprises qui disent ouvrir grand leurs portes aux personnes en situation de handicap mais qui sont incapables du moindre aménagement ou de la moindre adaptation.

A la fin de l'album, une espèce de petit cahier redonne moult informations sur ce syndrome, depuis sa découverte, jusqu'aux principaux symptômes, en passant par de nombreux conseils et une bibliographie pour ceux qui voudraient approfondir le sujet.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 24 Octobre 2019

BD - Editions Les Arènes - 144 pages - 20 €

Parution en mai 2018

Le sujet :  1er décembre 1944, camp de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar. L'armée française ouvre le feu sur des centaines de tirailleurs sénégalais tout juste rentrés de quatre années de captivité. Après un travail de recherche acharné de plus de vingt ans, l'historienne Armelle Mabon a découvert qu'il s'agissait en réalité d'un véritable crime d'Etat prémédité. Ce sont plus de 300 hommes qui auraient été froidement exécutés par l'armée française. Archives maquillées, faux rapports, documents dissimulés, intimidations nous sommes face à un mensonge officiel qui perdure encore aujourd'hui.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Mon humble avis : Avec l'habitude de l'expression "Mort pour la France", si on lit vite le titre, en "diagonale", c'est sans doute ce que l'on voit. Mais si l'on réfléchit à ce que lisent nos yeux, c'est tout autre chose.... Cette autre chose dont nous informe admirablement bien cet album.

Un graphisme agréable, un rythme qui ne faiblit pas, et des révélations qui glacent le lecteur. Car nous parlons ici d'Histoire, mais celle oubliée, cachée, reniée, enterrée par les protagonistes d'alors et encore aujourd'hui par l'Etat Français qui minimise l'affaire, malgré les informations trouvées et des archives sans doute dissimulées, voire modifiées pour que l'Histoire de France ne se retrouve pas entachée dans un scandale supplémentaire. Oui, l'Etat Français a massacré, assassiné plus de 300 tirailleurs Sénégalais, qui avaient combattu pour la France et été faits prisonniers par les Allemands au titre de soldats français durant la seconde Guerre-Mondiale... Mais autre régime de la part des Allemands... Rapatrier ses soldats noirs en France le plus rapidement possible pour qu'ils ne polluent pas le sol Allemand... Bref, nous sommes en décembre 1944, les tirailleurs sont rapatriés au Sénégal en attente de démobilisation, et surtout, de leur solde et primes... L'armée française évoquera la raison d'une mutinerie (et donc de légitime défense) pour les assassiner dans un bain de sang. La France reconnaîtra 70 morts, mais ils seraient environ 300 à avoir été enterrés dans des charniers communs, sans noms et sans deuil pour leur famille.

Nous suivons donc l'historienne Armelle Mabon dans son travail de recherche pour qu'éclate et soit reconnue la vérité... Au début de l'album, Armelle Mabon est étudiante et prépare sa thèse en lien avec le social et le colonialisme. C'est au court de ses investigations de thésarde qu'elle découvrira l'histoire des tirailleurs sénégalais de Thiaroye. Celle-ci devient une obsession pour elle, comme celle de la vérité. Armelle Mabon y a consacré plus de 17 ans de sa vie, et partout, des bâtons lui sont mis dans les roues. Aussi, elle ira enquêter dans les archives d'outre-manche qui confirmeront ses intuitions. Avec elle, nous enquêtons en Bretagne, à Paris, au Sénégal, nous rencontrons les descendants de ces hommes massacrés, le gardien d'un cimetière aux tombes sans noms...

Il n'empêche que le gouvernement Français ne change pas de position, malgré quelques excuses murmurées par Hollande il y a quelques années, sur le nombre toujours officiel des soixante-dix victimes. Combien de temps faudra-t-il pour que les centaines d'autres soient reconnues, que leur honneur leur soit rendu, qu'elles soient réhabilitées et que leurs familles puissent toucher l'argent qui leur a toujours été dû ? Nul ne sait.

Mais heureusement, il y a l'art, et notamment la BD qui permet d'amener les citoyens à connaître certaines vérités cachées et ainsi, de sortir de l'oubli ces hommes valeureux qui ont combattu pour nous en 39/45 et que la France a récompensé d'un assassinat collectif... A lire, à partager, à offrir, à évoquer. Bref, un album indispensable.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 3 Septembre 2019

Ces jours qui disparaissent, BD, éditions Glénat, avis, chronique, album

BD - Editions Glénat - 192 pages - 22.50 €

 

Parution en septembre 2017

L'histoire :  Une course poursuite contre le temps perdu...

Que feriez-vous si d'un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? C'est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, sans qu'il n'en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n'a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l'alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s'évaporant progressivement dans le temps... Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Mon humble avis : J'ai ADORE cet album. Tout m'a plu, sauf peut-être la fin qui m'a laissée le coeur serré, mais c'est sûrement voulu par l'auteur. Et oui, l'émotion, la belle émotion ne nuit pas à la santé !

Le sujet de l'histoire est génialement trouvé et déroulé par un maître. Univers science-fiction ou trouble de la personnalité  subi par Lubin, le personnage principal ? Allez savoir ? D'ailleurs, il me semble que chaque lecteur peut interpréter la vie de Lubin comme il le souhaite, en fonction des échos qui résonnent en lui.

Tout au long de cette BD, nous ne sommes qu'avec le vrai Lubin. Son double, nous ne le voyons et le lisons qu'à travers des vidéos et des mails échangés.

Au début, les mésaventures de Lubin, avec ce double qui lui vole son corps et sa vie amusent beaucoup et feraient presque rêver. Oh oui, un autre moi qui un jour sur deux ferait tout ce qui me répugne, comme le ménage, la paperasse etc... Le pied non ?

Mais, de un jour sur deux, les jours de vie de Lubin s'espacent de plus en plus. Un jour sur trois, par semaine, par mois etc. Là, Timothée Le Boucher nous emmène dans une autre dimension et une autre palette de sentiments. Notre empathie pour Lubin devient totale, notre inquiétude s'installe, le drame semble inéluctable, l'album ne se lâche plus et nous tient captifs ce cette histoire. Nos réflexions personnelles s'approfondissent encore... Car évidemment, le cas de Lubin peut-être un trouble de la personnalité, mais peut aussi être la métaphore de n'importe maladie grave...Et le message serait : lutter contre l'envahisseur, ne pas lui laisser la victoire sans batailler.

Puis vient la visite chez ce "psy qui guérit" qui ébranle toutes les convictions que l'on a pu se forger. L'ensemble pourrait presque se résumer à "Etre ou ne pas être"... mais pour quelle raison.

Vraiment, j'ai tout aimé dans "ces jours qui disparaissent" : le suspens, le rythme, l'histoire très humaine qui y est contée, les personnages, principaux ou secondaires, sont tous très bien croqués et attachants.

Je vous recommande vivement cette lecture émouvante autant que divertissante, et maîtrisée de A à Z. Ce roman graphique se penche sur la dualité qui est en chacun de nous et surtout incite à profiter du moment présent, à se rapprocher de l'essentiel, à vivre chaque jour comme s'il était le dernier !

 

L'avis de Noukette et de Moka

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 26 Août 2019

BD - Editions Delcourt - 112 pages - 17.95

 

Parution en mai 2018

Le sujet :  Constand Viljoen, général des armées sud-africaines pendant l'apartheid, prend la tête des milices d'extrême-droite à la veille des premières élections démocratiques du pays. Cinquante mille hommes constituent cette nouvelle armée boer en 1993. Ce sera l'un des plus grands défis que devra relever Nelson Mandela, qui, à force de patience et de charisme, réussira à éviter la guerre civile.

Tentation : Titre et sujet

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Mon humble avis : Encore une BD passionnante, qui éclaire une partie et une époque du monde. J'ignore si ce pan de l'Histoire a eu des échos en France, ou si elle est juste tombé dans l'oubli général, et surtout du mien... Parce que d'autres Histoires mondiales se sont superposées depuis.

Mandela et le Général est une oeuvre de fiction, librement inspirée des entretiens et des enquêtes menées par John Carlin en Afrique du sud. En effet, à l'époque des faits, l'auteur était journaliste correspondant pour le journal Anglais "The independant" à Johannesburg. A ce titre, il a rencontré les deux protagonistes principaux de cette histoire, Nelson Mandela et le Général Constand Viljoen. On peut donc se dire que cet album est très proche de la vérité et de la réalité.

La libération de Mandela en 1990 est la fin d'une époque et le début d'une autre, qui n'est pas plus simple que la précédente et qui porte encore son lot de violence et de haine inter raciale.

Sur la route du pouvoir via les premières élections libres et égalitaires en Afrique du Sud en 1994, Mandela usera de toute la sagesse, l'intelligence et la diplomatie pour éviter une guerre civile sanglante et interminable. Pour cela, c'est une cachette qu'il rencontrera le leader de l'extrême droite très fasciste, Constant Viljoen. Celui-ci acceptera de combattre l'ANC uniquement par voie politique, en non par les armes. Il témoignera quelques années plus de son admiration pour Mandela "qui a montré l'exemple à l'Afrique et au monde en renonçant volontairement à la présidence au bout d'un seul mandat"

Le but de Mandela était de parvenir à une paix durable et une véritable stabilité démocratique. Pour cela, il avait compris qu'il devait devenir le président de tous les sud-africains, en prenant en compte des peurs des uns et des aspirations légitimes des autres.

C'est donc ce chemin sinueux vers la paix qui nous est conté dans cette BD, en nous offrant en alternance les deux visions : celle des noirs d'un côté et celle des blancs de l'autre.

En parallèle, je lis un gros bouquin sur l'Histoire de l'Afrique du Sud, ce qui m'a aidé à comprendre certaines nuances de cet album que je vous conseille absolument. J'en suis à 1912, justement date de la création de l'ANC.

Mon seul bémol va au graphisme, pas toujours très net et qui ne m'a pas particulièrement parlé. Par contre, certaines pages ne sont occupées que par un seul dessin, celui-ci très évocateur, qui va droit au coeur.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Août 2019

BD - Editions Gallimard - 104 pages - 20 €

 

Parution en avril 2018

L'histoire :  New York, 1954. Sur le toit d'un immeuble, une jeune femme s'occupe patiemment des ruches qui l'entourent et semble attendre quelque chose. Dans l'immeuble d'en face, un caïd de la pègre reste cloîtré chez lui à l'exception d'une mystérieuse sortie hebdomadaire. Ils ne se connaissent pas, mais ils se voient. Entre eux, le vide, une voiture de flics et un parc dont l'accès est réservé à quelques privilégiés. Qu'est-ce qui pourrait lier cette ancienne danseuse de l'Opéra de Paris et cet homme insaisissable que tout le monde craint ?

Tentation : Couv et graphisme

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Mon humble avis : L'album, en tant qu'objet, est très beau et agréable. Graphisme soigné, belles couleurs, papier si doux au toucher etc.

Pour le reste, je suis un peu moins enthousiaste bien que cette BD demeure tout à faire divertissante et plaisante. Mais de là à être captivante, je n'irai pas jusque-là, puisqu'il m'a fallu deux sessions de lectures. Donc pour une "simple" ou plutôt "classique" BD, ce n'est pas un score habituel.

Il s'agit d'un polar, qui met du temps à prendre cette forme, qui nous mène de Paris à New York entre 1945 et 1955. En 1945, Madeleine, promise à un bel avenir de danseuse à l'Opéra de Paris, quitte la France pour suivre un soldat américain. Quelques années plus tard, on la retrouve sur un toit Newyorkais avec ses abeilles comme compagnie, et des yeux souvent rivés sur les fenêtres de l'immeuble d'en face. Que s'est-il passé ? On l'apprendra au fil des pages et des aller/retour dans le temps. La toute fin est certes jolie et symbolique, mais le dénouement est entre banal et un peu téléphoner, sans trop d'explications. D'ailleurs, on se demande quel rôle sont sensés jouer les abeilles, surtout la fameuse reine sortie de la ruche.

J'aurais apprécié que le sujet soit plus développé et approfondi, car il y avait matière à apporter plus d'émotions (je pense que c'est ce qui manque vraiment dans cet album) et d'éviter les passages en peu confus ou qui m'ont semblé bâclés alors qu'ils auraient vraiment pu apporter de la profondeur  et de la chaleur aux personnages qui sont capable d'en émettre.

Bon, en même temps, ça se lit bien, et comme c'est une BD, c'est vite lu.  Mais je suis restée sur ma faim. Vengeance ou consolation, consolation ou vengeance, vengeance par la consolation ou consolation par la vengeance, voilà le thème de cette histoire.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Août 2019

BD - Editions Le lombart - 104 pages - 17.95 €

Parution en mai 2016

L'histoire :  Yue Kiang travaille sur un site d'abattage d'arbres pour une entreprise chinoise. Comme beaucoup de ses compatriotes, Yue Kiang a une « amie » couleur locale, Antoinette. Il s'est aussi attaché à Marie-Léontine, la fillette de sa fiancée. 
Un soir, dans la couche de sa belle gazelle, Yue découvre la blessure intime d'Antoinette: une cicatrice terrible, comme une injure à sa féminité. Combien sont-elles comme elle, exilées de leur propre corps, victimes d'une tradition aussi monstrueuse que tenace ? Combien ? 
Elles sont 150 millions de par le monde.

Tentation : La couv'

Fournisseur : bib N°1

 

Mon humble avis : Cet album est plus utile que divertissant. Même si les dessins sont magnifiques, même s'il y a une histoire et des personnages bien construits et attachants, même si nous sommes dans une chronique africaine.

Il n'en reste pas moins que le sujet est le prétexte à cette histoire et donc à cet album. Sujet terrible, ancestral et hélas toujours très contemporain : l'excision (mutilation génitale) des jeunes filles, bien souvent alors qu'elles ne sont que fillettes, parfois même presque encore bébés...

Le sujet est abordé d'abord avec délicatesse et pudeur, puis sans détour, pour rendre compte de la violence de l'acte et de ses conséquences, tant dans l'âme que dans le corps de ces filles victimes d'une barbarie infligées par leurs proches, bien souvent des femmes de leur famille... Mères, grand-mères etc...

L'excision est un mal mondial, qui est pratiqué toute les 4 minutes de par le monde. (La France et d'autres pays européens ne sont pas exempte de ces pratiques)....A la fin de l'ouvrage, un cahier très complet explique de façon journalistique mais simple en quoi consiste l'excision, sachant qu'il existe différents niveaux de mutilation génitale. Cartes mondiales, témoignages, chiffres, origines de cette affreuse tradition, conséquences physiques et psychologiques et enfin, comment agir pour que cette pratique cesse. Même si de nombreux Etats africains notamment l'interdisent, la réalité est souvent toute autre.

En toile de fond, "un tout petit bout d'elles" dénonce un autre fléau... le nouveau colonialisme... les nations exploitantes des richesses des pays les plus pauvres. Ici, il s'agit de l'exploitation du bois et des forêts décimées. Mais cela aurait pu être les exploitants de ressources minières, pétrolifères etc... qui se font au détriment de la population locale et de toutes notions écologiques à court ou long terme.

Une BD instructive et d'utilité mondiale donc.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 31 Juillet 2019

BD, Editions Cà et Là -157 pages - 10 €

Parution en octobre 2015

 

Le sujet :  Grâce à Comment écrire un polar suédois sans se fatiguer, de Henrik Lange, vous apprendrez à construire à coup sûr une intrigue haletante et des personnages charismatiques, tout en capitalisant sur l'engouement actuel pour la Scandinavie - ses cabanes en bois, ses forêts de pins et son alphabet bizarre. Vous bénéficierez de conseils pour faire durer votre carrière d'auteur, comme, par exemple, laisser des intrigues non résolues pour optimiser vos chances d'écrire une suite, ou encore inclure dans votre livre les scènes qui sauront intéresser des producteurs de films...

 

Tentation : L'avis de ??? je ne sais plus, je n'ai pas retrouvé !

Fournisseur : Bib N°3

 

Mon humble avis : Une BD format poche, que l'on peut emmener partout... Même si elle n'a pas quitté mon lit et ma table de chevet, c'est tout de même important à dire. Parce que si vous l'emportez dans le métro, vous illuminerez votre rame de votre sourire et de vos rires autour des visages lymphatiques.

Le sous-titre aurait pu être... "Et devenir riche", tant le polar suédois remporte un vif succès de par le monde depuis quelques années. Il est donc très rentables... S'il est bien écrit... Henrik Lange, Suédois lui-même, donne donc de savoureux conseils, tous plus hilarants ou évidents les uns que les autres. Sûr qu'après cette BD, vous ne lirez plus un polar suédois de la même façon, puisque vous en connaîtrez les ficelles ! Grosses comme du cordage de bateaux, parce qu'évidemment, ce livre est doté d'un humour XXL qui dit "Qui aime bien châtie bien" !

Quelle différence y a-t-il entre le polar suédois et son homologue américain ? Le premier fait l'éloge du slow (de la lenteur) et de la mélancolie. Très peu de flingues, de sirènes, d'armada de flics, de carambolage en série et spectaculaire. Et le mort est là dès les premières pages. Ensuite, à notre enquêteur de trouver l'assassin. Pour cela, des conseils mis en textes et en dessins très parlants et qui résume parfaitement le portrait que l'on a de nos flics préférés ! 

Quelques conseils donnés comme ça, en vrac : 

- Il faut une scène de conduite à grande vitesse... Car en cas d'adaptation ciné, le seul rôle de cette scène est de mettre en avant une marque de voiture.

- De pages vides, il n'en n'est pas question. C'est alors que qu'intervient la mélancolie suédoise qui remplit des pages. Si vous parlez des feuilles d'arbres qui tombent de belle façon, vous serez alors considérés comme un bon écrivain.

- Situez votre polar dans un bled peu connu, dont vous deviendrez le héros et qui vous couronnera de prix !

- N'oubliez pas les scènes familiales foireuses (divorce, alcool, père Alzheimer, fille qui ne veux plus voir son père)

- La course contre la montre... Son seul intérêt est de pouvoir nommer des hauts lieux de la ville, des noms de rue que personne ne connait, sauf les habitants du bled dont vous deviendrez le héros.

- L'arrestation : le flic doit toujours y être légèrement blessé.

Bref, j'en passe et certainement les meilleures, je ne suis pas douée pour retrouver mes passages préférés dans un livre, surtout emprunté à la bib, puisque je ne peux y apporter d'annotation au crayon.

Et parfois, entre ces conseils, sur une page divisé en 4 cases, l'auteur s'amuse à résumer des polars suédois célèbres : une case pour le titre (genre "La princesse des glaces à l'usage des personnes pressées), une case pour situer l'intrigue, une case pour l'enquête et la dernière pour la fin de l'histoire (donc le coupable etc).

Et si après cette lecture il vous manque l'essentiel pour vous mettre à l'oeuvre, à savoir l'intrigue, et que vous ne devenez jamais auteur de polars suédois, vous aurez au moins passé un excellent moment de lecture, très divertissant !

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 1 Juillet 2019

BD - Editions Delcourt - 136 pages - 19.99 €

Parution en septembre 2013

Le sujet :  Douze brèves histoires indépendantes qui abordent les angoisses du nouveau millénaire, de la ville sur l'homme au travers d'introspections étouffantes, de réflexions sur la place de l'Homme...

 

Tentation : Titres et couvS (1ère et 4ème !)

Fournisseur : Bib N°3

 

 

 

Mon humble avis : Y'a de l'idée, y 'a du graphisme, y'a du symbolisme dans cet album, mais rien qui ne me plaise et me divertisse vraiment. D'ailleurs, pas sûre que j'aie saisi tous les symboles, surtout dans les dernières histoires.

Dommage pour moi, car le sujet est évidemment intéressant et ultra contemporain. Ce qui est curieux, c'est qu'il l'était hier et qu'il le sera encore demain... Car bien sûr, nous les terriens sommes toujours au bord de l'apocalypse... qui par on ne sait quel miracle, est à chaque fois reportée au lendemain (symbolique hein !)

Pour les rendre plus crédibles (et logiques), chaque histoire est rendue assez lisse, tant dans les dessins que dans les textes, d'où l'émotion est assez absente. Logique je le redis, puisque cet album décrit notre monde où tout est universalisé, et où l'homme devient beaucoup plus robotisé (ou lobotomisé aussi) qu'humanisé.

Sont traités ici de de multiples sujets, maux de nos sociétés et qui bien sûr, nous emmènent vers notre perte ou notre mutation pour une survie que l'on prend pour la vie.... la pollution sonore, le tout motorisé, le quotidien abrutissant(voiture, embouteillage, boulot, voiture, embouteillage) la pollution mentale, la pollution visuelle de l'univers urbain où l'humain disparaît, le changement climatique qui donne lieu à une bio économie qui se doit forcément d'être lucrative et qui retombe dans les arcanes du capitalisme.

Bref, Tom Kaczynski développe ici, par divers sujets, des mini apocalypses individuelles ou collectives qui, un jour, mèneront bien à la grande...

Le fond aurait pu me plaire, mais la forme ne m'a pas convenu du tout. Peut-être trop d'ingrédients dans le cocktail qui font qu'on ne détermine plus chaque goût... trop "space" pour moi ! Pas assez ludique ni drôle et/ou instructif. Et ce qui y est décrit, je le sais déjà... Donc cet album n'a pas servi a éveillé en moi une certaine conscience de mon inconscience ! Haha ! A vous de voir !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 17 Juin 2019

BD - Editions Rue Echiquier - 128 pages - 16.50 €

Parution  en mars 2018

L'histoire :  La trentaine venue, Monsieur Iou se rend compte qu'il connaît finalement bien mal la Belgique, pays où il vit depuis sa naissance. Il décide de corriger cette impardonnable lacune et d'entreprendre de multiples randonnées à vélo, durant plus d'une année. De Charleroi à Maline, de Bruges à la jungle ardennaise, Monsieur Iou sillonne les lieux clés d'une Belgique tour à tour inattendue ou cocasse, toujours touchante. Le Tour de Belgique de Monsieur Iou est le résultat de cette aventure à la fois graphique et vélocipédique.

Tentation : Le billet de Lectures sans frontières

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Je vécus en proche frontalière de la Belgique durant les 25 premières années de ma vie environ. Et de la Belgique, à part celle justement frontalière et une escapade lointaine à Bruxelles, je ne connais finalement pas grand-chose. Cette lecture devait donc combler quelques lacunes.

Bon, ben finalement, pas tant que ça. Parce que l'ensemble m'a paru survolé et aurait mérité quelques coups de pelle supplémentaires, pour creuser un peu plus et me livrer ce que j'attendais.

Les informations strictement culturelles et/ou historiques sont en fait assez rares dans ces pages.

Ce tour de Belgique est en fait réaliser "en étoile" depuis le domicile de l'auteur, sur de nombreux week-end. De ce fait, il m'a sans doute manqué l'aspect "tour de ", avec l'éloignement, la fatigue cumulée, les rencontres fortuites lorsque l'on prend le temps de rester à certains endroits, et les gros aléas de ce type de voyage pour m'emporter réellement. De plus, ce fameux tour ne suit pas d'ordre logique ni géographique, aussi, en tant que lectrice, je n'ai pas eu tant l'impression de tour de Belgique, mais bel et bien de weekend d'escapades.

Néanmoins, cet album reste très divertissant, avec des touches d'humour bienvenues et des dessins certes simples mais vivants et dynamisants, le tout avec les couleurs du drapeau Belge uniquement.  Nombreuses sont les pages qui ne comportent même pas de texte, aussi cette BD se lit vite. Si l'aspect "tout de Belgique" pêche un peu, cette oeuvre reste une ode à la liberté qu'offre le vélo, et un salut à l'effort et la lenteur à l'époque du "toujours plus vite".

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Juin 2019

BD - Bamboo éditions - 56 pages - 14.90 €

 

Parution en octobre 2017

L'histoire :  Le crime est une affaire de professionnelles.
Londres 1920. Elles sont quarante. Voleuses, tueuses, kidnappeuses, cambrioleuses, proxénètes... Issues des divers milieux de la société, elles ont fait du crime leur affaire et se sont associées pour plus d'efficacité. Lorsqu'arrive Florrie « doigts de fée », jeune pickpocket talentueuse, toute l'organisation se révèle fragile et une lutte interne risque d'éclater. Le moment est mal choisi, car les éléphants doivent faire face à une police de plus en plus performante et à un gang masculin rival reconstitué et bien décidé à reprendre son territoire.

Tentation : conseillé par ma bibliothécaire

Fournisseur : Bib N°

 

 

Mon humble avis : Premier tome d'une série, dont j'ignore combien il y aura de tomes. En tous cas, les deux suivants sont déjà sortis. Mais il peut aussi se lire comme un "one shot".

J'ignore également si cette histoire est inspirée de faits réels. Mais peu importe. Le contexte historique est bien réel lui. Londres des années 1920... Rien que pour les dessins qui représentent cette capitale il y a un siècle cet album est à lire, et bien sûr, à regarder. Magnifique !

La Grande Guerre a modifié la donne. Les hommes partis sur le front, les femmes se sont émancipées, ont pris le relais dans les usines et ont créé leur gang pour que "l'ordre" règne dans les quartiers. C'est donc à une guerre des gangs que nous assistons ici... le gang des hommes (qui aimeraient entre autre que les femmes retournent derrière leurs fourneaux) et le gang féminin des 40 éléphants. Et au milieu, il y a évidemment la police, qui tente de démanteler un trafic d'enlèvements et de ventes de nouveaux nés... Pour cela, il y a une taupe qui infiltre le gang, avec ses propres motivations très personnelles : c'est Florrie doigts de fée, l'héroïne de cet album.

Cette série s'annonce vivante, pleine de rebondissement, entre étude de moeurs et polar. Avec des personnages, qui même s'ils ne sont pas franchement sympathiques dans la forme, attisent notre curiosité... et même notre attachement... Puisque l'on devine que chacun a son histoire. Et qui sait, dans les tomes suivants, les auteurs nous réservent-ils quelques surprises sur ces 40 femmes étonnantes ?

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Rédigé par Géraldine

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