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Publié le 20 Janvier 2013

http://www.bedetheque.com/Couvertures/WarAndDreams1b_29032008_121624.jpg BD - Editions Casterman - 48 pages - 12.95 €

 

 De Maryse et Jean François Charles

 

 

Parution en mars 2008

 

 

L'histoire : Cap Griz-Nez, sur les côtes françaises, face à l’Angleterre. Accompagné de sa nièce, un homme d’âge mûr revient sur ce littoral qu’il a bien connu jadis. Il est allemand, et recherche une femme qu’il a rencontrée autrefois, une Française. En 1942, il tenait une batterie d’observation, elle ramassait des coquillages sur la plage. Ensemble, ils ont fait le serment de se retrouver plus tard, sur les lieux même de leur rencontre. L’amour plus fort que la guerre, encore et toujours.

 

 

Tentation : La couv, le pitch, les dessins

Fournisseur : Ma CB, achat au festival Quai des Bulles

 

 

 

 

 

 

 

 

étoile3etdemi

 

 Mon humble avis : Le mauvais côté... C'est qu'il m'a fallut quelque temps pour saisir qu'il y avait 3 hommes différents qui revenaient sur le lieu de leurs combats en 39-45, et les différencier, et qu'au delà d'eux, se tient un narrateur dont l'histoire familiale à elle aussi rencontré la Grande Histoire.

Pour le reste, cette BD n'a été que du bonheur pour moi. Imaginez, elle se déroule là où j'ai passé mes petites vacances et mes Weekends prolongés durant les 30 premières années de ma vie. Un lieu qui m'est cher, entre le cap Griz Nez et le Cap Blanc Nez, Wissant, Ma plage de 12 km que j'ai arpenté de long en large et en travers des dizaines et des dizaines de fois. Pour vous montrer à quel point ce lieu est important dans mon histoire familiale... Mon père y est enterré.

Alors reconnaitre tous ces paysages, ces couleurs, ces lieux, ces églises, les endroits de prises de vue.... Pouvoir y ajouter les sons, les odeurs, le vent. Bref, y être. Plaisir tout à fait personnel mais que je partage avec joie.
Autre plaisir  que quiconque ressentira à la lecture de cette BD... La qualité des dessins. Superbe, à l'aquarelle le plus souvent. Des visages bien dessinés, agréables à regarder.

Et puis, l'aspect culturel bien sûr. Sans doute l'ai-je su à une époque mais je l'ai oublié... Je n'avais plus aucune idée de ce que cette plage de la côte d'Opale avait subi pendant la 2ème guerre Mondiale, juste face à l'Angleterre. Des villages envahis d'allemands qui pilonnaient les côtes anglaises, mais pas que... Des êtres humains, aussi, qui s'attachent. Ici l'un des personnages s'attachent à une jeune femme étrange... qui sans doute disparaîtra... Cette BD nous mène jusqu'en Libye, où un Anglais mène la guerre contre Rommel. Excellent rendu de la touffeur du désert et de l'asphyxie de la tempête de sable... Bref, toutes ses personnes vont se rencontrer dans cette histoire de destins croisés qui se déroule sur 4 tomes (les 3 derniers tomes aussitôt commandés à la fin de cette lecture).

Et, même dans les derniers pages, des lieux reconnus... Le restaurant "La sirène" au Cap Gris Nez, jusqu'au blockhaus d'où l'oncle Erwin surveillait les lignes ennemies; Blockhaus qu'avec des amies, lorsque j'avais 15 ans, nous avons désensablé en partie durant toutes les vacances de Pâques... Bien sûr, depuis, la nature a repris ses droits et même plus... Peut-être une vengeance contre ce mur de l'Atlantique, qui commence ici.

Une BD passionnante et magnifique, deux  bonnes raisons de faire un tour entre ces deux caps !

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 24 Décembre 2012

 BD - Editions Dargaud - 64 pages - 14.99 €

 

 

Parution en 2003

 

 

L'histoire : Un homme, dans un petit village, rêve à l’Afrique et aux palmiers. Quatre truands, qui doivent beaucoup à Audiard, vont essayer de le faire parler, mais de quoi ?
Eugène, la soixantaine, un peu minable, vit dans un petit village de la France profonde. Il est l’Africain, car il a vécu de nombreuses années là-bas et plante des palmiers dans son jardin. Il gêne aussi pas mal, car sa maison est située dans une zone où le maire veut construire une superbe usine.
Un soir il voit débarquer 4 malfrats en cagoule et M16 et pense que l’on veut le chasser de ses terres. Il découvre en fait que ce que les voyous cherchent, ce sont des renseignements sur un sac de diamants dont lui seul peut retrouver la trace.
L’aventure est lancée, elle se terminera, bien entendu, au Congo, mais comme souvent avec Benacquista, il ne se passera pas ce que l’on croit.

Tentation : La couv et la 4ème
Fournisseur : La Bib
étoile1etdemi

 

Mon humble avis : S'il n'était les couleurs chaudes de certaines planches, cette BD m'aurait laissée de glace. Une grande déception. La 4ème de couv (qui n'est pas reproduite ici), laisser penser à une BD orientée sur la passion et le rôle des palmiers....

En fait, on se retrouve mêlés aussi bien a des histoire de village de nos jours en France qu'à un coup d'Etat en Afrique par le passé.

Je suis passée à côté de cette BD que je n'ai trouvée ni drôle, ni prenante, sans personnage attachant et si ma mémoire est bonne, les situations ne m'étaient pas très claires et ne m'ont jamais embarquée dans l'aventure promise.
Heureusement, il y a quelques belles planches ou l'atmosphère Africaine est très bien rendue et les dessins de palmeraies splendides. Une BD sur laquelle l'on se penchera don plus pour la qualité graphique que scénaristique. En tout cas, ce n'est que mon humble ressenti noyés au milieu d'avis bien plus élogieux !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 22 Novembre 2012

A la bibiothèque, dans un bac, une couverture de BD attire mon regard. Je lis le pitch, parcours quelques pages pour voir si dessins et couleurs me plaisent et je me dis : adjugé vendu pour les 2 premiers ! Dans le bac, 3 volumes. Impeccable, une petite série BD en 3 volumes, après les 12 de Soda, cela me convient parfaitement.

Sauf que, en rentrant chez moi, je réalise que chaque volume comprend en fait 3 tomes et que la série totalise 24 + 3 tomes... Bon, vous me direz, avec les deux premiers volumes, j'en suis déjà à presque 1/4 de la série.

Et puis peu importe. J'adore cette BD, donc je lirai la suite avec plaisir !

 

 

Jessica Blandy - Volume 1 - Editions Dupuis - 158 pages - 20.50 €

 

 

 

Auteur : Renaud

Dessinateur : Dufau

 

 

 

Ce volume comprend les tomes suivants

 

- Souviens toi d'Enola Gay

- La maison du Dr Zak

- Le diable à l'aube

 

 

 

Le pitch général: Journaliste reconvertie dans l'écriture de romans à succès, Jessica Blandy pourrait être une jolie blonde parmi d'autres sous le soleil californien. Mais la destinée en a décidé autrement et lui fait croiser la route de tous les tarés qui marquent d'un rouge sanglant l'histoire des Etats-Unis : politiciens véreux,sérial killer, adorateurs de Satan et d'autres démons de la société américaine. Entre un passé trop lourd à porter et présent tragique, Jessica Blandy croise le fer contre le Mal sous toutes ses formes.

 

 

étoile3etdemi

 

 

Mon humble avis sur ce premier volume :J'adore. En ouverture, une présentation de la genèse de l'héroine par Jacques Boudou, spécialiste du polar entre autre. Oui, car malgré les apparences, Jessica Blandy n'est plus toute jeune. Son apparition dans le paysage BD remonte aux années 80. D'ailleurs, ces fameux volumes de 3 tomes sont des rééditions avec un design de couv bien moins désuet que celui d'origine. J.Boudou replace le personnage de Jessica dans contexte et évoque la "révolution" qu'elle représentait à l'époque dans l'univers BD.

Nous sommes ici dans une BD très proche des films et des romans noirs, tant dans l'atmosphère que dans les intrigues. Inspecteur de police bourru, violent et plutôt ripoux, meurtres à la chaînes, bars glauques, the power of money... le tout, dans les environs de San Francisco. Et pourtant, malgré l'aspect roman noir, cet album est plein de couleurs vives comme je les aime, des ciels bleus comme sous le filtre d'un appareil photo etc... les dessins sont très réalistes, tant dans les paysages que pour les corps et visages des personnages : le dessin est signé, terminé, aucune impression d'approximation que l'on peut retrouver dans d'autres BD 

Jessica Blandy est une femme sculpturale, magnifique, à la silhouette parfaite,  aux cheveux courts. Forte de caractère et indépendante. Ces pères se seraient entre autre inspiré de Kim Bassinger et de Sharon Stone pour créer le personnage, c'est vous dire si cette femme peut développer le fantasme masculin et la jalousie féminine. D'ailleurs, Dufaux, au dessin, ne se gène pas pour la déshabiller régulièrement dans des scènes sensuelles.

Un seul petit bémol, après la lecture de 6 tomes, c'est qu'il n'a pour l'instant pas été question une seconde de la profession de Jessica.

Elle se retrouve mêlée à des histoires criminelles et sordides, mais ne reste pas assise dans son canapé en attendant que justice soit faite. Elle fonce vers le Mal et se défend plutôt bien en apparence... En effet, de meneuse, Jessica passe souvent au statut de victime. Car mine de rien, Jessica accuse le coup de ses différentes aventures qui la rende fragile, pas uniquement superwomen. Une héroïne que l'on a envie d'aimer et que l'on admire pour son courage. L'action est rythmée, le suspens garanti, la tension est à son maximum, aucun ennui, on lit cette BD comme un lit un thriller.

 

- Les tomes 1 et 2 vont de paires (- Souviens toi d'Enola Gay - La maison du Dr Zak)...  Dès les premières pages, l'amant de Jessica se fait assassiner... D'autres meurtres vont suivre. Dans la maison du Dr Zak, nous remontons à l'origine du drame, de la vengeance.... C'était pendant la guerre du Vietnam

 

- Le tome 3- Le diable à l'aube - m'a légèrement moins séduite mais il a son importance pour la suite car Jessica en gardera un vrai traumatisme. Elle se retrouve enlevée en même temps qu'un politicien qu'elle interviewé. Enlevée par 2 hommes tarés au possible (qui travaillent forcément pour plus intelligent qu'eux, quoique...) et enfermée dans une vieille bicoque au fin fond des Everglades, dans la moiteur des marais de Floride.

 

 

Ce billet est déjà assez long, aussi, je vous parlerai des 3 tomes suivant lors d'un prochain billet.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 8 Novembre 2012

Scénario : Tonino BENACQUISTA  - dessin : Nicolas BARRAL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BD  - Editions Dargaut - 64 pages / tome - 14.99 € / tome

 

 

Parurtion en 2007

 

Le pitch : Parfois, Dieu lui même est en proie au doute... Mais dans ces moments là, Il est bien entouré et Il sait à qui s'adresser...

 

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Mon humble avis : Comme je me suis régalée avec ces deux albums. Drôles, tendres, distrayantes, instructives, elles ne sont en rien blasphématoires pourvu que l'on ait un minimum d'humour.

Du haut de son bureau qui ressemble à celui d'une multinationale, Dieu regarde le monde et les hommes à travers l'immense baie vitrée et des écrans qui lui permettent de zoomer sur certaines personnes... en détresse. Dieu est parfois perplexe ou démuni pour aider ces braves gens. Alors, il consulte son immense fichier des habitants du Paradis et clique sur la personne idoine pour sortir de la panade ces êtres bien mal partis. Mais point de miracle donné gratuitement. C'est par leur savoir faire et leur conseils que les émissaires aideront leur protégé qui parviendront à leur but grâce à cette stimulation. Ces BD regorgent de belles leçons de courage et de persévérance, mais légères et pédagogiques, point de leçon de morale lourdingue ! Des personnages se retrouvent projetés du Paradis à la Terre, un peu à la méthode Joséphine ange gardien (mais la comparaison s'arrête là !), en passant par l'étape cabine d'essayage. Et c'est très drôles, car Dieu n'envoie pas n'importe qui... En effet, Freud doit aider un scientifique dépressif, Marylin Monroe un homme solitaire sujet à la moquerie, Homer se porte au secours d'un candidat à une élection. Louis XIV se prend un petit savon par Dieu ("vous avez eu une fâcheuse tendance à vous prendre pour moi, tout de même), avant d'atterir dans un camp de SDF qu'il prendra en main pour les mener sur la voie du soleil. Et ainsi de suite, les feux célébrités se suivent et ne se ressemblent pas : puisque Dieu fait autaut appel à Mozart qu'à Al Capone !

Et le tout est excellent. Car avant leur arrivée sur Terre, ces personnages historiques passent par le bureau de Dieu qui leur explique leur mission, tout en nous résumant leur biographie par le biais du grande bulle, biographie qui bien souvent, explique leur présence au Paradis et non en enfer (à une exception près). Cela donne des dialogues trucculents, sachant que le caractère et la réputation de ces personnages sont tout à fait respectés. Imaginez Homer qui débarque au 21ème siècle, avouez qu'il y a de quoi s'amuser.... et de constater que ses méthodes sont toujours valables... Je ne saurais dire quel personnage m'a fait le plus rire ! Cyrano de bergerac n'est pas mal, Agatha Christie est très exigente. La palme revient sans doute à Leonard de Vinci. Car, ce n'est pas tout, une fois leur mission terminée, nos héros repassent par le bureau divin... Dieu a promis a chacun de réaliser un voeux... Et je dirais que cette partie là est la cerise sur le gâteau... Surprise... Que demandera Michel Angelo, Ernest Hemingway, Marylin ?

Enfin, de retour au Paradis, chaque personnage raconte son voyage à un autre résident de l'au-delà.... je vous laisse imaginer ce que Homer dit à Ray Charles !!!

Vraiment, un énorme coup de coeur ! Des petites histoires SAVOUREUSES et qui plus est, une découverte de Benaquista, romancier que je me promets de lire depuis des années et que je rencontre de façon inattendue via la BD !

Je ne remercierais jamais assez les deux personnes qui m'ont initiée, de gré ou de force  à la BD !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Novembre 2012

 

BD - Editions Delcourt - 201 pages - 22.95 €

 

 

Parution en janvier 2012

 

 

L'histoire :



Une jeune femme reprend ses esprits sur un banc sans se rappeler ni de son nom ni de ce qu’elle fait là. Menant l’enquête tant bien que mal, elle tente de recouvrer la mémoire et de retrouver son identité. Mais que va-t-elle découvrir ? Un passé romanesque fait de drames et de romances ou l’existence banale d’une femme ordinaire ? Et dans ce cas, saura-t-elle devenir quelqu’un après avoir été quelconque ?

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

étoile3etdemi

 

 

Mon humble avis : Etant amateur amatrice de BD depuis peu de temps, je ne connaissais le nom de Pénélope Bagieu que de réputation et ignorais tout de celui de Boulet... qui à en voir les commentaires sur certains sites marchands, est une véritable pointure de la BD française.

Une lecture bien agréable ma foi. Un dessin relativement simpliste, (qui est à priori la signature de l'auteure), mais les personnages, avec leurs grands yeux, leur grande bouche et leurs postures corporelles sont très expressifs. Nombre de dessins et de planches comportent à peine quelques bulles, voir juste une ou deux onomatopées. Aussi, les yeux glissent sur les planchesjusqu'à ce que les arrêtent un détail, une expression plus touchante qu'une autre. Par exemple, j'ai beaucoup aimé la façon qu'à Pénélope Bagieu de montrer à quel point quelques objets peuvent montrer ce que nous sommes, quand la pauvre Eloïse, subitement amnésique, rentre chez elle. L'adresse, c'est sur sa pièce d'identité qu'elle la trouve. Une fois dans son home sweet home soudainement inconnu, l'héroïne fait le tour des objets, tente d'analyser leur présence en ce lieu et ainsi, de découvrir qui elle peut bien être, quelle genre de fille peut bien se camouffler dans sa mémoire. On s'attache de plus en plus à Eloïse et l'on partage son désarroi, son incompréhension, sa solitude, sa peur d'être prise pour une folle. Le tout est scénarisé avec un beau bouquet de tendresse et de chouette tiges d'humour. Ah, je me suis bien amusée lorsque Eloise occupe comme elle peut son poste de libraire... Les auteurs nous font alors le cadeau d'une sacrée galerie de portraits de clients types ("Vous avez le dernier Levy, demandé autant par le "djeunes" que par la bourgeoise pas tout à fait fanée) que de clients uniques (faut que je lise "le rouge et le noir". Dites, si je prends que le rouge, je vais comprendre ?" On peut imaginer qu'il y a une dose de vécu là dedans !

Bref, cette quête identitaire oscille entre émotion et sourire. La fin est surprenante. Elle fonctionne très bien et donne ainsi à cette BD un aspect fable ou conte, mais elle tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. J'aurais apprécié qu'elle soit amenée avec plus de détails dans l'évolution du personnage. Comment Eloïse tire cette conclusion, qui nous amène presque à penser que peut-être elle n'a fait que rêver, que peut-être son amnésie est juste un long dialogue avec elle même pour répondre à cette question à différents degrés : qui est elle ?

Ce qui est sûr, comme le prouve une nouvelle fois ce scénario, c'est qu'à trop vouloir ressembler aux autres, on risque de se perdre, même si notre mauvais inconscient (la société en fait), nous pousse à penser qu'il faut suivre un certain formatage pour devenir quelqu'un... Dans cette jungle, pas facile de savoir qui l'on est ni de devenir qui l'on souhaite être...

Le message n'est pas novateur, mais il est narré et dessiné de façon ludique, fraiche et subtile à la fois : un réel plaisir !

 

Les avis d'Antigone, de L'Irrégulière

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 9 Octobre 2012

B.D - Editions Futuropolis - 267 pages - 24.90 €

 

 

Parution en octobre 2011

 

 

L'histoire : Richard Leroy est vigneron en Anjou. Il n'a quasiment jamais lu de bande dessinée.

Etienne Davodeau est auteur de bande dessinée. Il ne sait pas grand chose du monde viticole.

Chacun est l'ignorant de l'autre. Et durant une année chacun va être l'éclaireur de l'autre dans son domaine.

Les ignorants... Récit d'une initiation croisée

 

  

 

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

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Mon humble avis :Quel magnifique album ! Il devrait être mis dans toutes les mains des ignorants comme des initiés dans les deux domaines dont il est question ici : la BD et la viticulture. Pour apprécier cet album, il s'agit juste d'être curieux, d'aimer les jolies choses et d'être touché et fasciné par les hommes passionnés par leur métier. Plus encore, c'est de l'amour, de la dévotion pour ces activités qui, au delà d'être leur gagne pain, sont leur âme, le coeur, leur sang, leur tout. Qu'ils soient bédéistes ou vignerons, tout ce qui compte pour eux, c'est l'amour du travail bien fait, le détail et l'objectif... Faire un très bon vin qui plaira, dessiner une BD qui touchera pour x raisons. Ici, l'arme de nos deux personnages réels (Davodeau se met lui  même en scène), c'est la sincérité, l'authenticité. Parler à l'autre que ce soit par le goût d'un vin ou par une BD.

Richard Leroy est un vigneron que l'on pourrait qualifier d'artisan. Aucun pesticide, peu ou pas de machine. Des heures et des kilomètres à arpenter sa vigne, à la tailler, à la soigner, à lui parler. Grâce aux fabuleux dessins et les joyeuses bulles, Davodeau nous dresse le portrait de cet homme et nous décrit son métier sur toute une année. Il y exprime aussi ses propres surprises, étonnement ou réticences envers certains procédés. Le tout avec bon humeur et humour, les deux hommes s'entendant comme larrons en foire. Et ils nous emmènent en voyage dans quelques coins de France à la rencontre d'autres vignerons qui produisent des vins aux saveurs toujours différentes. Je ne sais pas combien de bouteilles on ouvre dans cet album, mais en tout cas, on déguste, et on regrette juste d'être dans son canapé et non au fond d'une cave ! Vraiment, c'est passionnant de vivre cette année auprès de ces hommes aussi attachés à leur terre, à leur vigne. Qu'est-ce qu'on apprend ! Très intéressant aussi de découvrir que nombre de ces hommes sont arrivés dans le métier sur le tard, au fil d'une reconversion guidée par la passion et le défi.

Etienne Davodeau entraîne également son ami dans le monde de la BD : imprimeurs, éditeurs, salons de la BD, dédicaces, rencontres avec d'autres auteurs. Les réactions de Richard Leroy sont souvent très drôle, car très directes et décidées. On en apprend moins sur la BD que sur le vin (enfin, pour ma part) car dans ces pages, ils est plus question de messages, d'objectifs ect que de techniques même de dessins, de mise en page, de scénarisation, d'inspiration.... Mais le plus important, c'est que les protagonistes de cet album, à chaque fois qu'ils se rencontrent, discutent, échangent leurs impressions, leurs rituels, leurs certitudes, leur savoir et leurs doutes et que chacun est prêt à recevoir et se retrouve enrichi d'un savoir inestimable. Il est question de débat sur le bio affiché ou juste respecté, sur l'importance d'un label tel AOC, de la biodynamie... Impossible de choisir ne serait-ce qu'un passage de cet album tant chaque page a sa richesse humaine et culturelle. Les ignorants vous emmènent au delà des préjugés, en haut d'un coteau ou au fond d'une cave, dans une imprimerie ou un atelier de dessin. Là, avant de conclure, un mot me vient à l'esprit : phénoménale. Un très beau cadeau à offrir à qui y sera sensible.  Y'a pas à dire, les passionnés sont passionnants ! Ils nous ouvrent les yeux et affinent notre goût.

 

"La proximité physique et mentale du vigneron avec son travail... pense à ça quand tu bois du vin".

 

 

Pour en savoir plus sur Richard Leroy : http://www.cave-spirituelle.com/cave-vin/loire/domaine-richard-leroy.html

Et pour info... Savez vous la différence entre un vigneron et un viticulteur.... Le vigneron fait son vin de A à Z et possède ses vignes alors que le viticulteur ne les possède pas.

 

 

Bon, c'est pas tout, mais on se l'ouvre cette bouteille ?!

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 4 Septembre 2012

BD - Editions Delcourt - 64 pages - 13.95 €

 

 

Parution en 1998

 

L'histoire : Trémentines, petite ville de l'ouest de la France : sa gare menacée de fermeture, son SDF idéaliste vivant dans un hangar désaffecté, son usine en difficulté, et sa bande de petits voyous sans espoir. Alex, qui fait partie du groupe, a décidé de se sortir de cette situation minable en acceptant un gros contrat : exécuter un vieux monsieur inoffensif qui gêne les projets d'un gros industriel. Un coup facile qui devrait lui assurer de toucher un gros pactole.

  

 

Tentation : Juste envie de poursuivre la découverte de l'oeuvre de Davodeau

Fournisseur : La bib

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Le Réflexe de survie fait partie des premières BD de Davodeau. Et bien je dirais peut mieux faire, un début prometteur, fera bien mieux et a bien fait de persévérer !!!

Bref, je ne suis pas super enthousiasmée par cette BD, présentée par l'éditeur dans la catégorie Thriller / polar. Ah bon, où ça ? Oui, il y a bien un contrat sur une tête mais bon, cet aspect de l'histoire est bien secondaire, et on aurait presque pu s'en passer, pour ce concentrer sur l'essentiel et l'agréable : un petite ville de province, et une gare menacée de fermeture, alors que son gardien approche la retraite.

Cet aspect là est intéressant : l'attachement d'un homme envers son travail devenu inutile pour cause d'évolution technologique, la petite communauté formée matin et soir par les utilisateurs DU train... Communauté qui surmontera ses rancoeurs et différences pour s'unir pour la bonne cause : la préservation de la gare. Ça, Davodeau sait bien faire : décrire le quotidien, et le dessiner à merveille. Par contre, les visages des personnages m'ont posé quelques problèmes par leur ressemblance ou leur dissemblance suivant l'axe du dessin. Alors, il m'a fallu parfois retourner à la page précédente pour savoir si j'avais affaire à la petite frappe ou au fils du gardien de la gare.

Enfin, pour moi, le véritable message de cette BD, c'est méfiez vous de l'eau qui dort. Les plus grands révolutionnaires ou résistants au système ne sont pas ceux qui le crient le plus fort. Pour cette conclusion, Davodeau a créé un personnage attachant, mystérieux et surprenant.
Bref, le seul sujet de la fermeture de la gare suffisait à faire une belle BD. Dommage qu'il y ait cette histoire de contrat et de petite frappe.


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Rédigé par Géraldine

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Publié le 27 Août 2012

BD - Editions les requins marteaux - 134 pages - 16 €

 

 

Parution en Novembre 2002.

 

 

 

4ème de couv : Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre

 

 

 

Tentation : La 4ème de couv

Fournisseur : La bib

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Moi, je dis qu'il y a tromperie sur marchandise ! Non que cette BD soit inintéressante, bien au contraire, mais la quatrième de couv n'annonce pas du tout le contenu.... Puisqu'au Mexique, nous n'y passons que quelques pages, à la toute fin de l'album.

D'ailleurs, si j'avais eu connaissance du sujet réel de cette oeuvre, je ne l'aurais pas choisi dans les rayonnages de la bibliotèque, et pis encore, pas à ce moment là....

Ce n'est pas une blague, j'ai commencé cet album la veille du débat présidentiel (Hollande/Sarkozi) pour le finir le lendemain.

Déjà saturée de discours politiques et économiques, je suis passée complètement à côté de cet album pourtant extrêment bien documenté, chiffres à l'appuis, même s'ils ne datent pas d'hier. En effet, les références sont données en Francs.... Et pourtant, le sujet reste d'actualité. Dommage qu'il soit traité avec autant de dispersion. Je n'ai pas suivi pourquoi on se retrouvait en Yougoslavie etc...

Garduno, en temps de paix est en fait le récit d'un jeune homme révolté par le système, la mondialisation, le lavage de cerveaux dont tout le monde est victime, l'ultralibéralisme et ses dégâts, les manipulations du milieu financier envers les Etats, la manipulation des médias, les dettes du Sud qui ne sont qu'une part infime de la dette mondiale, des pays africains qui concentrent leur énergie à rembourser les intérêts de leur dette alors que leurs enfants meurent de malnutrition et qu'en même temps, le peuple n'a jamais vu la couleur de l'argent prêté, directement planqué sur un compte en Suisse.... Toutes les informations et réflexions développées ici ont plus de dix ans mais restent, hélas, cruellement d'actualité je pense.

L'auteur est révolté, il le dit, le dessine et agit aussi au sain d'ONG par exemple.

 Ah, par contre, défaut objectif je pense : la police d'écriture. Pas judicieuse, fatiguante parfois à décriptée, trop petite, lettres trop fines et parfois, on se demande si c'est un S ou un 4.... C'est le sens de la phrase qui donne la forme aux chiffres et les lettres ! Alors vous comprendrez que cette BD est pleine de qualités qu'aprécieront des lecteurs avisés du réel sujet et intéressés par l'économie mondiale.  Mais pour moi, ce n'était pas ce que je voulais lire, et encore moins le moment !

J'ai emprunté en même temps le tome 2. Vais-je le lire ou le rendre tel quel à la bib ???

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 3 Août 2012

Tome 11 : Prières et balistique

 

BD - Editions Dupuis - 46 pages - 11.40 €

 

 

Parution en novembre 2001

 

 

L'histoire : On retrouve Soda dans de sales draps, attachés à une chaise, quelques flingues braqués sur lui... Bien sûr, Tchaïkovski n'est pas loin et le sort de cette mauvaise passe... Il semble que Soda soit fatigué et semble presque prêt à passer de la lumière à l'ombre pour la modique somme de 10 millions de dollars. Ainsi, bye bye le double uniforme et vive la retraitre pour sa mère et lui. Sauf que Mary lui cache des choses.

 

 

 

 

Mon humble avis : je ne vais pas être originale en disant une fois de plus que la fin semble approcher à grand pas. Cet épisode est, pour le première fois je pense, la suite directe du tome précédent... qui m'avait paru bouche trou.

L'humour est toujours là... Las de ces mésaventures avec les animaux de compagnies, le captain a opté pour un tamagoshi. Mais tout de même, il lui manque l'affection. Soda va s'occuper ici d'un traffic de composant genre nucléaire. Il semble que Soda soit prêt à suivre la sirène de l'argent et d'une douce retraite au soleil en prenant part au traffic. C'est en tout cas ce que veulent nous faire croire les auteurs. Mais notre Soda, il ne nous ferait pas ça hein .? Il marche droit ! Plus droit en tout cas que cette intrique qui m'a égarée dans les détours ou des dessins pas forcément clairs et net. Bref, mes quelques neurones ne sont pas sûr d'avoir tout suivi.

Par contre, la filoute de Mary cache bien des choses à son fils et, on en vient sacrément à douter qu'elle soit vraiment cardiaque. Finira-t-on par le savoir ? Car, non seulement, elle sort de l'appartement en secret, mais se déplace en limousine avec son cher et tendre, un milliardaire Sicilien qui n'est pas étranger en traffic divers et variés ! Dans cet épisode, la boucle est bouclée et notre Soda a de plus un plus la gachette facile. On sent de plus en plus en lui le redoutable flic au coeur tendre, puisque sa liaison avec la caporal tchaikovski est révélée au grand jour des lecteurs uniquement  !

Un moment mémorable : la course poursuite entre la voiture de Police conduite par Soda et la fameuse limousine et qui se termine euh, très mal pour la voiture !!!

 

 

 

 

Tome 12 : Code Apocalypse"

 

BD - Editions Dupuis - 46 pages - 12 €

 

Parution en juin 2005

 

 

L'histoire : En plein service, Soda tue un jeune mineur, néamoins tueur professionnel... qui se révèle être un agent secret. Soda est blessé d'une balle dans l'abdomen et ne se remet pas d'avoir tué un enfant. Il a perdu la foi quand les services secrets l'obligent, par chantage, à terminer la mission du défunt, à savoir abattre un russe qui a travaillé dans les laboratoires biologiques américains et qui est devenu... génant...

 

 

Mon humble avis : Ah, de nouveau une intrigue qui tient sacrément bien la route. Le 11 septembre est passé par là, et le sujet principal de ce tome est le terrorrisme, ou la menace qu'il faut faire régner pour diriger "librement un pays"... J'ai l'impression que c'est la première fois que le scénario est autant emprunt d'actualité, à moins que les précédentes fois ne m'aient pas frappée. En tout cas, dans cet album, on sent que Soda en a ras le bol de la situation, du métier et de ce que cela l'oblige à faire, et de sa double vie. On s'imagine faire une grande révélation à Mary, ou quitter la police et épousailler la fliquette. On espère enfin que le mystère de ces deux doigts manquants s'éclaircisse... Et bien rien de tout cela. Un fin très suggérée, libre, qui me fait dire un peu "tout ça pour ça". Oui, parce que ce tome 12 est le dernier publié depuis 7 ans... Et voilà qu'en préparant ce billet, je tombe sur des liens internet qui m'annonce qu'un des auteurs prépare le 13ème tome !!!! Bon, pour l'instant, le dossier SODA est clos pour moi.

 

Impression générale sur cette série : Un bon, même excellent divertissement, malgré des épisodes inégaux en qualité. De l'humour, de bonnes trouvailles, des personnages attachants et une excellente description d'un certain New York, loin de tout glamour. Cependant, je n'ai jamais franchement accroché aux dessins, disons que je m'y suis habituées et j'ai pris plaisir à ces "RDV" espacés. A mon rythme, j'aurais mi presque deux ans à terminer cette série ! Et oui, le temps passe vite, n'est pas AGFE !

 

 

 

Pour l'instant !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 13 Juin 2012

BD - Editions Rivages/Casterman/Noir - 98 pages - 17 €

 

 

Parution en Aout 2010

 

 

L'histoire : Un flic de nuit, désabusé, hanté par le décès d'une petite fille dans le crash d'un train. Il n'enquête pas, son rôle à lui est juste de constater les décès suspects et d'en faire des rapports : prostituées, clandestins, sénateurs...

En parallèle, il semble qu'à l'Usine (au boulot) on ne lui veuille pas que du bien, au point de le muter, de lui faire péter les plombs jusqu'à ce qu'il sombre dans un enfer profond....

 

Auteurs : Mako, Daeninckx et Hugues Pagan

 

Tentation : La 4ème de couv... qui n'a rien à voir avec le pitch

Fournisseur  : La bib'

 

 

 

 

étoile1etdemi

 

 

Mon humble avis  : J'ai lu la 4ème de couv, qui évoquait le suicide d'un sénateur, de ses responsabilités dans plusieurs enquêtes parlementaires, d'une disquettte introuvable mais pleine d'infos.... et que l'OPJ qui a constaté la mort est soupçonné d'avoir volé cette disquette. Bref , je me suis dit : chouette, un polar en BD, de l'inédit pour moi, on va voir ce que cela donne.

Et bien mauvaise pioche, une BD qui ne m'a rien apporté et qui m'a même pris du temps pour rien. Cette BD est l'adaptation du roman éponyme de Hugue Pagan.... De ce fait, l'éditeur ne s'est pas foulé, il a repris la même 4ème de couv.... Sauf que la BD est bien différente. La mort du sénateur semble n'avoir pas plus d'importance que celle de la prostituée, il n'y est jamais question de disquette. On comprend bien que notre anti héros est mal vu par sa direction mais on ne comprend pas pourquoi. Il n'y a pas d'enquête, juste une descente au enfer d'un flic de nuit, mais une descente où il manque des étages...

Les décors sont bien dessinés, par contre , les visages masculins ont tendance à pas mal se ressembler, donc à se mélanger. Les personnages utilisent aussi pas mal de jargon maison, un petit lexique aurait été utile.

Bref, à part la qualité des dessins sur les décors, cette BD m'a complètement déplu. Pas besoin d'en dire plus.

 

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Rédigé par Géraldine

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