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Publié le 11 Mai 2012

BD, album - Editions Dupuis - 80 pages - 15.95 €

 

 

 

Paurtion en avril 2004

 

 

 

L'histoire : Avec son mari, ses enfants, son frère et un ami, Jeanne vient remettre en état la maison de sa mère pour en préparer la vente. La vieille dame, qui perd la mémoire, est hospitalisée. Mais les médecins ont accepté qu'elle revienne passer quelques jours en famille dans la maison. De l'autre côté de la rue, un maçon forme un apprenti sur un chantier. L'ambiance est rude. Fascinés par les rapports entre les deux hommes, les enfants vont, par accident, exacerber cette tension. C'est le moment que choisit la vieille dame pour disparaître. Elle demeure introuvable. C'est la panique. Mais heureusement, Toussaint est là. Toussaint est un ami, un pauvre type malchanceux que toute la famille aide depuis des années à ne pas sombrer dans la misère. Toussaint est quelqu'un d'étrange : rendre service le bouleverse, comme s'il cachait un secret dont ses amis ne sauront jamais rien.

 

 

 

 

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Mon humble avis : Voici un album bien agréable à lire, et vite lu, car nombre de planches sont presque dénuées de dialogues. L'histoire : une famille hétéroclique se retrouve pour remettre en état la maison de la grand mère, avant de la vendre. IL y a le couple, ces 2 enfants, un cousin quelque peu insolent, le frère qui a toujours une blague à raconter... Arrive aussi la grand mère, atteinte manisfestement d'Alzeimer  et un ami "le pauvre de la famille" toujours près à rendre service. Et de l'autre côté de la rue, un maçon qui malmène son apprenti.

J'aime les couleurs et la luminosité  de cet album. Les dessins des décors m'ont vraiment plu, très réalistes et appaisants. Nous sommes dans un village en plein été, et l'atmoshère pénètre dans votre salon. Par contre, j'emettrais quelques réserves sur le faciès des personnages, des adultes notamment, que je trouve très marqués. On s'attache à cette tribus qui vit un moment difficile : la maladie de la grand mère et le fait de devoir se séparer de la maison de celle ci. Les personnages sont assez fouillés et pas si lisses que cela. Entre Simon qui frime, le maçon qui montre son humanité et Toussaint qui semble cacher un mystère... Cette cohabitation est intéressante et révèle pas mal de non dits familiaux. Le nombre de sujets abordés avec si peu de mots dans 80 pages est impressionnant.

Dommage que la révélation du secret viennent de façon si abrupte et ne soit pas plus exploitée. Dommage aussi qu'au coeur d'une même planche, sans que rien ne prévienne, nous passons à des situations et des époques différentes. En effet, vers la fin, on fait manifestement un bon de quelques semaines, voir de quelques mois sans bien comprendre.

Je voulais lire cet album depuis un moment, c'est fait. Je sais que de cet auteur, je préfère l'histoire de Lulu. Mais je suis bien décidé à lire d'autres de ces albums, histoire de faire le tour de son univers.

 

L'avis de Noukette, Mango

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 29 Avril 2012

 

BD - Editions Delcourt - 334 pages - 25.50 €

 

 

Parution novembre 2011

 

L'histoire : 4ème tome des chroniques de Guy Delisle, tomes qui se lisent tous indépendamment. Cette fois ci, la compagne de l'auteur, coordinatrice por MSF est en mission pour un an à Jérusalem, véritable poudrière.

Toute la famille s'installe donc en Israël (oui, car les Delisle ont maintenant 2 enfants) et Guy parcourt la ville et les environs, croque tout ce qu'il peut et nous régale de ces BD, grandes témoins des inepties du monde.

 

 

 

Tentation : Les 3 premiers tomes, rendant incontournable la lecture du 4è.

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon  humble avis : 20/20 pour ce tome, qui voit déjà sa jeune carrière couronnée de prix prestigieux, dont le Fauve d'Or d'Angoulème, prix du meilleur album broché.

Cet album nous "concerne plus" directement car Jérusalem, la Palestine et Israël font depuis 50 ans la une régulière des journeaux, au contraire de la Birmanie et de la Corée du Nord plutôt ignorés des médias occidentaux quand il ne s'y passe "rien" de nouveau...

La siutation au Moyen Orient n'est pas simple, nos cours d'histoires sont loins alors on se contente de ce que nous donnent les médias, en comprenant un peu, en s'insurgeant beaucoup, en imaginant... rien....

Et grâce à Guy Delisle, je visualise beaucoup mieux ce que cela représente de vivre à Jéruselem, terre de conflits depuis plus de 4 000. Certaines données m'ont rendu la situation encore plus nébuleuse, puisque dans toutes les religions qui s'affrontent, il existe des sous groupes plus ou moins intégristes, extremistes. Et dans chacun de ces sous groupe, il y a aussi des gens de nationalitéset d'origines ethniques multiples. On pourrait dire un vrai casse tête chinois, mais c'est juste un casse tête juifs, chrétiens, arabes, musulmans, israéliens, palestiniens... Puisqu'il y a même des israéliens arabes non musulmans. Guy Delisle explique très bien tout cela, avec forcementsa touche d'humour non dénuée de dérision. A l'aide de petits croquis ou de cartes très simplifiées, il explique la complexité et la stupidité de la situation. En fait, avec ses Chroniques, on a presque l'impression que Delisle est en train de composer l'encyclopédie des aberrations humaines, aberrations qui, quand elles ne font pas sourire, font vraiment froid dans le dos.

J'ai eu la triste impression que Jérusalem pouvait se résumer par quelques mots : check points, Mur (que l'on oublie bien trop sous prétexte que le Mur de Berlin est tombé), lignes (réelle ou conceptuelle), un trottoir et un côté de la rue pour les Israéliens, un autre pour les Palestiniens (même si l'on est en Palestine...), militaires et armes. Dans certaines colonies, il y aurait quasiment un militaire par colon. Bref, à Jérusalem, on fait son jogging avec un fusil en bandoulière ! Tout cela me fait dire que je n'iraijamais visiter Israël, tant cette vie me semble stressante, la situation politique et sanitaire inadmissible pour les Palestiniens. Et puis passer son temps à traverser des check points ultra militarisés et armés pour aller visiter des lieux saints, cela me parait trop antinomique pour être envisageable.

Alors même si après la lecture de ces Chroniques de Jérusalem je serais toujours bien incapable de résumer clairement la situation "explosive" moyen orientale en prenant tout le monde en compte, ce qui est clair, c'est que je visualise bien mieux ce que je peux être la vie à Jérusalem, quelque soit le côté où l'on se trouve...

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Avril 2012

BD - Editions Futuropolis - 78 pages - 16 €

 

 

Parution en novembre 2008

 

 

L'histoire : Lulu, mère de 3 enfants, n'a pas travaillé depuis des années pour les élever. Elle va d'entretien d'embauche en entretien. Le dernier ne se passe pas mieux que les autres. Elle décide de ne pas rentrer chez elle, pas tout de suite. Elle a besoin d'air, elle a besoin d'elle, et non du mari irrespectueux et irascible qui l'attend à la maison. Voici Lulu errant sur la côte. Quelques rencontres vont sans doute changer sa vie à jamais ou pour quelques jours.

 

 

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib.

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : La blogosphère est décidément de bons conseils, notamment en BD, domaine dans lequel je navigue à l'aveugle que depuis quelques mois.

Cette BD est magnifique. Mais quel dommage, je n'ai pas fait attention à la mention "premier livre"... Donc la fin me laisse sur ma faim et en ce dimanche, ma bib est fermé, impossible d'y courir pour y emprunter le deuxième et dernier tome. Je me rebranche en position "patience" !

Des amis sont un soir autour d'une table de jardin. Ils racontent ce qui est arrivé à l'ordinaire Lulu. Cette femme écrasée par la vie, tant physiquement que moralement. Les dessins sont très parlant. Lulu se tient courbé, on la sent brisé, usé, à bout de force et d'illusion. Elle a donné ses dernières années à l'éducation de ses enfants et vit avec un mari irascible et manifestement pas très mature. La famille n'a pas de gros moyens. Alors, après un énième entretien d'embauche, Lulu décide de prendre le chemin des écoliers. Elle largue son portable et prévient sa meilleure amie qu'elle ne rentre pas tout de suite.

C'est très émouvant de voir cette femme plus habituée à subir qu'à décider s'octroyer une parenthèse dans la vie, une parenthèse de liberté, de recul, de réflexion. Et de se découvrir. Lulu retrouve le rire, la complicité avec les gens qu'elle rencontre, qui l'accueillent. C'est un peu une métamorphose. Cette femme se redresse au fil des pages. Son entourage inquiet, se déplace et constate cette transformation et n'ose pas intervenir. Lulu sourit, elle est heureuse, de quel droit interrompre cela.

Cette BD donne a réfléchir sur le besoin de larguer les amarres que l'on peut tous ressentir à un moment ou à un autre de notre vie. Est-ce une fuite ou au contraire, un affrontement de notre réalité, un rendez vous avec soi même. Je sais que certaines blogueuses se sont interrogées sur la "moralité" de l'escapade de cette mère de famille, qui laisse donc ses 3 enfants aux bons soins de son mari, de ses amis. Et pourquoi pas ? Pourquoi le fait d'être parent ne donnerait pas le droit à quelques parenthèses individuelles pour revenir mieux. Maintenant, Lulu va-t-elle revenir, quelles seront les conséquences de sa désertion temporaire... Il faudra attendre le tome 2.

Petite précision, les dessins des décors et couleurs sont superbes, notamment les scènes de bords de mer, aux couleurs très chaudes. Les visages me paraissent plus approximatifs.

Manifestement, Etiennde Davodeau est l'auteur d'un paquet de BD que j'ai remarqué sur la blogo. Un auteur qui semble nous parler de nous, avec beaucoup d'âme et d'esprit.  Et me voilà à suivre aussi les auteurs de BD... Je suis mal partie !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Mars 2012

BD - Editions Casterman - 156 pages - 13.50 €

 

 

Parution en 2003

 

 

 

BD canadienne

 

 

L'histoire : Nous suivons un vieillard tout au long de sa journée, au cours des gestes les plus simples, tel que son café, son bain. De pièces en pièces, chez lui, dehors et dans l'ancienne boutique où il vendait... des ventilateurs. Il se souvient de son travail de représentant dans les années 50, et de Simon, ce frère bien mystérieux, dont nous ferons connaissance dans la deuxième partie de cet album.....

 

 

 

 

 

 

Tentation : Pourquoi, ça fait un moment que je louche sur cette BD

Fournisseur : la bib'

 

 

 

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Mon humble avis : Dorénavant, les BD subiront également mon impitoyable notation à coup d'étoiles de mer !

Après un an de pratique de BD, je suis donc un peu plus initiée et plus a même d'attribuer mes étoiles en fonction de ce que j'aime, de ce que j'attendais de ma lecture et de ce que j'ai déjà lu !

 

Alors, ce commis voyageur... Et bien cette BD m'a bouleversée, et ce mot est tout à fait justifié.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et cette histoire m'a bien plus touchée que prévu. Je ne suis pas représentante en ventilateur à démarcher grossistes et distributeurs détaillants. Mais je vends, ou du moins, j'essaye de vendre à longueur de journée auprès de clients qui viennent vers moi, donc qui ne m'envoient pas C....  Au delà d'un regard sur un demi siècle de travail, ce roman graphique se révèle une véritable étude des techniques de vente, une leçon commerciale comme on en fait peu, dix fois plus passionnante (et divertissante il va sans dire) que n'importe quel formateur qui viendrait vous expliquer une énième fois la technique de l'entonnoir....

Ici, il est clair que la vente est un état d'esprit, une façon d'être que certains ont, que d'autres acquièrent avec des années d'entraînement et enfin, que d'autres encore ne posséderont jamais, même s'ils seront propulsés sur un terrain qui deviendra un enfer pour eux. Oui, la vente, pour celui qui n'en a pas le talent, c'est un chemin de croix...

 

Premier chapitre, nous sommes en 1997. Nous suivons Abe depuis son réveil, dans ces occupations du quotidien chez lui, dans la rue.... Il est très vieux, se tient courbé et soliloque.... Il porte un regard sur son passé. Il se souvient de ses premiers pas chez Clydes Fan, l'entreprise de son père à la fin des années 40. La vente et ses difficultés, ses astuces et ses subtilités, son hypocrisie. Abe  évoque aussi l'évolution que son père et lui n'ont pas vu venir : l'arrivée de la climatisation et quelques années après, avec une liste de clients réduite comme une peau de chagrin, la fermeture de l'entreprise.

 

On sent chez le personnage beaucoup de regret, d'amertume, de nostalgie. D'ailleurs, il n'a touché à rien, il semble que la boutique et le stock de ventilateur soient restés intactes. On ne sait finalement pas trop si Abe est fier de lui ou pas.... En fait, il oscille entre fierté et dégoût de lui même. Le personnage est assez complexe, dans sa solitude. Surtout quand il évoque Simon, ce frère qui semble "différent". On découvre Simon dans le 2ème chapitre qui nous ramène en 1957... Simon, l'homme timide, l'homme qui a aussi peur de son ombre que du monde qui l'entoure, devient représentant pour l'entreprise familiale. Il est très encadré par son frère Abe, qui n'est finalement pas tendre avec lui non plus. La première mission de Simon se révèle catastrophique. Simon vit un véritable cauchemar.

 

Simon m'a beaucoup touché. Il m'a fait pensé à tous ces gens qui ne sont pas à leur place dans un travail qui humainement ne leur convient pas.... Mais il faut tenir coûte que coûte, à cause du système, pour prouver aux autres... ou à soi même. On sent vraiment la souffrance de cet homme, c'est terrible.

 

J'espère aussi qu'en lisant cette BD, certains comprendront que vendre est difficile et qu'ils enverront moins balader sans manière le représentant qui se présente.... même s'il n'a pas la force de s'imposer.

 

Cette BD est finalement une excellente leçon de vente et de "clientélisme", bref d'humanité...

 

Hélas, les tomes suivants ne sont jamais sortis.... 

 

Quelques extraits qui parleront mieux que moi :

 

"Mais ça prend du temps d'échouer... Moi, ça m'a pris deux jours"

 

"Si vous rentrez vraiment en contact avec un client, il se rappellera de vous"

 

"Un vendeur doit se promouvoir. C'est le premier produit qu'il vend"

 

" Si un homme regarde le futur d'un oeil aveugle... il a perdu la bataille avant même de le savoir."

 

" On ne change pas en vieillissant. On reste les mêmes, c'est le monde qui change"

 

"Si vous avez basé votre vie sur la croyance dans le progrès, c'est douloureux qui celui ci vous laisse sur le pavé".

 

"Combien de temps un homme continue-t-il à faire ce qu'il a toujours fait... même si c'est futile ?"

 

"Ils disaient que la sincérité fait vendre... Et si vous pouvez la feindre, c'était gagné...

 

" Les meilleurs vendeurs sont souvent des types trop intelligents pour ce genre de job".

 

"Sans cet intérêt sincère pour les gens, je n'aurais jamais pu être un grand vendeur"

 

"Tout éculé que cela puisse paraître, il faut fidéliser le client".

 

"Vous devez vendre en accord avec les besoins du consommateur... si vous voulez renouveler l'expérience".

 

"Une vente efficace comprend 5 étapes : l'attention, l'intérêt, la conviction, le désir du client, la conclusion..."

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Mars 2012

 BD - Editions l'Association - pages non numérotées -  19 €

 

 

 

Parution en 2000

 

 

L'histoire : Guy, qui travaille dans le dessin et l'animation, arrive à Shenzhen en Chine. Il y travaillera pendant 3 mois, remplaçant le directeur. Shenzhen, c'est au sud de la Chine, à quelques encablures de Hong Kong. Mais mes encablures peuvent être psychologiquement très longues !

Une fois de plus, Guy se heurte à un choc culturel qu'il nous détaille ici dans le menu, pour notre plus grand plaisir.

 

 

Tentation : c'est un trilogie, j'ai lu les 2 autres !!!

Fournisseur : La bib

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Shenzhen est le premier tome d'une trilogie que j'ai donc lu dans le désordre. Commençant par Pyong Yang (une révélation), j'ai poursuivi par Chroniques Birmanes pour enfin m'atteler à celui ci.... Et diable, depuis, cette trilogie est devenue quadrilogie, puisque les Chroniques de Jérusalem sont sorties il y a peu...

Mais revenont à Shenzhen, le premier tome... Et bien j'ai eu effectivement l'impression de lire un premier tome, moins bien organisé, moins maitrisé que les autres... Les anecdotes m'ont semblé partir un peu plus dans tous les sens, sans liens réelles entre elles, où sans mise en matière, sans introduction.

L'auteur ici nous conte son séjour à Shenzhen qui date de 1997. Alors peut-être que certaines données sont erronées, à moins que le temps ne les ait emplifiées !!!

La plus grosse barrière que Guy rencontre en Chine n'est pas la muraille, mais la langue. Aussi ces contacts sont assez limités et apportent donc moins de quiproquos. De même, l'auteur insiste moins sur l'absence de liberté politique et l'embrigadement, sans doute parce qu'il l'a aussi moins constaté qu'en Corée du Nord qui, de ce côté, détient la palme, comme en ont encore témoigné les récents événements...

Mais malgré ses réserves, je me suis bien sûr régalée de cette BD, j'ai ri, j'ai souri. J'aime l'humour de cet auteur et découvrir ses chocs culturels sans les subir moi même est toujours jubilatoire et enrichissant !

D'ailleurs, dans ce tome, Guy delisle évoque plusieurs fois son travail, le caractère, les méthodes et les tics professionnels qu'il comporte.... Comme celui de détailler les scènes anodines qui se déroule devant lui, avec le cerveau qui bouillonne : accentuer la chute, ne pas sauter une étape dans le mouvement d'un personnage qui se lève etc... C'est franchement intéressant car bien sûr, comme je n'y connais rien au domaine, j'ai eu des réponses à des questions que je ne me posais même pas !

 

Mon ordre de préférence dans la trilogie : Pyong Yang, Shenzhen, Chroniques Birmanes. Et vivement que ma bib acquiert les Chroniques de Jérusalem. Si vous ne vous êtes pas encore penchés sur ces albums, je ne peux, une fois de plus, que vous encourager à le faire très vite. Et pensez aussi.... Un ami fan de BD... Renseignez vous s'il possède déjà celles ci... Sinon, c'est un beau coffret cadeau, même si Noël est bien passé !

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 8 Décembre 2011

BD - Editions Delcourt G - 263 pages - 16.50 €

 

 

Parution en avril 2007

 

 

L'histoire : L'auteur, Guy Delisle, arrive avec femme et enfant à Rangoon, capitale d'un pays nommé Birmanie par les Etats qui ne reconnaissent pas la junte militaire au pouvoir, et Myanmar par les autres.

Ici, il accompagne sa femme qui est médecin chez MSF. C'est donc une année d'un expatrié, dans l'une des dictatures les plus fermées, que l'auteur nous raconte ici.

 

 

 

 

Tentateur : Mon gros coup de coeur pour Pyong Yang, tome précédent

Fournisseur : la Bib' !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis :Cette BD est géniale, aussi, je vous conseille de la lire avant Pyong Yang, car Pyong Yang est encore plus géniale ! Et de toute façon, l'ordre chronologique dans lequel vous lirez l'oeuvre de Guy Delisle importe peu, puisqu'il n'y a pas vraiment de suite... en fait !

Tout cela pour dire que j'ai préféré Pyong Yang et que de ce fait, ces chroniques birmanes m'ont parues un peu plus ternes. Sans doute parce que l'effet de surprise XXL ressenti à la lecture de Pyong Yang ne peut pas se renouveler lorsque l'on connaît la plume, la patte, le style et l'humour de l'auteur. Même si la situation est presque aussi dramatique en Birmanie qu'en Corée du Nord, j'ai moins "ri" des étonnements et des découvertes toujours aussi aberrants de notre dessinateur globetrotter. Son sens de l'observation est toujours bien là et ses dessins simples montrent toujours par quelques traits bien placés l'étendue du pouvoir en place et l'absurdité incroyable des lois, des réglements, des décisions étatiques. Si tout cela n'était pas vrai, ce serait effectivement à mourir de rire. Hélas, tout est vrai et encore, Guy Delisle n'a vu de la Birmanie que ce que le gouvernement Birman a accepté qu'il voit. Après, Guy Delisle va à la pêche aux infos, déduit de ce qu'il observe, où plutôt de ce qui manque et cela fait toujours froid dans le dos.

 

Ce tome ci est plus long que Pyong Yang.... En Corée du Nord, notre dessinateur n'était resté que 2 mois, à l'hôtel, bien encadré... Ici, il accompagne sa femme qui est en mission humanitaire pour au moins une année... On intègre donc le monde des ONG et des barrages qu'elles  doivent contourner pour apporter aide et soutient aux populations en difficulté. Guy Delisle nous invite aussi à une réflexion sur les limites de la légitimité et de l'utilité de ces associations, bien conscientes elles même que quelque part, elles entrent dans le jeu du gouvernement, au point d'en sortir, et de quitter le pays.

Ces chroniques ci m'ont parues moins ordonnées que Pyong Yang. Ce sont plus des images du quotidien qui défilent sous nos yeux, alors que dans Pyong Yang, on suivait vraiment la chronologie du séjour de Guy Delisle dans la capitale nord coréenne.  Ici, j'ai parfois eu l'impression qu'on passait du coq à l'âne en revenant souvent au coq... Quelques redondances donc.

 

Ces chroniques birmanes sont donc à lire, incontournables et ainsi, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas ce qui se passe là-bas. C'est une BD très intelligente... Mais n'oubliez pas de commencer par ce tome, pour ne pas subir une toute petite déception. Déception n'est même pas le bon mot. C'est juste un peu moins bien que l'extraodinaire. Ce qui reste tout de même d'un sacré niveau non ?

 

 

"Dans un pays sans journaliste, la rumeur est la reine de l'information."

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 15 Septembre 2011

BD - Editions Delcourt - 95 pages - 14.95 €

 

 

Parution en 2008

 

 

L'histoire :  Agathe est une petite fille française des années cinquante. Elle grandit entourée de ses deux frères, de son beau-père et d'une mère, aussi secrète qu'hostile, qui n'aime que ses fils. Quand enfin elle atteint l'âge de demander des comptes et de poser les questions qui la hantent, sa mère n'est plus là pour l'écouter. Agathe cherche alors des réponses et découvre à cette occasion quelques secrets de famille qui, même s'ils n'expliquent pas tout, redonnent un peu de chaleur et d'humanité à la figure maternelle... Il y a des lettres que l'on n'envoie jamais ou que l'on garde cachées. Et puis, il y a celles que l'on écrit alors que leur destinataire a disparu. Ainsi en est-il des lettres d'Agathe à sa mère. Un dialogue à une seule voix, pour enfin être entendue...

 

 

 

Tentation  : Pourquoi pas ?!

Fournisseur  : La bib'

 

 

« Ma petite maman chérie, je crois que tu ne m'as jamais aimée, n'est-ce pas ? », c'est ainsi que commence cet album.

 

 

Mon humble avis : Je le reconnais, la couverture de cet album n'est pas très engageante. C'est la quatrième de couv' qui m'a incitée à tenter ma chance. Et gagné ! Dommage que j'ai moins de chance au loto qu'avec les BD et albums que je choisis à la bibliothèque !

Rassurez vous, l'intérieur est bien plus coloré, même si les planches les plus graves approchent le monochrome, ou prennent un peu l'aspect d'un négatif d'une photo.

Mais les dessins sont assez doux, très évocateurs, et l'ensemble très agréable à regarder.

Agathe écrit des lettres à sa mère défunte, puisqu'il est trop tard pour en discuter de vive voix. Agathe a besoin de se faire entendre, de dire, de mettre des mots sur son ressenti sur  toutes ses années, et des conséquences sur sa vie d'adulte. Pourquoi Marie ne l'aimait elle pas, pourquoi n'ont- elles jamais su s'entendre, se sentir bien entre elles ? Agathe veut comprendre et cherche. Elle trouve une explication, qui n'excuse rien mais qui explique. Un secret de famille bien enfoui.

Le sujet, douloureux est très bien traité, avec justesse et pudeur, mais sans mélodrame accentué. Il ne s'agit pas du récit d'une enfant battue ou maltraité, mais d'une enfant désaimée par sa mère. C'est en tout cas ce qu'Agathe ressent tant le traitement qu'elle reçoit est différent de celui de ses frères. On suit Agathe dans l'enfance, puis l'adolescence. C'est seule mais avec un lourd fardeaux qu'elle fait l'apprentissage de sa vie de femme et d'adulte.  Aucune aide, aucun réconfort, juste des ordres et de l'humiliation. Les planches où Agathe découvre ses premières menstruations sont terribles, bouleversantes et révoltantes.

C'est vraiment une bel oeuvre sur les conséquences d'un déséquilibre dans l'affection parentale sur la vie d'adulte, l'adulte qui doit effectuer un travail pour comprendre, éventuellement pardonner, et grandir. S'épanouir. Etre soi et pas ce que les autres veulent que vous soyez.

Je recommande chaudement.

 

 

Qu'est-ce qu'on en a à foutre de l'amour ? Quand on ne le voit pas, quand on ne le sent pas, qu'il ne vous sert à rien ? Quand on en connait que la place vide ? Un appel d'air inutile. Là où vous auriez dû avoir un coeur gonflé.... ne balance qu'un organe, déshydraté, caché derrière les côtes et qui ne sert à rien.

  

 

L'avis d'Hélène

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 13 Juillet 2011

BD - Editions Delcourt - 108 pages - 14.95 €

 

 

Parution en novembre 2008

 

 

L'histoire : Ben Tanaka a des problèmes.
Non seulement il est cynique, sarcastique et insensible, mais en plus sa relation avec sa copine se passe mal. Miko Hayashi lui reproche d’être attiré par les femmes blanches. Tous les deux sont d’origine asiatique.
Elle fuit à New York, il reste en Californie. Leur histoire s’inscrit dans l’Amérique multiraciale et borderline d’aujourd’hui. Un pays imparfait, tout comme eux.

 

Tentation : Titre, 4ème de couv...

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Bof bof...

Vous conviendrez qu'un tel titre est aguichant, limite racoleur. Une promesse de quelque chose...Alors bien sûr je suis tombée dans le panneau. Surtout que cette impression était renforcée des extraits d'articles de grands journaux américains regroupés sur la 4ème de couv.. Tous élogieux bien sûr, ils allaient dans le sens de : " Loin d'être parfait est à la fois poignant, hilarant et triste... par l'un des auteurs les plus talentueux de sa génération....

Et bien je suis plutôt passée à côté.

Rien n'a été évident pour moi dans cette BD. Manifestement, ni les dessins, ni les bulles, ni les coupures de planches et de vignettes (donc de sujets de conversations des personnages) n'ont été limpides. Ma lecture n'a pas été fluide. J'ai mis du temps à comprendre (ou a remarquer) que les protagonistes sont tous asiatiques ou d'origine. Les traits ne sont donc pas assez accentués pour être nets. Je n'ai même pas reconnu les expressions de colère ou autre. D'une vignette à l'autre, on change de scènes, de dialogues, de sujet sans que rien ne préviennent et marque justement ce changement. J'ai donc du relire  certains passages pour en saisir le sens et les "séparer"

Les sujets développés ici ne sont que survolés. Ils ne dépassent pas franchement le cliché. IL s'agit de problèmes de couples, de couleurs de peau, d'homosexualité. Chaque personnage reproche à l'autre son fantasme pour les hommes ou les femmes de race blanche.... Bref, c'est une BD qui traite de la difficulté à être avec ce que l'on est, entre carcans, égoïsme et idées préconçues.

La 4ème de couv m'annonçait de l'hilarité, du poignant, du triste, du sarcasme... J'ai cherché au fil des pages, je n'ai pas trouvé grand chose mise à part la tristesse qui se dégage de l'ensemble, et l'impression de gâchis dans les relations humaines et dans la vie des protagonistes.

Bref, une BD plutôt vide et creuse à mes yeux, qui ne m'a pas avancée à grand chose, qui m'a limite fait perdre mon temps.  Je garderais une impression de superficialité, tant de la part des personnages que dans la façon dont l'auteur traite de sujets qui auraient pu être intéressants. C'est en fait la BD la moins enrichissante et la moins divertissante qu'il m'ait été donné de lire jusqu'à maintenant.

Mauvaise pioche, sans doute parce que ma bibliothécaire n'était pas là et que je n'ai bénéficié ici d'aucun conseil avisé !!!

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 9 Juin 2011

TOME 5 : FUREUR CHEZ LES SAINTS

 

 

BD - Editions Dupuis - 48 pages

 

 

L'histoire : Pour épargner sa pauvre mère qui vit chez lui, Soda se fait passer pour un pasteur. En vrai, il est un redoutable lieutenant de police à qui aucune enquête de police ne résiste.

Cette fois ci Soda doit retrouver d'urgence la petite fille d'un comptable, kidnappée alors qu'elle était sous la surveillance du FBI. Il faut dire que le compable n'est pas n'importe qui.... Dans quelques jours, s'ouvrent un grand procès... et notre comptable est un témoin clé.... Soda devine vite que la fillette est cachée dans un monastère.

 

 

 

Textes : Philippe Tome

Dessins : Bruno Gazzotti

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Le tome 4 m'avait terriblement déçue, j'avais eu l'impression que c'était "un tome pour rien".

Mais là, avec Fureur chez les saints, je suis ravie car je retrouve mon cher Soda.

Dans cette enquête, son costume de pasteur va lui être bien utile ! En effet, notre Soda rentre dans les ordres, quelques peu en désordre d'ailleurs. Dans le monastère qu'il infiltre, il n'est pas évident de distinguer le bon et vrai moine du mauvais et faut moine !

Le scénario est efficace, ne laisse pas de temps à l'ennui et j'ai retrouvé l'humour des 3 premiers tomes.

New York est toujours bien croquée, même si je ne suis toujours pas plus fan qu'avant des dessins. Ce qui me plait dans cette série, c'est le ton, l'humour, les petits détails à ne pas manquer (je viens d'ailleurs dans découvrir un qui m'avait échappé chez chaplum) et les enquêtes rondements menées. Et puis, avec le temps, on prend ses repères et on se retrouve un peu chez soi en ouvrant chaque nouveau tome. La suite, bientôt !

 

 

 

L'avis de Chaplum

 

 

 

Tome 6 : CONFESSION EXPRESS

 

BD - Dupuis Edition - 48 pages

 

 

L'histoire : Soda écrit une lettre pour sa mère, dans laquelle il confesse toute la vérité sur son véritable métier... Mais sa mère ne lui laisse pas le temps ni l'occasion de lui remettre. Soda accompagne sa mère à l'hôpital pour une batterie de test. Devant l'hôpital, une jeune femme se fait renversée. Elle n'a que le temps d'une confession expresse à Soda qui se retrouve embringué dans une nouvelle aventure.

 

 

 

Mon humble avis :Un tome sympathique et original. En effet, Mary, la mère de Soda subit des examens médicaux. Entre chaque examen, elle s'attend à retrouver son cher fiston. Soda n'a donc que des tranches de 2 heures pour mener son enquête. Autant dire que c'est une course contre la montre. Surtout qu'il s'agit de sauver le maire de New York et que l'on est en plein marathon de New York.

Par contre, j'ai du manqué quelque chose car tout ne m'est pas paru bien clair, notamment le lien entre la morte et Monsieur le maire.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 17 Mai 2011

BD - Editions Quadrants - 143 pages - 17 €

 

 

Parution en 2008

 

 

L'histoire :

Le petit garçon que nous avons connu à 5 ans, abandonné, trouvé sur un marché de Séoul et adopté par une famille belge dans la banlieue de Bruxelles(dans le tome 1) a maintenant 14 ans.
Il va lui falloir grandir, passer ce cap difficile de l'adolescence où l'enfant en devenir d'adulte se construit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Ce deuxième tome s'ouvre sur une belle métaphore, celle de l'arbre et de ses racines. En quelques planches, Jung resitue le sujet : le déracinement de l'adoption suite à un abandon sur un marché en Corée.

J'ai retrouvé avec un vif plaisir le recit et les dessins de Jung. L'enfant a maintenant grandi, il frôle l'adolescence et y entre de pleins pieds au fil des pages. Ce tome traite donc de l'adolescence, mais une adolescence exacerbée par les affres et les difficultés supplémentaires de statut d'enfant adopté. Il n'est déjà pas facile pour un ado dans son pays d'origine de savoir qu'il est et qui il veut être, alors pour un enfant du bout du monde, parachuté en Belgique...

Ce tome est, comme le premier, tout en franchise. De ce fait, des passages sont assez durs et donnent un ensemble plus grave que dans le premier tome. En effet, Jung peine ici à trouver sa place dans sa famille d'adoption, et recherche des signes d'affections qui ne viennent pas forcément. Il subit aussi le racisme des autres, de ses semblabes. D'ailleurs, lui même les fuit. Hors de question de sortir avec une coréenne par exemple ! Le regard que se portent les adolescents sont sans concession.

Jung découvre aussi sa passion du dessin, du Japon et commence ses premières planches de BD, sans savoir que cela deviendra son métier. Ce regard du professionnel sur ces premiers coups de crayons est touchant.

Yung aborde le sujet des motivations parfois contestables des adoptants et  le destin de certains de ses jeunes adoptés qui ne se trouveront jamais à leur place et préféreront mettre fin à leurs jours. Rien n'est contourné ni mis sous le tapis, comme l'envie de découvrir ses origines, la peur au moment de le faire, à moins que ce ne soit juste pas le bon moment. La mère biologique n'est finalement jamais très loin dans l'esprit de l'enfant....

Une très belle BD, très instructive. Le sujet est grave mais la lecture très agréable. Ces pages débordent effectivement d'humour, d'autodérision, de légèreté et il y souffle un sacré vent d'optimisme.Tout est en justesse.  J'attends avec impatience le tome 3 qui serait en cours et le film qui serait en préparation.

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Rédigé par Géraldine

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