Articles avec #bd... tag

Publié le 21 Décembre 2010

BD Album - Editions Dargaud - 64 pages - 19 €

 

Parution en novembre 2009

 

 

L'histoire : Capucine vient d'avoir 8 ans. C'est une petite fille comme les autres. A une seule toute petite différence près : Capucine est porteuse de trisomie 21. Le pire pour elle, c'est qu'elle n'en a que très peu les caractéristiques physiques : les braves gens ne comprennent donc pas pourquoi elle est " si bizarre ". Ce printemps est un tournant dans le vie de Capucine, car elle va voir fleurir soudainement de nombreux problèmes qui n'étaient alors que des germes. Entre une école de la République qui la pousse vers la sortie, une tante gravement malade, une famille inquiète et des parents sur le point de craquer, Capucine va devoir apprendre à " gérer " ses problèmes, mais aussi ceux des autres. Dans la tourmente, elle n'aura souvent que son amour à offrir, et sa façon " extra-ordinaire " de voir les choses.

 

Auteurs Jean David Morvan et Jiro Taniquchi

 

 

 

Tentateur : La blogosphère

Fournisseur : Midola, merci pour le (long) prêt !

 

 

 

Mon humble avis : Aujourd'hui, c'est l'hiver. Quelle bonne raison de faire un bon dans le temps et de vous parler du printemps d'une petite fille, Capucine. De l'année de Capucine, seul le printemps est paru, nous attendons donc l'été, l'automne et l'hiver !

Même si physiquement rien ne semble l'indiquer, Capucine n'est pas une enfant comme les autres, elle est atteint de la trisomie 21. Cet album nous propose donc de voir le monde, la famille, l'école, l'amour, à travers les yeux de cette petite fille qui ne comprend pas pourquoi ses parents sont tristes, pourquoi ils s'évertuent à la stimuler, pourquoi ils se rouspettent, et souvent à son sujet. Nous sommes dans l'univers de Capucine.

Mais nous n'échappons pas à la vie quotidienne, aux préoccupations et aux inquiétudes de ses parents. Ils se sentent démunis devant l'état de leur fille, ne s'y résignent pas, souhaite pour elle le meilleur, un système scolaire normal... Ils la stimulent à toute occasion. Il faut absolument que Capucine progresse.... quitte à ce que cela devienne sujet de stress, de pleurs, d'angoisse, d'inquiétude pour la fillette.

Loin de moi l'idée de juger le comportement des parents avec le si peu d'informations en ma possession. Cet album aborde les tenants et les aboutissants de la trisomie 21. Et surtout, je pense qu'il a le mérite de nous interroger nous même : comment agirions nous, serions nous capable de mener ce combat incessant et éternel pour préparer notre enfant pas comme les autres à grandir dans ce monde. Capable ? Je ne sais pas ? Faire de son mieux, certainement et quand on fait de son mieux, on échappe pas aux erreurs et aux maladresses.

Cet album est très beau, les dessins délicats, détaillés et les couleurs sont douces. Un bémol, peut-être lié à ma "novicité" en matière de BD... La position des bulles par rapport aux dessins m'a parfois égarée... J'ai des fois eu du mal à distinguer le personnage émetteur de chaque bulle.  La petite Capucine est très mignonne et on l'aime tout de suite. Il se dégage de ces pages énormément d'émotions, de tendresse, d'interrogation et de détresse, celle des parents. Et quand ses parents sont tristes, alors c'est Capucine qui devient triste alors...

Un sujet sensible et grave qui me semble traité avec beaucoup de justesse. En tout cas, cet album m'a extrêmement touchée.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 17 Décembre 2010

BD - Dupuis Editions -  47 pages

 

 

 

L'histoire : Soda, lieutenant de police, fait croire à sa mère grande cardiaque qu'il est un gentil pasteur. Le pot au rose marche plutôt bien depuis quelques années, mais voila que Mary sa mère invite son frère, véritable pasteur !! Ce chère pasteur du sud est de ce qu'on a de plus intégriste et pieux, et pour sa soeur il est venu dans la ville du diable 'New York'!! Hélas, il voudrait bien voir comment son neveu officie! Aïe pour Soda!!

Notre pasteur-flic va vite débusquer une veille chapelle et utilise des détenus comme faux paroissiens. Mais l'un des détenus va s'échapper, trouver une arme, libérer les autres prisonniers, et pour le pompon prendre l'oncle de Soda en otage!!

 

 

Scénario : Philippe Tome

Dessins : Bruno Gazzotti

Couleurs : Stéphane de Becker

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Ah ce Soda, c’est toujours une sympathique récréation entre deux livres !

Certes, la lecture de ce tome commence par un petit pincement au cœur : une vue général de New York, avec les tours jumelles toujours bien dressées vers le ciel. C’était donc avant…

Mais très vite, on s’inquiète pour Soda et son secret… Sa mère le croit pasteur,  il est flic. Et voilà que débarque chez eux un veille oncle d’Arizona, lui aussi pasteur. Et celui-ci se montre très désireux de visiter la paroisse de Soda.  Aie ! Vite, une mise en scène avec l’aide de ses collègues : on trouve une chapelle et on y met  10 paroissiens très spéciaux. Des repris de justices ! Forcément, tout va partir en vrille ! Vrai et faux pasteurs se retrouve donc dans une affaire policière mouvementée. Même les brigands deviennent perplexes ! Les quiproquos s’additionnent et les dialogues toujours savoureux, ne manquent pas de piquant, de jeux de mots et de clins d’œil qu’une lecture.  D’ailleurs, une lecture trop rapide risquerait de vous faire passer à côté de bien d’entre eux.  Le vrai prénom de Soda et David… Et sa mère a appelé son chat Goliath ! Là sur un blog, ça ne vous fait peut-être pas rire, mais dans la BD, avec image et texte, je vous jure que cela vous amène plus qu’un sourire aux lèvres.

« Débutante » en BD, j’apprends de plus en plus à lire entre les bulles, donc à détailler les dessins et à me régaler des allusions plus ou moins discrètes, semées ça et là. Des M d’un célèbre fast food sur des sacs en papier. Ou encore, lorsque le lieutenant Soda pénètre (pour les besoins de l’enquête) dans une boîte à tendance sadomaso, si on accole les mots qui figurent le fond musical sur plusieurs dessins,  on obtient : « Relax don’t do it, when you want….. » Mais si rappelez-vous, la célèbre chanson du groupe Franckie goes to Hollywood, dans les années 80 !

Enfin, on apprend ici l’origine du nom « Soda » (si, si, il fallait y penser !) et on se demande si, cette fois encore, ce brave lieutenant parviendra à épargner sa pauvre mère de la dure et dangereuse réalité !

La suite au prochain numéro !

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 13 Décembre 2010

 

BD - Editions Gallimard - 16.50 €

 

 

Résumé : La vie d'un  quartier d'Abidjan en Côte d'Ivoire, à la fin des années 70. Ses habitants et parmi eux, la sympatique AYA. La suite...

 

 

Textes : Marguerite ABOUET

Dessins : Clément OUBRERIE

 

 

 

Tentateur ; La blogosphère

Fournisseur : La bibliothèque

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Changement de décors pour les premières pages. Nous voici à Paris, avec Innocent, le célèbre coiffeur de Yopougon.  Il se cherche et espère se trouver dans l’Elorado qu’est supposée être la France. Innocent porte alors mieux que jamais son prénom. Le choc des cultures est brutal pour lui. Pendant ce temps, à Abidjan, Moussa est toujours porté disparu, Mamadou n’est toujours pas à une ou deux « gos » près (nanas), et le brave Hervé en aimerait bien en avoir juste une. Felicité est devenue « célèbre », son vieux père qui soudain se souvient d’elle, louche sur son argent. Et Aya dans tout ça ? Pauvre Aya, qui subit les regards concupiscents de son prof de Bio. Il lui propose une MST : Moyenne Sexuellement Transmissible.

On se régale toujours de cette saga africa, de ce Dallas made in Abidjan. Le trombinoscope proposé au début s’étoffe de nouvelles têtes prêtes pour de nouvelles aventures.

Même si toute cette histoire se déroule à la fin des années 70, elle se révèle toujours bien d’actualité. Ici, on s’attarde sur le sort d’Innocent.  Il débarque à Paris plein de bonne volonté et d’espoir. Il découvre la « souffrance » (au sens propre comme au sens phonétique du terme) : les foyers, le chômage, les chambres de bonne pour un prix exorbitant, des jobs non déclarés car sans papiers….

 

 

« Innoncent, on est en France, quand y’a la foudre, là, chacun attrape sa tête »

« Si je savais, je n’allais jamais venir dans ce pays, c’est trop difficile »…  « Aaaahh ! Je ne sais pas qui blague vous là-bas. Vie de Paris, là, c’est dur comme caillou »

« Eh Dieu, je vois que près d’une chèvre méchante, il ne faut pas installer la sienne ».

« Tu ne sais faire que des enfants en escalier alors que tu n’as rien pour les nourrir ».

« Hervé, les histoires où yeux voient pas et bouche parle, faut pas croire »

« Regroupement familial là, c’est dur, ça fait trois ans que je fais va et vient à la préfecture cadeau, comme si on n’était pas homme pour avoir nos femmes. Ils font jusqu’à on va prendre autre femme, et après, ils disent que c’est  polygamie »

 

Bref, toujours aussi succulent. En plus, ce tome ci se termine vraiment comme un épisode de Soap opéra : Mamadou, ici ? Mais que fait-il là ?... !!

La suite bientôt, il me tarde. Ce sera le 5ème et dernier tome publié. Une longue attente s’annonce !

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 3 Décembre 2010

CHRONIQUE D'UN VOYAGEUR...

 

 

BD de Stéphane CEPPY

 

TOME 1 : LE GUEPIER

 

Présentation : Aventurier parfois malgré lui, Stéphane Clément explore le monde contemporain dans sa réalité géo-politique. Il croise le destin extraordinaire d'autres personnages romanesques. Turquie, Inde, Irlande, à travers des péripéties passionnantes, le genevois Daniel Ceppi ramène dans ses pages un peu du parfum vrai des pays qu'il a lui-même visités et dont il offre des vues inédites et personnelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Stéphane a des envies de voyage mais est sans le sous. Un braquage de bijouterie qui tourne mal. Stéphane est doublé par son acolyte  et se retrouve fugitif. Alors qu’il pense grimper dans un train pour le Havre (destination finale US…) Il ne va pas bien loin et se retrouve en Suisse. Des montagnards fermiers l’engagent. Le temps passe et son passé le rattrape. Il doit fuir à nouveau. Cette fois-ci, Alice, la fille des fermiers, l’accompagne.

Première surprise, je m’attendais à un super héros, un baroudeur, un voyageur au long court… Ce Stéphane est un fugitif. Il ne semble pas bien dégourdi cet homme là. Ou alors, malchanceux. Bref, il ne paraît pas taillé pour la route ni vraiment sympathique. Enfin, c’est un homme normal quoi !

Les dessins sont corrects, hélas, il pleut souvent. Des planches entières se retrouvent donc barrées de trais obliques. Les réactions des personnages sont parfois simplifiées au strict minimum et de se fait, pas toujours crédibles.

Bref, vous l’aurez compris, je n’ai pas été franchement convaincue par ce premier tome…. Mais sans doute celui-ci n’est qu’une mise en place de la série ?...

 

 

 

TOME 2 : A l'est de Karakulak

 

 

 

 

Mon humble avis : Heureusement, j’ai emprunté le deuxième tome en même temps. Et là, mon avis commence à changer !

Nos deux fugitifs, Alice et Stéphane, sont à Istambul, en Turquie et cela devient réellement intéressant et culturel. Nous sommes dans le vif du sujet, nous voyageons. Les rues, les ponts, l’atmosphère de la ville sont très bien restituées. A leur insu, ils se retrouvent embringués dans une aventure (espionnage ou autre) qui je pense s’étendra dans les autres épisodes. Mais dans celui-ci, nos deux jeunes gens, dans un village reculé de Turquie, vont aussi mettre à jour un secret bien gardé et sauver ce village d’un empoisonnement certain.

Côté dessins, cela reste inégal. Pourquoi Alice est une véritable bombe, mimi comme tout dans pour se retrouver vilaine comme tout en bas de page. Dommage.

On sent que Stéphane commence à s’affranchir, même si Alice reste bien plus téméraire que lui ! Nous voilà parti pour un tour du monde bien mouvementé  je pense ! Chouette. Il me semble que le prochain tome emmène notre couple de fugitif en Iran. J’y serai !

 

Mémo culture glané dans ce tome : de 1924 à 1934, Mustafa Kemal Atatürk s’efforça de faire naitre une nouvelle Turquie. Abolissant les ordres religieux, interdisant le port du voile pour les femmes et du fez pour les hommes, donnant le droit de vote aux femmes, l’usage du système métrique et de l’alphabet latin entre autres réformes…

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 29 Novembre 2010

 

BD - Editions Quadrant - 143 pages - 17 €

 

Parution : Septembre 2007

 

 

 

Résumé : Jung a 5 ans et erre dans les rues de Seoul (Corée du Sud). C'est un enfant abandonné qui fait les poubelles pour survivre. Un policier le conduit dans un orphelinat. Quelque temps plus tard, Jung s'envole pour la Belgique et découvre sa nouvelle famille.

 

 

 

Tentatrice : Midola, ma bibliothécaire

Fournisseur : La bibliothèque

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : J'étais récalcitrante, cette BD est en noire et blanc. A bon ? Cela n'a eu aucune importance tant j'étais captivée par cette histoire et ces dessins si parlants.

C'est une BD autobiographique. Jung est un BDtiste réputé. Il nous livre ici son histoire avec beaucoup d'humour, d'autodérision et d'émotion, mais jamais de pathos.

On aime tout de suite ce petit garçon. Et il nous fait comprendre bien des choses. Les thèmes de l'abandon, du déracinement, de l'acceptation de ses origines, et de l'adaptation dans un nouvel environnement sont traités ici par un homme qui sait vraiment de quoi il parle, puisqu'il l'a vécu. Enfin, l'adoption vue par l'enfant est assez rare dans les livres.

Cette BD nous emmène aussi en Corée du Sud, pays dont nous ignorons tout ou presque par chez nous. La guerre, la division de la Corée en deux, les conséquences... une leçon d'histoire ne fait pas de mal. Et surtout, on apprend que lorsque histoire et politique se mèlent, on aboutit à un phénomène d'adoption internationale jamais égalée dans son ampleur... Très intéressant de comprendre pourquoi. Vraiment un beau coup de coeur pour cette BD dont je ne tarderai pas à lire le 2ème et dernier tome.

Cette BD plaira à tout le monde (curieux un minimum avec envie de découvrir autre chose). Il intéressera particulièrement les familles s'apprêtant à accueillir un petit enfant du bout du monde, où l'ayant fait récemment. Elle peut être une très bonne introduction pour expliquer et faire comprendre à la famille déjà existante qu'un enfant qui vient de loin, il a déjà une vie, un passé, qu'il a particulièrement besoin d'amour et que toute sa vie, il gardera  des racines différentes.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 9 Novembre 2010

BD - Editions Vents d'Ouest - 71 pages - 10,40 €

 

 

Le sujet : un "Guide au féminin" pour rendre parfait l'homme de votre vie. D'accord, il y a du boulot, mais voici la méthode. A vous de voir si cela fonctionne.

 

 

Scénario : Goupil & Douyé

Dessins / couleurs : Laetitia Aynié

 

 

Tentation : La blogo et chez les filles

Fournisseur : Chez les filles, merci pour l'envoi !

 

 

 

 

 

 

       

 

Mon humble avis : chacun(e) sait que le prince charmant est un mythe.... Néanmoins, on aimerait que notre "Jules" s'en approche le plus possible. Comment faire pour qu'il n'oublie pas la St Valentin, pour qu'il range ses chaussettes et vous prépare à dîner.

Cette BD vous apporte la solution avec humour, dérision et grosse part de vérité... où nul n'est parfait.

Un chapitre vous propose d'abord d'étudier et de comprendre le fonctionnement de l'homme. Dans un autre chapitre, vous entamez la période de dressage, où il faudra faire preuve de patience. Ensuite, viennent les exercices pratiques. Enfin, la conclusion. On constate les progrès ou l'échec et le pourquoi de tout cela... Et si nous, les filles, avions pou devions aussi changé ?

C'est drôle, j'ai souri sur plus d'une planche. C'est dynamique. Les pages se tournent toutes seules, au début. Et puis on réalise que finalement, cette oeuvre n'apprend rien de vraiment nouveau et que l'on en connaît déjà un rayon...

J'ai aimé les bulles bien remplies, avec humour, réalisme. Les situations sont bien vite rendues. Par contre, le trait de crayon m'a moins convaincu, malgré les jolies couleurs de filleassez rose bonbon.  Effectivement, dans cette BD, les deux tourtereaux ont des traits, une bouche et un regard dur qui ne me les a pas rendus sympatiques ni mignons.

Et puis pour l'étude et la mise en pratique, quand l'homme parfait ou imparfait se conjuge au futur conditionnel, pas évident de se dire "J'essaie ça demain" où, "c'est comme le mien "!!!  Le tome et guide à venir "Je cherche le grand amour" me concernera peut-être un peu plus !

En attendant, c'est divertissant, globalement bien fait et ce n'est pas bien méchant. Pour celles et ceux qui ne lisent pas de livre parce que.... et bien cette BD résume assez le sujet de : les hommes viennent de mars, les femmes de vénus. C'est un peu la même chose mais en images et simplifié ! Que les ligues des droits de l'homme et de la femme ne partent pas en croisade pour discrimination etc... C'est pour rire ! Même si c'est vrai !

 

 

Merci à Chezlesfilles

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 22 Octobre 2010

BD – Editions Delcourt Mirages – 100 pages – 14.95 €

 

Parution en 2007

Résumé : Après sa dernière crise d’Alzheimer, Émile est placé par sa famille dans une résidence pour troisième âge. Dès lors, il affronte seul sa nouvelle vie, apprend à connaître les autres patients et le fonctionnement du centre. Il y découvre l’horrible routine, les médicaments et surtout le dernier étage – la grande peur de tous ! – où sont transférés ceux qui ne peuvent plus se suffire à eux-mêmes…

 

Tentatrice : Keisha

 Fournisseur : La bibliothèque

 

 

Mon humble avis : L’univers de la BD n’a pas fini de me surprendre. Jusqu’à maintenant, j’y cherchais et y trouvais un peu au hasard divertissement et/ou culture. Jusqu’à présent, mes sensations furent donc plus « fun » et étonnement.   

Avec Rides, c’est autre chose. De l’émotion pure. Une BD qui traite judicieusement de trois sujets difficiles : la vieillesse, les maisons de retraite et Alzheimer.

Ce n’est pas un énième reportage que l’on regarde avec une certaine distance pour ne pas se laisser atteindre. C’est une histoire, avec des personnages qui évoluent sous nos yeux, et donc dans notre tête. Tantôt leurs petites manies de vieux vous amusent, leurs attachements l’un à l’autre au travers du temps et de l’état vous touchent. Et puis, c’est leur tristesse devant leur propre état de « dépérissement » qui vous émeut. Et l’ensemble est bouleversant. Surtout le moment où le médecin annonce « froidement » à Ernest qu’il n’est pas juste distrait, mais qu’Alzeheimer est déjà bien installé et s’imposera sans retour.  Inutile de préciser que la vie en maison de retraite est extrêmement bien décrite.

On regarde souvent cette maladie comme une réalité lointaine. Cette BD nous la fait regarder en face avec beaucoup d’intelligence et de délicatesse. Belle idée que de multiplier les formats d’informations sur ce sujet et d’aller chercher les gens dans leurs loisirs : des moments choisis, ou l’on est reposé, ouvert et prêt à recevoir, où l’on est bien plus disponible et réceptif qu’entre deux autres catastrophes au JT de 20H. Rides est donc  à lire et à montrer aussi, tel un excellent moyen éducatif pour expliquer aux plus jeunes cette terrible maladie. C’est vraiment bien fait, mille fois plus efficace qu’un discours médical ampoulé. Et ça glace le sang, vraiment. Surtout dans les dernières pages.

  

Pour visualiser, c'est ICI

 

 

L'avis de keisha

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 7 Octobre 2010

 

BD - Editions Gallimard - 127 pages - 16 €

 

 

Résumé : Comment Ignace expliquera-t-il à sa femme son deuxième bureau et ses nouveaux enfants?
Qui est cette mystérieuse inconnue qu’Albert voit toutes les nuits à l’Hôtel aux mille étoiles ?
Adjoua pourra-t-elle à s’en sortir en vendant des claclos toute la journée ? Mais surtout : qui sera élue Miss Yopougon? Et Aya ! A-t-elle besoin de se mêler de toutes les histoires de Yop City ?
Les réponses à ces questions et à bien d’autres encore dans le troisième volume des aventures de Aya de Yopougon.

 

 

 

Dessins  : Clément Oubrerie

Scénario : Marguerite Abouet

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : J'ai toujours fui les romans en plusieurs volumes et pourtant, je suis on ne peut plus fan de cette série. Hélas, la fin approche, puisque j'en ai lu plus de la moitié (3/5, CQFD !). Je me sens bien chez moi dans la ville ivoirienne de Yopcity !

Toujours le même plaisir de lecture, voire un plaisir cresendo tant je m'attache aux personnages, à leurs qualités et à leurs travers. Et habituée que je suis maintenant aux dessins etc, je ris encore plus des situations, des bons mots et des proverbes hilarants qui pululent presque dans chaque bulle. C'est drôle et fin à la fois, le tout, bien sûr à la sauce africaine. Les couleurs sont toujours chaude et évoque bien la chaleur tropicale. Toujours sur le ton de l'humour (souvent le meilleur pour atteindre la cible !) cette fois ci, ce sont les sujets de la polygamie, de la lenteur administrative ou de l'homosexualité sont évoqués, dans cette afrique qui vit avec son temps mais que freinent les traditions. Aya est de plus en plus présente dans le rôle de "l'avocate de tout le monde". Oui, Aya est comme cela, elle défend le pauvre, l'opprimer et l'orphelin, elle se bat pour la justice et contre la domination des hommes. Une véritable crème cette fille, mais elle sait ce qu'elle veut et elle est doté d'un sacré caractère ! D'ailleurs, ses "tanties" ne se laissent pas faire non plus. Cette BD est aussi construite comme un roman à suspens. Chaque double page mets en scène des personnages et au moment crucial, au moment ou vous vous dites, "Il va se passer cela", ou "que va-t-il lui arriver"... et bien vous tourner la pages et retrouvez d'autres héros... Vous voilà obligés de poursuivre votre lecture jusqu'au bout du tome et à la fin de celui ci, vous n'avez qu'une envie, connaître la suite et vous procurer le tome 4 !

Comme d'habitude, un bonus clôture cette BD, avec lexique, recette locale et cette fois ci un texte expliquant pourquoi il n'y a pas ou peu de psychiatre en Afrique, via la propre histoire de l'auteure ! 

 

 

Voici un trailer qui vous donnera un bon aperçu de l'atmosphère de cette BD !

Un film n'animation serait en création pour le cinéma, sortie prévue en 2011 !

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 29 Septembre 2010

BD - Editions Dupuis - 46 pages - 10.40 €

 

 

 

Résumé : Surtout, ne dites pas à sa mère que Soda est flic. La chère femme le croit pasteur... Et David Elliot Hanneth Solomon (son véritable patronyme) ne tient pas à voir sa vieille maman morte d'inquiétude chaque fois qu'il part en mission. Les rues de New-York sont si peu sûres... Alors, pour ne pas l'effrayer, il change de tenue dans l'ascenseur, planque son flingue dans les toilettes et ses revues pas très catholiques sous son oreiller. Dur métier. Surtout quand un tueur à gages est prêt à tout pour récupérer un billet de cent dollars tombé par hasard entre les mains d'un sans-abri.

 

 

Textes : Philippe Tome

Dessins ; Luc Warnant

Couleurs : Stéphane De Becker

 

 

 

 

 

Mon humble avis : 2ème épisode, tout aussi hilarant que le premier, voire plus, car maintenant, j'ai mes marques. Je me suis encore une fois surprise à rire réellement et non à "juste sourire", même  si le graphisme ne me séduit toujours pas.

Ici, le temps d'un trajet en voiture avec son collègue policier, Soda raconte pourquoi il est entré dans la police, pourquoi il fait le même cauchemard toutes les nuits. Tome donc surtout en flash back, où Soda devient écrivain à ses dépends, pendant qu'un dangereux criminel est recherché.

On en apprend donc beaucoup sur le passé de notre flic/pasteur préféré qui à l'époque possédait encore tous ses doigts.... Et oui, car habituellement, Soda porte un gant à la main gauche.... L'explication à ceci viendra certainement dans les tomes suivants.

Les dessins sont réalistes et nous mènent dans des endroits de New York où il ne vaut mieux pas traîner... L'ambience est sombre. Heureusement, les dialogues sont à nouveau très percutants, drôles à souhait pour certains. Impossible d'en écrire un exemple... Sans les images, l'effet n'est pas le même. Alors, si vous voulez vous en rendre compte, découvrez les aventures de Soda... 14 tomes me semble-t-il.... je n'ai pas fini, mais je compte bien n'en faire qu'une bouchée !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 13 Septembre 2010

BD - Emmanuel Proust Editions - 46 pages - 12,60 €

 

 

Texte et scénario : Dominique ROBET

Dessins et couleurs : Alain ROBET

 

Parution en 2005

 

 

Histoire : Début du XIXe siècle, sur les côtes de la Manche, une jeune femme corsaire de la République, Gabrielle Baubriand, tente de déjouer le dernier complot royaliste mené par Cadoudal. Or, elle ne se doute pas que son armateur n'est autres que l'assassin de son père mais aussi le traître qui soutient le camp adverse.

 

 

 

 

 

 

 

 

Fournisseur : Les étagères fournies pour mes neveux de chez ma mère

Tentateur : Ma curiosité.

 

 

Mon humble avis :Novembre 1793... Louis XVI a été exécuté depuis quelques mois et les Chouans sont aux portes de Granville dans le Cotentin. Durant ce siège, le célèbre Corsaire Baudriand est, assassiné. En une nuit, Gabrielle perd ainsi père et mère. Dix ans plus tard, elle, est devenue une redoutable corsaire elle aussi. Elle n'a de cesse que de découvrir la vérité sur le meurtre de son père, et de le venger.

L'héroïne est charmante, et démontre un caractère bien trempé. Tantôt femme presque fatale, tantôt sauvageonne et garçon manqué, sa chevelure rousse ne laissera personne indifférent.

L'arrière plan historique de cette bande dessinée est passionnant, et l'on ne doute pas qu'il est le résultat d'un long travail de documentation.( Rares sont les oeuvres qui traitent de la période du Consulat(. Il revient sur la fin de la chouanerie début 19ème siècle en Normandie. Les personnages sont très bédégéniques et vous embarquent dans cette histoire mêlant espionnage, trahison, vengeance. Dommage qu'il soit parfois difficiles de les distinguer les un des autres. Cela installe un petit brouillard ambiant qui sans doute se lèvera au fil des tomes. L'intrigue même de ce tome ci ne déborde d'ailleurs pas d'intérêt. Je pense que celui ci est plus une mise en place  de l'ensemble et une présentation de cette fameuse Gabrielle (qui me donne envie de chanter "Zora la rousse"...) Les auteurs tiennent là un sacré fer qui agrippe le lecteur. Car oui, nous voulons savoir ce qu'il va advenir de cette femme corsaire.

L'album en lui même est magnifique et donne l'impression de tenir entre les mains un livre précieux. La matière de la couverture et des pages est d'une douceur très agréable au toucher. Le papier est glacé. Les dessins sont précis, détaillés, et les couleurs très "atmosphériques". Du beau travail !

Les textes mériteraient un peu plus de réalisme par moment. Certaines bulles sonnent faux. Exemple, lorsque Gabrielle dit son ami Hugues, à propos de l'assassin de son père : "C'est trop bête ! Je n'ai toujours aucune indication sur son identité". Mouais....!

Enfin, les dernières pages vous proposent une interview des auteurs et une bio des personnages.

Je verrais donc ce que me réserve le prochain tome pour me positionnner clairement face à cette série. A suivre donc ! En attendant, n'hésitez pas à la lire pour la qualité du graphisme et pour me donner votre avis !

 

 

                          

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0