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Publié le 15 Juillet 2021

BD - Editions Glénat -64 pages - 15.50 €

Parution en octobre 2017

Le sujet : En 1535, Jacques Cartier arrive pour la deuxième fois dans le golfe du Saint-Laurent. S’il veut conquérir ces nouveaux territoires pour le compte du roi de France, il sait que cela devra se faire avec le concours des tribus indiennes locales. C’est pourquoi il renforce ses relations avec le chef Donacona qu’il avait déjà rencontré lors de sa première expédition et qui le suivra plus tard en France. En fréquentant les Iroquois, Cartier découvre qu’en plus d’une nature florissante, ces terres abritent un peuple sédentaire et bien plus évolué qu’il ne l’imaginait...

Tentation : Un peu de culture historique ne nuit pas à la santé

Fournisseur : Bib de Dinard

Mon humble avis : Depuis que j'habite Dinard, donc à proximité de St Malo, j'entends beaucoup plus parler de Jacques Cartier. Alors, je me suis dit que cette BD permettrait de combler mes lacunes...

Le but n'est que partiellement atteint... Certes, je suis bien moins ignare après ma lecture qu'avant, mais c'est tout de même en bilan en demi-teinte...

Le graphisme rend les visages pas toujours facilement reconnaissables... Donc c'est fatiguant à suivre... Les queues des bulles sont positionnées de façon bien étrange... De ce fait, il n'est pas aisé de savoir de qui proviennent les paroles... Donc fatiguant à lire....

Les noms des autochtones et des lieux se ressemblent, rien de permet de les distinguer et de les retenir, pour mieux les situer... Il manque clairement à cette album une carte et un trombinoscope en début de récit. Certes, à la fin, un cahier de quelques pages revient sur les faits historiques... Peut-être aurais-je dû commencer par celui-ci pour mieux profiter de ma lecture. (d'ailleurs, dommage, plusieurs coquilles remarquées dans ce cahier).

Mais on en apprend tout de même sur Jacques Cartier, personnage dont on ne sait officiellement que très peu... Même sa date de naissance varie d'un document à l'autre.... Et nul ne sait ce qu'il advint de lui après ses trois voyages en terre canadienne. Il semble que Jacques Cartier fut l'un des premiers et des seuls à cette époque, parmi les découvreurs, à être humaniste. Certes, certains propos restent néanmoins choquants dans cet album, mais il faut tout de même les replacer dans leur contexte historique.

J'ignorais pourquoi, à l'époque, la France était le plus souvent absente des grandes découvertes territoriales.... Elle était alors occupée à combattre en Italie, pour y gagner ou y garder quelques lopins et influences !

J'ignorais aussi qu'il existait les Iroquois et les Iroquoiens, qui sont en fait deux nations amérindiennes bien distinctes.

Cet album fait par partie d'une collection qui couvre ainsi différents grands personnages historiques.  J'y piocherai un autre titre. On verra ! Car j'aime m'instruire via la BD, tout en me distrayant !

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 8 Juin 2021

BD - Editions Dargaud - 56 pages - 6.90 €

Parution en 2004

L'histoire :  Elle s'appelle Nina. Ses charmantes collègues la surnomment "Grande Gueule". C'est vrai que son caractère exalté pourrait bien la pousser vers la porte des Transports Doublet ("Transports Doublet, la passion de la route"). La route, il en mange tous les jours : il est chauffeur chez Doublet. On l'appelle Castor. Castor a fait du zèle. À cause de ça, il devra laisser son volant. Le monde est mal fait. Seulement voilà. Pas plus Nina que Castor ne peuvent envisager une seconde de se retrouver à la rue. Ils sont prêts à aller très loin pour éviter ça. Et qui va devoir résoudre ce problème ? Samuel Faure, directeur des ressources humaines. Un métier pas facile.

Tentation : Le nom "Davodeau"

Fournisseur : La bib'

Mon humble avis : Cette BD ne date pas d'hier ! Mais, comme j'aime bien Davodeau, quand je trouve une de ces oeuvres que je n'ai pas encore lue, je prends !

On sent que cet album n'est pas récent, car depuis, Etienne Davodeau a fait mille fois mieux, et plus abouti !

L'intention est bonne : une satire sociale du monde du travail et de sa précarité, à travers le personnage principal de Nina... Qui se prétend autre auprès de sa famille pour ne pas la décevoir. On s'attache à cette femme, ainsi qu'à son père et sa petite fille. 

Puis le personnage de Castor prend plus de place... Et l'histoire devient bancale, pas très réaliste et le comportement des protagonistes pas crédibles du tout... La question que pose Davodeau est : jusqu'où peut-on être prêt pour garder ou obtenir un travail ? Je ne pense pas que quiconque puisse aller jusqu'à l'enlèvement d'enfant ou la séquestration, sachant la peine encourue, pour un poste qui, en cherchant, peut se trouver ailleurs.

Mais dans ces pérégrinations, si l'on regarde de plus près, c'est une somme de solitudes que l'on voit, des solitudes et des détresses qui découlent de raisons diamétralement opposées. On se dit que quelque chose de beau peut émaner de cette union de solitudes, mais non... La fin survient abruptement, sans être très limpide... une queue de poisson quoi ! Dommage, le sujet aurait pu donner un album plus intéressant, plus constructif.

Cette lecture reste divertissante et rapide, surtout après un roman éprouvant. Je suis contente de découvrir encore des titres de cet auteur que j'apprécie, même si ce ne sont pas ces meilleurs !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Mai 2021

Tout est bon dans le  breton, album, humour, bretagne, tourisme, avis

Album - Editons Casa - 95 pages - 14.95 €

Parution le 13 mai 2021

Le sujet : Ce livre dénué de tout chauvinisme vous apprendra que passer à côté d'un Breton, c'est frôler la perfection ! A travers ses expressions bien salées, ses légendes originales et ses histoires humoristiques, il vous invite à faire le tour de la plus belle région du monde, pour vous rappeler (ou vous le faire admettre) que "tout est bon dans le Breton" !

 

 

Tentation : Gilles Paris

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi 

Mon humble avis : Vous êtes nostalgiques de vos dernières vacances en Bretagne, ce livre est fait pour vous ! Vous vous apprêtez à passer vos prochaines vacances en Bretagne, avec un peu d'appréhension devant tant d'inconnu, ce livre est fait pour vous. Vous êtes un Breton exilé en mal du pays, ce livre est fait pour vous. Vous êtes breton d'adoption et avez encore tant de chose à apprendre sur votre nouvelle région, ce livre est aussi fait pour vous ! Bref, un livre pour tous, jeune, moins jeune.

En tant que Bretonne d'adoption, j'ai évidemment accepté de suite la proposition de Gilles Paris de découvrir cet ouvrage. Bien m'en a pris. Je me suis bien amusée et j'ai comblé certaines lacunes béantes de ma culture bretonne.

Il s'agit plus d'un livre illustré que d'une BD. Tout commence par un Abécédaire qui donne le ton de la suite. On retient mieux avec de l'humour. Rien n'est approfondi, ce n'est pas le but ici, qui est celui d'un tour d'horizon de toutes les spécificités bretonnes, depuis sa langue régionale, ses expressions, sa gastronomie, sa mentalité, en passant par climat, ces légendes "réelles" ou non ! Pas un coin de Bretagne n'échappe à ce petit guide touristique bien spécial, qui avance département par département, que ce soit côté terre, côté mer, ou en centre-ville (souvent fortifié !)

Mon seul petit bémol est qu'à la longue, l'humour m'a paru parfois un peu lourd.

Un livre à lire avant de partir en Bretagne, à emmener avec soi lors du voyage pour réviser au fur et à mesure. A offrir, ou à laisser trainer sur sa table de salon pour occuper les inviter !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 11 Mai 2021

BD - Editions Futuropolis - 80 pages - 17 €

Parution en août 2018

L'histoire : Didier vit avec sa soeur Soazig dans une petite ferme bretonne. Il est très malheureux : à 45 ans, il n'a toujours pas connu le grand amour. Alors qu'il doit acheter une moissonneuse à la vente aux enchères du matériel agricole de Régis, copain de beuverie et fermier en faillite, il revient sans matériel mais avec son copain. Soazig, furieuse, l'inscrit à son insu sur un site de rencontres. Rapidement, le profil de Didier fait une touche : la très entreprenante "Coquinette"...

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib'

 

Mon humble avis : C'est une belle histoire que nous propose ici les deux auteurs, Ravard et Rabaté. Une histoire très actuelle, qui se déroule dans le monde paysan. Les difficultés et drames inhérents sont évidemment évoqués : les faillites, les suicides, le célibat, la solitude, le dur labeur, qui chaque jour de l'année, empêche une certaine ouverture au monde et de profiter des possibilités de celui-ci. On sent une très belle justesse dans cet ouvrage, qui se révèle être un hommage sincère à ces gens qui travaillent courageusement la terre.

Le tout avec des personnages très bien croqués et attachants et bien sûr une belle dose d'humour bienvenu. Certaines bulles, bien trouvées, m'ont fait franchement rire et la cocasserie de nombre de scènes est remarquable. Bon pour Didier, ce n'est pas gagner, il y a du travail !

Malgré l'âpreté de la vie, on sent qu'elle n'est pas dénuée de tendresse ni d'amour et de belles surprises du destin... Et surtout, le grand Amour n'y est pas une fin en soi. Lorsque l'on est bien entouré, la vie ne manque ni de douceur ni de piquant.

Je n'ai pas été fan des dessins, un peu trop caricaturaux pour moi.

Un pourrait croire que l'histoire est triste, mais à chaque coup dur vécu par nos trois personnages principaux, suit des moments qui prêtent à rire ou à s'émouvoir. Aussi, cette BD se révèle-t-elle être un bon divertissement feel good sur fond sérieux entre deux lectures plus conséquentes.

L'avis de Noukette 

Une planche pour Luocine 😉

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 3 Mai 2021

BD - Jean Claude Servais - Le fils de l'ours - avis, critique, chronique

BD - Editions Dupuis - 72 pages - 17.50 €

Parution en octobre 2019

L'histoire : Lorsque l'Empereur Charles III le Gros répudie sa femme Richarde en 880, elle retourne dans son Alsace natale suite à une vision. Là où une ourse gratte la terre pour enterrer son petit, elle devra construire une abbaye. Quelques années plus tard, l'abbaye d'Andlau sort de terre et sera liée à cet animal, roi des forêts. Bien des années plus tard, en 1760, en plein coeur de la vallée de Munster, un village festoie. Le plus important fermier de la région pense avoir tué le dernier ours de la vallée... Et pourtant...

Tentation : le dessin

Fournisseur : ma nouvelle bib'

 

Mon humble avis : De Servais, j'ai déjà lu "Le chalet bleu" et "Le jardin de glace", deux magnifiques BD qui dont immanquablement tomber en amour pour les dessins de Jean-Claude Servais : quelle finesse dans les traits, dans les détails, dans le rendu aussi bien des villes que de la nature profonde. C'est un régal pour les yeux, on est avec les personnages ! Servais possède vraiment un coup de crayon inégalable. Si vous n'avez jamais admiré ses planches, je vous conseille d'y remédier au plus vite.

L'histoire s'ouvre à l'époque des Carolingiens... et le destin de Sainte Richarde. Quelques pages plus tard, nous faisons un bond dans le temps, et nous voici à la fin du XVIIIème siècle, dans les Vosges... Entre temps, les dogmes de l'Eglise sont passés par là, et l'Ours n'est plus le roi du bestiaire animal occidental. L'Eglise impose le lion et diabolise l'ours, qui se retrouve chassé et pourchassé dans ses moindres retranchements.

C'est cela que nous raconte savamment Servais, en usant d'un savoureux mélange de vérités historiques, de mythes et de légendes de l'époque et de fiction.  Dans la vallée de Munster, vivent deux jumelles, Eva et Maria. Qui s'y ressemblent à s'y méprendre. D'ailleurs, le jeune Matthis, malgré l'interdiction de son père le fameux fermier, en fréquentera une d'un peu trop près... et se trompera de soeur... ce qui sera lourd de conséquences, à découvrir dans cette belle histoire, qui, après une vengeance méritée du fils de l'Ours, libérera la vérité et les esprits, pour vivre enfin sereinement. Je n'en dis pas plus, le sel de ce conte se découvre page après page dans ce roman dessiné envoûtant, et qui réhabilite l'ours comme roi de nos forêts !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 23 Avril 2021

Bd - Roman graphique - peau d'homme - avis, chronique

BD - Editions Glénat BD - 160 pages - 27 €

Parution en juin 2020

L'histoire : Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d’homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Mon ancienne bib'

Mon humble avis : Lecture qui date un chouillat, car lue avant mon déménagement. 

Je plussoie l'enthousiasme de la blogo envers ce très bel album, ce roman graphique qui se déroule en pleine renaissance italienne.  Avec délicatesse et humour, les auteurs mettent en images et en histoire le drame de nombreuses vies, via entre autre, l'erreur d'orientation sexuelle... A l'époque, mais c'est quelque part toujours très actuel. La différence peut-être est que maintenant, la religion n'a plus le pouvoir de diriger le monde ni la vie des êtres, sauf évidemment dans les familles et milieux très conservateurs. L'obscurantisme religieux n'a plus de pouvoir en France et en Europe, sauf dans le giron familial et communautaire. Et là où il sévit, il est virulent.

Peau d'homme montre à quel point les hommes et les femmes sont différents et se connaissent très mal, envisagent très peu l'intime de l'autre sexe. Et cependant, ils partagent les mêmes envies, les mêmes besoins, même si ces derniers s'expriment ou s'assouvissent différemment.  Cet album évoque la sexualité des deux sexes, mais aussi l'homosexualité et la bisexualité, en s'appuyant sur la part masculine et féminine de chacun.

Les religions ont fait de la femme un être de tentation charnelle, un être démoniaque soi- disant responsable à lui seule de toutes les déviances masculines. Aussi, on les couvre, on les enferme, on les cache et les accuse de tous les maux. Alors que l'homme est libre de ses désirs, ceux de la femme sont méprisés et montrés du doigt.

Bref, j'ai beaucoup aimé cette histoire animée et passionnante. On s'attache vraiment aux personnages, et on constate avec plaisir leur évolution au fur et à mesure qu'ils ouvrent les yeux, une fois qu'ils ne pourront plus être châtiés par l'Eglise en place. Avec des couleurs chatoyantes et de belles touches d'humour, Hubert et Zanzim se penchent sur la question du genre, du poids de la religion, du sexe, de l'amour, du fantasme, de l'amitié aussi. Du droit individuel qu'à chacun de vivre la vie qu'il souhaite et d'aimer comme il l'entend. Je ne veux pas divulgâcher mais vraiment cette histoire est autant prenante que surprenante. Quant à la fin, elle est vraiment touchante.  Un roman graphique intelligent, couronné par de multiples prix, sur la libération des moeurs , le poids de la bienséance et des coutumes, la morale et la tolérance. A lire !

Il y a quelques jours, j'ai fait une balade à thème dans St Malo... En effet, des personnages et des scènes de l'album ont été collés sur des murs de St Malo intramuros. Le jeu était de se balader tranquillement aux hasards des rues et ruelles à la recherche des personnages ! Très sympa et ludique... Et en cette période de confinement et de boutiques fermées, nous avions St Malo quasiment pour nous seuls ! (L'expo durait un mois, j'y suis allée vers la fin, donc il y avait eu quelques dégradations par endroits...)

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 19 Avril 2021

BD, Album, La cosmologie du futur, Alessandro Pignocchi, avis, critique, chronique

BD - Editions Steinkis - 126 pages - 16 €

Parution en mai 2018

Le sujet : Des mésanges punks qui se mêlent de politique, Des hommes politiques plus animistes que des Indiens d'Amazonie, Un anthropologue jivaro qui tente de sauver ce qui reste de la culture occidentale, Voici quelques habitants de ce monde nouveau où le concept de "nature" a disparu, où les plantes et les animaux sont considérés comme des partenaires sociaux ordinaires et où le pouvoir n'exerce plus aucun attrait. Après la lecture de ce livre, vous ne regarderez plus jamais les mésanges et les hommes politiques de la même façon.

 

Tentation : Suite de "Petit traité d'écologie sauvage"

Fournisseur : Bib N°1

Mon humble avis : Alessandro Pignocchi poursuit son observation ethnologique et écologique de notre société actuelle... à travers les yeux, les remarques, l'étonnement et l'incompréhension d'un anthropologue jivaro ! Les dessins sont de la même excellente qualité (pour le bonheur des yeux lorsqu'il s'agit de la nature) que dans le premier tome "Petit traité d'écologie sauvage" . Entre la parution du tome 1 et celui-ci, eut lieu en France un grand événement : la campagne présidentielle !!! Et outre-atlantique, et Trump a montré de quoi il est "capable" ! Inutile de dire que l'auteur sans donne à coeur joie, et que nous lecteur, rions à gorge déployée !

Ce tome est tout aussi déjanté et hilarant que le premier... Et sonne toujours aussi juste derrière cet humour cynique. C'est cinglant et effroyablement intelligent.

A travers cet ouvrage incontournable, Pignocchi nous renvoie en pleine figure l'absurdité de notre comportement dans l'état actuel de notre planète, et nous invite à repenser notre place dans le monde, et celui de la nature... De ne pas oublier que nous ne formons qu'un et qu'à l'avenir, le progrès sera certainement dans la marche arrière. Bref, il est urgent de changer nos comportements, et d'établir une nouvelle forme de vie... De préparer la cosmologie du futur et de s'y adapter. Le futur qui prend racine autant dans le passé que dans le présent.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 7 Avril 2021

BD - Editions Delcourt - 272 pages - 24.95 €

Parution en août 2018

Le sujet : L'histoire vraie d'Hakim, un jeune Syrien qui a dû fuir son pays pour devenir « réfugié » . Un témoignage puissant, touchant, sur ce que c'est d'être humain dans un monde qui oublie parfois de l'être. L'histoire vraie d'un homme qui a dû tout quitter : sa famille, ses amis, sa propre entreprise... parce que la guerre éclatait, parce qu'on l'avait torturé, parce que le pays voisin semblait pouvoir lui offrir un avenir et la sécurité.

 

Tentation  : Le billet de Stéphie

Fournisseur : Bib N°1

Mon humble avis : De la Syrie à la Turquie, premier tome de ce triptyque qui retrace la vie d'Hakim, depuis sa Syrie natale et aimée à la France.

"Encore" une vie bouleversée, un destin malmené par l'Histoire, un témoignage au plus près de la réalité. Pour cela, Fabien Toulmé a rencontré Hakim durant plusieurs mois. Hakim vit désormais à Aix en Provence avec femme et enfants. On devine à travers certaines cases que rien n'est encore simple. Lors des entretiens entre les deux hommes, il y avait un interprète. Hakim ne parle pas encore bien le français. D'ailleurs, Hakim, ce n'est pas son vrai nom. Il préfère garder l'anonymat par sécurité, car nombreux sont les membres de sa famille à vivre encore en Syrie. Mais il tient absolument à témoigner de ce qu'est sa vie, et celle des siens, depuis 2010... Et le début de la guerre de Syrie.

Cet album noue le coeur et atterre, évidemment, le sort tragique des habitants des pays en guerre, de pays sous dictature, des exilés, des réfugiés ne laissent jamais indifférent. Et confortablement installé dans nos canapés, on ne peut qu'admirer le courage et l'obstination de ces hommes et de ces femmes. 

Le récit est très vivant... Les planches alternent entre les souvenirs et explications qu'Hakim développe et les rencontres de Fabien Toulmé et d'Hakim dans le petit appartement de celui-ci. Hakim témoigne des conditions de vie en Syrie, juste avant la guerre, puis pendant. Délations, surveillance, emprisonnements sommaires, torture, manifestations du peuple, arrestations en masse, bombardements, tirs dans les rues, occupation par l'armée régulière de son entreprise... Hakim a vécu tout cela. Alors qu'il avait une bonne situation, Hakim perd tout et doit absolument soutenir sa famille. Pour sa propre sécurité, il choisit l'exil... Au Liban, en Jordanie, puis en Turquie... Toujours à la recherche d'un travail, pour envoyer l'argent qui nourrirait ses proches. Mais rien n'est simple. Au-delà de l'aspect humain, cet album est très intéressant car il rappelle les conditions qui ont mené à cette guerre interminable, et pourquoi elle s'est développée aussi tragiquement et durablement.

Evidemment, je compte lire les tomes suivants dès que possible. De toute façon, l'Odyssée d'Hakim est à lire absolument, qui permet de comprendre, mais aussi de ne pas oublier que tout le monde n'a pas la même chance que nous, Européens. Surtout en cette période où nombreux sont à se plaindre du manque de liberté, du manque de démocratie dans notre contrée... Remettre les pendules à l'heure est toujours utile.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 3 Avril 2021

BD ,  futuropolis, Davodeau, Les couloirs aériens, critique, avis, blog

BD - Editions Futuropolis - 112 pages - 19 €

Parution en octobre 2019

L'histoire : Cinquante ans. Ça y est. Il a cinquante ans. Il se souvient bien. À vingt ans, enflammés par leur fougue juvénile, Yvan et ses copains regardaient les quinquagénaires comme des mecs finis, presque au bout de la route. C'est maintenant son tour. Il y est. Et en quelques mois il a perdu sa mère, son père, et son boulot. Sa femme, Florence, travaille beaucoup, prend souvent l'avion et vit dans les décalages horaires. Les enfants ont quitté le nid, normal. Alors, forcément, Yvan est un peu paumé. Il s'est réfugié dans le Jura, chez ses amis de toujours Thierry et Sandra. Avec ses fringues, ses bouquins, des babioles. Toute une vie, ou presque, dans quelques cartons... Cinquante ans. Allez, ça n'est peut-être pas le bout de la route, mais c'est un virage un peu casse-gueule.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°1

 

Mon humble avis : A la vue du titre, je pensais bêtement que cet album traitait du sujet de l'installation d'un aéroport dans une zone proche de la nature... Et je pensais faire l'impasse, pas émoustillée plus que ça à l'idée de rejoindre des zadistes ou autre. Mais le billet de Violette m'a réaiguillée ! Il n'est pas du tout question d'aéroport. Certes, un avion passe tous les jours à la même heure au-dessus de la tête d'Yvon, le personnage principal. Mais les couloirs aériens sont en fait une métaphore des vies bien tracées qui nous attendent, que nous menons le plus souvent, sans oser en dévier. Et quand c'est la vie elle-même qui dévie, et bien nous voilà déboussolé. C'est ce qui arrive à Yvon : il vient de perdre son travail, ses deux parents, ses enfants volent de leurs propres ailes et assez loin, sa femme travail au bout du monde. Et en plus, il "fête" ses 50 ans... Bref, tout cela ressemble à la fin du monde. Un vieil ami l'accueil quelque temps dans son village jurassien enneigé. Yvon se laisse aller, se laisse couler... et puis un jour les déclics vont s'amonceler : non la vie n'est pas finie à cinquante ans, au contraire, c'est l'occasion d'une mise au point, d'une check list et d'un nouveau départ. Et c'est parfait pour déneiger ce qui s'accumule tant devant votre porte, que dans votre esprit, que dans votre vie !

Tout cela est joliment mis en dessins et en bulles par Etienne Davodeau et ses compères. C'est une belle histoire sur le temps qui passe, sur les choix que l'on a fait, leur répercussion, et les nouveaux horizons qui s'offre parfois à nous. Le tout dans des paysages neigeux, propice à l'isolement, la réflexion et l'apaisement. Cette BD porte aussi sur les amitiés de toujours, parfois malmenées par les chemins de chacun, mais qui réservent aussi de belles surprises et des secrets bien cachés.

Cet album me fut bien agréable à lire, même si, par moment, l'envie me prenait de vouloir "botter" les fesses d'Yvan, qui se plaint un peu trop à mon goût. Une BD très à propos pour moi : les 50 ans, c'est l'année prochaine !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Mars 2021

BD, le chanteur perdu, Didier Tronchet, avis, chronique, blog, Jean-Claude Rémy

BD - Editions Air Libre - 184 pages - 23 €

Parution en février 2020

L'histoire : Lorsqu'il fait un burn-out, Jean, bibliothécaire qui semble être passé à côté de sa vie, décide de retrouver Rémy-Bé, le chanteur de sa jeunesse (lorsqu'il se voyait encore révolutionnaire et contestataire). Jean voit dans cette recherche improbable l'occasion de renouer avec le personnage qu'il n'a pas osé être. D'ailleurs, personne ne semble se souvenir de ce chanteur, l'aurait-il inventé ? Sa seule piste : la pochette du disque avec le viaduc de Morlaix en arrière-fond. C'est pourtant un bon début !

 

Tentation : La blog

Fournisseur : Bib N°1

Mon humble avis : Comme j'ai aimé cet album, comme je me suis sentie bien dans cette histoire, comme j'ai vibré tout au long de ce genre de road trip ! D'indices en personnes rencontrées dans sa quête, Jean nous emmène avec lui depuis Morlaix jusqu'à l'île aux Nattes, près de Madagascar, en plusieurs étapes... Et parmi elles, le Cap Gris Nez et le Cap Blanc Nez lieux ô combien important dans l'histoire de ma vie. Donc chouette surprise que ce passage sur mes anciennes terres !

Il faut savoir que pour cet album est inspiré de faits réels, puisqu'en effet, Didier Tronchet a voulu retrouver un chanteur méconnu (et oublié) de sa jeunesse. Celui-ci est en fait Jean-Claude Rémy qui a publié un album dans les années 70 avant de fuir toute possibilité de célébrité, alors que Georges Brassens lui-même adorait ses chansons. Oui, Didier Tronchet nous offre, en plus de ce voyage terrestre, un voyage dans l'espace-temps musical. On y croise réellement Pierre Perret, il y est question de Brassens, Raoul de Godewarsvelde et d'autres, et les paroles des chansons de Rémy Bé alias Jean-Claude Rémy sont distillées au fil de bulles ! C'est aussi la vraie vie, même si résumée, très romanesque, de Jean-Claude Rémy, né de père français et de mère vietnamienne, qui est ici contée, entourée d'humour, de tendresse et d'émotions !

Cette quête de Jean est bien sûr aussi une quête du passé, des souvenirs, de la jeunesse, de ce qu'il aurait pu être, de ce qu'il était. Elle montre à quel point la musique marque notre vie, à quel point des artistes et leurs chansons sont comme des ancres pour y accrocher nos souvenir, les dater etc... Mais les objets de nos souvenirs, de nos fascinations ne sont pas plus figés que nous... On les imagine figés dans le temps comme sur la pochette du disque, mais, tout comme nous, ils changent et vieillissent ! Laissons aux sujets de nos fantasmes la liberté de ne plus être conformes à l'image de nos souvenirs ! Et ce final sur la petite île Malgache, quel bonheur, quelle évasion !

L'avis de AGFE, Violette et Luocine

 

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Rédigé par Géraldine

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