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Publié le 18 Août 2019

BD - Editions Gallimard - 104 pages - 20 €

 

Parution en avril 2018

L'histoire :  New York, 1954. Sur le toit d'un immeuble, une jeune femme s'occupe patiemment des ruches qui l'entourent et semble attendre quelque chose. Dans l'immeuble d'en face, un caïd de la pègre reste cloîtré chez lui à l'exception d'une mystérieuse sortie hebdomadaire. Ils ne se connaissent pas, mais ils se voient. Entre eux, le vide, une voiture de flics et un parc dont l'accès est réservé à quelques privilégiés. Qu'est-ce qui pourrait lier cette ancienne danseuse de l'Opéra de Paris et cet homme insaisissable que tout le monde craint ?

Tentation : Couv et graphisme

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Mon humble avis : L'album, en tant qu'objet, est très beau et agréable. Graphisme soigné, belles couleurs, papier si doux au toucher etc.

Pour le reste, je suis un peu moins enthousiaste bien que cette BD demeure tout à faire divertissante et plaisante. Mais de là à être captivante, je n'irai pas jusque-là, puisqu'il m'a fallu deux sessions de lectures. Donc pour une "simple" ou plutôt "classique" BD, ce n'est pas un score habituel.

Il s'agit d'un polar, qui met du temps à prendre cette forme, qui nous mène de Paris à New York entre 1945 et 1955. En 1945, Madeleine, promise à un bel avenir de danseuse à l'Opéra de Paris, quitte la France pour suivre un soldat américain. Quelques années plus tard, on la retrouve sur un toit Newyorkais avec ses abeilles comme compagnie, et des yeux souvent rivés sur les fenêtres de l'immeuble d'en face. Que s'est-il passé ? On l'apprendra au fil des pages et des aller/retour dans le temps. La toute fin est certes jolie et symbolique, mais le dénouement est entre banal et un peu téléphoner, sans trop d'explications. D'ailleurs, on se demande quel rôle sont sensés jouer les abeilles, surtout la fameuse reine sortie de la ruche.

J'aurais apprécié que le sujet soit plus développé et approfondi, car il y avait matière à apporter plus d'émotions (je pense que c'est ce qui manque vraiment dans cet album) et d'éviter les passages en peu confus ou qui m'ont semblé bâclés alors qu'ils auraient vraiment pu apporter de la profondeur  et de la chaleur aux personnages qui sont capable d'en émettre.

Bon, en même temps, ça se lit bien, et comme c'est une BD, c'est vite lu.  Mais je suis restée sur ma faim. Vengeance ou consolation, consolation ou vengeance, vengeance par la consolation ou consolation par la vengeance, voilà le thème de cette histoire.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Août 2019

BD - Editions Le lombart - 104 pages - 17.95 €

Parution en mai 2016

L'histoire :  Yue Kiang travaille sur un site d'abattage d'arbres pour une entreprise chinoise. Comme beaucoup de ses compatriotes, Yue Kiang a une « amie » couleur locale, Antoinette. Il s'est aussi attaché à Marie-Léontine, la fillette de sa fiancée. 
Un soir, dans la couche de sa belle gazelle, Yue découvre la blessure intime d'Antoinette: une cicatrice terrible, comme une injure à sa féminité. Combien sont-elles comme elle, exilées de leur propre corps, victimes d'une tradition aussi monstrueuse que tenace ? Combien ? 
Elles sont 150 millions de par le monde.

Tentation : La couv'

Fournisseur : bib N°1

 

Mon humble avis : Cet album est plus utile que divertissant. Même si les dessins sont magnifiques, même s'il y a une histoire et des personnages bien construits et attachants, même si nous sommes dans une chronique africaine.

Il n'en reste pas moins que le sujet est le prétexte à cette histoire et donc à cet album. Sujet terrible, ancestral et hélas toujours très contemporain : l'excision (mutilation génitale) des jeunes filles, bien souvent alors qu'elles ne sont que fillettes, parfois même presque encore bébés...

Le sujet est abordé d'abord avec délicatesse et pudeur, puis sans détour, pour rendre compte de la violence de l'acte et de ses conséquences, tant dans l'âme que dans le corps de ces filles victimes d'une barbarie infligées par leurs proches, bien souvent des femmes de leur famille... Mères, grand-mères etc...

L'excision est un mal mondial, qui est pratiqué toute les 4 minutes de par le monde. (La France et d'autres pays européens ne sont pas exempte de ces pratiques)....A la fin de l'ouvrage, un cahier très complet explique de façon journalistique mais simple en quoi consiste l'excision, sachant qu'il existe différents niveaux de mutilation génitale. Cartes mondiales, témoignages, chiffres, origines de cette affreuse tradition, conséquences physiques et psychologiques et enfin, comment agir pour que cette pratique cesse. Même si de nombreux Etats africains notamment l'interdisent, la réalité est souvent toute autre.

En toile de fond, "un tout petit bout d'elles" dénonce un autre fléau... le nouveau colonialisme... les nations exploitantes des richesses des pays les plus pauvres. Ici, il s'agit de l'exploitation du bois et des forêts décimées. Mais cela aurait pu être les exploitants de ressources minières, pétrolifères etc... qui se font au détriment de la population locale et de toutes notions écologiques à court ou long terme.

Une BD instructive et d'utilité mondiale donc.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 31 Juillet 2019

BD, Editions Cà et Là -157 pages - 10 €

Parution en octobre 2015

 

Le sujet :  Grâce à Comment écrire un polar suédois sans se fatiguer, de Henrik Lange, vous apprendrez à construire à coup sûr une intrigue haletante et des personnages charismatiques, tout en capitalisant sur l'engouement actuel pour la Scandinavie - ses cabanes en bois, ses forêts de pins et son alphabet bizarre. Vous bénéficierez de conseils pour faire durer votre carrière d'auteur, comme, par exemple, laisser des intrigues non résolues pour optimiser vos chances d'écrire une suite, ou encore inclure dans votre livre les scènes qui sauront intéresser des producteurs de films...

 

Tentation : L'avis de ??? je ne sais plus, je n'ai pas retrouvé !

Fournisseur : Bib N°3

 

Mon humble avis : Une BD format poche, que l'on peut emmener partout... Même si elle n'a pas quitté mon lit et ma table de chevet, c'est tout de même important à dire. Parce que si vous l'emportez dans le métro, vous illuminerez votre rame de votre sourire et de vos rires autour des visages lymphatiques.

Le sous-titre aurait pu être... "Et devenir riche", tant le polar suédois remporte un vif succès de par le monde depuis quelques années. Il est donc très rentables... S'il est bien écrit... Henrik Lange, Suédois lui-même, donne donc de savoureux conseils, tous plus hilarants ou évidents les uns que les autres. Sûr qu'après cette BD, vous ne lirez plus un polar suédois de la même façon, puisque vous en connaîtrez les ficelles ! Grosses comme du cordage de bateaux, parce qu'évidemment, ce livre est doté d'un humour XXL qui dit "Qui aime bien châtie bien" !

Quelle différence y a-t-il entre le polar suédois et son homologue américain ? Le premier fait l'éloge du slow (de la lenteur) et de la mélancolie. Très peu de flingues, de sirènes, d'armada de flics, de carambolage en série et spectaculaire. Et le mort est là dès les premières pages. Ensuite, à notre enquêteur de trouver l'assassin. Pour cela, des conseils mis en textes et en dessins très parlants et qui résume parfaitement le portrait que l'on a de nos flics préférés ! 

Quelques conseils donnés comme ça, en vrac : 

- Il faut une scène de conduite à grande vitesse... Car en cas d'adaptation ciné, le seul rôle de cette scène est de mettre en avant une marque de voiture.

- De pages vides, il n'en n'est pas question. C'est alors que qu'intervient la mélancolie suédoise qui remplit des pages. Si vous parlez des feuilles d'arbres qui tombent de belle façon, vous serez alors considérés comme un bon écrivain.

- Situez votre polar dans un bled peu connu, dont vous deviendrez le héros et qui vous couronnera de prix !

- N'oubliez pas les scènes familiales foireuses (divorce, alcool, père Alzheimer, fille qui ne veux plus voir son père)

- La course contre la montre... Son seul intérêt est de pouvoir nommer des hauts lieux de la ville, des noms de rue que personne ne connait, sauf les habitants du bled dont vous deviendrez le héros.

- L'arrestation : le flic doit toujours y être légèrement blessé.

Bref, j'en passe et certainement les meilleures, je ne suis pas douée pour retrouver mes passages préférés dans un livre, surtout emprunté à la bib, puisque je ne peux y apporter d'annotation au crayon.

Et parfois, entre ces conseils, sur une page divisé en 4 cases, l'auteur s'amuse à résumer des polars suédois célèbres : une case pour le titre (genre "La princesse des glaces à l'usage des personnes pressées), une case pour situer l'intrigue, une case pour l'enquête et la dernière pour la fin de l'histoire (donc le coupable etc).

Et si après cette lecture il vous manque l'essentiel pour vous mettre à l'oeuvre, à savoir l'intrigue, et que vous ne devenez jamais auteur de polars suédois, vous aurez au moins passé un excellent moment de lecture, très divertissant !

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 1 Juillet 2019

BD - Editions Delcourt - 136 pages - 19.99 €

Parution en septembre 2013

Le sujet :  Douze brèves histoires indépendantes qui abordent les angoisses du nouveau millénaire, de la ville sur l'homme au travers d'introspections étouffantes, de réflexions sur la place de l'Homme...

 

Tentation : Titres et couvS (1ère et 4ème !)

Fournisseur : Bib N°3

 

 

 

Mon humble avis : Y'a de l'idée, y 'a du graphisme, y'a du symbolisme dans cet album, mais rien qui ne me plaise et me divertisse vraiment. D'ailleurs, pas sûre que j'aie saisi tous les symboles, surtout dans les dernières histoires.

Dommage pour moi, car le sujet est évidemment intéressant et ultra contemporain. Ce qui est curieux, c'est qu'il l'était hier et qu'il le sera encore demain... Car bien sûr, nous les terriens sommes toujours au bord de l'apocalypse... qui par on ne sait quel miracle, est à chaque fois reportée au lendemain (symbolique hein !)

Pour les rendre plus crédibles (et logiques), chaque histoire est rendue assez lisse, tant dans les dessins que dans les textes, d'où l'émotion est assez absente. Logique je le redis, puisque cet album décrit notre monde où tout est universalisé, et où l'homme devient beaucoup plus robotisé (ou lobotomisé aussi) qu'humanisé.

Sont traités ici de de multiples sujets, maux de nos sociétés et qui bien sûr, nous emmènent vers notre perte ou notre mutation pour une survie que l'on prend pour la vie.... la pollution sonore, le tout motorisé, le quotidien abrutissant(voiture, embouteillage, boulot, voiture, embouteillage) la pollution mentale, la pollution visuelle de l'univers urbain où l'humain disparaît, le changement climatique qui donne lieu à une bio économie qui se doit forcément d'être lucrative et qui retombe dans les arcanes du capitalisme.

Bref, Tom Kaczynski développe ici, par divers sujets, des mini apocalypses individuelles ou collectives qui, un jour, mèneront bien à la grande...

Le fond aurait pu me plaire, mais la forme ne m'a pas convenu du tout. Peut-être trop d'ingrédients dans le cocktail qui font qu'on ne détermine plus chaque goût... trop "space" pour moi ! Pas assez ludique ni drôle et/ou instructif. Et ce qui y est décrit, je le sais déjà... Donc cet album n'a pas servi a éveillé en moi une certaine conscience de mon inconscience ! Haha ! A vous de voir !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 17 Juin 2019

BD - Editions Rue Echiquier - 128 pages - 16.50 €

Parution  en mars 2018

L'histoire :  La trentaine venue, Monsieur Iou se rend compte qu'il connaît finalement bien mal la Belgique, pays où il vit depuis sa naissance. Il décide de corriger cette impardonnable lacune et d'entreprendre de multiples randonnées à vélo, durant plus d'une année. De Charleroi à Maline, de Bruges à la jungle ardennaise, Monsieur Iou sillonne les lieux clés d'une Belgique tour à tour inattendue ou cocasse, toujours touchante. Le Tour de Belgique de Monsieur Iou est le résultat de cette aventure à la fois graphique et vélocipédique.

Tentation : Le billet de Lectures sans frontières

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Je vécus en proche frontalière de la Belgique durant les 25 premières années de ma vie environ. Et de la Belgique, à part celle justement frontalière et une escapade lointaine à Bruxelles, je ne connais finalement pas grand-chose. Cette lecture devait donc combler quelques lacunes.

Bon, ben finalement, pas tant que ça. Parce que l'ensemble m'a paru survolé et aurait mérité quelques coups de pelle supplémentaires, pour creuser un peu plus et me livrer ce que j'attendais.

Les informations strictement culturelles et/ou historiques sont en fait assez rares dans ces pages.

Ce tour de Belgique est en fait réaliser "en étoile" depuis le domicile de l'auteur, sur de nombreux week-end. De ce fait, il m'a sans doute manqué l'aspect "tour de ", avec l'éloignement, la fatigue cumulée, les rencontres fortuites lorsque l'on prend le temps de rester à certains endroits, et les gros aléas de ce type de voyage pour m'emporter réellement. De plus, ce fameux tour ne suit pas d'ordre logique ni géographique, aussi, en tant que lectrice, je n'ai pas eu tant l'impression de tour de Belgique, mais bel et bien de weekend d'escapades.

Néanmoins, cet album reste très divertissant, avec des touches d'humour bienvenues et des dessins certes simples mais vivants et dynamisants, le tout avec les couleurs du drapeau Belge uniquement.  Nombreuses sont les pages qui ne comportent même pas de texte, aussi cette BD se lit vite. Si l'aspect "tout de Belgique" pêche un peu, cette oeuvre reste une ode à la liberté qu'offre le vélo, et un salut à l'effort et la lenteur à l'époque du "toujours plus vite".

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Juin 2019

BD - Bamboo éditions - 56 pages - 14.90 €

 

Parution en octobre 2017

L'histoire :  Le crime est une affaire de professionnelles.
Londres 1920. Elles sont quarante. Voleuses, tueuses, kidnappeuses, cambrioleuses, proxénètes... Issues des divers milieux de la société, elles ont fait du crime leur affaire et se sont associées pour plus d'efficacité. Lorsqu'arrive Florrie « doigts de fée », jeune pickpocket talentueuse, toute l'organisation se révèle fragile et une lutte interne risque d'éclater. Le moment est mal choisi, car les éléphants doivent faire face à une police de plus en plus performante et à un gang masculin rival reconstitué et bien décidé à reprendre son territoire.

Tentation : conseillé par ma bibliothécaire

Fournisseur : Bib N°

 

 

Mon humble avis : Premier tome d'une série, dont j'ignore combien il y aura de tomes. En tous cas, les deux suivants sont déjà sortis. Mais il peut aussi se lire comme un "one shot".

J'ignore également si cette histoire est inspirée de faits réels. Mais peu importe. Le contexte historique est bien réel lui. Londres des années 1920... Rien que pour les dessins qui représentent cette capitale il y a un siècle cet album est à lire, et bien sûr, à regarder. Magnifique !

La Grande Guerre a modifié la donne. Les hommes partis sur le front, les femmes se sont émancipées, ont pris le relais dans les usines et ont créé leur gang pour que "l'ordre" règne dans les quartiers. C'est donc à une guerre des gangs que nous assistons ici... le gang des hommes (qui aimeraient entre autre que les femmes retournent derrière leurs fourneaux) et le gang féminin des 40 éléphants. Et au milieu, il y a évidemment la police, qui tente de démanteler un trafic d'enlèvements et de ventes de nouveaux nés... Pour cela, il y a une taupe qui infiltre le gang, avec ses propres motivations très personnelles : c'est Florrie doigts de fée, l'héroïne de cet album.

Cette série s'annonce vivante, pleine de rebondissement, entre étude de moeurs et polar. Avec des personnages, qui même s'ils ne sont pas franchement sympathiques dans la forme, attisent notre curiosité... et même notre attachement... Puisque l'on devine que chacun a son histoire. Et qui sait, dans les tomes suivants, les auteurs nous réservent-ils quelques surprises sur ces 40 femmes étonnantes ?

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Mai 2019

BD - Editions 21 g - 144 pages - 22 €

 

Parution en janvier 2018

L'histoire :  Philip K. Dick (1928-1982) est un des auteurs de science-fiction les plus novateurs et influents du XXe siècle. Depuis les années 1980, son oeuvre, qui questionne la réalité et le principe d'humanité, a été adaptée maintes fois au cinéma et à la télévision et est enseignée dans les plus grandes universités du monde. Blade Runner, Total Recall, Ubik, Minority Report, A Scanner Darkly et les séries The Man in the High Castle ou Electric Dreams... sont quelques-uns des univers sortis de son esprit fertile. Philip K. Dick n'a pourtant vraiment connu le succès qu'après sa mort et son existence a plutôt rimé avec galères, dépressions, divorces en série et expériences mystiques...

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : Bib N°3

 

Mon humble avis : De Philip K.Dick... je ne connais pas grand- chose. Deux ou trois nouvelles lues dans ma jeunesse (et oubliées)... Et puis la réputation via l'adaptation made in Hollywood célèbre de certaines de ses nouvelles, vues ou pas au ciné... Comme Blade Runner ou Minority Report. Mais mine de rien, K.Dick fait figure de classique dans la littérature de la SF américaine. Aussi, connaitre sa vie, et donc son inspiration dans la création ne peut être qu'enrichissant.  Et cette BD biographique l'est indéniablement.

Nous suivons donc Philippe K.Dick depuis sa naissance (1928), jusqu'à son décès (1982). Un homme différent dès sa prime jeunesse, même lors de son enfance. Un homme à femmes (jeunes - multiples divorces). Un homme a excès (colères, alcool, médicaments et quelques drogues). Un homme pas forcément aimable au sens littéral du terme. Un homme à névroses. Un homme dont la paranoïa ira grandissante.... Tout ce qui inspirera son oeuvre... Un homme qui travaille et écrit frénétiquement, qui développe des théories, et qui sera peu reconnu de son vivant... Et de fait, il vivra dans une relative pauvreté. Un homme qui évoluera de plus vers le mysticisme et l'étude de la métaphysique. L'auteur sera le seul à écrire son exégèse (Analyse interprétative d'un texte de la pensée d'un auteur)

Cette BD a pu être possible grâce à une longue enquête sur le personnage, sur des écrits, sur des témoignages de ses proches. Mais les auteurs suivent l'idéologie de K.Dick, qui veut que "tout est affaire de point de vue. Chacun de nous est unique et voit le monde à sa façon". Aussi, cet album est leur vision singulière de K. Dick, incomplète mais fidèle à la conviction qu'ils ont du personnage. Les dessins sont agréables et très évocateurs des époques traversées et des milieux fréquentés par K.Dick. Aussi cette BD est très agréable et facile à lire.

En tout cas, cela m'a donné envie d'approfondir et de lire du K.Dick ! 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 14 Mai 2019

Japon BD, Album , culture japonaise

BD - Editions Issekinicho - 128 pages - 18.90 €

Parution en octobre 2016

L'histoire :  Cachés au bord d un sentier de campagne ou à l'ombre d un temple, les esprits japonais, renards, tanuki et autres yokai guettent le voyageur égaré dans l espoir de lui jouer des tours. Cécile et Olivier, fraîchement installés en bordure de la mer du Japon à Niigata, achètent un vieil appareil un peu spécial censé imprimer ces esprits sur la pellicule. Dans leur quête pour les prendre en photo, ils dressent le portrait d un Japon en équilibre entre deux mondes. Malgré la modernisation du pays, les Japonais continuent souvent à prendre les histoires de fantômes très au sérieux. Les histoires de yokai et autres esprits restent présentes et ancrées dans le folklore populaire.

 

Tentation : Le mot "Japon" sur la couv'

Fournisseur : Bib N°1

 

Mon humble avis : Pas très bonne pioche concernant mes goûts ! Mais cet album peut séduire un grand nombre de lecteurs. Si vous voulez savoir ce qu'est un Onibi, votre ami Wikipédia vous dit tout ou presque

Je l'ai emprunté à la bib', juste par rapport à la couverture et le titre... Carnets... Japon invisible... J'ai cru m'embarquer pour un voyage au Japon hors des sentiers battus. C'est effectivement bien le cas, mais pas le genre de sentiers que j'affectionne, même si cette histoire nous entraîne bien dans des coins paumés du Japon et distille quelques traditions japonaises de-ci-delà.

Mais cette histoire de "chasse aux Yokaï" et d'Onibi m'a un peu laissée de marbre... Sans doute parce qu'elliptique, sans doute parce que les chapitres s'achèvent là où mon intérêt s'éveillait, parce que je n'ai pas toujours su distinguer le lard du cochon dans ce que je lisais. Une enquête, plus classique sur le sujet, m'aurait peut-être plus captivée. Evidemment, je ne rejette pas l'idée que je sois passée à côté de l'oeuvre, d'autant qu'un dernier mystère non élucidé (au sujet d'une pellicule photo) m'a laissé coi.

Certaines de mes blogo copines sont captivées par la culture nippone. J'avoue qu'en ce domaine, je nage dans la béance de mon ignorance. Alors, je me suis dit que cet album pouvait être un premier pas pour moi, toujours avide de découvertes et de voyages (réels ou livresques).  Bon, on essayera avec d'autres BD !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 4 Mai 2019

Zep , Bande dessinée, avis lecture, album

BD - Editions Rue de Sèvres - 92 pages -19 €

 

Parution en avril 2018

L'histoire :  Dans le cadre d'un stage, Théodore Atem intègre une équipe de chercheurs basée en Suède qui travaille sur la communication des arbres entre eux et avec nous. Ce groupe de travail dirigé par le professeur Frawley et son assistante Moon, tente de démontrer que les arbres détiennent les secrets de la Terre à travers leur ADN, leur codex. C'est en recoupant ces génomes avec la mort mystérieuse de promeneurs en forêt espagnole, le comportement inhabituel des animaux sauvages et la présence de champignons toxiques que le professeur comprendra, hélas trop tard, que ces événements sonnent l'alerte d'un drame planétaire duquel seul Théodore et quelques survivants seront épargnés. Serait-ce une nouvelle chance pour l'espèce humaine ?

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Une BD qui nous dit que le pouvoir de la Nature est bien plus grand que celui de l'Homme

 

Mon humble avis : Dévoré cet album ! Bon, ok, je n'ai pas beaucoup de mérite. Celui-ci laisse une large place aux dessins et les bulles ne sont pas en surabondances et jamais interminable.

Il n'empêche, j'ai été captivée par cette histoire, qui tient un peu de l'anticipation, du thriller, du manifeste écologique, du conte et bien sûr, du divertissement. Il y a comme une ambiance "L'armée des 12 singes" ici, puisque qu'au fil des pages, nous aboutissons dans une ère post apocalyptique... 

Dans cet album, Zep s'approche de l'écologie et l'intelligence végétale, et des dégâts à grande échelle provoqués par l'humain... L'humain qui se croit roi sur terre, alors qu'il n'est qu'un hôte de passage.

Il y a des millions d'années, les dinosaures auraient disparus, non à cause de d'une météorite ou autre, mais par choix de dame nature qui trouvait que ces dernier n'apportaient rien à l'équilibre planétaire. Que va-t-il advenir de l'homme, qui non seulement n'apporte rien, mais qui participe activement au déséquilibre, voire même à la destruction. L'homme pense pouvoir réguler la nature ? Si les rôles s'inversaient... Que la nature décidait elle-même de réguler l'humain ? D'ailleurs, c'est ce qui ce passe tout de même lors des catastrophes climatiques actuelles...

J'ai particulièrement aimé le fait que, les animaux sentant que les hommes ne seraient plus très longtemps un danger pour eux, changent de comportement. 

Des dessins agréables, des pages monochromes mais de couleurs à chaque fois différentes, un récit très fluide et captivant, un album à lire et à offrir à ceux qui doutent, qui ont encore besoin d'une bonne dose de sensibilisation envers Dame Nature ou tout simplement à ceux qui veulent passer un bon moment de divertissement. Si c'est ce dernier qui est recherché, je pense que personne ne pourra rester de marbre face au message de cet album...

 

L'avis de Noukette

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Avril 2019

BD - Album graphique - Corée - manhwa

BD -  Editions Ca et Là - 167 pages - 18 €

 

Parution en Septembre 2018

L'histoire :  Tout sépare Hong-yeon et Gongju, deux jeunes femmes coréennes : leur caractère, leur rapport aux hommes, leur milieu familial... Gongju, plutôt réservée, originaire de la ville de Daegu, dans le sud du pays, veut à tout prix travailler dans le secteur de la presse. Hong-yeon, dessinatrice à Séoul, est insouciante et extravertie. Et pourtant, les deux femmes sont amies et se confient régulièrement l'une à l'autre, dans les moments heureux comme lors des périodes difficiles, pour se soulager du poids que leurs familles respectives font peser sur elles ou quand des choix de vie doivent être faits. A travers les histoires délicatement intriquées de Hong-yeon et Congju, Song Aram chronique cette amitié mouvementée entre deux femmes qui se débrouillent tant bien que mal dans une société qui leur est souvent hostile.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Une BD qui Coréenne qui nous emmène dans le quotidien Coréen

 

Mon humble avis : Deux femmes est un Manhwa, terme qui désigne la bande-dessinée en Corée. Et c'est en cherchant ce que signifiait Manhwa par rapport à Manga et autres termes et genres que je ne maîtrise pas, que j'ai appris que la Corée du Sud est actuellement l'un des premiers pays producteur de bande-dessinées au monde. Pour tout savoir (ou presque) que les Manhwa, et bien Wikipédia vous dit tout !

J'attendais un peu plus de ce roman graphique, qui reste cependant très intéressant et agréable à lire. Disons que j'espérais une plongée plus profonde dans la société et les cultures Coréennes... Mais en fait, celles-ci ne sont peut-être pas si éloignées les unes des autres d'où cette sensation de légère déception...

Bien sûr, il est question dans ces pages du poids des us et coutumes Coréennes, surtout au niveau familial... La pression du mariage, l'obéissance de la bru auprès de la belle-mère, le relatif machisme etc.

Pour le reste, il me semble que les thèmes soient en fait assez universels... Deux jeunes femmes qui ont des rêves et qui tentent de se faire une place dans une société peu conciliante et broyeuse d'âme et de corps... La difficulté de se loger à Séoul, les petits boulots, les stages non rémunérés qui durent des mois avec une embauche potentielle en guise de carotte (l'esclavage des temps modernes), le rêve et les déceptions des capitales, le harcèlement sexuel et/ou au travail et "la femme" qui est bien trop sentimentale pour bien travailler...

Bref, il semble que quelque-soit la longitude, les préoccupations de la jeunesse qui arrive sur le marché de l'emploi  se ressemblent.

Il n'empêche que ces deux femmes bien différentes, et qui vont changer au fil de ces années plutôt amères (finie l'insouciance, bonjour le mariage, le mari, l'enfant), sont attachantes et cette période de leurs vies n'est pas dénuée d'intérêt.

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Rédigé par Géraldine

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