LES DERNIERS JOURS DE NOS PERES, de Joël DICKER

Publié le 10 Janvier 2018

Roman - Editions Audiolib - 12h53 d'écoute - 23.90 €

 

Parution en audio en mai 2015, et parution d'origine en janvier 2012.

 

L'histoire : En 1940, Winston Churchill crée le SOE, une branche particulière et obscure des services secrets britanniques. Le Special Operation Executive est recrute des français, des canadiens, des anglais qui parlent impérativement un français parfait, sans accent. Car, ces futurs agents de la couronne seront bientôt envoyés en France, pour commettre des attentats contre le Reich. Mais avant cela, c'est une longue et éprouvante formation à l'art de la guerre que ces aspirants subiront. Paul Emile et l'un deux, qui a quitté son vieux père sans rien lui dire de sa destination, qui devra rester secrète à jamais. Et c'est durant toute la guerre que nous le suivront, lui est ses compagnons d'armes, compagnons qui deviennent une famille.

 

Lu par Hugues Boucher

 

Tentation : Le nom de l'auteur

Fournisseur : La bib'

 

 

Mon humble avis : Ca y'est, c'est officiel ! Joël Dicker, malgré l'aspect "pavesque" de ses publications, devient un de mes auteurs fétiches... juste en 3 romans : La vérité sur l'affaire Harry Quebert, Le livre des Baltimore, et celui-ci, Les derniers jours de nos pères.

Et l'on pourrait presque dire que Les derniers jours de nos pères est son roman le plus bluffant : tellement érudit et documenté déjà, et écrit avant les autres, à seulement 24 ans ! Chapeau bas Monsieur Dicker ! Admirative, jalouse aussi devant tant de talent je suis et je resterai toujours !

Alors, ce roman, que l'on peut classer parmi les romans historiques ?! Les qualificatifs ne manquent pas pour le décrire ! Instructif, captivant, passionnant, terrifiant, et bouleversant. Dur aussi, parce que c'est la guerre.

Certes, comme dans les autres livres de Joël Dicker, on peut y trouver quelques longueurs, encore que...  Celui-ci est si foisonnant tant en détails historiques qu'en personnages tous aussi bien construits et approfondis que les autres. Des héros, des vrais, des anti héros (parce que dans l'autre camp - mais qui résistent, d'une certaine façon),  que l'on apprend à aimer et ou à détester... ou que l'on essaie d'haïr, malgré l'humanité qu'ils dégagent, humanité à l'opposé de leur comportement quand ils sont sous les ordres de...

Bref, ce roman montre bien la cruauté de la guerre, ce qu'elle oblige à faire, en fonction des situations, et quelle que soit notre nature profonde.

Mais ce roman rend avant tout un formidable hommage aux héros de l'ombre de la guerre 39-45, héros méconnus, et peut-être même méconnus de la plus part.

Ces jeunes français sont recrutés par l'armée anglaise pour devenir espions britanniques sur le sol français. La formation qu'ils suivent dans différents lieux secrets d'Angleterre est on ne peut plus sélectives. A chaque stade du stage, des postulants sont éliminés ou abandonnent d'épuisement, voire décèdent, malgré l'entraide, l'affection et l'amitié qui les lient chaque jour un peu plus et qui devient l'un des fils conducteurs de ce livre. Cette partie représente environ un tiers du roman et permet de bien poser la richesse des multiples personnages, de les rendre très attachants.

Puis, ceux qui restent sont envoyés en France dans des missions secrètes. Attentats, sabotages, informations, espionnage, formation et appui logistique des résistants. Le tout, sans se faire prendre évidemment, même si chacun a sur lui la petite pilule, au cas où... Entre chaque mission, cette équipe aussi liée que les doigts d'une main se retrouve dans un appartement secret à Londres... où ils tentent d'oublier la guerre et ses dégâts.

Pour ne pas spoiler, je m'arrêterai là dans la description de ce roman si intense, poignant et émérite. Je peux juste ajouter que comme bien d'autres oeuvres traitant de cette époque, il y a une question qui se pose... du genre... "Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt"... Qui fait que "Les derniers jours de nos pères" est vraiment un roman qui prend aux tripes du début à la fin. La dimension psychologique de cette histoire est énorme et dépasse l'action qui reste secondaire. Il ne faut point passer à côté car elle montre bien ce que la guerre fait de l'homme et à l'homme.

Les personnages, que cette époque à changés et traumatisés à jamais, me resteront longtemps en mémoire, et grâce à Joël Dicker, je peux ici les remercier, car c'est en partie grâce à eux qu'aujourd'hui, je parle ma belle langue qu'est le français.

Alors Pal, Laura, Cucu, Gros, Stan, Doff, Faron et les autres... Quelque fut vôtre véritable nom ou pseudo de guerre de l'époque, merci, et chapeau pour votre courage, votre persévérance, votre idéal !

 

 

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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P
Oh, mais j'ai ce petit roman et je l'avais oublié ! Merci !!!
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A
Je n'ai toujours rien lu de cet auteur ! Sisi, c'est possible.;-) Il est en projet mais pas dans mes urgences, j'avoue. Ton enthousiasme m'intrigue ceci dit, parce qu'il reste constant sur tous ses romans. Il semble donc vraiment valoir le détour. A voir...
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L
j'ai lu et adoré L'affaire Harry Québert et j'avoue que j'ai très peur d'être déçue avec un autre titre... ce que tu dis me remet du baume au coeur :)
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