UN BON ECRIVAIN EST UN ECRIVAIN MORT, de Guillaume CHEREL

Publié le 18 Février 2019

Roman - Edition J'ai Lu - 250 pages - 8.00€

Parution chez J'ai Lu en mars 2018

 

L'histoire : Il est milliardaire et a racheté le vieux monastère de Saorge, qu'il a réhabilité en résidence d'écrivains. D'un courrier signé "Un Cognito", il a invité certains des plus réputés écrivains actuels à passer un week-end au monastère et à participer à une exceptionnelle conférence littéraire. Se dirigent donc vers ce lieu qu'on dit hanté Amélie Latombe, Delphine Végane, Yann Moite, Christine Légo, David Mikonos, Kathy Podcol, Frédéric Belvédère, Michel Ousbek, Jean de Moisson et Tatiana de Roseray. Dix écrivains, comme les dix petits nègres d'Agatha Christie ? Est-ce un hasard ? Les écrivains vont vite se rendre compte que rien ne se passe normalement, surtout lorsque certains d'entre eux disparaissent étrangement.

Tentation : Le billet d'Antigone

Fournisseur : Ma CB

 

 

Mon humble avis : Une idée fort sympathique que de réunir ces célèbres et rentables auteurs de notre époque dans un même lieu pour de sacrées et mystérieuses aventures. Sympathique aussi de s'appuyer sur plusieurs facettes de ces hommes et femmes réels pour les transformer en personnage : la facette connue du public, celle des rumeurs et légendes urbaines qui courent et celle, méconnue, que sont sans doute ces romanciers dans la vraie vie, loin des caméras, des salons littéraires et des journalistes. Et l'on a parfois du mal à démêler le vrai du faux !

Les premiers temps, tout commence très fort et le lecteur de peut s'empêcher de rire devant les portraits dressés de ces célébrités où, évidemment, le "yin et le yang" sont poussés à l'extrême. On sourit aussi devant l'audace, l'imagination et les trouvailles de Guillaume Cherel pour évoquer justement ces travers de personnalité ou encore, mettre en scène d'autres stars du petit écran ou autre... réseau sociaux, journalisme ou autre. Oui, vraiment, on se régale.

Puis, les présentations faites, l'auteur entre dans le vif du sujet : ce fameux week-end dans le monastère de Saorge, suite à l'invitation du milliardaire Un Cognito. Les situations d'abord incongrues, puis loufoques et enfin ubuesques, commencent et se poursuivent. Au début, le lecteur s'en amuse bien fort et puis finit par se lasser et par être déçu en constatant que tout cela ne mène à rien. Ce roman s'achève comme on dit en "eau de boudin" Rien ne s'explique, le dénouement n'en n'est pas vraiment un et la "morale" de l'histoire est bien floue.

L'auteur ne cache pas le fait qu'il surfe sur l'ambiance des Dix petits nègres d'Agatha Christie... mais le problème à mes yeux est que justement, il ne fait que surfer et que rien n'est approfondi... Tout comme l'analyse du milieu et de la production littéraire actuelle qui est bien faible, en s'appuyant essentiellement sur les égos des uns et les névroses des autres, ou de chacun.

Ce roman reste distrayant entre deux lectures plus sérieuses, mais il n'atteint pas les espoirs que l'on y met en lisant la quatrième de couv' ! Car même si l'on est dans une farce de type "qui aime bien châtie" bien, je trouve que l'ensemble aurait pu être plus abouti.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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G
Tant pis !
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A
Rhaaa dommage, dommage, c'était vraiment très prometteur, ça avait tout de la parodie parfaite ! Rien que le nom des écrivains, excellent ! Bon, c'est un peu facile aussi, ça annonçait un peu la couleur du coup mais ça aurait pu être surprenant tout de même.
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M
Ce roman m'intrigue car je connais fort bien le monastère de Saorge et ses environs. Pour une fois que ma région est mise à l'honneur, je pense que je vais me laisser tenter !
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L
Oui, j'avais trouvé ça assez drôle, surtout les noms (Christophe onondedieu-kilebo !!!)
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K
Cela m'a vite fatiguée, ces allusions à de vraies personnes...
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