Publié le 9 Mai 2017

Roman - Editions Albin Michel - 167 pages - 16.50 €

 

Parution le 3 mai 2017

 

L'histoire : La suite des aventures Jules, chien guide d'aveugle... Qui une fois sa maîtresse ayant recouvrer ,la vue, se retrouve au chômage, avant de se découvrir un talent en tant que chien annonciateur de crise d'épilepsie. Cette fois-ci, Jules partage ses péripéties avec Victoire, sa copine canine réformée de la police.

 

Tentation : Envie de retrouver Jules et j'aime les histoire d'animaux !

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

 

Mon humble avis : Il y a deux ans, je publiais mon billet enthousiaste sur le roman "Jules" de DVC. Lorsque j'ai appris la sortie d'une suite à cette histoire, et bien évidemment, j'ai eu très envie de la lire.

Le retour de Jules est pour moi un peu en-deçà du premier opus, mais il reste un bouquin très agréable à lire, aussi divertissant qu'utile pour la cause animale. C'est vraiment un livre feel good à ne pas négliger à l'approche des vacances.

En fait, mon principal reproche irait au style, que j'ai trouvé simpliste, comme si pas assez soigné.

Alors, quid de Jules et de son entourage ? Alors que son dernier protégé se retrouve guéri de son épilepsie (grâce à lui), Jules se retrouve dans un centre d'éducation canine spécialisé dans la formation des chiens talentueux à l'accompagnement des épileptiques. Là, il fait, la rencontre de Victoire, une chienne Braque réformée de la police, son sens olfactif ayant été détruit par des éclats explosifs lors des attentats parisiens.

Le couple d'Alice et Zibal (les maîtres de Jules) bat de l'aile. D'ailleurs, Alice est partie s'occuper d'éléphant en Thaïlande. Et puis il y a toujours l'amie Fred, qui manipule un peu tout le monde pour le meilleur et pour le pire. Avec Victoire, vient un nouveau personnage en Marjorie, policière maître-chien, qui met tout ce petit monde en émoi.

Hors, Jules devient soudain agressif. Ayant mordu le petit fils de son épileptique, il se retrouve en fourrière, dans les couloirs de la mort, en attente d'euthanasie. Tout le petit monde cité dans le paragraphe précédent va tout faire pour le sortir de là, et pour comprendre pourquoi Jules s'est montré aussi offensif. Et c'est parti pour de multiples (mes)aventures pour chacun, dans une bonne moitié de la France. Aventures qui ne paraissent pas toujours crédibles, mais Dieu sait de quoi sont capables les animaux... En effet, comment explique-t-on que des chiens et des chats traversent parfois France entière pour retrouver leurs maîtres ?

Ce roman-ci est bien ancré dans l'actualité, puisqu'il est effectivement fait mention des actes terroristes vécus en France, mais aussi du risque terroriste qui persiste. Il montre bien l'intelligence, l'utilité et l'héroïsme de ces chiens, rarement cités dans les journaux, qui pourtant, sauvent des palanquées de vies. Leur formation à la lutte contre le terrorisme nous est ici expliquée.

Bref, le retour de Jules est un vraiment un bel hommage aux chiens et aux animaux domestiques en général (parce que oui, y'a pas que les chiens dans la vie !!!) et prouve une fois de plus que ces animaux ne sont pas des meubles, qu'ils éprouvent des émotions, des sentiments, des traumatismes, des souvenirs, et qu'ils possèdent une sacrée intelligence et un gros besoin d'amour qu'ils rendent au centuple !

Dans les notes de l'auteur, nous apprenons avec plaisir que la littérature peut changer les choses ! Suite à la parution de Jules en 2015, Didier van Cauwelaert a rencontré le Pr Hervé Vespignani, le seul épileptologue français travaillant avec des chiens (alors que cette pratique est grandement répandue aux USA, en Angleterre, en Belgique...

De cette rencontre est né "Le retour de Jules", pour le plaisir des lecteurs, mais surtout, la création en cours de l'ESCAPE, le centre de formation pour chiens annonciateurs de crise d'épilepsie dont il est question dans ce roman, pour le bien-être des malades de cette pathologie. Et ça, ça fait vraiment plaisir !

 

L'avis de Cultur'elle

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 7 Mai 2017

Plongée dans mes archives !!!  Aujourd'hui, je vous emmène dans le grand sud Marocain !

Ce sera en un seul billet et pour cause ! Ce voyage, je l'ai fait au printemps 1995, il y a donc dix-sept ans ! Nous étions encore dans l'aire de l'argentique, des pellicules photos, des prises one-shot et sous un seul angle. On partait en voyage avec 4 ou 5 pellicules de 36 poses maximum, et on payait un bras pour le développement ! De mon côté, je gardais mon bras en faisant des diapositives !

Il y a quelques années, j'ai fait numériser mes meilleurs photos de mes voyages pré-aire numérique.

Voici celles, de mon voyage dans le grand sud marocain qui méritaient numérisation !

 

PS ; Depuis le temps, j'ai oublié le nom de certains sites visités !

L'Atlas et le Haut Atlas

L'Atlas et le Haut Atlas

En haut à droite, les gorges de Dadès

En haut à droite, les gorges de Dadès

UN DIMANCHE DANS LE GRAND SUD MAROCAIN !
La dune de Zagora

La dune de Zagora

La vallée du Draa

La vallée du Draa

UN DIMANCHE DANS LE GRAND SUD MAROCAIN !
La route des Kasbahs

La route des Kasbahs

En haut, le Jardin Majorelle à Marrakech

En haut, le Jardin Majorelle à Marrakech

Photo du haut : Une fantasia !

Photo du haut : Une fantasia !

La vallée des roses et les gorges de Todra

La vallée des roses et les gorges de Todra

En bas à gauche, les chèvres grimpeuses

En bas à gauche, les chèvres grimpeuses

UN DIMANCHE DANS LE GRAND SUD MAROCAIN !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Afrique

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Publié le 4 Mai 2017

Un grand Bourgogne oublié

BD - Editions Grand Angle -  95 pages - 18.90 €

 

Parution en septembre 2014

 

L'histoire : Propriétaire d'un domaine, Manu a une obsession, comme son père avant lui : faire un grand vin. C'est pour ça qu'il loue la parcelle du clos de la Mollepierre, convaincu qu'un grand terroir a été oublié sur cette hauteur de Cruzille, dans le Maçonnais. Aujourd'hui, le rêve de Manu prend forme, le clos est à vendre.

C'est alors qu'un ami de Manu trouve un lot de bouteilles anciennes sans étiquette, hormis une belle inconnue née en 1959. À la dégustation, l'émotion de Manu est énorme. C'est le plus grand vin qu'il ait jamais bu. Manu a une évidence qui tourne à l'obsession : il doit retrouver ce que contenait cette bouteille !

C'est avec les pieds de vigne qui ont permis ce prodige qu'il veut replanter la Molle-pierre, en l'honneur de son père disparu. Commence alors plus qu'une enquête, une quête vitale...

 

 

Mon humble avis : Encore une bien belle BD, fichtrement intéressante et divertissante.

C'est dans une quête peu ordinaire que nous entraînent ses auteurs : celle du cépage parfait pour ressusciter une parcelle et y produire le meilleur vin qui soit.

Dans la cave d'un ami, Manu, vigneron dans la Mâconnais, découvre par hasard quelques bouteilles datée de 1959. Ils ouvrent la bouteille et là, Tabernacle ! Quel vin ! Le septième ciel ! Mais plus aucune étiquette ne figure sur les bouteilles, impossible de connaître sa provenance ! Ca ne fait pas reculer Manu qui n'a qu'un rêve : racheter une parcelle et y produire le meilleur des vins, celui qui l'emmène au nirvana. Il veut cultiver les vignes qui lui donneront le vin de ses mystérieuses bouteilles.

Il nous emmène alors dans une enquête très rythmée, amusante aussi, qui nous conduit à New York, à Bruxelles et dans différentes régions viticoles françaises. C'est l'occasion pour le lecteur de rencontrer tous ses passionnés d'excellents vins, dont on taira le prix à la bouteille : vignerons, viticulteurs, oenologues, cavistes, spécialiste chez Christie's, négociants etc. Bref, une belle découverte de cet univers, fait de sommités, d'us et de coutumes. Mais ce qui ressort avant tout, c'est l'amour du terroir, de la terre, de la tradition, l'excellence et de la bonne chair !

Cette BD est en noir et blanc ! Seul le vin de ses fameuses bouteilles est en rouge, tout comme les effets qu'il provoque sur ses dégustateurs ! Les dessins sont agréables et les textes facile à lire, même si je me suis parfois perdue dans le vocabulaire spécifique à ce milieu (un glossaire à la fin eut été apprécié).

Quelques pages de post-scriptum expliquent ce que cette histoire tient de la réalité et du romanesque, puisqu'elle s'inspire de faits vécus. Elles présentent également les vraies sommités et spécialistes viticoles que nous croisons autour de cette quête originale et bien sympathique.

PS ; j'ai appris ce jour qu'un tome 2 était sorti !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 2 Mai 2017

Sur ce blog, je ne parle jamais de politique... Pourquoi, parce que ce n'est pas ce qui me passionne le plus. Les médias s'en chargent largement. Et puis si l'on vote dans un isoloir, ce n'est pas un hasard.... Mais si vous me lisez régulièrement et donc me connaissez un peu, vous savez pour qui je ne voterai pas dimanche prochain. Celui qui recevra mon vote c'est un secret pour personne en fait !

 

 

Sur ce blog, je parle d'Amour, de voyages, de curiosité, de découverte, de littérature, de cinéma. De la culture et des cultures d'ailleurs, d'équité, de justice, d'enrichissement (culturel ou spirituel hein, je ne parle pas de pognon !), de tolérance.

Mais je suis Française. Et heureuse de l'être ! Car oui, j'ai la chance d'être née au bon endroit pour être libre de choisir un parti politique, une religion que je suis libre de pratiquer ou non. J'ai le droit de voter, de conduire, de consulter les articles que je veux sur internet, de faire des études, de lire ce que je veux, de m'habiller court ou long, d'aimer qui je veux, de dire ce que je pense, de critiquer, d'encenser avec des arguments ou même sans argument. Quand malgré mes efforts je galère, je reçois des aides pour me permettre de garder ma dignité et de rebondir. Ma carte d'identité française et mon passeport Européen me laisse libre d'aller où je veux. Un tas de pays me sont ouverts sans demande de visa, sans restrictions en fonction de ma race ou mon pays d'origine.

J'ai donc le droit de dire que je suis heureuse et fière d'être française, mais aussi que parfois j'ai honte en relisant certains pans de notre Histoire où quand je vois comment la haine de l'autre, de l'étranger et des différences se répand comme une traînée de poudre. Avec cet argument puéril, enfantin : C'est la faute de l'autre.

Normalement, on est responsable de ce que l'on est, même si l'on subit des perturbations venant de l'extérieur, des autres, ou même des proches. Lorsque l'on fait une thérapie, c'est pour trouver la raison d'un mal-être et passer du : c'est la faute des autres à c'est moi qui ne sait pas faire avec ce que les autres m'apportent de bon comme de mauvais. Ah, mais sans culpabiliser, juste pour grandir.  C'est accepter les autres pour s'accepter soi-même, tel que l'on est. La France devrait faire sa thérapie intérieure, mais ne pas rejeter l'extérieur.

Même dans l'Histoire récente, les pays qui se sont fermés se sont transformés en dictature : Iran, Corée du Nord, Birmanie, Cuba, Yémen etc...

Bon, bref, assez parler.... Je voulais partager ici ce texte de Luc Besson, homme de cinéma dont j'adore l'oeuvre ! Il nous parle de la Grande Illusion.

 

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LA GRANDE ILLUSION

Mes chers compatriotes, mes amis, mes frères.

Je m’appelle Luc B, j’ai 57 ans, je suis français, marié et père de cinq beaux enfants.
Je n’appartiens à aucune communauté, aucun parti, aucun syndicat.
Je ne bois pas, je ne fume pas et je ne me suis jamais drogué.
Par contre je travaille, et ce, depuis l’âge de 17 ans.
Je travaille pour ma société, pour ma famille et pour mon pays. 
Je suis, somme toute, un citoyen comme les autres. 
J’ai le sentiment de faire partie du peuple de France et je suis fier de l’être.
Je prends la parole aujourd’hui parce que je me dois de dénoncer la belle arnaque dans laquelle nous nous apprêtons à tomber.

L’Arnaqué

Les arnaqués c’est nous. 
Foule sentimentale, en mal d’idéal, baladée par les discours, épuisée d’avoir cru, écœurée par les promesses non tenues.
Affaiblis, désabusés, nous sommes une proie facile, comme un animal blessé, abandonné au milieu de la forêt.
Aveuglés par nos larmes, nous sommes la cible parfaite des vendeurs de fleurs à l’entrée des églises et des vendeurs de mouchoirs à la sortie des cimetières.
Notre mal-être nous expose, nous rend vulnérable. Nous sommes prêts à entendre n’importe quoi du moment que ça soulage. C’est le moment idéal pour nous abuser et c’est le créneau choisi par les escrocs pour entrer en piste.

L’arnaqueur

Ils sont deux et travaillent en tenaille : la famille LE PEN et le Front National.

Rappelons brièvement ce qu’est la famille LE PEN.
Le père tout d’abord, pour qui la shoah est un détail, le racisme une douce mélodie et l’étranger un nuisible. Il se réclame de race blanche et supérieure, mais plus il parle, plus je rêve d’être noir. 
Il y a une quarantaine d’années, il a monté une petite boutique où tous les articles sur le fascisme, le racisme ou la xénophobie sont en vente libre. 
Il a aussi une maison de disques qui, il n’y a pas si longtemps, éditait encore les droits musicaux de chants nazis. 
La boutique est aussi connue pour ses excès verbaux et physiques et ses dérapages fréquents. Mais les français ont parfois la mémoire courte. Qui se souvient des ratonnades des années 80 ? Qui se souvient de ce jeune arabe jeté dans la seine et qui a succombé à ses blessures ? N’oubliez jamais sinon, un jour, c’est vous qu’on oubliera.

Fatigué par tant d’activités, le père a passé les clés de la boutique à sa fille « Marine », qui aujourd’hui se réclame « la candidate du peuple » « La candidate antisystème »
La bonne blague ! Marine est une héritière, élevée à Saint-Cloud, dans l’aisance et le luxe. 
Elle n’a jamais vraiment travaillé de sa vie, ni en entreprise, ni en usine et encore moins à la ferme. Elle n’a jamais participé à l’essor de la France et n’a jamais créé d’emplois (à part des fictifs apparemment).
Elle est en réalité la parfaite représentante du système qu’elle dénonce. 
Elle vit des allocations de Bruxelles, et se sert de toutes les lois du système pour lui permettre d’améliorer son quotidien. 
Comment peut-on se réclamer « candidate du peuple » quand on n’a jamais travaillé avec lui ni pour lui ? Et comment peut-on se déclarer « antisystème » quand on l’utilise à fond depuis des décennies ?

Le FN maintenant : une Jolie P.M.E qui regroupe, dans ses instances, l’élite du fascisme à la française. 
J’ai lu les 144 points de leur programme pour la présidentielle. Trois ou quatre points sont intéressants, une cinquantaine sont inapplicables, le reste n’est que du racolage électoral. On vous dit tout ce que vous voulez entendre, du moment que vous votez pour eux.
Le Front National nous propose de fermer les frontières et chasser les étrangers, c’est-à-dire vivre petitement, entre nous. De se reproduire en famille en quelque sorte. 
À quelle période de l’histoire et dans quel pays, le repli sur soi-même a-t-il marché ? Jamais. La fermeture entraîne l’isolement. L’isolement amène le totalitarisme. Le totalitarisme mène au fascisme. Le fascisme à la guerre.
Cinq mille ans d’histoire sont là pour le prouver et ce n’est pas la petite héritière de Saint-Cloud qui va changer l’histoire.

L’arnaque

Comme nous avons affaire à des professionnels, l’arnaque est double.
Régulièrement il y a en France, des élections. Comme les frais de campagne sont remboursés par « le système », il y a du fric à se faire. Le FN présente alors une multitude de candidats inexpérimentés, qui n’ont évidemment aucune chance de gagner, mais qu’importe, la marque FN est suffisamment forte pour passer la barre des 5% et se faire rembourser par « le système ».
On charge alors les frais de campagne et on se fait grassement rembourser. C’est comme ça que le Front National empoche plusieurs millions d’euros à chaque élection.
(voir reportage sur France 2, très bien fait sur ce sujet).
En complément des recettes, le Front National fait payer ses cadres par Bruxelles (le système), histoire de gagner davantage.
Mais pour que ça marche, il faut passer la barre des 5%. Il faut donc que la marque soit forte.
Alors on travaille l’image de la marque, comme n’importe quelle société du système qu’elle dénonce. On fait de la pub et de la com. On refait la vitrine de la boutique pour mieux attirer le client.
On balance des images au ralenti du capitaine Le Pen, cheveux au vent à la barre de son voilier. On gomme le nom « FN » qu’on remplace par « Bleu Marine ». On choisit une fleur en guise de logo. On coupe les cheveux, blanchit les dents et on lui met un nouveau petit tailleur. Puis, chaque jour, on balance des petites phrases choc, bien étudiées ,que les cadres du partie répètent en boucle sur toutes les ondes, pour être sur que le client a bien entendu.
Vous la sentez monter l’arnaque ? La super promotion – À prix cassé - Sortie d’usine ? La grosse opération de dédiabolisation pour paraître acceptable ? mais, par définition, le diable est le diable et quand il prétend changer c’est pour mieux nous abuser.
Ensuite, on chasse le père, trop segmentant, même si on lui prend quand même au passage ses six millions d’euros pour faire la campagne. Attendons encore cinq minutes et elle nous fera croire qu’elle n’est plus au Front National. 
Et puis, pour finir, le relooking bien marqueté de la candidate, on sort quelques bons slogans comme : « La France apaisée » non, mais sérieusement ? De qui se moque-t-on ? J’ai l’impression d’entendre Volkswagen qui nous vend de l’écologie alors que leurs voitures sont cinq fois plus polluantes que la norme. Apaisée ? En divisant les français ? En dénonçant leurs différences ? La diversité est une chance, une force, un espoir. Pas un fléau. 
« C’est la faute aux étrangers » scandent les dirigeants du FN. Comme c’est facile de rejeter la faute sur les « autres » : pour ma part, je voudrais remercier, les maghrébins, les espagnols, les portugais, les sénégalais et tous ces étrangers qui ont défendu notre pays puis construit nos routes, nos ponts, nos hôpitaux…
Merci à tous ces amis étrangers qui ont libéré et embelli notre pays.
Merci aussi à tous les pays qui accueillent nos deux millions et demi de français vivant à l’étranger et qui jamais ne les montrent du doigt. 
Mais ne nous y trompons pas, tous ces slogans faciles n’ont pour but que d’attirer nos votes, car la seule chose qui intéresse la famille LE PEN et sa petite bande d’extrémistes, c’est "le blé, la fraîche, les thunes, le flouze, le grisbi,’’ comme on disait chez Audiard. 
C’est mon métier de fabriquer des rêves et de les proposer aux gens, mais personne n’est dupe : on raconte des histoires, pour rire ou pour pleurer, et même si on y met de la vérité, du sérieux et de l’amour, on ne prétend jamais que c’est la vraie vie.
Je crois savoir ce qu’est un scénario, je pense pouvoir juger un acteur. 
Le film que nous propose Madame LE PEN est juste mauvais. Le scénario ne tient pas la route et son actrice principale (ainsi que les rôles secondaires) jouent faux. 
Quand Madame LE PEN est sur un marché, son regard cherche la caméra, puis prend le bon angle et délivre un sourire médiatique. 
Le pire c’est son regard, il est ailleurs. Elle n’en a rien à cirer du problème du boucher ou du paysan. Elle ne l’écoute pas. C’est une actrice qui joue seule, sans son partenaire. L’art de l’actrice, c’est de couler sa vérité dans une situation imaginaire. Madame LE PEN joue à l’envers : elle est dans une vraie situation et ne délivre aucune vérité. Son regard est vide d’amour, de compassion, d’émotion. Elle joue mal, tout simplement.
Le spectateur ne l’intéresse pas, il n’y a que son nom en haut de l’affiche qui la motive.
Voilà l’arnaque que je me devais de dénoncer.
Il n’y a pas de verité dans sa démarche, juste l’envie de faire les poches à un mourant.
Nous sommes tous meurtris par les trois millions de chômeurs et les neuf millions de pauvres qui vivent en France.
J’ai mal pour nos paysans, nos artisans, nos ouvriers.
Ce sont nos compatriotes, nos frères et nos sœurs.
Madame LE PEN ne les sauvera pas, bien au contraire. Son programme ne fera qu’augmenter ces chiffres et notre détresse.
Les seuls qui pourraient vraiment faire quelque chose, c’est nous, car nous sommes le peuple français, digne et solidaire, et que c’est notre devoir de citoyen. Nous l’avons inscrit dans notre constitution. 
« Fraternité » n’est pas un slogan mais une composante de notre ADN.
Occupons-nous de notre pays, ouvrons-nous, dépassons-nous et montrons aux charlatans qu’ils n’ont pas leurs places parmi nous.
Montrons au reste du monde ce que cela veut vraiment dire d’être français : un peuple ouvert, courageux et fraternel, qui n’a pas besoin d’une idéologie à deux balles pour s’en sortir.
Nous sommes un grand peuple et nous grandirons davantage en nous donnant la main.
Le monde nous regarde. L’histoire nous attend.
Aux urnes, citoyens.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 30 Avril 2017

 

Depuis toujours, me faire manger des fruits et légumes par plaisir relève de l'exploit ou de l'acharnement, ou de la ruse, ou du chantage.

Quand j'étais petite enfant, ma mère me faisait donc un gentil chantage... avec un jeu de récompense type système scolaire... Si je mangeais bien, j'aurais un bon point. Au bout de 10, ce serait une image, puis au bout de 10 encore, ce serait une pochette de crayons de couleurs ou autre.

Je me souviens aussi d'autres chantages, moins rentables pour moi, voire plus menaçants... Si tu n'as pas fini dans 5 mn, je t'en remets le double ! Ou encore, tu n'iras pas voir Cosette à la télé tant que tu n'auras pas fini. Souvent, je devenais la pauvre Cosette seule dans la cuisine, devant un aliment qui me répugnait, alors que ma soeur regardait Cosette sur FR3 à 19h55 !

Bon, après, j'ai tout de même grandi un peu hein ! Et l'on m'a épargné aussi certain cauchemar légumineux. 

Et puis je suis devenue "adulte", j'ai voyagé de par le monde, suis devenue indépendante. Et indépendance = manger ce que l'on veut, donc ce que l'on aime.

Vivant seule, la motivation de cuisiner n'est pas innée ni nécessaire... Si je pouvais me nourrir de "pâtes, beurre, jambon, gruyère", je me régalerais à chaque repas. Et ma saveur préférée, mon régal absolu, mon orgasme culinaire reste tout de même la tartine archi beurrée avec du Benco dessus.

Aussi, j'aime la "mal-bouffe" et préfère manger 10 pizzas que de me rendre dans un resto gastronomique. Et même si j'ai été comme on dit "bien élevée", il y a certains fruits ou légumes pour lesquelles je suis incapable de me comporter en "bien élevée". Aussi, c'est souvent avec une certaine appréhension que je me rends à une invitation à dîner...

Il faut voir les haut-le-coeur que me provoque un simple haricot vert et les grimaces inévitables lorsque je mange certains fruits acides. Bref, je ne supporte ni l'acidité, ni l'amertume et certaines textures me sont juste impossibles à avaler. Imaginez, si je veux manger du raisin, il me faut peler chaque grain de raisin et l'épépiner !

Alors, depuis la nuit des temps, je me contente de pommes (pelées), de bananes, de melon, de tomates (pelée), de concombre, de carottes et de courgettes (mixées en soupe). C'est à peu près tout.

Si l'on ajoute le fait que depuis un an je travaille au Mc Do et y déjeune donc 4 fois par semaine, on peut dire que mes apports alimentaires ne sont vraiment ni terribles, ni bons pour la santé, ni suffisants...

Mais, mais...

 

Depuis 2 semaines, dans mon frigo, mes bacs à fruits et légumes débordent et s'avèrent presque trop petits. Plus de produits dérivés du chocolat de toutes sortes, ou en tout cas, de façon raisonnable, juste du chocolat.

Mercredi, je suis allée faire des courses uniquement parce que j'étais à court de fruits !

 

Dimanche dernier, à 14h00, j'en étais déjà à 7 fruits et légumes différents dans ma journée !

 

Et le tout, en y prenant un plaisir immense, et même en me régalant !

 

A moi l'ananas, les fraises, les kiwis, les poires, les pamplemousses, les citrons, les bananes, le choux fleur, les radis, le maïs, les pommes ! Et j'attends avec impatience la saison du raisin, des pêches, des abricots, des nectarines etc !

 

Mais pourquoi/comment un tel revirement me demanderez-vous ?

Eh bien suite à une visite médicale du travail et un arrêt pour épuisement, j'ai eu comme une certaine prise de conscience, peut-être aussi grâce au temps de "pause" qui m'était accordé.

Et puis mon 45ème anniversaire datait de quelques jours et mes frères et soeurs m'avaient offert un chèque pour m'offrir ce qui me plairait....

Et bien voilà, depuis 10 jours, mon meilleur ami s'appelle Nono, le petit robot, Nono Philips !

Et je suis heureuse de vous le présenter ! Voici mon super Blender !

 

A moi les bonnes soupes faites maison (mais rapidement), avec un délicieux aspect velouté !

A moi les smoothies où je fais des mélanges de fruits divers et variés, où le sucre contenu naturellement dans l'un camoufle l'acidité de l'autre !

Adieu les textures qui me révulsent ! Je mixe, je mélange, je fais moi-même, je me régale ! Certes, cela reste un moyen assez puéril de se nourrir (le côté purée/compote/mixé), mais qu'importe les moyens, ce sont les résultats qui comptent !

Et puis, dans cette nouvelle alimentation, je réponds à des idées qui font de plus en plus leur chemin en moi. Je mange plus sain, j'évite ainsi les sucres ajoutés, les conservateurs, les exhausteurs de goût et tous les produits chimiques dont on découvre de plus en plus qu'ils composent en partie les produits alimentaires transformés que l'on nous vend.

Et, aussi, à mon petit niveau, je limite ma production de déchets types plastiques emballages etc. 

 

Allez, vive les fruits et légumes, vive les smoothies et santé !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 27 Avril 2017

Récit de Voyages - Editions du Trésor - 218 pages - 17 €

 

Parution le 9 mars 2017

 

Le sujet : Ce sont des chroniques de montagne, venues des plus lointains au plus proches souvenirs de Jean-Michel Asselin. Vous saurez tout ou presque sur les alpinistes des plus hauts sommets du monde, depuis les banalités de leur quotidien, en passant par leurs contradictions, leurs peurs, leurs émerveillements... Et sur ce curieux concept qu'est le bonheur en montagne...

Vous ne le saviez pas, mais oui, l'on peut rater un sommet à cause d'une chaussette !

 

Tentation : Voir plus bas dans mon avis

Fournisseur : Ma CB !

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Jean-Michel Asselin, je l'ai rencontré il y a dix-sept ans (déjà !), dans son environnement préféré : les montagnes Népalaises ! Nous avons passé 10 jours ensemble. L'objectif, le Camp de Base de l'Annapurna. A l'époque, nous étions 10 agents de voyages Nouvelles-Frontières à avoir gagné ce trek après moult sélections : quizz culture-rando, chiffre d'affaire ventes de voyages rando et course d'orientation à Chamonix ! Je faisais fièrement partie des 10 finalistes sur plus de 200 participants. Lors de ce voyage collectif, nous accompagnait un cameraman et un journaliste montagne : Jean-Michel Asselin ! Voilà, pour la petite histoire !

Alors, on ne vit pas au sommet, bien sûr, parce qu'il faut redescendre ! Par ce que la vie n'est pas vivable là-haut, et puis qu'un sommet n'est gagné que si l'on en redescend vivant !

Dans ces pages, Jean-Michel Asselin nous emmène sur les sommets, et dans les vallées des 4 coins du monde. Mais ce n'est un secret pour personne, ses montagnes "soeurs", ce sont celles de l'Himalaya au Népal/Tibet et notamment, l'Everest. L'Everest qui s'est toujours refusé à lui, malgré plusieurs tentatives. Dont une dernière avortée à 100 mètres de l'arrivée... je sais pourquoi, il me l'a raconté : ses yeux commençaient à geler.

Quatre coins du monde et quatre parties dans cet ouvrage. Les (Més)aventures himalayennes, les cimes des quatre coins du monde, petites considérations philosophiques au sommet puis dans un genre différent, car point d'escalade, les paysages libres de la Palestine.

Toutes ces chroniques forment des chapitres très courts, très agréables à lire, divertissants, instructifs. Elles sont tantôt anecdotiques, amusantes, tantôt propices à la réflexion et l'introspection, tantôt tragiques, tantôt techniques. Nul besoin d'être fana de montagnes ou tête brûlée pour les apprécier. Non, il faut juste envie de découvrir un homme, l'auteur, ce qui le constitue. Un homme mais aussi des hommes (et femmes), tant dans cet univers les rencontres sont nombreuses et les amitiés à la vie à la mort. Chacun pourra savourer cette "plongée" dans les hauteurs... Soit pour y retourner confortablement installé dans son canap' et se remémorer des souvenirs, soit parce cela paraît pour la plupart un monde inatteignable, mystérieux, fou...

Quoiqu'il en soit, ces pages permettent d'appréhender ses hommes et femmes qui passent le plus clair de leur vie accrochés à des piolets, et qui parfois, font l'Histoire : en ouvrant une nouvelle voie, en atteignant un sommet jamais gravi, en nommant un sommet (et oui, en vrai, l'Everest ne s'est pas toujours appelé ainsi !). Quelles sont leurs peurs, leur motivation; leur quotidien là-haut ou en bas, dans la vraie vie. Comment fait-on l'amour à 7 000 mètres d'altitude et par moins X degrés, le yéti existe-il, que mange-t-on au sommet, la reconversion des alpinistes, les trésors historiques inexploités de Palestine, pour cause d'occupation par les colonies, le choix de la survie, donc de l'échec, les succès, les grands et les petits bonheurs des amoureux de la verticalité !

Voilà tout ce que vous apprendrez ou vivrez en lisant "On ne vit pas au Sommet", même si ma petite liste est loin d'être exhaustive !

Et si vous vous demandez quelle est la montagne la plus belle du monde, la réponse est simple : celle que vous êtes en train de grimper ! Il va s'en dire que la montagne est un symbole et une métaphore par excellence. Une "montagne" peut-être une aventure, une décision, un amour, un travail, une passion quelle qu'elle soit, une naissance, un projet, une épreuve. Bref, tout ce qui fait grimper/grandir, qui demande un effort, un investissement de soi et qui comporte une notion de succès, d'aboutissement. La plus belle montagne, celle que l'on est en train de grimper, c'est aussi et surtout le présent. Profiter du présent, en usant des leçons du passé. Voilà la leçon de la montagne !

 

 

Levé de soleil sur l'Annapurna I en décembre 2005

Levé de soleil sur l'Annapurna I en décembre 2005

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 25 Avril 2017

Sous le même toit : Affiche

Film de Dominique Farrugia

Avec Gilles Lellouche, Louise Bourgoin, Manu Payet

 

Synopsis : Delphine et Yvan divorcent. Alors que sa situation financière ne lui permet pas de retrouver un domicile, Yvan se rappelle qu'il détient 20% de la maison de son ex-femme. Il revient alors vivre chez Delphine, dans ses 20%. Les deux ex vont découvrir les joies de la colocation forcée...

 

 

 

Mon humble avis : Une petite comédie qui fait grand-bruit pour pas grand-chose en fait. La séance de cinéma n'est pas désagréable, elle divertit et muscle très légèrement les zygomatique, mais n'apporte rien de bien nouveau. Quelques dialogues font mouche quand d'autres se noient dans la vase, les situations paraissent parfois répétitives et il m'a semblé que tous les poncifs sur le divorce y passaient.

Personnellement, le personnage joué par Gilles Lellouche m'a agacée par son immaturité et son inconséquence, et puis il flirte par moment avec une vulgarité assez gratuite et inutile. Mais bon, ça c'est perso !

Le récit en flash back lors d'un mariage n'apporte rien si ce n'est quelques longueurs et coupures de rythme, et ne semble là que pour combler le manque d'idées des scénaristes et aboutir à un film d'une heure trente.

Dommage que le film n'exploite pas deux sujets qu'il ne fait qu'effleurer : la précarité et le harcèlement à l'école. Le film aurait gagné en intérêt et profondeur. Mais non.

Bon les acteurs sont sympatoches et font de leur mieux, mais au résultat, on a un vraiment une comédie qui ne casse pas trois pattes à un canard ! A vous de voir, pour vous changer les idées. Mais à éviter si vous êtes concernés par un divorce, évidemment, cela ne sera alors pas très distrayant !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 23 Avril 2017

Allez, der des der de mes photos minorquines ! Prises en noir et blanc sur place, ou pour certaines, en Color Splash (Quand on ne garde qu'une couleur, le vert par exemple, ou le bleu). Vive le numérique !

Certaines photos sont aussi on ne peut plus expérimentales, pour le fun et souvent le noir et blanc est l'occasion de se rendre compte que la nature est une artiste par elle-même, au-delà des couleurs !

Bon dimanche à tous...

La prochaine fois, je vous emmène... et bien je ne sais pas encore, j'ai encore des paquets d'archives photos plus ou moins récentes, d'un bout du monde of course, à exploiter !

UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
Dans une grotte !

Dans une grotte !

En fonction du flash ou du pas flash et de l'orientation du chapeau, le résultat n'est pas le même !

En fonction du flash ou du pas flash et de l'orientation du chapeau, le résultat n'est pas le même !

UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
UN DIMANCHE A MINORQUE EN NOIR ET BLANC !
En mode selfie, "noirisées" en sur mon ordi, ça atténue les rides !

En mode selfie, "noirisées" en sur mon ordi, ça atténue les rides !

Euh, l'écume de nuit ! Hum hum ! Remarque, je suis fière de mon expression VS "L'écume des jours" ! Haha !

Euh, l'écume de nuit ! Hum hum ! Remarque, je suis fière de mon expression VS "L'écume des jours" ! Haha !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages dans les iles

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Publié le 19 Avril 2017

BD - Editions Futuropolis - 120 pages - 19 €

 

Parution en mai 2014

 

Le sujet : Suite à de nombreuses rencontre avec Abdesslem, les deux auteurs dressent le portrait de l'ancien tirailleur Marocain âgé maintenant de 80 ans. C'est donc l'histoire de son enrôlement quasiment de force dans l'armée française en 1939 à l'âge de 17 ans, les deux guerres qu'il a fait pour la France (39-45 et l'Indochine), son retour au pays, puis sa retraite forcée en France pour pouvoir percevoir sa retraite militaire.

 

Tentation : Le pitch et les dessins

Fournisseur : La bib'

 

 

 

Mon humble avis : Encore une BD magnifique et tellement utile, voire nécessaire. Nécessaire pour que ne tombent pas dans l'oubli ces hommes marocains, algériens, tunisiens, sénégalais... Ces hommes des anciennes colonies françaises qui ont été enrôlés plus ou moins de force dans l'armée Française à l'occasion de la guerre 39-45. Et qui se sont battus pour libérer la France, tout en étant traités comme des moins que rien, puis oubliés ou presque. Remis à jour parfois par un discours politique lors d'une commémoration et que l'on appelle : les Harkis

Cette BD alterne souvenirs racontés par Abdesslem lui-même, et des passages narrés par les auteurs. Il y a la jeunesse d'Abdesslem dans les montagnes marocaines, où il était berger auprès de sa famille. Lors d'un de ses passages en villes, alors qu'il accompagne un ami qui veut entrer dans l'armée Française, celle-ci le met de force, sans explication aucune, dans un camion... Quelques mois plus tard, le voilà sur le front en France. Lors de la débâcle, ces soldats maghrébins sont abandonnés par leurs officiers qui leur conseillent de rejoindre Marseille à pied, en marchant toujours vers le sud. Puis il y a l'arrestation par les Allemands et l'enfermement dans un Frontstalag, un camp réservé aux prisonniers de couleur sur le sol français, pour éviter que ces derniers n'altèrent la race aryenne d'une façon ou d'une autre. Ensuite, c'est le front italien, où ces tirailleurs sont chargés d'ouvrir une voie qu'aucune autre armée ne pourrait ouvrir. Je vous laisse imaginer les conditions de combat, accompagnées de malnutrition etc... Et quelques années plus tard, la guerre d'Indochine...

En tout pour Abdesslem, 13 années au service de l'armée Française, la promesse d'une pension de guerre jamais tenue et un droit à une petite retraite. Mais pour la percevoir, Abdesslem est obligé de vivre neuf mois par an en France. Il vieillit donc seul 9 mois par an, loin des siens, à Dreux, dans un foyer social que l'on appelait avant les foyers "Sonacotra". Sept mètres carrés et des années d'ennuis, alors qu'Abdelssem ne rêvent que de ses montagnes marocaines. Mais sa petite retraite est nécessaire pour faire vivre sa famille. Bref, on ne peut être que révolté par une telle aberration de système, une fois de plus.

Bref, Le tirailleur est un superbe album qui sonne tellement juste. Il prend aux tripes, est instructif à souhait, remet les choses souvent ignorées à leur place et l'Histoire en mémoire.

Par dessus-tout, il est illustré de splendides planches de dessins, sans doute réalisés aux crayons de couleurs et au pastel gras. Même si beaucoup de dessins sont sombres pour bien représenter l'enfer du combat, ils sont très réussis et très parlants. Dessins et textes sont vraiment respectueux de l'homme et de son histoire.

A la fin de l'album, l'un des auteurs part au Maroc passer quelques jours chez Abdesslem, puisque celui-ci a finalement renoncé à sa retraite pour rejoindre les siens. C'est donc une nouvelle rencontre, d'autres témoignages aussi et l'occasion d'un reportage photos sur l'environnement du Tirailleur.

Superbe, essentiel, très fort, puissant, incontournable album !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 17 Avril 2017

Corporate : Affiche

Film de Nicolas Silhol

Avec Céline Sallette, Lambert Wilson, Stéphane De Groodt, Violaine Fumeau

 

Synopsis : Emilie Tesson-Hansen est une jeune et brillante responsable des Ressources Humaines, une « killeuse ». Suite à un drame dans son entreprise, une enquête est ouverte. Elle se retrouve en première ligne. Elle doit faire face à la pression de l’inspectrice du travail, mais aussi à sa hiérarchie qui menace de se retourner contre elle. Emilie est bien décidée à sauver sa peau. Jusqu’où restera-t-elle corporate ?

 

 

CMon humble avis : Ce film met parfaitement en scène ce que je déteste le plus dans le monde (A part la guerre, il va de soi). Ce qui fait que tant qu'elle ne changera pas dans l'âme, notre société n'ira pas mieux, quelques soient le pouvoir d'achat, les perturbateurs endocriniens, la sécurité routière ou autre.

Le monde de l'entreprise où il n'y a plus de valeurs morales, ou tout n'est que jeunisme, profit, rentabilité, pro-activisme, "corporate". L'Entreprise qui, bien à l'abri dans ces bureaux et ses visio-conférence, pratique un terrorisme vicieux. Puisque ces pratiques dénoncées ici ne sont que cela, du terrorisme camouflé, sans bombe ni cri de guerre. Ce terrorisme qui pressurise, qui déshumanise, qui broie, qui pousse à bout, qui fait tout pour que ce soit l'employé qui démissionne pour ainsi ne pas avoir à verser d'indemnités de départ après des années et des années de bons et loyaux services.

Dans ce film, Emilie, RH trentenaire, a été recrutée dans une multinationale juste pour cela : pour aller au bout du projet A16, à savoir pousser au départ "volontaire" les salariés qui ne sont plus assez rentables, ou plus assez corporate ! Sauf qu'ici, avec l'un de ses salariés, cela finit par un suicide... et donc des enquêtes, notamment par l'inspection du travail...

Ensuite, la question pour Emilie est de savoir si elle reste "corporate" et sauve ainsi sa peau et sa carrière, ou si elle dénonce ce système dont elle est partie-prenante. Quoiqu'il en soit, il est clair qu'elle se "réveille", prend conscience qu'elle n'est même plus elle-même dans ce travail où elle ne respecte même pas ses propres valeurs morales. On sent parfaitement ce dilemme pour Emilie : "trahir l'entreprise en parlant" ou se trahir elle-même en restant silencieuse.

Ce premier film, sur un sujet délicat est parfaitement réussi. Il se regarde autant comme un thriller psychologique, tant la tension monte, qu'un drame on ne peut plus contemporain. Il est interprété à merveille par Lambert Wilson (ce n'est plus un surprise) et surtout, par Céline Sallette, que je ne connaissais pas, et qui se trouve être à mes yeux une véritable révélation. N'oublions pas aussi Violaine Fumeau,formidable inspectrice du travail, qui donne à voir ce qu'est vraiment l'inspection du travail, cette espèce de mère Fouettard si méconnue, si craint...alors que...

Dommage que le cinéma ne change pas vraiment le monde et que le plus souvent, ceux qui vont voir ce genre de film sont le plus souvent déjà convaincus du message qu'il délivre. Car si le cinéma changeait vraiment le monde et chaque spectateur, nous vivrions dans un monde magnifique, ou presque !

 

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Rédigé par Géraldine

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