Publié le 14 Novembre 2011

100 0219C'était il y a quelques jours à Rennes, dans le Salon Ouest France et à l'initiative de la librairie Le Failler: la rencontre / dédicace avec l'auteur Américain Douglas Kennedy.

Depuis quelques années, cet écrivain a la particularité de collectionner les best sellers dont certains sont adaptés au cinéma.  Douglas Kennedy est surtout plus célèbre en Europe qu'aux USA.

 

Un petite liste non exhaustive : Piège nuptial (ex cul de sac), Une relation dangereuse, la femme du Vème, l'homme qui voulait vivre sa vie, quitter le monde, derrière les pyramides....

 

Douglas Kennedy nous a présenté son dernier roman "Cet instant là".  À la fois drame psychologique, roman d’idées, roman d’espionnage mais surtout histoire d’amour aussi tragique que passionnée.

 

Douglas Kennedy vit un peu à Londres, un peu à Paris, un peu à Berlin. En tous cas, il parle français et c'est donc dans la langue de Molière qu'il s'est adressé à son public. Déjà, chapeau !

 

Voici le compte rendu de mes petites notes, sans doutes moins fourni qu'habituellement. Beaucoup de monde dans la salle, donc pas facile de se concentrer et de saisir quelques nuances d'accent !

Parfois il y a les questions, parfois non parce que les réponses ont largement dépassé l'ampleur des questions justement.

 

 

 

 

 

 

 

DK : En France, tous les écrivains sont importants.

Aux Etats Unis, tous les écrivains à succès sont importants.

En Angleterre, vous êtes écrivain, et alors ?!!!

Souvent, on me demande comment on devient Douglas Kennedy ? Je réponds que les carrières créatives sont des montagnes russes. Pour être Douglas Kennedy, il faut aimer la solitude, supporter la déception et le rejet et avoir 20 ans. Mon succès a été tardif : 41 ans, 16 ans après mes premiers écrits. Le succès est fragile, j'ai des doutes tous les jours.

 

De même, on m'interroge souvent sur la part d'autobiographie dans mes romans. Dans "Cet instant là", j'évoque un écrivain américain divorcé de 50 ans. Ce pourrait être moi. Ce n'est pas autobiographique même s'il y a beaucoup de choses personnelles. L'histoire est complètement inventée. Par exemple, je n'ai jamais assassiné mon ex femme avec une bouteille de vin  !

Le coup de foudre ? Au début, tout est magnifique, et puis après, selon mon expérience, les choses changent quand 2 camions de déménagement stationnent sur le même trottoir.. Tout change avec la vie quotidienne, surtout avec les enfants.

 

 

Le conférencier : le personnage principal du roman n'a pas voulu poser ses racines...

DK : Je suis un homme voyageur. La fuite est dans tous mes romans. C'est la fascination que la vie puisse être ailleurs. Le plus ironique, c'est que c'est comme cela qu'on se crée ses propres pièges.

 

Le conférencier : Le roman se situe là où était le mur de Berlin qui est omniprésent...

DK : J'ai voyagé à Berlin au début des années 80, pendant la Guerre Froide qui était très très froide, avant Gorbatchev. A l'époque, Berlin était noir et blanc, très gloque. C'était aussi un nid d'espions. En 2006, j'ai commencé à  vivre une semaine par mois à Berlin. L'idée de ce roman a commencé à naître, car on a tendance à déjà bien oublier cette époque. Alors, je me suis documenté, j'ai fait beaucoup de recherche sur la stasi etc...

Ce roman est construit comme une poupée russe, ou une boite chinoise. Il y a plusieurs histoires parallèles car c'est comme cela dans la vraie vie, il n'y a pas qu'une seule vérité.

Quand on écrit, on peut contrôler le destin des autres, des personnages. Dans la vie, c'est impossible car il y a le hasard. Cela me passionne l'idée qu'on vive dans une musique de hasard, que tout puisse basculer d'un moment  à l'autre. J'accepte l'idée que le tragique fasse partie de la vie, c'est le prix à payer. "Cet instant là" parle aussi de cela, de comment l'on vit après la tragédie.

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Mes romans sont très structurés. Mais au début, je n'ai aucune idée du récit. J'aime l'idée que l'on puisse écrire contre le cliché, par exemple écrire sur une droguée qui serait propre, organisée etc..

A l'époque de "La femme du Vème", on me demandait : "Mais comment avez vous fait pour découvrir et décrire aussi bien Paris : La réponse était " A pieds !"

 

Douglas Kennedy a étudié l'histoire à l'université. "L'Histoire me fascine, surtout les grands événements. C'est pour cela que je les utilise beaucoup dans mes livres."

 

"Même si l'on n'écrit pas sur l'Amérique, quand on est un écrivain américain, il y a toujours de l'Amérique sous le vernis de ce que l'on écrit. "

 

 

Le conférencier : Votre écriture est elle visuelle ?

DK : Oui, parce que j'écris des classiques, mais je reste en dehors du processus cinématographique.

Le cinéma, pour le romancier, c'est comme le casino. De temps en temps, on gagne et des fois, c'est risqué ! J'ai bien aimé l'adaptation française de "L'homme qui voulait vivre sa vie". J'ai assisté à une demi journée de tournage à Paris car ma fille voulait rencontrer Romain Duris !

Le film "La femme du Vème" qui va sortir prochainement sur les écrans est assez différent du roman.

 

 

Une question du public : Vous avez vécu 11 ans en Irlande, est-ce que l'Irlande est devenu votre pays ?

DK : Son pays, c'est comme sa famille, c'est sa dispute perpétuelle. L'Irlande n'est pas ma dispute !

 

 

Pour info, Douglas Kennedy écrit environ 2000 mots par jour. Mais cela dépend de "comment le roman glisse entre les mains du romancier !"

 

 

 

Et maintenant, pour compléter ma collection de photo "Mains et effet de mains d'auteurs"

 

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Enfin, j'avoue que cette fois ci, j'ai fait comme tout le monde (oh, l'excuse !!!), j'ai joué à la groupie !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Auteurs : rencontres et conférences

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Publié le 13 Novembre 2011

les tags n'avaient pas disparu de la blogosphère mais j'avoue que ces derniers temps, j'ai manqué cruellement de temps pour répondre aux sollicitations. Que les sérial taggueuse me pardonne de n'avoir point répondu.

Bon, cette fois ci, je m'y colle. Sollicitée de toute part que je suis ! Toute part signifie Keisha et Manu.

Il s'agit du jeu du portrait chinois. Comme leurs questions diffèrent légèrement, je mets le tout dans un shaker et j'en garde le meilleur, c'est à dire ce qui m'inspire le plus !

 

 

Alors qui serais tu si tu étais....

 

Une artiste : Je serais moi, avec plus de talent, de courage, de persévérance et de suite dans les idées. Ca devrait marcher !

 

 

Une matière : Le sable, qui file entre les doigts et qui peut devenir dure avec un peu d'eau... et on peut alors en faire un château. Qui peut être blanc ou noir volcanique, qui parait doux mais cache parfois des bouts de coquillage qui font mal aux pieds. le sable, on peut y laisser sa trace, qui sera néanmoins éphémère. Bref, j'aime tous les symboles de cette matière et surtout, le plaisir de mes pieds qui s'enfoncent dans le sable chaud !

 

 

Une friandise : Le macaron, très à la mode d'ailleurs. Je le préfère au chocolat (comme tout ce qui est sucré d'ailleurs). Mais j'ai testé cette semaine le macaron chocolat foie gras, une tuerie !

 

 

Un peintre : Et bien moi aussi, mais avec plus de talent, de persévérance, ne galérant pas avec les perspectives.... Ca devrait fonctionner ! Non, je ne suis pas nombriliste ! Mais je n'ai pas de peintre préféré et peut être aussi émue par la toile d'un Monet que d'un illustre inconnu !

 

 

Un opéra : Le gâteau bien sûr ! Sinon, je vais tricher et citer "Miss Saigon", une comédie musicale vue à New York il y a...17 ans. Un coup de coeur, un bouleversement, un choc. J'avais acheté les K7 et les connaissais par coeur !

 

 

Un animal des bois : Et bien ce serait l'écureuil, puisque l'écureuil attentif était mon totem chez les scouts ! Il doit y avoir une raison !

 

 

Un roman de Guillaume Musso : Et bien la fille de Papier pardit !

  

 

Un supplice : Un pot de Nutella derrière une vitre blindée !

 

 

Un film : Le premier que j'ai vu cette année... parce qu'il faut faire un choix : Les émotifs anonymes. Car c'est tout à fait moi !

 

 

Un défaut : Anxieuse et stressée majeure et pathologique.

 

 

Une couleur : Le bleu turquoise de la mer avec les reflets du soleil. C'est tout de même magique !

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Un moyen de locomotion : Mes pieds sont gratuits et peuvent me mener là où plus aucun autre moyen de locomotion peut me mener.

 

 

Un pièce : la bibiothèque de mes rêves : murs couverts de livre, un hamac, porte ouvert sur piscine à débordement donnant elle même sur la mer des caraïbes ! Le tout avec des palmiers pour l'ombre et tendre le hamac !

 

 

Une star : Allez, Sophie Marceaux, parce que c'est la plus belle, celle qui dégage le plus de joie et qui est je pense, la plus naturelle dans tous les sens du terme !

 

 

 

Bon, normalement, je suis censée changer les questions et tagguer d'autres personnes. Je taggue Sandrine, Alex, MidolaDidi et l'Irrégulière mais je ne change pas les questions !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 12 Novembre 2011

Synopsis : 

Une pandémie dévastatrice explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Le Sous-Directeur Cheever, confronté à un vent de panique collective, est obligé d’exposer la vie d’une jeune et courageuse doctoresse. Tandis que les grands groupes pharmaceutiques se livrent une bataille acharnée pour la mise au point d’un vaccin, le Dr. Leonora Orantes, de l’OMS, s’efforce de remonter aux sources du fléau. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on "cache la vérité" à la population…

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Avec Matt Damon, Kate Winslet, Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow, Jude Law, laurence Fishburne...

 

  

 Attention, des images peuvent choquer le jeune public

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Et bien mes amis, ça fait froid dans le dos cette histoire ! Car certes, on est au cinéma, un peu dans de l'anticipation (quoique...), mais dans un réalisme et une crédibilité glaçante. Un virus qui se propage à une vitesse grand V à l'échelle planétaire et qui entraîne, en quelques semaines, des dizaines de millions de morts...  Ce qui aurait pu se passer lors de la grippe aviaire si les oiseaux avaient volé plus vite, lors de la vache folle, lors de la grippe H1N1 si Roselyne n'avait pas commandé ces millions de doses de vaccins. On rigole, mais quand on voit ça, on se dit qu'il vaut mieux trop de prévention que pas assez. D'ailleurs, le film nous rappelle la grippe espagnole de 1918 qui aurait fait entre 30 et 100 millions de morts. Notre vie sur terre est donc bien fragile. Heureusement qu'il y a une relative coopération internationale, des organisations comme l'OMS etc pour étudier tout cela, essayer de prévenir, de limiter... Bref, pour nous protéger malgré certains intérêts antinomiques.

Contagion montre parfaitement tout cela. Depuis la première victime jusqu'à la panique mondiale où l'on n'ose plus toucher son propre voisin et où l'on se bat pour une ration alimentaire, on saccage une pharmacie pour un hypothétique antidote. Bref, l'Etat de non droit s'installe presque, laissant rues, magasins et maisons à la merci des pillages. L'économie est même au ralenti, les aéroports sont vides. Bref, c'est saisissant, effroyablement rendu. Le suspens est là, le rythme soutenu, on ne s'ennuie pas une seconde et une fois sorti, on réfléchit sur cette éventualité apocalyptique. De ce côté là, le film est une entière réussite.

Les acteurs maintenant ? Et bien ils sont assez nombreux, campent tous des seconds rôles qui ne leur laissent pas forcément le temps d'être brillantissimes. En même temps, rien ne m'a choquée ni dérangée, c'est que je ne les ai pas trouvés mauvais non plus !

Alors pourquoi 3 étoiles et non 4 ? Parce qu'il règne par moment une certaine confusion qui mène à ne pas bien distinguer les personnages entre eux. Certains semblent d'ailleurs un peu abandonnés en cours de route. Enfin, le synopsis fait état de guerre de laboratoires... et bien je ne l'ai pas sentie du tout, sauf dans les propos de ce fameux blogueur dont on ne sait jamais s'il est allumé ou pas. La fin m'a semblé un peu bâclée, comme si le temps mis à disposition était passé et qu'il fallait conclure. Car à mi film, moult problèmes sont évoqués et avec eux, le temps incompressible de leur solution. (voyez ma gymnastique pour décrire sans spoiler, sans dire ou gâcher votre surprise !). Il n'empêche que d'un seul coup, il n'y a plus que des solutions ou presque.

Conclusion : Un bon film imparfait qui cloue au fauteuil, à l'efficacité redoutable, qui fait froid dans le dos et impose de grandes décisions : dès demain, je sors masquée, je porte des gants et ne touche plus rien de public, pas même une poignée de porte... Bon ok, je reste chez moi alors ! Au fait, j'ai oublié de prévenir : film déconseillé aux paranos des microbes, des bactéries et des germes !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 10 Novembre 2011

Roman - Editions Buchet Chastel -245 pages - 14.50 €

 

 

Parution en Septembre 2011

 

RENTREE LITTERAIRE SEPT 2011

 

 

L'histoire : C'étaitil y a plus de 20 ans. L'auteur en avait 22 quand on lui a apprisa mort de son père, dans un accident de voiture. Quatre ans plus tôt, c'étaitson frère et sa mère qui décédaient dans les mêmes circonstances. "Depuis, quand on me croise, on compatit". Le voici seul et sans attache puisqu'une fois l'héritage effectué, il ne lui reste qu'un pécule mais plus d'objet... Maisil n'est pas si seul. Deux de ses amis, Samuel et Laure, vont l'accompagner dans son obsession : se rendre à Morro Bay, en Californie. Morro Bay, dont le chanteur Lloyd Cole parle dans sa chanson Rich, que Blondel écoute alors en boucle.

Nous suivons dès lors nos 3 jeunes sur les routes américaines...

 

 

 

 

 

Tentation : Mon grand coup de coeur pour G229 du même auteur

Fournisseur : La bib'

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Voici un livre que j'ai dévoré en quelques heures sur la même demi journée.Le pitch pourrait promettre du pathos et des larmes. Non, ce n'est pas le cas, parce que l'auteur a laissé des années passer avant d'écrire ce livre. Il y a donc de la distance et le regard de l'auteur qui a grandi, qui a survécu et finalement, bien réussi sa vie. Pas de misérabilisme malgré le titre. J'ai vite reconnu l'écriture de cet auteur dont je ne suis pourtant pas encore très familière. Des phrases courtes, parfois sans verbe. Du rythme. des mots directs qui ne tournent pas autour du pot. Du cynisme et de l'humour pour éviter le mélo et parfois, de la belle poésie, des couleurs, des odeurs...

Une fois nos 3 amis sur les routes californiennes, l'auteur alterne descriptions de son voyage, des ses états d'âmes par rapport à ses amis et des souvenirs de sa jeunesse où les défunts étaient encore vivants.

Ce voyage est une parenthèse dans la vie de ces 3 jeunes, et pour l'auteur l'occasion de réfléchir à comment il va vivre son deuil, user de cette nouvelle liberté, comment il va orienter sa vie après cela. Mais il ne nous assomme pas avec des pages de ses réflexions là. Non le style du livre, c'est vraiment le road book et cela m'a beaucoup plu. En début d'année, je suis allée voir le diaporama d'amis qui avaient effectué un voyage dans le grand ouest américain. Grâce à cela, j'ai pu suivre nos 3 accolytes avec des images précises dans les yeux, notamment dans San Franciso, à l'arrivée à Las Vegas où dans le grand canyon. Et puis, il y a la magie du voyage, des rencontres qui ne durent  parfois que quelques instants mais qui se gravent pour toute une vie dans votre mémoire et les décisions que l'on prend comme ça, sur un coup de tête. Prendre tel bus ou lieu d'un autre et arriver là où l'on ne devait jamais arriver. J'ai vraiment aimé cette partie là du livre, celle qui me fait rêver. Partir. J'ai connu l'ivresse de conduire de belles japonaises rouges sur les highways américains en écoutant de la country et en buvant la canette de soda (moi c'était la côte Est), j'ai connu la déception d'un lieu rêvé depuis des années et que l'on reconnaît à peine lorsque l'on y arrive. A 21 ans, quand je suis arrivée en Floride, je fantasmais sur Miami et .... deux flics à Miami, les Ferrari noires.... Et oh déception ! Les fameuses rues entourées de palmiers où l'on voyait filer cette fameuse ferrari.... Il n' y en a qu'une, c'est toujours la même !

Après le décès de mon père il y a16 ans, moi, c'est à Londres que je me suis enfuie, vivre une autre vie, avec d'autres gens. On se vide en se remplissant d'autre chose. On fuit et l'on revient quand on est prêt. Oui, j'aime ces récits de voyage ou l'on va au bout d'une partie de soi, ce voyage qui vide l'indésirable et rempli d'autre chose loin de tout ce qui est de connu, loin de tout ce qui vous connait. Vous pouvait ainsi rennaitre, redevenir neuf. Reconstruire

Un livre qui a donc eu un certain écho en moi, qui se dévore. Maintenant, pour être honnête, il restera moins dans ma mémoire que G229, qui bénéficiait pour moi de l'effet découverte d'un auteur !

 

  "Je regardais les bicoques et leurs habitants. Des maris, des femmes, des enfants, des cousins, des oncles, des tantes. J’ai ressenti une formidable envie de construire. Pierre après pierre. Mur après mur. Comme après un raz-de-marée. Il y a un état de stupéfaction – et ensuite une frénésie de reconstruction, dans tous les sens –, jusqu’au prochain tsunami."

 

 

 

                                                10ème !

 

 

 

 L'avis de Sylire , d'Hélène

 

 

 

Voici les fameuses paroles de la chanson Rich

She left you 1958
When the thought of another fifteen years
Was more than she could face
But did you miss her much well hey
You never gave her too much thought
In your newspaper grey
So waste away to morro bay
You never got around to yesterday
But money is for taking yes
And rich is what to be forsaken grey
And giving it away
And even jesus has a price
You're making credit card donations to television faith healers
Born again missionaries come to morro bay
They saved your body but your mind hey
And everything you earned
You're going to throw it all away
And waste away tomorrow
C.a. is where everybody falls down off the wagon under the wheels
Remember 1970
When the thought of a day without a drink
Was more than you could face
But did you miss her much well hey
You never gave her too much thought
In your newspaper grey
So waste away to morro bay
Saved your body but your mind paid
But money is for taking yes
And rich is what to be forsaken
Grey and giving it away
You're going to hurt somebody if you can
You're going to make somebody understand
Baby you're a rich man
Baby you're a rich man

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 9 Novembre 2011

Bonjour,

 

.Le gouvernement français vient de passer la TVA du livre de 5,5 % à 7... au même titre que celui des vendeurs de pizzas ou de hamburgers.

MAIS, NON ! LE LIVRE N'EST PAS UN HAMBURGER !!!!!!!!!!!!!!

Ce qui en augmente le prix, fragilise encore cette industrie, empêchera sans doute les personnes aux revenus plus modestes d'acheter des livres alors que le livre représente l'éducation, la culture, l'évasion et la liberté !

 

Alors, je vous invite à signer cette pétition contre la TVA à 7%

 

Voici le lien qui y mène : http://petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2011N16249&fb_source=message

(pour signer, c'est tout en bas et ça prend 30 secondes !)

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 8 Novembre 2011

Synopsis :  A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables.

 

 

 

 

Avec François Cluzet, Omar Sy, Anne Le Ny

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Ah ! Comme j'aime le cinéma. Autant d'émotions, de rires et de bonne humeur en deux heures de temps, il n'y a que dans les salles obscures que l'on trouve cela. C'est vrai que la vie ne donne hélas pas tant d'occasions d'éclater de rire que ça, même si elle n'est pas forcément dramatique à souhait. Alors que le cinéma, d'un fond dramatique pire que ce que la plupart d'entre nous pourrait imaginer supporter vivre,  fait une leçon d'humour, un concentré de rire. Cette comédie qui n'oublie pas cependant de faire passer quelques messages,  ne passe pas sur la grave, le montre d'un autre angle qui fait que l'on en oublie de fermer les yeux sur une réalité qui pourrait déranger.

Intouchables est l'adaption d'une histoire vraie. D'un homme richissime et tétraplégique, et d'un jeune bipède qui tient bien debout, qui n'a pas la langue dans sa poche et qui ne voit jamais où est le problème. Et là, c'est la rencontre de ses deux hommes, chacun apportant à l'autre ce qu'il n'a pas. Au fil du temps, il va se créer plus qu'une complicité, plus encore que de l'affection, une véritable amitié où l'on s'écoute et où l'on s'amuse.
Ce film est drôlissime, et c'est voulu par l'homme qui l'inspire. Le duo improbable est génialement interprété. Omar Sy éparpille sa bonne humeur dans chaque réplique ou presque et décoince tout un petit monde aristocrate. François Cluzet, cloué dans son fauteuil, ne joue qu'avec son visage et le son de sa voix. Et s'est bluffant. Encore un rôle qui mériterait un César. Les dialogues sont aux petits oignons,hilarants mais émincés. Comme un oignon, ils peuvent vous amener quelques larmes mais aussi le remède à ces larmes : le rire. Et ce film rit de tout ou presque, sans que ce soit jamais vulgaire, sans que cela soit graveleux, lourds ou déplacés. De la finesse. Pas d'apitoiement. D'ailleurs, c'est ce qui fait que Philippe embauche Driss : il n'a pas pitié de lui, il le regarde comme un homme normal et oublie même son handicap. Même s'il y a de vrais violons dans la film, les gros violons ne sont jamais de sortie. Non, ce film est touchant et très drôle. Il fait un bien énorme et sa bande originale donne bien souvent l'envie de se lever, de danser et de frapper dans les mains ! C'est un film parfait qui s'est achevé sous les applaudissements de la salle ! Si je n'avais eu une semaine aussi chargée, je serais bien retourner le voir immédiatement.

Alors Intouchables rime incontournable !

Intouchables rime aussi avec impardonnables, ce que vous serez si vous n'allez pas voir ce film.

Et si vous ne voyez pas intouchables, vous serez aussi inconsolables !

Mémorable, sera le moment que vous passerez !

Bon, ça y'est, convaincus, je peux m'arrêter là ?!!!

 

 

Voici la bande annonce... Attention, elle annonce une comédie bien sympa or ce film est bien plus que cela... Peut-être bien la comédie de l'année !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 6 Novembre 2011

Thriller - Editions Phoenix - 221 pages - 19 €

 

 

Parution le 7 novembre 2011 (donc demain !)

 

 

 

L'histoire : Cindy, une jeune danseuse, se fait assassiner chez elle en pleine nuit, d'une balle qui laisse une trace de sang sur son T.Shirt. Réveillé, Cédric, son amant, s'enfuit, pour se faire enlever quelques heures plus tard. C'est le lieutenant d'origine Sénégalaise Mbaye qui est chargé de l'affaire... avant que son propre appartement explose... Il réalise alors que certaines choses le dépassent, et qu'il s'approche dangereusement du secret d'Etat...

 

 

 

 

Tentation : La couv, le pitch et l'évocation du Sénégal...

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Voici un thriller drôlement original, qui sort des sentiers battus, pour la bonne et simple raison que l'on en sort joyeux, de bonne humeur, et presque rassurée sur la nature humaine. Avouez que cela n'arrive pas tous les jours !

A bien y réfléchir, la matière première de ce roman est le meilleur de ce que l'homme peut donner, là où les thrillers classiques vont décortiquer le monstre qui pourrait surgir de chacun de nous !

L'affaire Flamenco est un vrai plaisir de lecture, une lecture qu'on lit tranquillement, sereinement, mais avidemment bien sûr. La vie m'a fait lire la première moitié de façon hachurée, mais la deuxième moitié fut lue d'une traite lors d'une soirée consacrée et réservée rien que pour ce livre !

Très vite, on comprend que l'on a affaire aux plus hauts secrets de l'Etat. Quelques indications intéressantes sont données sur les services de protections du territoires, protection intérieure ou extérieure, bref, les différents services secrets qui fusionnent comme les grandes entreprises ! Mais ici, Richard Joffo évoque l'existence de "La cellule".... Seule une poignée de personnes haut placées connaît l'existence de ce service qui solutionne et exécute ce qui officiellement n'existe pas.... Et j'avoue que c'est assez fascinant, car on se dit qu'il y a de fortes chances pour que ce genre d'unité secrète existe. En tout cas, ce roman est bien documenté sur ce sujet, sans que cela ne devienne un cours magistral.

L'intrigue est excellente et ne manque pas de rebondissements que l'on ne voit pas venir. On stresse, il y a quelques cadavres semés en route, un peu de torture ne nuit pas au suspens... Mais tout cela n'est pas décrit avec une insistance répugnante.Certes, il y a un côté manichéen dans l'histoire, mais en même temps, cela donne une souplesse à ce livre. Les personnages sont vraiment attachants (les gentils hein ! Bien sûr que les méchants, ils nous font peur). Richard Joffo nous offre une plongée divine dans la communauté africaine de Paris, communauté souvent constituée de sans papier, communauté où règne certaines lois Africaines, comme le respect et l'écoute de l'Ancien, communauté où l'entraide et le réseau protègent de tout, et communauté où les effluves culinaires ouvrent l'appétit. Manifestement l'auteur aime l'Afrique et sa cuisine et partage avec nous quelques bonnes recettes, et une atmosphère chaleureuse si agréable.

Enfin, comme l'Affaire Flamenco est classée secret d'Etat niveau extrême, inutile de vous dire que nous approchons de très près Monsieur le Président et la première dame et que les descriptions sont délectables, sans jamais nommer personne bien sûr !. Mais je ne pense pas que "toute ressemblance avec des personnes existantes soit pure coïncidence". Cela permet de visualiser parfaitement ces personnages !!! D'ailleurs, j'ai vraiment souri devant le talent visionnaire de l'auteur... Il est question d'un chef d'Etat qui s'aplatit devant la Chine (je schématise !) et je termine ce livre le lendemain de l'allocution du président à la télévision...que je n'ai pas regardée... Les résumés du lendemain disent qu'en gros, la Chine sauve l'Europe... Donc, thriller très contemporain !!!

A part une petite réserve sur la mise en page qui m'a quelque peu désarçonnée (interlignes très larges, des lignes très courtes, on va très souvent à la ligne, ce qui donne un texte souvent très aéré, forme inhabituelle pour nos yeux), je dois dire que cette lecture fut un régal. En fait, cette intrigue prend presque naissance en Chine, se déroule en France pour s'achever dans un coup de théâre au Sénégal. Les drapeaux de la Chine et du Sénégal figurant sur la couverture, on se doute qu'un lien va apparaître au fil des pages... Et le lien n'est pas forcément là où on l'imagine.

L'affaire Flamenco est vraiment un chouette thriller, très divertissant, qui fait voyager aussi bien à Clichy qu'à Dakar et qui surtout, redonne ses lettres de noblesse à ce mot tout simple : la solidarité !

 

 

Challenge Thriller

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 4 Novembre 2011

Synopsis : Stephen Meyers est le jeune mais déjà très expérimenté conseiller de campagne du gouverneur Morris, qui se prépare pour les élections à la présidence américaine. Idéaliste et décidé à faire honnêtement tout ce qu’il peut pour faire gagner celui qu’il considère sincèrement comme le meilleur candidat, Stephen s’engage totalement. Pourtant, face aux manipulations et aux coups tordus qui se multiplient vite, Stephen va devoir faire évoluer sa façon de travailler et de voir les choses. Entre tentations et désillusions, les arcanes du pouvoir le transforment…

 

 

Avec George Clooney, Ryan Gosling, Evan Rachel Wood

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : J'ai vu ce film en VOST, ce qui n'est peut-être pas une bonne idée car les dialogues sont nombreux, rapides, les situations alentours pas forcément explicites... Pas d'action et d'explosion ou de scènes langoureuses pour vous confirmer ce que vous soupçonnez avoir compris... Suis-je claire ? Je ne sais pas.

Toujours est il que durant la première moitié du film, j'ai vraiment peiné pour y voir clair, pour distinguer le rôle des uns et des autres et surtout pour capter avec certitude de quel autre personnage il est question au coeur d'un dialogue entre deux autres. Il faut dire que George ne nous aide pas beaucoup et semble avoir oublié que tout son public n'est pas spécialiste du système politique des USA. En effet, les personnages sont tantôt nommés par leur fonction (sénateur, gouverneur etc....), tantôt par leur nom, sinon leur prénom, voire encore leur surnom. Donc immersion difficile dans le film qui nous montre les coulisses de l'accession au pouvoir américain (on peut supposer que certaines méthodes françaises doivent s'en inspirer aussi....). La première partie évoque donc surtout des stratégies politiques pour gagner de l'influence, des voix, des soutiens, des fonds, un Etat, les élections, le bureau oval. Bien sûr, on ne se faisait déjà plus d'illusion sur ce milieu, donc on ne ressort pas de "Les marches du pouvoir" déçu par la nature humaine, par nos dirigeants, par le "gap" (traduire l'immense écart !)entre leurs discours et leurs comportements personnels). On apprend rien de nouveau.

La deuxième partie est plus intéressante, et ressemblerait presque à un  thriller, mais hélas, cette forme n'est pas exploitée. Ici, il s'agit plus du comportement humain, de la manipulation, de l'hypocrisie et de stratégie individuelle pour rester dans la course, voir doubler tout le monde, quitte à oublier nos idéaux fondamentaux. Cette partie, je la juge plus captivante car chacun pourrait l'adapter à son vécu, à son milieu, à son environnement professionnel, et à son questionnement intérieur : jusqu'où irai-je pour me protéger moi même, ou juste pour réussir.

Hélas cet aspect du film est vite interrompu par un générique de fin qui laisse un peu sur sa faim.

Ce film se laisse regarder, certains passages se savourent. Mais l'ensemble n'offre rien de nouveau et sera, je pense, vite oublié.

George, il faut qu'on parle.... tes films me déçoivent souvent. Et ton charisme indéniable ne suffit pas à faire un bon film. En fait, je te préfère nettement dans les pub Nespresso. Mais dis, tu peux faire mieux non ? (Je note cette phrase consciente du danger que j'encours... je connais l'effet de George sur certaines de mes lectrices). Oui, à Rennes, dans mon groupe de cinéphiles, George Clooney est un mythe, une légende, un Dieu... Il n'empêche, force est de constater que George n'est vraiment pas infaillible !

Pas très bonne pioche pour cette séance, c'est pas bien grave, je vais me rattrapper dans quelques jours.

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 2 Novembre 2011

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Il y a quelques jours, à l'Espace Ouest France de Rennes, c'était rencontre avec Frédéric Beigbeder, à l'initiative de la librairie Le Failler.

Frédéric Beigbder est : auteur, éditeur, critique littéraire, chroniqueur radio, TV, presse écrite, animateur TV, dandy, people, (ex ?) noceur, trublion et (ex ?) provocateur. Il laisse rarement indifférent, on aime ou on déteste. Moi, j'aime.

 

Cette rencontre fut sous le signe de la détente. C'est un auteur détendu, souriant, accessible, drôle, volubile qui est apparu. Ce fut vraiment un chouette moment dans la lus pure tradition Beigbedienne, ponctué par les rires d'un public en délire. La salle débordait !!! Je me suis régalée !

 

 

D'ailleurs, en s'asseyant tout en regardant la salle, s'est exclamé :

"c'est cool, ce serait tellement flippant si la salle était vide !"

 

 

 

 

 

 

Voici donc mon compte rendu de cette rencontre qui, sous le signe de la bonne humeur, était pour l'auteur l'occasion de présenter son nouveau livre : "Premier bilan après l'apocalypse", dans lequel il dresse la liste de SES cent romans incontournables !

 

 

 

 

FB : Cela fait 20 ans, même un peu plus malheureusement, que j'écris. Mon premier roman est paru en 1990. Ce ne nous rajeunit pas.

 

Le journaliste : Votre oeuvre est un cri d'amour pour une centaine de livres...

FB : Qui suis-je ? Je ne suis qu'amour, je suis Jésus, je suis là pour toi, mon corps livré pour toi, complètement mégalo !

En fait, pour moi, ce livre est une reconnaissance de dette envers les écrivains qui m'ont formé et sans qui je n'écrirais pas. Comme en critique avec le "Je", je m'engage personnellement. C'est donc un livre profondément narcissique, égoïste et intime. C'est ainsi que je l'ai voulu ! "

 

 

Le journaliste : Quel est l'origine de l'idée de cette bibliothèque idéale ?

FB : Il y a dix ans, suite à un sondage, est paru la liste des 50 livres du siècle. Dix ans plus tard, j'ai voulu faire ma propre liste, plus personnelle, avec des livres peut-être moins essentiels. Même si cette fameuse première liste des 50 était bonne, ce n'était pas la mienne.

 

 

Le journaliste : Vivons nous la mort du livre ?

FB : J'en ai bien l'impression. J'espère me tromper dans mes propos paranoïaques. Je suis un passéiste, j'aime les choses très démodées, je suis passé dans le camps des anciens combattants, même si j'ai été un progressiste !

Croire que la littérature peut être dématérialisée en passant au livre numérique, (téléchargeable.... copiable....), c'est lui faire du mal, c'est faire disparaître notre histoire, notre humanité. Aux USA, les livres numériques représentent déjà 25% du marché. On prend le chemin de la musique, de la disparition d'une industrie. Regardez la taille minuscule du rayon disques à la Fnac... Je ne suis pas un prophète, mais je ne veux pas voir disparaître les librairies, les bibliothèques, les éditeurs, même si ces derniers sont insupportables !!!

Un certain nombre des livres de ma liste n'est déjà plus disponible sur papier.

 

 

Le journaliste : Comment s'est fait le choix des 100 titres ?

FB : Ce fut un casse tête très douloureux pour choisir. Je suis du signe de la vierge, et les vierges font beaucoup de listes ! On m'a reproché d'avoir mis des copains dans ma liste. Mais ce sont des gens que j'ai rencontrer d'abord comme auteur avant de devenir pote avec eux.

Mais trop d'auteurs sont absents de ma liste. D'ailleurs, j'aimerais déjà la modifier et j'envisage de devenir le guide Michelin de la littérature ! Avec une édition chaque année sur la nourriture spirituelle !

Il est urgent de dire que la littérature est d'abord un plaisir. On peut lire un auteur parce qu'on le trouve beau ! Ça peut être plus excitant de lire un auteur beau que de compter les pieds et les allitérations dans un autre livre.

Il y a beaucoup d'auteurs vivants dans ma liste. Car il faut défendre ceux qui travaillent aujourd'hui et présentent une littérature qui est parfois insolente. Les auteurs vivants, on peut les rencontrer, les aimer, les interroger, les détester, coucher avec, ce qui est impossible avec Sagan ou Colette !

 

 

Le journaliste : Etes vous plus amoureux des auteurs que des livres ?

FB : Je ne dissocie pas le livre de l'auteur.

 

 

Le journaliste : Vous êtes attirés par des auteurs qui ont des failures fortes, plutôt trash ? Est-ce une fascination ?

FB : " Les gens heureux me font chier" (citation de... Je ne sais plus, ça c'est moi, géraldine qui le dit !). j'ai un goût pour les gens à problème, les drogués, les alcooliques, les malades mentaux... On écrit mieux quand on va mal.

J'ai commencé à lire des auteurs comme Bukowski pour des mauvaises raisons, par ce qu'il y a là dedans de la désobéissance..

Maintenant, on est pas obligé de lire mon livre en entier !

 

 

Le journaliste : Vous transmettez le goût que vous avez des livres ?

FB : J'essaie d'agir par contagion, alors je n'y vais pas par le dos de la cuillère.


 

Le journaliste : Plus le livre est connu, plus vous êtes sobre... Comme avec Hemingway par exemple...

FB : Sobre avec Hemingway, pas évident vu tout ce qu'il a bu !

Mais par exemple, la place de San Antonio n'est pas un hasard. Sa place logique était la 69 ème !

Avec l'humour, on désacralise et on peut partager un goût pour un écrivain sérieux. Si cette approche ludique peut nous guérir de notre timidité envers les grands chefs d'oeuvre, ce serait bien. Les classiques, les chefs d'oeuvre, il faut les traiter comme s'ils étaient sortis hier matin !

 

 

Le journaliste : L'auteur est il toujours aussi libre qu'avant ?

FB : J'ai toujours eu des problèmes quand j'ai publié des livres : censure, licenciement, problèmes avec des proches...

Dans les années 60, la liberté croissait, maintenant, elle a tendance à diminuer. C'est en tous cas mon impression. On ne peut plus lire et vivre aussi librement qu'avant.

 

 

Le journaliste : Votre prochain roman ?

FB : J'ai tourné un film que je suis en train de monter (L'amour dure 3 ans, de son roman éponyme, sortie prévue en janvier NDLR). C'est une autre langue, c'est comme ci j'avais écrit en Japonnais. D'un seul coup, je n'étais plus seul, j'avais une équipe autour de moi ! Au niveau livre, pas la moindre idée pour l'instant. D'ailleurs, toute idée est la bienvenue !

 

 

Question du public : Préférez vous lire ou écrire ?

FB : Lire ! Je n'aime pas trop écrire ! Je suis tellement fainéant ! Je me mets à écrire quand j'en ai marre de lire les livres des autres ou quand je ne trouve pas le livre que je veux en me disant : "il faut encore que je fasse le boulot "!

 

 

Ma question : Combien de livres lisez vous par mois ou par an ?

FB : Je lis déjà un livre par semaine pour ma chronique au figaro par "obligation". j'ai le luxe d'être payé pour lire. Mais je dirais entre 80 et 100 livres par ans.

 

 

Je continue ici ma collection de photos "effets de mains d'auteurs"...

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Auteurs : rencontres et conférences

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Publié le 1 Novembre 2011

 

 

Ô rage, au désespoir !

 

Rappelez vous, l'année dernière, j'écrivais une lettre à mon auteur fétiche, Amélie Nothomb, dans laquelle je lui demandais une interview pour mon blog, lui posant directement les questions pour aller droit au but !

 

Quelques jours plus tard, à 08h15, mon téléphone a sonné et cela a donné ceci :" Oui, bonjour ici Amélie Nothomb"... qui devant mon silence abasourdi, a cru bon d'ajouter :"l'écrivain"!

 

Le résultat de cet échange est là :  http://cdcoeurs.over-blog.net/article-amelie-nothomb-interview-exclusive-57661583.html

 

Suite à cela, je réécrivais une lettre à Amélie pour la remercier pour sa gentillesse, sa disponibilité....

Quelques jours plus tard, mes collègues me hurlent : ton portable sonne ! Le temps que j'arrive, trop tard !

C'était Amélie Nothomb qui remplissait ma boite vocale pour me remercier de l'avoir remercier....

 

3 mois plus tard, j'envoie une carte postale à mon écrivain et reprends la première page de son roman de l'année dernière : sans doute la première lettre de fan que vous recevez du Sri Lanka...

 

Quelques jours après mon retour, dans ma boite aux lettres, une enveloppe au logo Albin Michel....

Oui, c'était bien la première carte du Sri Lanka, mille merci, meilleurs voeux à vous, dans l'espoir de vous rencontrer (blabla perso que je ne publie pas....), signé : Amélie.

 

 

Arrive la rentrée littéraire 2011 :

Bien entendu, je lis "tuer le père".

Me voici en voyage en Turquie.... et je poste ma petite carte postale pour Amélie Nothomb...

La semaine dernière, dans ma BAL, l'écriture que je commence à bien reconnaitre. Amélie m'annonce qu'elle vient à Rennes le 9/11 et qu'elle me rencontrerait avec plaisir....

 

et j'en viens à mon titre, ô rage, ô désespoir.... Quand Amélie Nothomb vient à Rennes.... je serai à Bordeaux et quand Amélie ira à Bordeaux, je serai de retour à Rennes.

 

Je reprends aussitôt ma plume pour partager avec elle ma désespérance et lui dire que non, je ne la fuis pas mais que la rencontre sera pour une autre fois....

 

Dernier épisode : hier....

Au travail, je suis préoccupée par une histoire de visa Jordanien pour une cliente... J'en parle avec une collègue qui me dit "ton téléphone sonne". "Impossible, je l'ai mis en pause", pensant qu'elle évoquait mon poste pro.... "Non, ton portable".... Et encore une fois, le temps que j'arrive trop tard....

Je découvre le message.... Bonjour Géraldine, c'est Amélie Nothomb, ah comme vous, je suis déçue, je penserais bien à vous lors de votre séjour à Bordeaux, je suis touchée que,  etc etc.... bref, là c'est perso !!!!

 

J'ai encore loupé Amélie Nothomb à cause des opérateurs téléphoniques qui disent qu'il est dangereux pour l'oreille d'avoir une sonnerie trop forte ! Ben oui, faut bien un coupable !!!

 

Voilà, je voulais partager avec vous ce qui est autant une joie qu'une désespérance !

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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