Publié le 8 Décembre 2011

BD - Editions Delcourt G - 263 pages - 16.50 €

 

 

Parution en avril 2007

 

 

L'histoire : L'auteur, Guy Delisle, arrive avec femme et enfant à Rangoon, capitale d'un pays nommé Birmanie par les Etats qui ne reconnaissent pas la junte militaire au pouvoir, et Myanmar par les autres.

Ici, il accompagne sa femme qui est médecin chez MSF. C'est donc une année d'un expatrié, dans l'une des dictatures les plus fermées, que l'auteur nous raconte ici.

 

 

 

 

Tentateur : Mon gros coup de coeur pour Pyong Yang, tome précédent

Fournisseur : la Bib' !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis :Cette BD est géniale, aussi, je vous conseille de la lire avant Pyong Yang, car Pyong Yang est encore plus géniale ! Et de toute façon, l'ordre chronologique dans lequel vous lirez l'oeuvre de Guy Delisle importe peu, puisqu'il n'y a pas vraiment de suite... en fait !

Tout cela pour dire que j'ai préféré Pyong Yang et que de ce fait, ces chroniques birmanes m'ont parues un peu plus ternes. Sans doute parce que l'effet de surprise XXL ressenti à la lecture de Pyong Yang ne peut pas se renouveler lorsque l'on connaît la plume, la patte, le style et l'humour de l'auteur. Même si la situation est presque aussi dramatique en Birmanie qu'en Corée du Nord, j'ai moins "ri" des étonnements et des découvertes toujours aussi aberrants de notre dessinateur globetrotter. Son sens de l'observation est toujours bien là et ses dessins simples montrent toujours par quelques traits bien placés l'étendue du pouvoir en place et l'absurdité incroyable des lois, des réglements, des décisions étatiques. Si tout cela n'était pas vrai, ce serait effectivement à mourir de rire. Hélas, tout est vrai et encore, Guy Delisle n'a vu de la Birmanie que ce que le gouvernement Birman a accepté qu'il voit. Après, Guy Delisle va à la pêche aux infos, déduit de ce qu'il observe, où plutôt de ce qui manque et cela fait toujours froid dans le dos.

 

Ce tome ci est plus long que Pyong Yang.... En Corée du Nord, notre dessinateur n'était resté que 2 mois, à l'hôtel, bien encadré... Ici, il accompagne sa femme qui est en mission humanitaire pour au moins une année... On intègre donc le monde des ONG et des barrages qu'elles  doivent contourner pour apporter aide et soutient aux populations en difficulté. Guy Delisle nous invite aussi à une réflexion sur les limites de la légitimité et de l'utilité de ces associations, bien conscientes elles même que quelque part, elles entrent dans le jeu du gouvernement, au point d'en sortir, et de quitter le pays.

Ces chroniques ci m'ont parues moins ordonnées que Pyong Yang. Ce sont plus des images du quotidien qui défilent sous nos yeux, alors que dans Pyong Yang, on suivait vraiment la chronologie du séjour de Guy Delisle dans la capitale nord coréenne.  Ici, j'ai parfois eu l'impression qu'on passait du coq à l'âne en revenant souvent au coq... Quelques redondances donc.

 

Ces chroniques birmanes sont donc à lire, incontournables et ainsi, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas ce qui se passe là-bas. C'est une BD très intelligente... Mais n'oubliez pas de commencer par ce tome, pour ne pas subir une toute petite déception. Déception n'est même pas le bon mot. C'est juste un peu moins bien que l'extraodinaire. Ce qui reste tout de même d'un sacré niveau non ?

 

 

"Dans un pays sans journaliste, la rumeur est la reine de l'information."

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 6 Décembre 2011

Synopsis :

 

"The Lady" est une histoire d’amour hors du commun, celle d’un homme, Michael Aris, et surtout d’une femme d’exception, Aung San Suu Kyi, qui sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple. Rien pourtant ne fera vaciller l’amour infini qui lie ces deux êtres, pas même la séparation, l’absence, l’isolement et l’inhumanité d’une junte politique toujours en place en Birmanie. "The Lady" est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.

 

 

Avec Michele Yeoh, David Thewlis, Jonathan Raqqett, Jonathan Woodhouse

 

 

 

 

 

 

 

 

  

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Mon humble avis :Je suis allée voir le film sans lire le pitch, juste après avoir vu la bande annonce. Le nom de Luc Besson et le sujet me suffisait. Je connais forcément, de loin, la vie de Aung San Suu Kyi, résistante à la dictature birmane et prix Nobel de la Paix en 1991. Mais en savoir plus n'était pas du luxe.

Je ne m'étendrai pas sur la qualité cinématographique du film, des plans, du jeux des comédiens car j'ai trouvé ce film parfait. Allez quelques mots tout de même sur de superbes photos et paysages, qui ne sont pas birmans mais Thaïlandais. Évidemment, on ne tourne pas un film sur une dictature dans le pays brimé ! Néanmoins, quelques scènes ont été tournée dans Rangoon, en caméra cachée. Je reconnais juste un peu de nébulosité sur le statut de Aung San Suu Kyi sur la fin du film, puisqu'elle semble à nouveau sous résidence surveillé sans que l'on sache ce qui a valu ce retour en arrière.

Luc Besson a choisi un angle de vue original sur cette histoire. Le point de vue humain, intérieur, le cheminement personnel de Aung San Suu Kyi, ses sacrifices individuels, ses renoncements, son don de soi total à la cause de la démocratie. Et je découvre avec ce film grandiose, captivant et forcément troublant que ce n'est pas une histoire ni un destin individuel... Mais ceux d'un couple, de Aung San Suu Kyi et de son mari, Dr Aris, professeur universitaire à Oxford Angleterre. Ils sont tellement unis dans leurs convictions, dans leur engagement, dans leur combat que celui ci les sépare physiquement pendant des années. Le soutien  du Dr Aris à sa femme est tout aussi bouleversant et admirable que l'obstination et les privations de liberté de son épouse. Vraiment, c'est le combat d'un couple grâce à l'amour et le respect qu'il se porte et c'est immense. Car sans le dr Aris qui remue toute la communauté internationale, je pense que Aung San Suu Kyi ne serait plus de ce monde depuis belle lurette. Ensemble, malgré le pire, ils décident de ne pas plier devant la junte militaire, de ne rien accorder, de ne pas faire un pas en arrière pour que la démocratie puisse régner en Birmanie. Aung San Suu Kyi  et Dr Aris font le choix de renoncer à leur vie de famille pour la liberté d'un peuple et la défense d'une cause.

Alors oui, les détails politiques ne foisonnent pas dans le film, ils sont secondaires, mais on peut les trouver n'importe où, dans des documentaires TV ou sur Wikipédia ou autre.

Forcément, ce film me fait réfléchir... Dans quelques mois, nous allons avoir la chance de voter et déjà, nous traînons les pieds pour la plupart, car globalement, aucun candidat n'inspire plus confiance que l'autre ou ne convainque avec des promesses mille fois faites. Nos dirigeants politiques passent leur temps à se mitrailler à balles à blanc et joutes verbales.... En France, je ne vois aucun leader politique mus par la conviction profonde et désintéressée, par la cause. je ne trouve personne qui se met au service d'une cause, qui serait prêt à se donner. Non, je regarde des gens qui débordent d'égo et qui cherchent tous à tirer la couverture à eux. En même temps, nous n'avons aucun taré de miliaire non plus et notre armée est là pour nous défendre...Mais nous n'avons personne qui ait le charisme, la grâce, l'humilité, la force, la volonté, les valeurs, le courage, la grandeur d'âme d'une personne comme Aung San Suu Kyi, nous n'avons pas non plus de Nelson Mandela. Nous avons le temps d'avoir une classe politique qui me fait souvent honte et qui mène certains débats à des niveaux de pacotilles. Pourquoi ? Peutêtre parce que notre liberté d'agir et de penser est pour l'instant acquise et que nous n'avons pas de grande cause vitale et nationale à défendre. Aucune cause qui concerne absolument tout le monde,  à part un jour de carence à droite ou 3 ans de boulot en plus à gauche... Un foulard rouge autour du cou ne donne pas, en France, le droit de vous tirer une balle dans la tête sans raison.

Alors oui, The Lady est un film incontournable, magnifiquement joué et tourné et qui remet quelques pendules à l'heure. Profond et sincère respect à toute l'équipe du film et admiration pour le modèle...

 

 

 Une des photos les plus fortes du film... 

 

 

 

 

 

 Une photo pleine de symbole et d'espoir, prise il y a quelques jours : Aung San Suu Kyi avec Hillary Clinton

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 5 Décembre 2011

....Ou la suite de mes mésaventures téléphoniques avec Amélie Nothomb.

 

 

Aujourd'hui, c'est la Sainte Géraldine (pour de vrai !). Personne n'a encore songé à me la souhaiter; n'y voyez aucun reproche ni message subliminale, moi même, chaque jour, ne ne prête pas attention aux fêtes de chacun....

 

Sauf que, ce matin, vers 10h15, mon téléphone portable sonne, d'un numéro masqué.

Je suis au travail, en train d'appeler un des nombreux services à appeler en cas de problèmes informatiques; J'ai donc un casque sur une oreille et demi et mon protable sur mon autre demi oreille et coincé entre mon épaule et mon appendice auditif.

 

- Bonjour Géraldine, c'est Amélie Nothomb, comment allez vous ?

- Bonjour Amélie, bien et vous...;;

 

 

Et là, castrastophe, mon téléphone à clapet tombe à terre, le clapet se referme, interrompant la communication. Pire encore, avec le choc, mon portable indique "Carte Sim" hors service. Le temps que je redonne un coup sur mon portable pour remettre la carte SIM en action, c'est un message qui arrive sur mon répondeur..;

 

"Bonjour Géraldine, c'est Amélie Nothomb, je ne sais pas, je vous ai eu et puis la communication a été coupée. J'appelais pour vous souhaiter bonne fête et prendre de vos nouvelles...."

 

Amélie Nothomb qui me souhaite bonne fête.... et mon téléphone qui tombe !!!!!

Maudite, je suis maudite avec ce télépone  !

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 4 Décembre 2011

Roman - Editions de l'Olivier - 236 pages - 19 €

 

 

Parution en août 2011

 

 

RENTREE LITTERAIRE SEPT 2011

 

 

L'histoire : Quelque part en Amérique Latine. Le lieutenant Taïbo est appelé en urgence. Les richissimes Izzara ont été cambriolés en leur absence, mais rien n'a été volé. D'autres plaintes similaire arrivent sur le bureau du policier. Taïbo rencontre ainsi Vida Izzara qui lui apprend que sa fille, Paloma, a quitté la maison depuis un an. Pourquoi, comment, où vit elle ? A eux deux, Taïbo et Vida finiront pas trouver la réponse...

 

 

 

Tentation : Conférence de l'auteur et des propos qui m'allaient droit au coeur.

Fournisseur : Ma CB après la conférence !

 

 

 

 

 

 

 

étoile2.5

 

 

Mon humble avis : Je n'avais encore lu aucun livre de Véronique Ovaldé mais connaissais la réputation de l'auteure. Aussi, ai-je gardé ce livre pour clore "ma rentrée littéraire", comme si je me réservais le meilleur pour la fin. Véronique Ovaldé est reconnue pour créer un univers et une ambiance bien à elle dans ses romans. Je m'attendais donc à un voyage en terre inconnue, les yeux ébahis de tant de découvertes. J'étais très excitée au début de cette lecture.

Oui, j'ai trouvé un décors particulier (genre far west) et une atmosphère unique, très aérienne... mais ceux ci m'ont parus froids et peu accueillants, proches du no man's land où l'on ne rêve pas de s'installer. Je n'ai pas fait mon nid dans ce livre, et y ai eu une lecture d'oiseau, qui se repose sur quelques branches avant de repartir. Oui, il y a de beaux passages et des phrases mémorables. Oui, certains symbôles sont très forts, notamment celui de cette maison dont aucune fenêtre ne s'ouvre et où l'on vit constamment sous air CONDITIONNE...  Mais l'intérêt profond de l'histoire ne m'a pas sauté aux yeux dans son développement, et le "comment du pourquoi" Paloma est partie m'a semblé assez banal finalement, à moins qu'il ne soit juste pas assez approfondi. Lors de la conférence, Véronique Ovaldé m'avait alléchée en disant : "J'aime raconter des grandes histoires sur la liberté et l'émancipation". Se défaire des liens familiaux pour éprouver sa liberté d'exister... oui, mais avec plus de profondeur alors, plus de détails...J'avoue, je suis restée sur ma faim concernant ces deux thèmes.

Enfin, l'écriture m'a parfois heurtée, j'ai du reprendre certaines phrases afin d'être sûre de les saisir, comme si les temps et la conjugaison usités ne coulaient pas naturellement en moi.

Je m'attendais à du merveilleux, j'ai eu une lecture pas déplaisante, un point de départ original mais l'ensemble ne m'a pas atteinte en plein coeur. A rester dans le style aérien, j'ai eu l'impression de survoler l'histoire en fait. J'espérais plus de profondeur. L'univers de Véronique Ovaldé ne me convient peut-être pas. En tout cas, la quintessence de ce roman m'a échappée.  Nous saurons cela bientôt, puisque j'ai dans ma PAL "Ce que je sais de Véra Candida", dont tout le monde ne tarit pas d'éloges.... The rencontre littéraire est donc reportée à plus tard. A suivre donc !

 

 

L'avis de Théoma; Clara; Irrégulière; Lecturissime

 

 

                                                                                14/14, 2% atteint, j'arrête là  !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 2 Décembre 2011

Jean Philippe Blondel, professeur d'Anglais et aussi auteur...

Pour moi, il était un nom et des couv' vus sur la blogosphère. Et puis, au printemps dernier, il y a eu La Grande Librairie.

Jean Philippe Blondel y présentait G229, son dernier livreG229  d'alors.... Lire ce livre est devenu pour moi une urgence, tant l'auteur présentait bien son livre et dégageait un énorme capital sympathie (assez primordial pour moi, je ne peux lire les gens qui me sont antipathiques, heureusement peu nombreux). Chance pour moi, le lendemain, G229 dispo à bib et dévoré le lendemain ! Résultat : un énorme coup de coeur.

Aussi, quand fin août Jean Philippe Blondel a publié un autre roman : Et rester vivant, il était évident que ce livre ferait partie de mes lectures de la rentrée littéraire. Encore un livre lu en quelques heures, un livre intime qui a eu une forte résonnance en moi.

 

Et rester vivant3ème cerise sur la gâteau de mon année Blondel, Jean Philippe Blondel a accepté immédiatement de répondre à mon interview lors que je lui ai demandé ! La voici :

 

 

 

 

 

 

 Et si Morro Bay s’était situé en mer du Nord, vers les côtes Belges par exemple, auriez vous entrepris le même voyage ? Etes vous retourné à Morro Bay ? Refaire le même périple avec une autre vie, 20 ans après, c’est envisageable ou peu souhaitable ?

JPB : En fait, la question ne se pose pas : il se trouve que j’écoutais en boucle la chanson « Rich » de Lloyd Cole, où il parle de Morro Bay. Je me suis accroché à ce détail. Cela aurait pu être un autre détail, une autre destination. Je ne suis jamais retourné à Morro Bay – si l’occasion se présente, oui, j’y retournerai, mais ce n’est pas demain la veille !

 

 

 Quelle est pour vous l’image où l’instant le plus fort de “Et rester vivant”, une fois les billets d’avion dans la poche ?

JPB :  Tout le monde doit penser que c’est la rencontre avec Rose. En fait, non. C’est l’irruption du colibri, au moment où l’on se sent le plus mal. Le colibri devient le symbole de tout ce qu’il y a de beau dans la vie. Tout ce qui donne envie de continuer malgré tout.

 

 

J’ai lu deux livres de vous, dont l’un porte sur une époque douloureuse. Et pourtant, je vous trouve très drôle dans vos livres, un bel humour. L’êtes vous autant dans la vie ?

JPB :  J’espère. Je suis quelqu’un d’assez communicatif, au rire sonore – je pense que le rire est le meilleur allié de l’homme. Deux personnes qui rient ensemble ont, d’un coup, une vraie communication et une vraie proximité.

 

 

 La rentrée littéraire touche à sa fin, la plupart des grands prix ont été décernés... Quel regard portez vous sur cette période frénétique ? Guettez vous les sorties, les résultats de ventes des uns et des autres ? Pensez vous que cette rentré soit un phénomène incontournable pour que le livre reste un centre d’intérêt médiatisé, donc d’actualité ?

JPB :  J’aime la rentrée littéraire en tant que lecteur, parce que je suis boulimique de roman. Beaucoup moins en tant qu’auteur, parce que c’est stressant, d’autant que, dans mon cas, cela se double de la rentrée scolaire. Du coup, c’est très fatigant, parce qu’il faut allier les déplacements, la promotion et la mise en route de l’année. Je guette donc les sorties, mais les ventes des autres, pas tellement – je ne suis pas dans la compétition, je suis un peu à l’écart.

 

 

 De tous vos romans, quel est celui pour lequel vous éprouvez une affection particulière ?

JPB :Tous. Ils correspondent à des périodes différentes de ma vie.

 

 

 Quels regards vos élèves portent-ils sur vous ? Voient ils en vous l’auteur ou juste le prof ? Lisent ils vos livres ? Est-ce que cela donnent lieu à des échanges et des discussions entre vous ? Le fait d’avoir un prof d’Anglais écrivain les incitent ils à lire plus que la moyenne par exemple ?

JPB :  Ils me voient avant tout comme un prof, même si certains lisent mes livres. Nous en parlons peu, parce que je suis prof d’anglais et que nous avons nos cours à faire. Les échanges se font à l’extérieur de l’établissement. Pour les inciter à lire, il faut leur donner des extraits de romans qui les intriguent, qui les titillent. Ensuite, ils sont preneurs. Je ne fais pas de pub pour mes romans à l’intérieur du lycée, je me sentirais assez mal de le faire…

 

 

 Vous écrivez autant pour adulte que pour la jeunesse. Est-ce à plaisir égal ? La méthode et l’exercice sont ils les mêmes ?

JPB :  En fait, il y a une vraie cohérence, je crois, entre mes écrits adultes et ados – ils marchent par paire et envisagent la même thématique de deux points de vue différents. Le plaisir est équivalent – sinon il n’en vaut pas la chandelle.

 

 

Dans G229, vous vous demandez comment vit celui que vous auriez pu être.... Est-ce un éventuel sujet pour un prochain roman ?

JPB :  C’est le sujet de tous les romans du monde. Etre écrivain, c’est d’abord s’inventer des vies différentes.

 

 

 En janvier 2011, paraissait “G229”, en mars “(re)play !”, en août “Et rester vivant” et en septembre “Brise glace”  roman jeunesse. Etes vous une vraie “machine à écrire”, où trouvez vous autant d’inspiration et de temps pour être aussi prolifique ? Séchez vous les cours ?!!!! Avez vous “des petites habitudes” quand vous prenez la plume ?

JPB :  La sortie des 4 romans dans la même année est davantage un choix d’éditeur que d’auteur. J’écris une heure par jour, tous les jours, en écoutant en boucle le morceau que j’ai sélectionné pour coller à l’univers du roman. Je peux écrire partout, du moment que j’ai mon MP3 et mon ordinateur. Le type de roman que j’écris ne demande pas de recherches – l’inspiration, je la trouve autour de moi. J’écoute beaucoup ce que les autres disent.

 

 

 Pour un romancier, le rêve est souvent de vivre un jour de sa plume... Si cette occasion de présentait à vous, seriez vous prêt à quitter l’enseignement ou est-ce que votre métier vous nourrit (spirituellement parlant, bien sûr), autant que l’écriture. Comment vit on l’écriture quand on est Jean Philippe Blondel : comme un 2ème métier, comme un hobby qui a la chance de bien fonctionner, comme une passion ? La littérature comme 2ème métier n’est elle pas plus confortable (car moins soumise à la pression), lorsqu’elle reste un revenu de complément ?

JPB : Je ne quitterai jamais l’enseignement. D’abord, parce que c’est une passion. Ensuite parce que je ne veux pas être obligé d’écrire pour vivre - il n’y a aucun rapport chez moi entre rendement et littérature, ce n’est tout simplement pas possible. Les deux sont des passions qui se répondent. Les deux me sont vitaux.

 

 

 Quel lecteur êtes vous ? Quels sont vos 3 derniers coups de coeur littéraires ?

JPB :Je lis environ 80 romans par an – exclusivement des romans. Dans les derniers coups de cœur : Le Turquetto de Metin Arditi, Le Premier Eté d’Anne Percin et Limonov, de Carrère. J’ai aussi beaucoup aimé Nagasaki d’Eric Faye et Ce que j’appelle l’oubli de Mauvignier.

 

 

 

 

14 MERCI

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 30 Novembre 2011

Synopsis : Une famille de femmes que la vie a souvent bousculée mais qui est parvenue avec le temps à apprivoiser les tumultes. Les hommes ont peu de place dans cette vie et naturellement quand l'une d'entre elle tombe amoureuse tout vacille. L'équilibre est à redéfinir et tout le monde s'y emploie tant bien que mal. Mais le destin ne les laissera souffler que peu de temps avant d'imposer une autre réalité. La famille devra alors tout réapprendre. La mécanique de l'adoption devra à nouveau se mettre en marche forçant chacun à prendre une nouvelle place...

 

 

 

Avec Mélanie Laurent, Clémentine Célarié, Denis Ménochet,Marie Denarnaud

 

 

 

 

 

 

 

 

  

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Mon humble avis :Pour un premier film, "Les adoptés" est franchement bluffant de maîtrise, de maturité. On peut dire que tout réussit à Mélanie Laurent, à moins que ce soit elle qui réussisse tout : actrice, chanteuse, réalisatrice, réputation grandissante et gage de qualité.

Ce film commence avec une certaine légèreté sur un sujet qui peut être grave, tout dépend de la façon dont on l'observe : La peur d'aimer, de laisser de la place à l'autre dans sa vie, la peur de l'échec amoureux qui paralyse et par dessus tout, des relations familiales fusionnelles et donc très encombrantes. Ici, c'est Lisa (mélanie Laurent) qui voit d'un très mauvais oeil l'amour naissant entre sa soeur Marine et Alex. Lisa craint le changement, ne veut pas perdre sa confidente, sa meilleure amie, son autre, tout ce qu'elle a mis en une seule personne : sa soeur. Ce n'est pas de la jalousie, c'est au delà.... On est dans la relation exclusive, qui empêche l'un des êtres de s'épanouir et de prendre son envol. Et puis c'est aussi un film sur ce que l'on voulait devenir et que l'on n'est pas devenu, même si l'on s'en sort pas trop mal, en apparence. Ca, ça me rentre droit dans le coeur.

Mélanie Laurent a su filmer cela avec intelligence et un immense talent. J'ai vraiment aimé le regard de sa caméra, soit dans les ralentis, dans les flous, ainsi que les sons qui signifient l'overdose et l'isolement. Beaucoup d'humour dans la première partie du film qui pourtant nous montre l'intime amoureux ou douloureux, l'euphorie comme le désarroi.

Et puis le film bascule avec un drame. Chaque personnage doit alors se reconstruire, se réorienter, s'accepter, se reconnaître, s'adopter soit même, adopter l'autre. S'ouvrir à une vie différente que celle entrevue quelque temps avant et surtout s'unir. Alors les barricades vont se baisser. Et "Les adoptés" devient très émouvant, lacrymal ou bouleversant suivant votre caractère. Mais le cri et la détresse de Mélanie Laurent lorsque le chariot s'en va me restera longtemps en mémoire, tout comme la douleur plus silencieuse de Denis Ménochet. Curieux, cet acteur, je l'avais trouvé assez répugnant il y a quelques semaines dans le film Le Skylab. Et là, il m'est apparu touchant et beau, j'avais envie de le prendre dans mes bras, et qu'il me prenne dans les siens. C'est étrange d'inspirer autant de sensations contradictoires. C'est sans doute à cela que l'on peut reconnaître un excellent acteur.

D'ailleurs, chaque comédien participe à la réussite de ce film, et j'ai été ravie de revoir Clémentine Célarié, malgré sa chevelure blond platine ! Clémentine est toujours à vif, ces larmes coulent tellement vrai, comme ces coups de gueule sur les plateaux télé viennent du fond du coeur !

Le scénario est bien plus subtile que le synopsis peut le laisser présager et la fin n'est pas forcément celle qu'on prévoit. Mais elle est si pleine de symboles que l'on en est tout retourné. Mélanie Laurent nous offre ici un film intelligent, original, créatif. Entre fraicheur, douceur et brutalité de la vie. Le genre de film qui laisse une emprunte indélébile** avec des personnages que l'on ne peut qu'adopter !

** C'est mon avis au moment où j'écris cette chronique, 24h après avoir vu le film. Pour vérifier l'appropriation du terme "indélébile", réinterrogez moi sur mon ressenti dans un an !

  

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 28 Novembre 2011

Roman - Editions Stocks - 191 pages - 17 €

 

 

Parution en Août 2011

 

 

RENTREE LITTERAIRE SEPT 2011

 

 

L'histoire : Gloucester, côte Est des États-Unis. En 2008, 17 gamines d'un même lycée tombent enceintes en même temps. Elles auraient passé un pacte. Stupeur dans la ville, excitation des médias....

 

 

 

Tentation : Le pitch, la curiosité

Fournisseur :Price Minister, lors du Match de la Rentrée. Merci pour l'envoi !

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

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Mon humble avis :Vanessa Schneider s'appuie sur un fait divers réel pour ce roman. Ensuite, a -t-elle recueilli elle même les témoignages des jeunes filles, s'est elle documentée pour un déduire certaines choses et "broder" cette histoire ? Je l'ignore. Mais en tout cas, cela sonne sacrément vrai et désespérant en même temps. 17 jeunes filles se sont accordées pour tomber enceintes en même temps, avec pour tout projet et à priori toute motivation que d'élever ces bébés ensembles, sans avoir réfléchi le moins du monde aux conséquences que l'on imagine. Devenir mère à 16 ans n'est plus vraiment dans l'ordre des choses à notre époque.

Le pacte des Vierges alterne le témoignage de 4 des 17 adolescentes tombées enceintes en même temps. Ces témoignages sont "brut de pomme" comme on dit,  les filles n'y vont pas par  quatre chemins... même si elles prétendent le contraire. Elles font preuve d'une naïveté, d'une immaturité incroyable. D'ailleurs, sous leurs grands airs, on découvre plus de fissures que celles qu'elles ignorent elles même, puis pensent cacher et enfin, commencent à avouer. Ces 4 filles, toutes plus écervelées les unes que les autres, pourraient ne mériter qu'une bonne paire de gifles si la situation n'était si grave. Car au fil du livre, on leur trouve des circonstances atténuantes qui les ont menées dans une solitude et un isolement social indélébile. Trois d'entre elles proviennent de milieux sociaux on ne peut plus défavorisés. Il y a Lana, la forte gueule limite garçon manqué qui peine à lever sa mère abreuvée d'antidépresseurs et de télé depuis le départ du père alcoolique. Il y a Cindy, qui après le foyer, vit chez sa tante. Son père est en prison et sa mère est partie sur la côte Ouest avec son nouvel amant, laissant là ces deux enfants de 12 et 8 ans. Il y a Kylie, ex minimiss, seule avec sa mère débordée qui rêve toujours de devenir une star... Enfin, Sue semble la plus encadrée des 4. Elle vit chez ses parents, qui sont très souvent à la paroisse, malgré une histoire louche non élucidée à propos de son père...

Le ton du livre est très factuel, et c'est sans doute voulu. D'ailleurs, je peine à lui octroyer le nom de roman... Témoignage, documentaire ou reportage conviendrait presque mieux. En effet, ne manquait que les images et le son pour que je m'imagine devant ma télévision à mirer une émission qui s'intitulerait : "grand reportage, ces enfants qui font des enfants," ou "enquête exclusive (l'affaire de Gloucester)" ou encore un mélange de Confessions intimes et Zones Interdites. Sauf que là, ce n'est pas drôle du tout. Il s'agit de gamines qui vont être mères sans réaliser une seconde dans quoi elles se sont engagées, qu'elles responsabilités les attendent. Et d'une génération future, directement concernée, qui se trouve bien mal partie...

Ce livre est il bien écrit, bien conçu ? Oui, puisqu'il se dévore et peut se lire presque d'une traite. Par contre, j'ai du mal à distinguer réellement le talent de l'auteur. C'est sans doute le risque lorsque la plume mime la parole de l'autre, que l'auteur n'intervient jamais. J'ai en effet l'impression que Vanessa Schneider a recopié scrupuleusement ce que son dictaphone a pu lui recracher après l'enregistrement des témoignages qui, par leur alternance, donnent un bon rythme à ce livre. Mais le talent de Vanessa Schneider est peut-être là : donner cette impression alors que sans doute, Le pacte des Vierges résulte d'un travail laborieux. En tout cas, il me laisse une sensation de lecture étrange. Oui, je l'ai dévoré, mais de loin, comme si un écran de télé laissait une distance entre ces jeunes filles et moi. Vraiment curieux...

Quand aux émotions... Et bien elles sont presque absentes des récits des jeunes filles qui jouent aux dures. Elles restent (ou paraissent rester) presque aussi distantes que nous de leur histoire. Alors, celles du lecteur deviennent de l'effroi devant autant d'irresponsabilités aux conséquences aussi graves. Malgré leurs grossesses, ces filles continuent à boire, à fumer, et pas que des cigarettes. Enfin, je regrette que l'enquête auprès de ces filles ne soit pas plus poussée. Le sens profond de leur motivation n'apparaît pas clairement alors que leurs mesquineries de cours de récrée sont plus poussées. Cela aurait peut-être développer mon empathie. A moins qu'il n'y ait juste pas de sens du tout. Monde, monde, triste monde, si on t'appelait Raymonde... Comme chante Maxime le Forestier.

 

 

 

 

 

 

L'avis deLyiah, de Joelle, de LystigRL2011b

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 26 Novembre 2011

Peut-être l'avez vous remarqué, le monde littéraire était en effervescence ces derniers mois. Ils pleuvaient des prix littéraires et sur la blogosphère, on se ruait sur les livres de la rentrée, tentant chacun de défendre sans aucun pouvoir notre auteur chouchou, notre livre coup de coeur ou notre découverte de la rentrée !

 

Bref, c'était la rentrée littéraire... qui se termine. Les prix majeurs ont tous été attribués ou presque et dorénavant, les livres qui sortiront ne seront plus considérés comme appartenant à ce phénomène de la rentrée.

 

Cette rentrée, (depuis mi août jusqu'à ces jours ci), ce sont environs 700 livres qui ont rejoint les étals des libraires. Certains sont hélas passé inaperçu, d'autres n'ont pas été appréciés à leur juste valeur. Beaucoup de postulant pour peu d'élus. Mais certains ont tiré le gros lot, un gros lot mérité, inattendu, espéré, logique, surprenant, déconcertant.... Chacun se fait son idée là dessus.

 

En tout cas, un rappel des grands prix est peut-être nécessaire....

 

 

LE PRIX GONCOURT va a Alexis Jenni, pour "L'art Français de la guerre", un premier roman

 

Je n'ai pas lu ce roman, mais ai assisté à une conférence passionnante de l'auteur. Vous trouverez mon billet récap ici

 

 

 

LE PRIX GONCOURT DES LYCEENS va à Carole Martinez, pour son 2ème roman : Du domaine des murmures

 

J'ai dévoré ce livre et en ai écrit ce billet. J'ai aussi assisté à une conférence qui réunissait à Rennes Carole Martinez et Véronique Ovaldé. Mon compte rendu est là. J'ai eu la chance de revoir Carole Martinez à Bordeaux, de boire un verre avec elle, d'assister à une de ses interviews radio et à une autre conférence. Sans jamais me lasser de ce que j'entendais sur le livre.

 

 

LE PRIX RENAUDOT  va à Emmanuel Carrère pour " Limonov", un récit dans lequel l'auteur dresse le portrait de ce personnage controversé.

 

De même, je n'ai pas encore lu ce livre, mais ai assisté à la conférence que l'auteur a donner à la librairie Mollat de Bordeaux. J'ai partagé ce moment sur ce billet là

 

 

LE PRIX RENAUDOT DES LYCEENS est attribué à Delphine de Vigan pour son roman "Rien ne s'oppose à la nuit'".

Pour ce roman, Delphine de Vigan recçoit aussi le PRIX FNAC et le PRIX FRANCE TELEVISION

 

Lecture incontournable pour moi. Mon billet est ici. Et en juin, Delphine de Vigan m'avait accordé cette interview

 

 

 

LE PRIX FEMINA  récompense cette année Simon Liberati, pour son roman Janes Mansfields 1967

 

Jayne Mansfield 1967 - Prix Femina 2011

Je ne connais ni le roman ni l'auteur... Un jour peut-être !

 

 

LE GRAND PRIX DU ROMAN DE L'ACADEMIE FRANCAISE met en lumière Sorj Chalandon et son roman "Retour à Killibegs."

 

Je n'ai pas lu ce livre, mais de nombreux billets se sont  montré élogieux sur la blogo, notamment celui deLuocine

 

 

LE PRIX MEDICIS est attribué à Mathieu Lindon pour son roman "Ce qu'aimer veut dire"

 

Je ne connais ni le roman ni l'auteur, je ne sais même pas s'il est le fils de Vincent ! 

 

 

Il existe aussi LE PRIX MEDICIS DE L'ESSAI, qui récompense "Dans les fôrets de Sibérie" de Sylvain Tesson.

 

 

je n'ai pas lu ce livre mais connais déjà l'auteur, via certains de ces récits de voyages à quatres mains avec Alexandre Poussin.

 

 

LE PRIX MEDICIS ETRANGER va à l'unanimité à David Grossman pour son roman "Une femme fuyant l'annonce", publié au SEUIL

 

 

 

LE PRIX NOBEL DE LITTERATURE (prix international) récompense un auteur et son oeuvre. Cette année, il s'agit de Tomas Tranströmer, un poète suédois que .... je ne connais pas du tout !

 

Le poète suédois Tomas Tranströmer, le 31 mars 2011 à Stockholm (c) Afp

 

 

 

Reste encore le PRIX INTERALLIE, prix du le jury est composé de journalistes qui récompense un des leurs pour un roman.  Il est attribué à Morgan Sportes pour "Tout, tout de suite", roman contre enquête sur le gang des Barbares

 

Pas lu. Mais à l'instant où je prépare ce billet, je devais assister à une conférence de l'auteur, conférence annulée pour maladie de Morgan Sportes !

 

 

LE PRIX DE FLORE et le PRIX DU PREMIER ROMAN vont tout deux à Marien Defalvard pour "Du temps qu'on existait"

 

 

Pas lu, mais entendu parler. L'auteur a 19 ans et on le compare déjà à Proust. Critiques et auteurs confirmées crient au génie !

 

 

Enfin, the last but not the least : LE PRIX DU ROMAN QUI N'AVANCE PAS est attribué à Moi !!!

 

Mais forcément, avec le temps que je passe à lire et aller au ciné, à rédiger mes billets, à rencontrer des auteurs qui ont tant de talent que j'ai l'impression de ne plus en avoir du tout, et à poser sur les photos !....

 

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 Avec Carole Martinez, chez Mollat à Bordeaux

 

 

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L'enthousiasme de Carole Martinez, qui, à Bordeaux, termine la dédicace de mon livre commencée à Rennes !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #A propos de...

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Publié le 24 Novembre 2011

 

Il y a quelques semaines, je vous présentais ici TU (paru chez Buchet-Chastel), le nouveau roman de Sandrine Soimaud.

L'histoire de cette femme internée, qui se bat contre elle même m'a bouleversée. Et ce livre est devenu l'un de mes coups de coeur de cettre rentrée littéraire 2011.

 

Sandrine Soimaud a eu la gentillesse de m'octroyer sa confiance et de répondre à mes questions.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel fut le déclic qui vous lança dans l’écriture de “TU” ?
S.M : J'avais écrit un livre, "Amours Posthumes " dont le sujet était l'enfer que l'on peut s'infliger à deux, en dépit et parfois même à cause de la force des sentiments et des liens tissés au fil du temps. Par la suite, j'ai eu envie d'évoquer celui, très personnel, dans lequel on s'enferme, lorsqu'on laisse les blessures passées rejaillir au présent. L'histoire de Lisa, est celle d'une emprise, celle du "non-désir" originel, sur sa perception de chaque instant... J'avais en tête cette image d'une mémoire noire, envahissante, qui, à la manière d'une pieuvre, entrave et empêche d'avancer. Parce que mon personnage porte cette blessure, son désir fêlé se nourrit exclusivement de celui d'autrui, au point de s'ignorer, de se nier. D'une façon plus insidieuse, Lisa cherche la confirmation du désintérêt qu'elle a suscité à l'origine. C'est cette problématique que j'ai voulu mettre en scène et pousser à son paroxysme, celui d'une annihilation de la pensée...

 

 

 Y-a-t-il dans ce roman quelques éléments autobiographiques et dans ce cas, cette écriture est-elle devenue thérapeutique pour vous ? Sinon, question 3 direct !
S.M :  Ce qui est autobiographique, c'est le thème: cette difficulté de vivre le présent sans se référer au passé, à agir au lieu d'être réactif et à désirer autre chose qu'une validation extérieure dans le regard des autres, je l'ai longtemps éprouvée. Seules des années et une vigilance constante m'ont permis de m'en défaire... Mais l'écriture n'a pas été thérapeutique pour moi, puisque j'avais déjà eu cette prise de conscience.

Je voyais, dans mon entourage, une personne très proche se débattre encore dans le maillage de son enfance et j'ai ressenti le besoin d'écrire ce livre pour elle, afin qu'elle se sente moins seule, mieux comprise. Mais la vie de Lisa et celles des autres, sont bel et bien fictionnelles...

 

Comment fait on pour décrire si bien la maladie mentale, la perte de la raison, la schizophrénie ? Imagine –t-on ? Se documente –t-on ? Visite-on des établissements psychiatriques ? Rencontre-t-on malades et professionnels de la santé ?
S.M :  Pour moi, et cet avis a été partagé par des psychiatres qui ont lu le livre, Lisa n'est pas schizophrène. Elle souffre, se réfugie dans le délire, mais elle est avant tout dépressive et fragile. La "voix" n'est pas une instance extérieure qui lui intime d'agir, elle est interne et commente. C'est la voix devant la glace, qui dit "Quelle sale tête aujourd'hui", cette petite voix-là, chez Lisa, est hypertrophiée depuis l'enfance. Elle lui a permis de conjurer son extrême solitude, et, plus tard, elle lui évite de sombrer totalement dans le déni de la réalité... Néanmoins, nourrie par la peur, elle projette sur la réalité une grille d'interprétation qui ne se réfère qu'à ses échecs et finit par boucher totalement l'horizon.

Mais effectivement, j'ai lu des ouvrages "cliniques", j'ai visité un grand hôpital psychiatrique et j'ai beaucoup parlé du rythme et de la relation au patient avec une amie infirmière psy.

 

 

L’atmosphère du livre est forcément étouffante. Quel fut votre état d’esprit durant l’écriture de ce roman ?
SM : L'écriture d'un roman, quel que soit l'univers qu'il dépeint me rend beaucoup plus sereine. Lorsque le sujet "m'habite", je réponds à une forme de nécessité, et, si j'osais, je parlerais d'un besoin vital, j'éprouve donc un sentiment de complétude... Même si cela peut sembler paradoxal lorsque l'on écrit sur un sujet comme celui-là.

 

 

Quel est le passage (où la phrase) de votre livre qui vous touche, vous bouleverse le plus ?

S.M : Je crois que c'est le passage qui décrit la résonnance intime chez Lisa, de la souffrance et de l'abattement de son père.

 
 
Lisa pourrait-elle être n’importe qui ?
S.M :  Lisa porte en elle cette faille qui vient du non-désir, du manque d'amour, ressentis à l'origine de sa vie. En ce sens, elle ne pourrait pas être n'importe qui mais de nombreuses personnes. Rares sont celles qui ne portent pas des fêlures intimes, ces sentiments infantiles d'injustice, d'abandon, dont les douleurs "fantômes" se ravivent et s'exacerbent au gré d'évènements anodins.
De même, sa façon de s'oublier dans sa recherche d'une reconnaissance extérieure est à mon avis très répandue. Pour celles qui sont nées après la libération sexuelle, la féminité n'a pas toujours été vécue comme une évidence. Une fois l'ancienne rigueur battue en brèche, la sexualité s'est trouvée désacralisée et pour ainsi dire banalisée: nous n’étions plus ces objets précieux qu'il importait de préserver. Dés lors, inventer notre manière de devenir sujet, définir le champ d'exercice de cette liberté nouvelle, nous a confrontées à des choix, angoissants, pour nombre d'entre nous.

Aujourd'hui encore, comme le personnage de Lisa, de nombreuses jeunes filles passent à l'acte juste pour se débarrasser d'une virginité embarrassante et se sentir validées en tant que femmes. Si elles font l'amour, c'est pour l'avoir fait, le désir, et plus encore le plaisir, sont étrangers à leur élan. Dire non, refuser un acte qu'il est "normal" de considérer anodin leur semble difficile, voire interdit...Cette confusion, paradoxalement, les conduit à se placer elles-mêmes dans un statut d'objet, mais, cette fois, c'est d’un objet de consommation courante qu'il s'agit. Bien sûr, je ne voudrais pas que le sexe redevienne un tabou, j'aimerais juste que l'envie de l'autre prenne sa place de déclencheur...

 

 

Finalement, la mémoire est elle notre alliée ou notre pire ennemie ?
S.M :  La phrase mise en exergue en ouverture du livre, "Lorsque la mémoire va chercher du bois mort, elle revient avec le fagot qui lui plait..." résume assez bien l'influence que peut, selon moi, avoir la mémoire... Lorsqu'une personne est à vif, fragilisée, ses souvenirs se transforment en fardeau. La mémoire, dans les périodes noires, a tendance à ne sélectionner que ce qui conforte les peurs, les angoisses, le sentiment d'être inapte. Mais lorsqu'on parvient à remettre les choses en perspective, les échecs sont des expériences. Il suffit de ne plus les interpréter comme des fatalités, de ne pas les percevoir tels que les motifs récurrents d'une frise, sur le tracé d'une trajectoire que l'on perçoit forcément linéaire, quand le cours de l'existence permet tant de détours et de changements de cap...

 

 

Pourquoi les maladies psychiatriques sont elles si peu comprises, si peu acceptées, si peu considérée comme “maladies” justement, même si elles sont parfois invisibles par la grande majorité des gens ? Qu’est-ce qui pourrait changer les choses ? Faut il forcément être approchée par ces maladies pour les comprendre ou du moins les percevoir d’une autre façon.
 S.M :  Je ne pense pas être compétente pour apporter d'une manière générale, une réponse. Sur la dépression cependant, oui, je crois qu'il y a une peur, celle de reconnaitre, sans se sentir dévalorisé, que la souffrance psychique peut nous submerger, et que la seule volonté, que ce soit celle des proches ou la sienne propre, ne suffit pas à l'endiguer... Un travail thérapeutique passant par la parole peut désamorcer le processus, voire même éviter le naufrage. C'est un merveilleux travail d'alchimiste, qui transforme la sensibilité que l'on avait jusque là perçu comme une faiblesse, en force. L'entreprendre n'est pas le signe d'une insuffisance, ni que la folie nous guette. Au bout du chemin, les manques, les douleurs du passé conduisent à davantage d'humilité et génèrent plus d'humanité....

 

 

Quel est le message principal de votre roman ? Et comment réagit on, en tant qu’auteur, lorsqu’il semble mal compris ?
S.M :  Le véritable message du roman est qu'une "origine négative", le sentiment d'être perçu comme "indésirée" et donc indésirable, laisse une empreinte indélébile dont il est difficile de se dégager, même adulte. Cette blessure ternit le présent, elle dépose un filtre négatif, celui de l'impuissance du passé, et sa force diffuse pousse à chercher dans les évènements une confirmation de la "vocation" au malheur dont on a cru être l'objet.

Ce que j'ai voulu dire c'est qu'il faut couper le lien, le cordon qui nous relie à nos blessures infantiles, sans quoi, on crée soi-même son propre malheur. Pour donner un exemple, Lisa n'a pas forcément choisi son compagnon en connaissance de cause, mais ce qui la distingue d'une autre, c'est que, convaincue qu'elle n'a pas droit à mieux, elle reste. L'autre sujet du livre, c'est la féminité, la difficulté en tant que femme d'exercer sa liberté, d'affirmer son désir.

Ce qui a été mal compris dans le roman est à la fois sa forme, destinée à illustrer une pensée avide qui tourne à vide, ce qu'illustrent ces rimes creuses, et pour lesquelles on m'a reproché de "me vouloir poétique"... Certains passages sont teintés d'ironie et d'humour et en parcourant les commentaires, j'ai appris qu'ils pouvaient être perçus au premier degré.

Il y a aussi sur le fond, cette idée que lorsque l'on est blessé, on reste immature, on désire le désir de l'autre, au risque de s'oublier tout à fait dans cette quête. La faiblesse démontrée par Lisa a pu agacer certains lecteurs, d'autant plus que se reconnaitre dans cette réactivité, admettre cette faiblesse, nécessitent une forme de courage. L'engouement de Facebook, les demandes de validation par "like", d'une photo, d'un texte, auxquels se prêtent les membres, montrent que beaucoup n'ont pas envie de remettre en question cette illusion que l'on peut exister essentiellement dans le regard des autres...

 

 

 Vous vivez à Bali si je ne me trompe ?! Pourquoi Bali ? A quoi ressemble votre vie sur cette île qui de loin, symbolise la zen attitude, le bouddhisme, les balades en vélo entre les rizières ?
S.M : J'ai longtemps vécu à Bali, mais je suis rentrée en Europe depuis quelques années, sans vraiment m'y retrouver tout à fait. Une part de moi a besoin de la sérénité de mon île, de cette extraordinaire ferveur qui anime ses habitants et d'une plus grande proximité avec la nature. Là-Bas, regarder onduler un champ de riz caressé par le vent, ricocher sur le sol l'eau d'une pluie attendue, et laisser simplement se perdre les heures, suffit à me combler.

 

 

Travaillez vous déjà sur un autre roman ? Une histoire qui se déroulerait à Bali est elle envisageable ?
S.M :  Oui, je travaille sur un autre roman, dont l'action se déroule en Europe, de nos jours, en quelque sorte, ici et maintenant. J'en suis encore aux balbutiements, mais le sujet m'implique et je sais que je le pousserai à son terme. Par contre j'ai écrit quelques nouvelles qui fonctionnent par paires, parmi lesquelles une d'elle se situe à Bali... Mais elles vont me demander encore beaucoup de travail pour en affiner la forme.


 

Et l’incontournable question : Quelle lectrice êtes vous ? Quels sont vos 3 derniers coups de cœur littéraires ?
 
S.M : Je lis beaucoup, j'aime le cinéma, mais je peux m'en passer durant de longs mois. Par contre, j'ai toujours un livre en cours...

  Cette dernière année a été particulière, j'y ai fait deux "rencontres littéraires" d'une intensité exceptionnelle...

"La bascule du souffle" d'Herta Muller m'a profondément bouleversée, subjuguée. Avec une délicatesse et une concision extraordinaire, elle tisse une toile sensible, où se rejoignent à la fois les sonorités, les images, les émotions, pour révéler un profond humanisme.

La seconde grande découverte a été celle des romans d'Antonio Lobo Antunes, et plus particulièrement "Splendeur du Portugal". Pour moi il s'agit d'un un génie, il réinvente le procédé du flot de pensées et, ainsi que je l'ai lu dans un article consacré à la mise en scène de son œuvre romanesque, il sait faire parler les femmes mieux que quiconque, avec une justesse et une subtilité qui retrace les moindres détours, les plus infimes mouvements d'un monde intérieur.

Et pour le troisième, il m'est difficile de faire un choix, j'ai beaucoup aimé "Le temps vieillit vite" de Tabucchi, un recueil de nouvelles magnifiques et la "La grande Maison " de Nicole Krauss, qui entrecroise cinq vies autour d'un meuble, un bureau et évoque entre autre la question du besoin irrépressible d'écrire...

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 21 Novembre 2011

 Roman - Editions Flammarion - 536 pages- 21 €

 

  

Parution en août 2011

 

RENTREE LITTERAIRE SEPT 2011

 

  

L'histoire : Deux histoires en fait. Celle de Donya, en Iran, dans les années 80 et début 90. Une jeune femme révoltée contre l'oppression du régime Islamique des Mollahs, rêveuse, battante, étudiante. Coûte que coûte, elle veut quitter l'Iran jusqu'au jour où...

Celle d'une autre femme, jamais nommée, à Paris dans en 1994, dans le cabinet d'un psychanalyste. Elle se débat contre elle même, contre son passé enfoui, contre celle qu'elle est, qu'elle n'est pas, qu'elle ne veut pas être. Elle se rappelle son père, sa famille, son enfance, toujours sous la peur et les menaces d'un régime en place...

 

  

Tentatrice : Silvana Bergonzi

Fournisseur : Silvana et les éditions Flammarion, merci pour l'envoi.

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Quel roman poignant, captivant, bouleversant et révoltant. Un véritable coup de point qui transforme ce livre en coup de coeur pour moi !

Un roman à lire en cette période préélectorale en France, où l'on s'énerve des défauts de nos dirigeants et où l'on s'insurge devant certaines décisions injustes, en ces temps où des pays comme la Tunisie et la Libye vont se choisir une nouvelle orientation politique... inquiétante à nos yeux.... Car avec "Je ne suis pas celle que je suis", nous reprenons conscience de la base : notre chance de vivre en démocratie, de jouir de la liberté, de notre corps, de notre esprit, de notre droit, de notre identité... Notre gouvernement est hypocrite, le régime théocratique des Mollahs en Iran est barbare et contradictoire. Au nom de la religion, au nom d'Allah, on torture, on viole, que vous soyez étudiantes ou à peine sorties de l'enfance pour un nom, un code non respecté. Les gardiens de la révolution vous surprennent avec du rouge sur les ongles, c'est dans un sac rempli de cafards qu'on vous glisse les mains. Vous êtes violées, vous méritez la peine de mort puisque vous n'êtes plus vierges. Vous reposez et massez vos pieds après une marche éprouvante, vous vous retrouvez dans une cave, à la merci d'hommes tout puissants. Oui, l'homme est tout puissant et la femme n'est rien. Elle est considérée comme mineur à vie, n'a aucun  droit.

C'est cette vie là que nous raconte le récit de Donya, cette jeune étudiante Iranienne qui, part tous les moyens, veut quitter son pays. Chahdortt Djavann dresse ainsi deux portraits. Celui de cette jeune femme qui se rêve un destin héroïque, cette femme courageuse, qui garde la tête haute, qui ne renonce pas malgré toutes les épreuves, les obstacles et la peur qui noue le ventre. Portrait aussi sans concession d'un pays, l'Iran, de ses dirigeants de l'époque, les Mollah, d'une loi, la Charia et d'une religion extrémiste : L'islamisme. C'est fascinant et c'est déjà de l'Histoire, de l'Histoire à ne pas oublier. Moi, petite française protégée que je suis, j'ai grandi en voyant Khomeini à la télé. Mes neveux ne connaissent sans déjà doute pas cet homme.

Alors rien que pour ce témoignage de la vie des femmes en Iran suite à la Révolution, ce roman est incontournable. A lire maintenant tout en étant ravie de porter une jupe en sortant de chez vous et de sentir le vent dans vos cheveux...

Et il y a l'autre récit, celui de la psychanalyse d'une jeune iranienne à Paris, quelques années plus tard. Une iranienne qui ne trouve pas sa place en France et qui n'a plus la sienne en Iran. On déduit très vite que cette analysante est Donya. Au fil des séances, on va découvrir d'autres pans de sa vie. Il est alors il est plus question de l'enfance, du rapport au père, à la mère, à la violence. Ces séances sont extrêmement bien décrites, dans un style qui peut perturber un peu toute personne étrangère à cet environnement : l'hyperréalisme, transfert et contre transfert, trouble de la personnalité... On y sent le débat intérieur de la patiente envers elle même, mais également ses doutes envers cette analyse qui la ruine et qui semble lui causer plus de douleur que de réconfort.  On est atterrée devant les dégats psychologiques d'un régime totalitaire. Ces deux récits nous conte la vie entière de Donya... moins ces trois dernières années. Comment a-t-elle réussi à quitter l'Iran, c'est dans un autre tome que nous le découvrirons.... avec impatience.

Car on est accroché à ce destin peut ordinaire, partiellement autobiographique. L'histoire de Donya est un hymne à la femme, à sa force et à la liberté. C'est aussi une belle déclaration d'amour à la langue française... Puisque c'est dans notre langue que ce livre a été écrit, une langue apprise patiemment, avec persévérance en récitant par coeur le Robert pour s'enrichir de nouveaux mots. Une langue qui est moins douloureuse que le Persan, qui n'évoque pour la jeune analysante que cauchemar et enfer.

Devant une telle histoire si puissante, une si belle maîtrise de l'exercice littéraire et du rythme, on ne peut que s'incliner par respect pour l'auteure et pour que nos yeux rencontrent les pages de ce livre saisissant et sublime. Un livre trop fort et trop riche pour être enfermé et limité à un billet sur un blog. Et, en me relisant, je me trouve peu capable dans transcrire toute la grandeur. Alors libérez le, entrez dans ses pages et tournez les, même s'il y a de grandes chances pour qu'elles se tournent toutes seules, très vite, sans que vous vous en rendiez compte.

 

 

"J'avais l'impression qu'avec la vie, je dansais un tango : quand j'avançais, elle reculait et quand j'avançais, elle reculait"

 

"Ce n'est pas étonnant que la réalité se déforme sous mes yeux. J'ai dû tellement manipuler et annuler psychiquement la réalité que tout a été  déréglé dans mon cerveau. Il disjoncte de temps en temps; comme un compteur éléctrique qui ne peut supporter la charge'

 

"Sa vie lui était une prison, elle voulait s'en évader à tout prix. Elle ne savait pas pourquoi elle était dans l'incapacité à vivre une vie semblable à celle de ses camarades, elle ne savait d'où lui venait son inaptitude à se situer dans le monde des humains."

 

"Les gens se résignaient au régime comme à une catastrophe naturelle contre laquelle nul ne pouvait rien, qui suivait son cours et se terminerait d'elle même"

 

 

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                                                                                   12ème / 14....

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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