LE SANG DES VALENTINES, BD de DE METTER & CATEL
Publié le 29 Mars 2018
BD - Editions Casterman - 64 pages - 15 €
Parution en 2004, à priori réédité en 2014 !
L'histoire : Dans les tranchées de 14-18, un homme est psychologiquement soutenu par les lettres d'amour qu'il reçoit de sa femme Geneviève. Des lettres de Valentines. Quand quelques mois plus tard il rentre chez lui, il apprend que celle-ci est décédée...
Tentation : le sujet
Fournisseur : La bib' N°1
Mon humble avis : Cet album commence dans les tranchées de la Guerre 14-18, puis nous conduit à Paris et enfin dans les Pyrénées, tout en nous ramenant dans les tranchées lors des flash-back évoqués par les personnages.
Cette histoire est l'occasion de rendre un bel hommage aux Poilus, aux Gueules Cassées, à leur courage, tout en rappelant leurs "conditions" de vie... Et de mort...
Certaines planches sont très fortes en émotion, notamment celles qui évoquent le front et les dialogues entre Augustin (notre homme) et un tout jeune soldat...
Les illustrations sont magnifiques... Un mélange d'aquarelles, de peintures (huile ? Acrylique ?) Les images du front sont tragiquement évocatrices, même s'il est parfois difficile de reconnaître les personnages dont il est question.... Mais en même temps, c'est sans doute très réaliste. Dans la boue etc, les poilus devaient facilement se ressembler...
Nous passons également par Paris, le Paris du début XXème, avec ses bordels, sa bourgeoisie, ses soirées chics où nous croisons Matisse.
De la guerre, nous passons à la démobilisation et au retour des soldats chez eux. Leurs espoirs, leurs craintes, leurs projets, leur étonnement d'être encore en vie et en un seul morceau.
Sauf que pour Augustin, son retour prend l'aspect d'un cauchemar, puisqu'il apprend que sa femme, qui lui écrivait pourtant des lettres langoureuses, est décédée depuis presque un an.
Les sujets de la mort, de la jalousie, de l'amour inavoué, de la passion épistolaire sont donc évoqués. Mais j'aurais aimé qu'ils le soient plus en profondeur, de façon moins anecdotique et quelque part plus ordonnée (enfin, c'est mon impression !) Et puis la fin m'a semblé trop abrupte, trop ouverte. Une belle BD donc, un récit bouleversant, mais... je ne sais pas, il me manque quelque chose pour être plus enthousiaste !
"Regarde-moi bien, Augustin, mon visage... ma jambe en moins. La guerre m'a tué de la pire manière qui soit... en me laissant la vie. "