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Publié le 6 Décembre 2023

Roman - Editions Folio - 387 pages - 9.20 €

Parution Folio Février 2023 - Stock 2022

L'histoire : A 40 ans, Raphaëlle est Agente de Protection de la Faune, dans la forêt boréale entre le St Laurent et la frontière américaine : le Kamouraska. Elle vit seule, isolée, dans une cabane, avec pour seule compagnie sa chienne Coyotte.  Un matin, celle-ci disparait. Après une longue recherche, Raphaëlle la retrouve prisonnière et profondément blessée dans des collets... Tout autour, un véritable charnier... Un braconnier sans scrupules sévit là... Raphaëlle n'aura de cesse de se venger, et surtout de mettre fin à ce carnage. Puisque la loi est bien impuissante, elle en sortira...

Tentation :  L'avis de Lecturissime

Fournisseur : Ma CB

 

 

"Pourquoi donc a-t-on tant besoin de posséder la beauté ? Et si on la laissait vivre en paix dans l'espoir de la recroiser un jour ?"

Mon humble avis : Un peu de littérature Québécoise, ce n'est pas courant sur mon blog. Aussi, vous voilà prévenu, il faut quelques pages pour s'habituer au style et aux idiomes bien typiques de là-bas. En fin de roman, un glossaire peut vous aider, mais dommage, au fil du texte, il manque les astérisques.  Mais peu importe, je ne me suis pas servi de ce glossaire car tout est bien compréhensible, et cette langue qui m'a emmenée ailleurs, je l'ai fichtrement aimée ! A 'est, je suis bilingue en Québécois !!!

J'ai beaucoup aimé ce roman, avec un petit bémol sur la fin qui s'étire en une histoire d'amour, dont, en quelque sorte je me serais passée, et qui m'empêche le coup de coeur. Mais cette relation démontre aussi que nombre d'ermites le sont surtout faute d'avoir trouvé "chaussure à leur pied", donc pourquoi pas.

A part cela, on suit tout d'abord le quotidien de Raphaëlle, qui protège les ours, les coyotes, les orignaux, les lynx, qui vénère le Cerf Blanc et Grand Pin.  Une vie au plus près de la nature et de ses potentiels dangers quand elle trouve aux abords de sa cabane des empreintes d'ours. Mais le travail de Raphaëlle consiste surtout à maintenir l'équilibre fragile entre la faune, l'humain et l'habitat naturel. Donc son quotidien est fait d'éducation, de prévention, de vérification de permis de chasse etc...

Puis advient l'accident de sa chienne... De rage, Raphaëlle démolit tout le matériel mis en place par le braconnier, ce qui, hélas, n'est pas légal... Elle va devenir alors la proie potentielle du braconnier, avant que la situation ne s'inverse. Car Raphaëlle découvre l'identité de ce dernier. Un homme puissant et craint dans la région, que personne n'ose dénoncer, alors que même avec les femmes, il se conduit très très mal...

Dans ce roman, on est entre nature writting et thriller. On est captivé, séduit, bercé et outré. Car Raphaëlle baisse les bras devant le peu de moyens dont elle dispose pour faire son métier.

Sauvagines est un plaidoyer pour la nature, et un pamphlet qui dénonce l'inertie et l'hypocrisie d'un gouvernement à la solde des lobbies... Car la chasse et tout ce qui l'entoure rapporte beaucoup d'argent. Aussi quand elle entend à la radio que l'Etat augmente drastiquement le quota de chasse sur les coyotes, sans aucune étude préalable, Raphaëlle est verte de rage... Les espèces déclinent ou disparaissent au fur et à mesure que le territoire est perforé de coupes blanches et surtout, l'animal ne doit pas déranger l'humain...

Gabrielle Filteau-Chiba n'a rien contre les trappeurs ancestraux, qui chassent pour se nourrir, dans un respect profond de la nature et de l'espèce animale. Chasser juste ce qu'il faut, pas pour faire commerce de peaux et de fourrures qui iront en tours de cous dans ma belle société montréalaise.

Il y a fort a parié que l'autrice est très présente dans l'un des personnages principaux.

Une héroïne très attachante, un roman intéressant aussi intense, qu'engagé, un cri d'amour et de désespérance pour la nature. Avec beaucoup de poésie. Je conseille vivement !

 

La technologie a gâché la noblesse du rapport de force entre l’homme et l’animal.

Ils ont tué. Ils ont aimé ça. Ils ont soif de recommencer et d'une bonne Bud. Le svelte chasseur-pourvoyeur d'autrefois est devenu dans une très vaste mesure un collectionneur bedonnant.

Le gouvernement a décidé que les méthodes de piégeage devaient dorénavant limiter la douleur chez l'animal à un seuil comparable à celui de l'industrie agroalimentaire. Drôle de standard.

Les déchets que je ramasserai en dévoileront d’autres, d’une autre époque. Preuve que la décomposition du plastique prend des siècles, que bien des chasseurs ne font pas le lien entre la qualité de l’habitat et la survie d’une espèce. Quelle ironie, ils polluent l’espace vital de la bête lumineuse qu’ils rêvent de griller en sauce !

Oui, je transgresse la ligne de pensée nationale et je désobéis au Code criminel, mais j'ai bien plus peur du braconnage des derniers grands mammifères que d'une vie en cage. Parfois, l'histoire le démontre, la désobéissance et la rébellion ont permis le progrès.

Je suis agente de protection de la faune, mais au fond, je ne protège pas les chassés. Non, je suis le pion du gouvernement sur un échiquier trop grand pour moi. Un bien beau titre sur papier.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 29 Novembre 2023

Roman - Editions Sixtrid - 10h d'écoute - 19.95 €

Parution d'origine éditions du Seuil 2012

L'histoire : En Suède, fin des années 50, Hans Olofson est adolescent. Elevé par un père frustré par sa destinée et alcoolique dans une bourgade plutôt isolée. Hans va perdre ses deux meilleurs amis, Stur et Janine, de façon brutale. Quelques années plus tard, toujours plus ou moins désoeuvré, il part pour l'Afrique, réalisant ainsi le rêve de Janine. 

Il débarque alors en Zambie, indépendante depuis quelques années. Ce qu'il voit de l'Afrique le questionne et l'effraie. C'est sûr, il va repartir très vite, ce continent n'est pas pour lui. Et pourtant, 18 ans plus tard, Hans est toujours là, même si sa vie est devenue un vrai cauchemar.

tentation : ma PAL audio

Fournisseur : La bib de Rennes

Mon humble avis : En fait, Hans restera 18 ans en Zambie car peu de temps après son arrivée, il rencontre Judith, grande propriétaire terrienne, qui n'arrive plus à gérer seule sa production d'oeufs. Hans l'aidera donc à régir la ferme et quand Judith, épuisée, décide de quitter l'Afrique pour rentrer en Europe, elle cède à Hans son exploitation, avec quelques arrangements financiers.

Les chapitres s'alternent... La jeunesse d'Hans en Suède, les déboires qui le mèneront au grand départ pour la Zambie. J'avoue, ces chapitres-là ne m'ont pas fascinée, et j'ai plutôt subi leur longueur. Par contre les chapitres se déroulant en Zambie m'ont captivée. Donc j'aurais aussi bien pu mettre 2 pattes que 5 pattes de chat ! J'ai coupé la poire en deux !

Car évidemment, lors Hans débarque en Afrique, il est choqué par le comportement raciste et suprémaciste des blancs envers les noirs, découvre tous les dysfonctionnent du pays, et le gouffre qui sépare les deux mentalités en place : noire et blanche.

Lorsqu'il prend la tête de la ferme de Judith, il se jure qu'avec lui, ce sera différent. Il mettra en place des idéaux de justice sociale et humaine... Meilleurs salaires, respect, construction d'école, responsabilisation, formation des noirs aux postes à responsabilités etc... Toute sa vie durant là-bas, il essaiera de répondre à cette question : les noirs ont-ils besoin des blancs. Il se confrontera à mille difficultés (dont la corruption qui gangrène le pays), et surtout à la superstition ancestrale, donc le poids est tel qu'elle devient réalité. Au bout de 18 ans, Hans constatera avec dépit : Je ne les comprends toujours pas, je ne comprends toujours pas ce pays... Le problème est que je n'ai pas appris à penser comme un noir, un noir pour qui la lenteur est synonyme d'intelligence et de réflexion, là où le blanc ne cherche qu'efficacité etc...

Il vit donc 18 ans, sans jamais se sentir en sécurité, dans ce pays où les blancs méprisent les noirs qui, en retour, les haïssent. Et puis il y a la politique du gouvernement, et l'opposition... Les léopards, qui mènent des exactions que l'on qualifierait de terrorisme intérieur maintenant. De félin, Hans n'en verra pas en 18 ans. Mais Hans se retrouve bel et bien dans l'oeil du léopard, menaçant, violent.

Henning Mankell, conteur et narrateur par excellence, sans manichéisme, nous parle de cette Afrique là, qu'il connaissait si bien pour y avoir passé une bonne partie de sa vie...

"Ce continent blessé, sa superstition, sa sagesse, sa misère et la souffrance que les blancs lui ont imposé. De l'avenir de l'Afrique, de l'opposition digne et admirable qui arrive toujours à survivre dans les parties les plus piétinées du monde. De cette Afrique qui a été sacrifiée sur l'autel occidental, qui a été dépossédée de son avenir pour une ou deux générations. Un pays meurtri par l'avidité du gain. Il y a ceux qui cherchent à comprendre le monde pour en profiter, d'autres pour le transformer, sans forcément utiliser la bonne arme et le bon moment".

Moult dialogues (offrant les différents points de vue et opinions) entre les protagonistes de ce roman, qu'ils soient noirs ou blancs, mériteraient d'être lus et relus, tant ils permettent de mieux comprendre le monde et ses distorsions.  

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 25 Novembre 2023

Roman - Editions Actes Sud - 209 pages - 8.08 €

Parution en avril 1999 !!!

L'histoire : Celle de Mr Bones, à Baltimore. Depuis 7 ans, il vagabonde aux Etats Unis avec Willy Christmas, son meilleur et seul ami. Willy est un peu écrivain, un peu Père Noël, souvent alcoolisé et la tête en vrac, depuis que des années plus tôt, une pilule avalée l'a sorti du rang. Willy est malade, il tousse beaucoup, il va mourir. Mr Bones va se retrouver seul. Mr Bones a 4 pattes, c'est un chien, et Tombouctou est son histoire.

 

Tentation : Le titre et l'auteur

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

 

Mon humble avis : Livre acheté d'occasion il y a longtemps, sur la promesse du titre et de son auteur, je pensais m'embarquer pour un voyage au Mali !!! Grosse erreur !

Tombouctou, d'après Willy et Mr Bones, c'est simplement le paradis, où l'on va quand notre vie terrestre s'achève.

Willy est un laissé pour compte, fort de sa longue expérience de vagabondage, rêveur, barré, imaginatif, philosophe, et Père Noël, depuis que ce dernier lui est apparu dans l'écran de télévision, un soir particulièrement arrosé. Tout ce que Willy veut, c'est vivre dans l'esprit de Noël, c'est à dire, faire le bien autour de lui. Et une fois l'an, il revêt son costume.

Pour l'accompagner dans son errance, Mr Bones, chien croisé X qu'il a adopté chiot. Mr Bones est un chien particulier, très intelligent, qui comprend le langage humain, qui développe une capacité d'analyse des situations extraordinaire. Suite au décès de Willy, il erre seul, fait étape quelque temps dans un jardin aux bons soins d'un petit garçon, repart pour sauver sa peau, et arrive enfin dans un état catastrophique dans celui d'une famille très middle class.

Evidemment, on s'attache très fort à ce Mr Bones , il émeut beaucoup ce toutou qui nous offre un regard très lucide sur son entourage, son environnement. Ce roman peut être lu à plusieurs niveaux de lecture évidemment.  Outre l'errance d'un chien, c'est aussi le portrait d'une certaine Amérique et une épopée à portée initiatique, fourmillant de valeurs morales, et pourquoi pas aussi, un bon brin de philosophie avec moult questions existentielles. C'est aussi et surtout un roman qui dit l'attachement inconditionnel des chiens à leurs maîtres. On peut donc y voir un plaidoyer contre l'abandon. Et Paul Auster va plus loin et devance la législation de nombre de pays en affirmant haut et fort que les chiens (et donc les animaux) ont une âme et sont doués de sensibilité. Pour info, en France, la loi modernisant le statut juridique de l'animal dans le Code Civil, faisant passer l'animal de "bien meuble" à "être vivant doué de sensibilité" ne date que de 2015...

Donc en 1998 (date à laquelle ce roman a sans doute été écrit), on en était encore loin.

Quoiqu'il en soit, c'est une lecture agréable malgré quelques longueurs. Bien sûr, narration et style sont impeccables, mais j'ai trouvé que c'est "juste" une lecture gentille, sans que ce soit péjoratif non plus ! 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 23 Novembre 2023

Roman - Editions Audiolib - 11h52 d'écoute - 25.45 €

Parution d'origine chez Gallmeister  en 2018

L'histoire : Celle de Turtle, jeune fille de 14 ans, dans le Nord de la Californie. Elle arpente les bois avec son fusils et son pistolet, qu'elle manie à la perfection. Elle vit seule avec son père, un être instable, charismatique et abusif. Elle n'y voit rien d'anormal, jusqu'à ce qu'elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qui lui offre son amitié. Dès lors, Turtle n'aura de cesse que d'échapper à son père.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Ma PAL (Bib de Rennes)

 

 

Mon humble avis : Lors de sa parution il y a quelques années, ce roman est vite devenu un véritable phénomène littéraire de par le monde. Je m'y suis enfin confrontée... Et confrontée est vraiment le terme idoine. Car cette lecture est tout sauf confortable, même si bien sûr, elle reste captivante et témoigne d'un talent narratif extraordinaire.

Turtle est de ces héroïnes qu'on ne lâche pas, pour qui l'on développe une empathie tellement forte qu'elle devient en douloureuse puisqu'impuissante. Turtle, je pense que lorsqu'on l'a rencontrée, on ne peut plus jamais l'oublier. C'est à vie qu'elle reste dans un coin de notre mémoire.

Turtle vit seul avec son père. Martin est autoritaire, érudit, misogyne, violent, à tendance survivaliste et surtout possessif. D'où le titre d'ailleurs, qui parait tendresse (Mon amour absolu), alors qu'il est exclusif. Jamais Martin ne laissera Turtle partir. Et par-dessus tout, Martin est abusif et maintient, sous forme de différents chantages, sa fille dans une relation incestueuse qui oscille entre l'amour et la haine. Turtle subit donc une violence physique, psychologique et morale atroce, et qui malmène le lecteur... Pour Martin, mieux vaut savoir utiliser une arme qu'apprendre les leçons de l'école, et donc du système américain. Turtle est donc sous l'emprise malsaine de Martin, et comme ils vivent en vase clos (à part l'école), elle ne connaît que cela, et n'y voit à priori rien de répréhensible.

Jusqu'à ce qu'elle rencontre Jabob et ses amis... Là, elle ouvre peu à peu les yeux... Et nous suivrons son évolution psychologique et son combat pour se libérer de son abominable père, pour rester digne, pour devenir la bonne personne qu'elle souhaite être... C'est un combat physique, mais aussi terriblement intérieur, qu'elle doit mener avec elle-même pour préserver son âme de la tentation du mal qui l'entoure.

La tension monte au fur et à mesure, devient intolérable comme l'est tout ce que Turtle subit, et pourtant, on ne peut être qu'admiratif devant tout ce qu'elle est capable d'encaisser, et toute l'énergie du désespoir et la puissance expérimentée qui émane d'elle, tant dans la force, que dans l'esprit.

Malgré quelques longueurs (et oui, incontournables dans les romans US) et l'aspect assez glauque de cette histoire, on s'accroche, on va au bout, incapable de laisser Turtle en chemin. L'auteur ne juge pas ses personnages, même les pires, car ils ont tous leurs bagages. Ce roman est très américain, puisque les armes à feu y sont très présentes.

C'est une titanesque émancipation de l'enfer que Gabriel Tallent nous conte là, et je vous la conseille, si vous vous sentez prêts. Oui, je pense que pour un tel roman, il faut trouver le bon moment. Car c'est un coup de poing !

 

Le billet de Sylire 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 30 Octobre 2023

Roman - Editions Points - 125 pages - 5.17 €

Parution d'origine en France en 2002 (Editions Liana Levi)

L'histoire : Tolia, trentenaire, vit à Kiev... Vivre est un grand mot... Existence morose, épouse qui déserte le foyer, plus d'illusions... Tolia veut en finir mais n'a pas le courage de son envie... Et puis, s'il se suicidait, sa disparition passerait inaperçue... Un peu de panache que diable ! Aussi, sur le conseil d'un ami, il engage un tueur à gage qui s'occupera de l'affaire dans un lieu et à une date convenue... Sa mort sera ainsi doublée d'un profond mystère qui fera parler et restera dans les mémoires.

Sauf que la vie de Tolia s'éclaircit, et qu'il désire désormais rester bien vivant... ben, il est un peu trop tard... Sauf si... ?

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : ...Sauf si ? Evidemment, je ne vous le dirais pas, puisque là se situe, entre autres, le piment de l'histoire !

Celle-ci se déroule dans le milieu des années 1990... Les personnages écoutent encore des cassettes audios...  L'Ukraine n'est indépendante que depuis peu. En filigrane, Andreï Kourkov décrit l'atmosphère pesante, en manque de repère et d'illusions de l'Ukraine post soviétique. La Vodka coule à flots, le confort reste très modeste, tout se règle à coup de dollars (pour ceux qui peuvent se le permettre) et de violence. Trouver un tueur à gage est d'une simplicité déconcertante. Tout le monde connait quelqu'un qui en connait un ! L'ami du défunt est donc une satire sociale, parsemée d'humour délicat, et de situations absurdes. Vu qu'il est question de tueur à gage, inutile de dire qu'il y a aussi une bonne dose de suspense par moment... Même si l'on s'imagine que rien ne va se passer comme prévu !!!

Nous suivons Tolia, qui a tout de l'anti héro mais qui se révèle bien attachant, le temps d'un automne... pluvieux... Ses rencontres plus ou moins probables et les aléas improbables de sa vie occupent parfois son quotidien d'un ennui mortel, faute d'occupation professionnelle.

Andreï Kourkov va droit au but, ne s'encombre pas de détails inutiles ni d'effets... Il raconte juste une histoire avec des mots choisis. Cela fait de L'ami du défunt une lecture agréable, décalée, divertissante même si témoin d'une époque difficile et charnière de l'Ukraine et des autres républiques ex soviétiques. Parfait entre deux romans plus conséquents !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 24 Octobre 2023

Roman - Editions Audiolib - 5h18 d'écoute - 13.50 €

Parution Audiolib 2008 - Liana Levi 2003

L'histoire : Parce que des actionnaires à Wall Street ont décidé qu'une usine fermerait ses portes, c'est toute une petite ville américaine qui se retrouve ravagée par le chômage. Jake a donc perdu son boulot, sa télé, son aspirateur, et sa copine... Il est prêt à tout pour retrouver l'estime de soi-même et un peu de confort. Aussi, quand un bookmaker mafioso lui propose un petit boulot, il accepte...

 

 

Tentation : L'avis de Sylire 

Fournisseur : Sylire, y'a super longtemps !!!

Mon humble avis : Un petit boulot... ou comment devenir tueur à gages... Car voilà le fameux petit boulot que Jake accepte : tuer quelqu'un. Et puis il y prend goût et déborde un peu de ses prérogatives !

Une plume cynique, caustique, humoristique (du jaune au noir) , un style enlevé et ici une narration bien dynamique, voilà pour la forme de ce roman qui s'écoute, et sans doute se lit, de façon bien agréable. 

Nous suivons Jake dans son déclin, ses galères puis dans sa reconversion professionnelle, qui ne se fait pas sans imprévus ni improvisations ni contretemps, ce qui mène parfois à des situations bien burlesques. Et malgré ce job répréhensible et à la morale bien contestable, on l'aime bien ce Jake, qui partage tout avec nous via son monologue intérieur qui forme cette histoire.

Ce roman démontre à merveille que la violence psychologique et économique de notre société capitaliste engendre sa propre violence physique. Et en même temps, il interroge entre les lignes... Les violences économiques ne sont pas punies par la loi, ni même par une échelle de valeurs... Et pour autant, sont elles moins violentes que les agressions physiques quand il s'agit de se débarrasser de quelqu'un pour une histoire de profit à tout prix. Il s'agit toujours de liquider ce(ux) qui encombre(nt) sans se soucier des conséquences indirectes et collatérales.

C'est un roman noir et drôle en même temps, qui nous dit bien qu'une fois que les "choses" s'arrangent, le citoyen moyen ne rêve que d'une vie bien tranquille : un boulot, un toit et de l'amour !

Un livre pas tout récent, mais à ne pas négliger !

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 14 Octobre 2023

Roman - Editions Sixtrid - 6h29 d'écoute - 19.95 €

Parution Sabine Wespieser 2014 - Sixtrid 2015

L'histoire : En août 1937, le jeune Franz Huchel quitte ses montagnes autrichiennes et sa mère pour Vienne, où il est attendu par une relation, Otto Tresniek, pour travailler dans le bureau de tabac du même nom. C'est donc un jeune homme très mal dégrossi qui arrive dans la capitale, à une période charnière, où un basculement inéluctable s'annonce déjà...

 

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : Il y a quelques années, j'avais découvert la plume de l'auteur Autrichien via "Une vie entière". Comme le Tabac Triesnek trainait dans ma PAL audio, j'ai décidé de lui faire un sort... Et bien m'en a pris.

Une lecture très agréable, qu'on ne lâche pas, servi par une magnifique écriture, rythmée, qui n'oublie pas l'humour caustique et les phrases qui claque. Et comme l'interprétation qui en est faite par Marc-Henri Boisse est bien cadencée, je me suis vraiment régalée de cette audio lecture.

Franz quitte les montagnes et sa mère veuve... Il arrive à Vienne. Il apprend tout, la vie, la ville, l'humanité, pour le meilleur et surtout pour le pire... En effet, nous sommes en 1937, le nom du Führer circule de plus en plus, nazisme et antisémitisme gangrènent déjà la société, la délation devient monnaie courante etc... Il ne connaît rien des femmes, et sa première rencontre le laisse pantois d'incompréhension, jusqu'à ce qu'il découvre qu'il existe des femmes de cabaret etc...

Tout cela, sous le regard bienveillant et formateur du vieux buraliste unijambiste Ott Tresniek. Otto comprend bien ce qui se passe autour de lui. Il est désabusé mais refusera à se plier au nouvel ordre, et continuera à servir ses clients juifs...  

Dans ses clients d'ailleurs, il compte Sigmund Freud, alors âgé de 80 ans et salement atteint d'un cancer de la mâchoire. Le jeune Franz viendra chercher conseils et potentiel réconfort professionnel auprès du vieil homme, et c'est une relation d'amitié et de respect qui s'installera entre eux deux.

Comme promis, Franz envoie des cartes postales de Vienne à sa mère. Mais au fil du temps, et de ce qu'il découvre, le format carte se révèle trop restreint, et ses cartes deviennent de longues lettres. J'ai beaucoup apprécié cette subtilité.

Un roman initiatique, sur la perte de l'innocence d'un jeune homme à l'heure où l'Histoire bouleverse tout, qui entre dans une tourmente qui changera le monde, et un jeune homme, à jamais.  Une histoire forte, qui traite donc aussi de l'antisémitisme et de psychanalyse freudienne, dans laquelle on trouve, à travers les paroles de Freud lui-même, une belle philosophie et leçon de vie.

Des personnages attachants, un roman et une écriture à découvrir, si ce n'est déjà fait ! Savoureux.

L'avis de Luocine

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Septembre 2023

Roman - Editions Pocket - 432 pages - 8.60 €

Parution Pocket Juin 2021 (Prisma 2020)

L'histoire : La timide Nina travaille avec passion dans une petite bibliothèque de Birmingham... Mais celle-ci va fermer... Regroupement administratif et économie budgétaire. Après quelques réflexions et mésaventures, Nina la citadine se retrouve dans les Highlands, au volant de son gros van. Dans celui-ci, des livres, rien que des livres. Nina a créé sa petite entreprise, une librairie ambulante qui sillonne une région bien désertée par les commerces. Et forcément, son arrivée étonne, et forcément, elle fait quelques rencontres.

 

 

Tentation : Le titre, "une librairie, donc des livres"

Fournisseur : la Cabine à livres en bas de chez moi 

Mon humble avis : Cela fait quelque temps déjà que les couvertures colorées et un peu naïves des romans Feel good de Jenny Colgan investissent les étals des librairies. Alors, quand j'ai trouvé cet exemplaire en bas de chez moi, il a rejoint ma PAL. 

L'été est arrivé, à priori idéal pour ce genre de lecture. Et puis, je venais d'achever "Un bûcher sous la neige" de Susan Fletcher, qui se déroule dans les Highlands au XVIIème siècle. J'ai eu envie de rester dans ce coin du monde, ce bout d'Ecosse !

Evidemment, rien à voir entre les deux titres, si ce n'est la région. Et encore, la différence d'époque et de finesse de descriptions la rende assez peu reconnaissable ! Mais on trouve dans les pages de Jenny Colgan quelques passages qui décrivent assez bien la mentalité, les us et coutumes qui perdurent, le mode de vie, notamment sous le signe de l'entraide, obligatoire dans ces coins reculés.

A part cela, et bien heureusement qu'il était un peu question de livres, littérature, lecture... Des bienfaits que cela apporte, et du point de rencontre intergénérationnel que peut-être une librairie. Sinon, je pense que j'aurais rendu mon tablier.

L'histoire, qui se déroule à peu près comme l'on peut s'y attendre, aurait pu être bien plus sympathique et entrainante avec cent pages de moins, des dialogues plus conséquents, un peu plus de réalisme (plusieurs familles entrent dans le fameux van... A ce point-là, on se rapproche plus du Bus Pullman...), moins de mièvreries et une héroïne dans laquelle on pourrait se retrouver. En fait, ce roman manque cruellement de modernité. L'écriture est pauvre, plate, digne du minimum syndical (est-ce dû à la traduction ?) et a provoqué chez moi quelques soupirs d'exaspération qui se sont superposés à mon ennui au fil des pages.  Tout y est caricaturé, jusqu'au choc des cultures entre la citadine et le paysan taiseux. 

Dommage, la même romance avec plus de finesse et de subtilité aurait pu être vraiment plaisante et divertissante. Il existe deux autres tomes avec des personnages différents, et Jenny Colgan a aussi décliné sa pâte dans une série "la petite boulangerie" etc... je vais m'arrêter là, et cesserai de loucher avec une gourmandise coupable vers ses couvertures attrayantes. Une romancière qui n'est pas pour moi.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 30 Août 2023

Roman - Editions J'ai Lu - 458 pages - 8.90 €

Parution J'ai Lu 2013 (Plon 2010)

L'histoire : Hiver 1692 en Ecosse. Corrag n'est qu'une toute jeune femme, les fers aux poignets. Dans une geôle putride, elle est accusée de sorcellerie. Dès le dégel, elle sera brûlée sur le bûcher. Charles Leslie, Le révérend irlandais vient chaque jour dans sa cellule pour recueillir son témoignage. Elle a assisté a des massacres dans les Highlands, massacres qui auraient été commandité par le roi Guillaume d'Orange. Corrag raconte sa vie de fuite, sa vie de presque rien mais pleine d'émerveillements, sa rencontre avec un des peuples des Highlands. Au fil des jours, le regard que porte Charles sur Corrag change, s'éclaircit...Et Charles n'est plus si sûr de ses certitudes.

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : Coup de coeur pour ce roman passionnant et surtout bouleversant ! Néanmoins, je l'avoue, j'ai hésité car j'ai éprouvé un bémol certain : la longueur et les réitérations trop nombreuses. Mais en même temps, cette histoire mérite tellement d'être lue que...

Pour écrire "Un bûcher sous la neige", Susan Fletcher s'est inspirée de faits et de personnages historiques réels : le massacre de Glencoe, dans les Highlands écossaises. Le roi catholique Jacques II (ou VII pour les écossais) est en exil en France. Guillaume d'Orange, protestant néerlandais, occupe le trône de l'Angleterre. Dans les Highlands, les clans se font déjà la guerre. Certains ont prêté allégeance à Guillaume (comme les Campbell), d'autres restent fidèles à Jacques, et sont donc Jacobites. C'est le cas des MacDonald, dont il est question dans ces pages. Guerres de clan, guerres de rois, guerres de religions. Le massacre de Glencoe est encore très présent dans la mémoire collective et chaque année, il est "commémoré". Charles Leslie a existé, et il semble que Corrag aussi... En tout cas, elle est entrée dans les légendes.

J'ignorais tout de l'Histoire (même si nous sommes ici dans de la microhistoire) de ces terres de légendes que sont les Highlands, des clans, des us et coutumes de l'époque. Ce roman rappelle aussi la rudesse de la vie d'alors, et la barbarie. Même si, en notre siècle, la barbarie semble moindre parce qu'elle a juste, le plus souvent, changé de visage. Aussi, inutile de préciser que cette lecture est instructive. Mais ce n'est qu'un détail...

Car il y a Corrag... Corrag qui raconte le jour, et Charles qui écrit à son épouse le soir. C'est ainsi qu'est construit le roman.  Corrag, fille et petite-fille de "sorcières" anglaises, qui n'a pas seize ans lorsqu'elle doit fuir à dos de jument et rejoindre des terres où elle sera en sécurité : Les Highlands. C'est donc cette épopée tragique et mouvementée de cette jeune fille que l'on suit à travers les plaines, les montagnes, les marécages, sous la pluie dans la neige...  Puis, arrivée à destination, Corrag fera peu à peu la rencontre des MacDonald, en deviendra une quelque part. Le don de Corrag, c'est le soin par les plantes. Ainsi, elle sauvera et guérira quelques-uns du clan.

Corrag est une héroïne inoubliable et bouleversante de savoir, de pureté, de courage, de bonté, de sagesse. Si ces actions avaient été dictées par un Dieu ou un roi, l'époque l'aurait sans doute faite sainte. Mais pour Corrag, la nature est Dieu, et de roi, elle n'en n'a pas... Donc la voilà traitée de sorcière, évitée ou poursuivie, puis promise au bûcher... Fille de rien, gueuse etc..  Et à travers ses mots, nous sommes en Ecosse, nous foulons ces terres, nous sentons le printemps, nous parcourons corniches et vallées, nous émerveillons de la rencontre d'un cerf... C'est une immersion en pleine nature que nous propose ici Susan Fletcher, une nature qui pour nous, serait bien hostile. Mais Corrag voit de la lumière dans chaque ombre, et s'émerveille de l'infiniment petit, même de l'invisible. Tout cela est particulièrement poignant à lire et à ressentir, car les paroles de Corrag résonnent et éclatent de modernité, notamment, dans son rapport à la nature. Les maux du XVIIème siècles et ceux de notre aire se ressemblent tellement en fait... il y a juste la forme qui change, mais dans le fond, l'humanité a toujours tout à apprendre.

Un bûcher sous la neige est servi par une plume magnifique, poétique, envoutante, qui invite à l'observation, la contemplation et au respect de ce qui nous entoure. Ce livre est un hymne magnifique à l'Amour, à l'amitié, à la nature, au respect des différences qu'elles soient physiques, culturelles ou spirituelles, à la richesse de chacun et surtout, un plaidoyer pour la paix entre les peuples. Un roman qui démontre parfaitement que connaître l'autre et son Histoire permet de changer de regard, et donc d'opinion.

Une histoire saisissante, captivante... Une destinée poignante et admirable... Mais quelques longueurs à mes yeux...

Sur ce blog, de la même autrice : La fille de l'irlandais

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 28 Août 2023

Roman - Editions Québec Amérique - 144 pages - 16 €

Parution en janvier 2023 

L'histoire : Un homme sexagénaire vit paisiblement dans la campagne canadienne avec sa femme Livia, son chien et son chat. Il est écrivain. Régulièrement, il reçoit la visite de son frère cadet, qui vit dans un autre monde, un monde coupé de la réalité...Celui de la schizophrénie.  C'est donc l'histoire d'un homme inquiet qui tente d'habiter le monde par l'amour, et la sollicitude envers son frère... Tout faire pour lui agrémenter la vie, lui rendre un peu plus douce.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib de Dinard

 

 

Mon humble avis : Un roman québécois, pour changer, car le Roitelet a virevolté sur la blogo ses derniers temps, me donnant profondément envie de le lire, même s'il n'y est pas ou peu question, ou peu, d'oiseaux. Ce livre, c'est celui-ci, il ne s'y passe rien d'extraordinaire, mais plein de petits faits et mots de la vie de tous les jours.

"Il est venu ce matin encore frapper à ma porte. Je n’avais pas versé le café dans les tasses que déjà il me disait ces mots. « Tu devrais écrire un livre dans lequel rien n’arrive. » J’ai trouvé l’idée d’autant plus séduisante que j’ai sous la main, avec ma vie très banale, une grande quantité de matière à partir de laquelle travailler."

Ce livre, c'est celui-ci, il ne s'y passe rien d'extraordinaire, mais plein de petits faits et mots de la vie de tous les jours. De très courts chapitres, deux, trois ou 4 pages. Des jours qui se suivent, qui pourraient se ressembler, mais qui ont tirent tous une identité dans des petits rien de la vie, qui si on sait les apprécier, lui donne toute sa grandeur, toute sa saveur.

J'ai tout d'abord été éblouie par la plume de l'auteur. Magnifique, poétique, douce, enveloppante, apaisante comme le serait un baume. On est bien dans ces pages, même si l'on partage l'inquiétude et l'impuissance de l'aîné face aux souffrances et à la détresse du cadet, que la maladie psychiatrique a atteint à l'adolescence. Celle-ci n'est pas le centre du roman, elle n'est pas expliquée cliniquement, nous y percevons juste les conséquences, les affres envahissants, le quotidien... Le roitelet, c'est la relation entre les deux frères. Et celle-ci nous réconforte. Sous le regard bienveillant et patient de Livia, nous assistons aux rencontres des deux hommes... Parfois, elles sont purement matérielles (il faut rhabiller le frère, ranger son appartement)... Mais le plus souvent, elles ont lieu sur le banc du jardin au clair de lune, ou le long des chemins alentours. Et là, les deux frères sont unis par une connivence intellectuelle et émotionnelle dans leur regard sur le monde, sur la nature environnante. Leurs discussions sont alors philosophiques, ou existentielles. Et elles invitent à ralentir, à observer, à s'arrêter, à méditer, à contempler... A se contenter, à s'émerveiller... et à retenir moult de jolies phrases si bien écrites.

Ce qui émeut le plus, c'est la tendresse, la sollicitude, la bienveillance, la réelle présence de l'aîné auprès de son frère. Et je sais que bien des malades n'ont pas tout cela de leur fratrie. Et tout cela semble si naturel à l'auteur, qu'il l'évoque avec beaucoup de pudeur et de discrétion, sans s'ériger en sauveur ou héro. Il est juste un simple humain qui se questionne, s'adapte, essaie de comprendre et par petites touches, essaie d'améliorer le quotidien du frère aimé qui vit dans les abîmes... Qui sait construire des passerelles entre eux.

Un éloge lumineux à la simplicité, aux différences, et aux bienfaits de la littérature... Un nectar de sagesse en fait.

« Oui, c'est ça : mon frère devenait peu à peu un roitelet, un oiseau fragile dont l'or et la lumière de l'esprit s'échappaient par le haut de la tête. Je me souvenais aussi que le mot roitelet désignait un roi au pouvoir très faible, voire nul, régnant sur un pays sans prestige, un pays de songes et de chimères, pourrait-on dire ».

 

 

 

L'avis de Luocine, Aifelle

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Rédigé par Géraldine

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