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Publié le 6 Janvier 2025

Film de Franck Dubosc

Avec Franck Dubosc, Laure Calamy, Benoît Poelvoorde

Synopsis : Michel et Cathy forment un couple usé par le temps et les difficultés financières. Un jour, Michel, pour éviter un ours sur la route, heurte une voiture et tue les deux occupants. Dans le coffre, ils trouvent 2 millions en billets usagés...

Mon humble avis : Que mon année 2025 commence bien au cinéma ! Pourvu que ça dure. J'ai adoré ce film, que je suis allée voir à l'aveugle, sans savoir de quoi il retournait, mais étonnée que l'amie que j'accompagnais souhaite voir un film de et avec Franck Dubosc.

Je me suis régalée, j'ai ri, je n'ai pu m'empêcher d'insulter haut et fort l'un des personnages en disant "Mais quel con" ! Car il y a quelque part dans le rôle de Dubosc un côté François Pignon, sans le physique, ni les manies, ni les expressions, ni la vie de l'emploi. Mais ce n'est pas compliqué, dès qu'il y a une connerie à faire ou à dire, il ne la loupe pas. Ce sont les situations qui sont drôles, pas les personnages.

Et pourtant, nous ne sommes pas dans un film de gags bien lourdauds en cascade, loin de là. Un ours dans le Jura est une comédie noire, à humour encore plus noir et décalé, qui frôle parfois le glauque exultant et drôle (les plus jeunes ne seront pas les bienvenus dans la salle). Et évidemment, l'ensemble est d'une amoralité délicieuse !

Toutes les situations improbables prennent leur source dans une toute première : un ours dans le Jura provoque quelques accidents... Sauf qu'au départ, personne ne croit à cette présence, sauf ceux qui l'ont vue. Et ces circonstances invraisemblables vont se succéder non-stop, dans tous les domaines et dans toutes les apparences... Depuis les actions, jusqu'aux réactions parfois très placides des personnages. C'est un chapelet de rebondissements que nous offre ici Franck Dubosc, sans que jamais le spectateur puisse prédire le suivant.  

Mais il n'y a pas que cela dans ce film... Qui traite aussi beaucoup de la condition et des rapports humains... L'usure du couple, la fatigue d'un travail peu rémunérateur, le quotidien répétitif, les dettes, la solitude, l'adolescence, le père dépassé, et surtout, la cupidité des uns et des autres. Il est aussi question de migrants, de trafic de drogues et les cadavres s'accumulent (7 aux total)... 

Les dialogues sont aux petits oignons, et les comédiens, principaux ou secondaires, sont tous pile poils dans le rôle. Aucun n'en fait trop, personne n'en fait pas assez. Juste parfait, et souvent touchant, mine de rien.

Résultat, un film inattendu, original, jubilatoire, corrosif, bien mené... A voir bien sûr !

 

L'avis de Pascale 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 23 Décembre 2024

Film de Raphaële Moussafir et Christophe Offenstein

Avec Camille Lellouche, Mélanie Doutey, Chantal Lauby, Gérard Darmon

Synopsis : Les cadeaux… La plupart d’entre nous les attendent avec impatience. D’autres les redoutent, voire les oublient. A deux jours de Noël, chez les Stain, on redouble d'idées mais elles sont loin d'être toutes bonnes. Et si le pire cadeau était encore à venir ?

Mon humble avis : Un petit billet en passant, pour cause d'un ciné imprévu ce dimanche, un film en avant-première qui sortira mercredi.

A ne pas bouder si vous voulez aller au ciné pendant cette période de fêtes sans vous prendre la tête et sans tomber non plus dans le débilisant...

L'originalité du film... Il se déroule surtout avant Noël et se penche sur le fameux sujet des cadeaux, et ce qu'il dit de ceux qui les offrent, et de ceux qui les reçoivent.

Un film drôle sans être hilarant, qui sous couvert de la comédie satirique en dit long et plus profond qu'il n'y parait sur notre société et nos difficultés à vivre ensemble malgré nos différences. Un film qui montre que derrière les apparences, il y a du bon en chacun de nous, et peu importe si l'on ne coche pas toutes les cases.

Globalement, dialogues et réparties sont bien sentis, tout comme les situations. Point de burlesque ni de gros gags bien lourds. Et forcément, des souvenirs vécus ou des craintes justifiées et bien mis en scène.

Vraiment sympa, malgré quelques petites longueurs vite oubliées.  Un film de Noël ça fait toujours du bien !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 14 Décembre 2024

Film de Xavier Beauvois

Avec Jean-Paul Rouve, Pierre Richard, Madeleine Beauvois

Synopsis : Passionné de voile, Jean-Paul traverse une passe difficile. Il accumule les dettes et s’éloigne des siens. Bien décidé à reprendre sa vie en main, il s’inscrit à Virtual Regatta la course virtuelle du Vendée Globe. Il se met dans les conditions d’un vrai skipper en s’isolant pendant 3 mois sur son bateau dans son jardin… Ce voyage pas comme les autres, lui permettra de renouer avec sa famille mais surtout avec lui-même.

Mon humble avis : Un avis en demi-teinte pour ce film au point de départ original. Même si j'ai vu récemment un reportage sur un Monsieur qui faisait la même chose que Jean Paul quelque part en Mayenne me semble -t-il.

Faire le tour du monde tout en restant dans son jardin... La symbolique est forte à plus d'un point. Pas besoin de partir loin pour voyager, la nouveauté et l'inattendu peut être au bout de notre rue, peu importe la destination c'est le trajet qui compte etc... Ici, Jean Paul va surtout faire un voyage intérieur et se défaire de ses nombreux démons. Du coup, le film n'est pas vraiment gai ni festif et manque un peu d'engouement et même de passion. Si on sent l'admiration sans borne de Jean-Paul pour tous ces grands marins et sa connaissance mémorable de toutes ces grandes courses au large, on ne sent pas sa passion pour sa participation virtuelle à ce Vendée Globe, on le voit très peu ébaucher ses stratégies de navigation, étudier la météo etc... Pas de partage à ce niveau-là, du coup, je n'ai pas vraiment embarqué. Finalement, le sujet du film paraît plus être l'alcoolisme et la dépression que l'enthousiasme pour une idée ubuesque. Et c'est ce qui se passe à "à terre", entre le grand-père et ses petits-enfants qui est en fait le plus intéressant. C'est l'entourage de Jean-Paul qui m'a paru le plus investi dans cette course et qui apporte un peu d'oxygène, ou de grand air du large, même si c'est du fond d'une cuisine de restaurant.

Bref, j'aurais préféré suivre un personnage réellement fantasque qui m'aurait embarquée dans son délire. Alors que là, c'est plutôt triste, même la météo n'apporte pas grand soleil (forcément, le Vendée Globe partant en novembre, quand on reste dans son jardin, peu de chance d'avoir le soleil et les alizés et le bleu des tropiques !)

Mais cette histoire reste touchante, même si la fin n'est pas des plus surprenante, si l'on n'attend pas une comédie ou un film sur l'exploit en lui-même, et évidemment, avec de tels acteurs à l'affiche, l'ensemble n'est pas déplaisant non plus. D'autant que c'était un sacré défi de tourner dans un aussi petit espace. A noter, la participation des grands navigateurs Jean Le Cam et Michel Desjoyaux.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 10 Décembre 2024

Film d'Emmanuel Courcol

Avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco

Synopsis : Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, employé de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l’injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d’une autre vie…

Mon humble avis : Un film magnifique, même s'il n'élude pas les épreuves de la vie, qu'elles soient médicales, sociales, économiques. Mais en Fanfare est une très belle histoire, réaliste, en tout cas qui devrait l'être, sur la réelle fraternité, sur le vivre ensemble et surtout, sur le faire ensemble. Le faire ensemble, qu'elles que soient nos différences, nos origines, nos vies, nos opinions, notre culture. En fanfare montre que l'on peut faire un chef d'oeuvre et un moment de grâce, ensemble. Nos politiciens devraient en prendre de la graine. D'ailleurs, des moments de grâces, il y en a plusieurs disséminés au fil du film. Notamment, lorsque Thibaut fait faire des essais de voix aux ouvriers et ouvrières dans une usine fermée et vidée de ses machines. Et là, de ces femmes et de ses hommes qui sont en train de tout perdre, émane pour quelques secondes une voix cristalline ou de ténor bouleversantes... Comme quoi, sous le casque d'ouvrier et le gilet de "gréviste", il s'en cache des talents inexploités, et pour la plupart inconnus de ceux qui le portent.

En Fanfare est un film "simple", sans effet spéciaux ni cascades, sans décors majestueux, mais il est fortement fédérateur et devrait être vu par tous pour en faire le succès qu'il mérite amplement. C'est un film qui touche, qui fait sourire, qui émeut, qui bouleverse, et qui sert la gorge et mouille les yeux. Un tel final sur un Boléro de Ravel, et bien ça ne laisse pas indifférent !

Un film profondément humaniste, tout aussi populaire que délicat, porté par des acteurs d'exceptions, que ce soit dans les rôles principaux, mais aussi dans les rôles secondaires, dont certains sont amateurs.

Moi je dis que dans le climat actuel, finir l'année En Fanfare, ça ne se refuse pas !

 

L'avis de Pascale et de Dasola

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 20 Novembre 2024

Film de John Wax

Avec Audrey Lamy, Eden Lopes, Nicolas Chupin

Synopsis : Pauline est la maman d’Andréa, 6 ans et demi, un petit garçon formidable à qui on a diagnostiqué un TSA : un « trouble du spectre autistique ». Il n’est pas vraiment au niveau mais il est toujours scolarisé et s’apprête à faire sa rentrée en grande section de maternelle. Pour Pauline, sans revenus fixes et récemment séparée de Fabrice, le père d’Andréa, tout semble concourir à faire de sa vie une succession d’échecs. Or pour Andréa, c’est une année cruciale qui va déterminer s’il peut ou non rester scolarisé et obtenir ainsi une meilleure chance de voir son état s’améliorer. Mais pour cela, Andréa a besoin de stabilité et pour Pauline, la lui apporter, c’est un peu (beaucoup) gravir l’Himalaya en tongs…

Mon humble avis : Ce film est une livre adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Marie-Odile Weiss, où celle-ci raconte son quotidien de mère célibataire d'un jeune garçon autiste.

Dans ce film, on va des larmes au sourire, en passant par quelques instants de rire. Heureusement, il y a dans l'entourage de Pauline des personnages bien salés qui prête donne par moments des aspects comiques à cette chronique quasi quotidienne.

Audrey Lamy, qui est de toutes les scènes, est bouleversante et très convaincante en mère courage dépassée. Quant au jeune Eden Lopes, qui interprète le petit Andréa, il est tout simplement bluffant. Certes, il a été coaché pour acquérir démarche, gestes, débit de parole d'un enfant lourdement autiste, il n'empêche, on ne peut que saluer sa prestation qui apporte tant à la réussite de ce film.

Ce film devrait être vu par tous, pour qu'enfin l'autisme soit réellement connu dans toute sa diversité, dans toutes ses conséquences, et loin de clichés et lieux communs distillés par les médias parce que spectaculaires. Dans cette histoire, on voit parfaitement la détresse parentale devant les obstacles que la vie et les administrations dressent face aux parents d'enfants différents. Manque d'accompagnement, de structure, de compréhension de la part du citoyen lambda. Ici, tout se déroule sur une année scolaire... Il est donc question d'école inclusive... Sauf que le problème est que manifestement, les maitresses d'école ne sont pas formées, et encore moins informées sur la nature réel du handicap qu'est l'autisme. En début d'année l'institutrice d'Andréa pense que celui ci joue du piano tel un prodige etc... Alors que l'enfant ne sait pas tracer un cercle. En France, on manque cruellement d'informations réelles, non médiatiques.

Au pied de l'Himalaya est un très beau film, très touchant, une belle déclaration d'amour à cet enfant différent, et un hommage à ces parents et les quelques aidants qui les entourent. Entre gravité et légèreté, il peut séduire tout le monde. Des passages très forts m'ont fait venir la larme à l'oeil. A voir sans hésiter.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 10 Novembre 2024

Film de Clint Eastwood 

Avec Nicholas Hoult, Toni Collette, Zoey Deutch

Synopsis : Alors qu'un homme se retrouve juré d'un procès pour meurtre, il découvre qu'il est à l'origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral entre se protéger ou se livrer.

Mon humble avis : Depuis le temps qu'on le dit, ce film est sans doute vraiment la dernière réalisation de Clint Eastwood, 94 ans... Et quel final ! Quel film ! Quelle puissance psychologique ! On en sort K.O, avec besoin de parler, de se questionner, de se rassurer sur la justice en général et... sur soi-même... Peut-on savoir jusqu'où va notre éthique, voilà la grande question du film.

Car oui, ce film s'adresse d'abord au plus profond de notre être, à la bonne opinion que nous avons en général de notre morale personnelle, sans que jamais nous n'ayons été confrontés au pire, à un cas de dilemme aux conséquences potentielles dévastatrices pour soi, notre entourage, ou pour l'autre. Il y a dans ce film l'éternelle question que résume parfaitement JJ. Goldman dans sa chanson culte "Et si j'étais né en 17 à Leidenstadt"... Sur ce sujet, Juré N°2 est vraiment un film magistral, qui bouleverse, remue... Et donne peut-être les limites de la moralité... et de la justice... Qu'un homme soit de suite jugé pour ce qu'il est et non pour ce qu'il a peut-être fait et qu'un autre ne le soit pas parce qu'il est "bien sous tous rapports". La moralité fait pencher dans un sens... mais... Eastwood laisse chacun se débrouiller avec l'ambiguïté morale.

Juré N°2 est un film de procès, mais surtout de délibération du jury, puisque c'est là qu'il s'étend le plus, c'est là que tout peut basculer dans un sens ou dans l'autre, c'est là que la tension, le suspense et l'inconnu montent, montent, montent... Et Eastwood de pointer du doigt la faillibilité d'un système judiciaire dont dépend le reste de la vie d'un homme :  Enquête bâclée, jurés qui n'ont pas envie d'être là et ne pensent pour certains qu'à retourner au plus vite chez eux, visées et conséquences politiques pour un magistrat... Eastwood démonte l'ordre établi, les certitudes d'une justice et de son système pensées pour les privilégiés, distille du doute là où la société n'en met plus... Et montre que la justice, sans preuve irréfutable, est parfois bien illusoire.

La réalisation de ce huis clos est parfaite, épurée mais ne néglige aucun détail. Tout est limpide pour le spectateur qui n'est jamais perdu ni dans la procédure, ni dans ce qui est dit. Et pourtant, le trouble est partout, jusque dans les expressions faciales du jurés N°2 qui ne peut partager avec personne son effroi et son débat intérieur.

En fait, ce film donne le vertige... Le vertige devant ce qui s'y passe, et devant ce dont personne n'est à l'abri, où qu'il soit assis dans le tribunal. Et moi, je me dis que jamais ô grand jamais, je ne voudrais être juré d'un procès.

Un film captivant, implacable et magistral, à ne pas manquer !

A noter tout de même, tout ce drame prend naissance à cause d'un téléphone portable dans une voiture...  2 secondes d'inattention et...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 31 Octobre 2024

Film De Gilles Lellouches

Avec François Civil, Adèle Exarchopoulos, Mallory Wanecque, Malik Krikah

 

Synopsis : Certaines scènes violentes peuvent heurter un jeune public

Les années 80, dans le nord de la France. Jackie et Clotaire grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c'est l'amour fou. La vie s'efforcera de les séparer mais rien n'y fait, ces deux-là sont comme les deux ventricules du même cœur...

Mon humble avis : Un film qui me divise, alors on va prendre la bonne vieille méthode du pour et du contre !

Pour :  L'originalité ! C'est certain qu'on ne voit pas souvent ce genre de film dans les productions françaises, cette espèce de mélange des genres : Romance, violence, gangsters, drame social, adolescence, musical. Il est évoqué une comédie romantique ultra violente. Le côté comédie je ne l'ai pas vu, parce que l'humour, bien présent par moments, notamment dans des dialogues, est purement situationnel et non général dans le ton du film... qui lui est plutôt grave. Pour moi, la prédominance reste dramatique.

La bande originale, excellente ! 

Un visuel parfaitement réussi, on est au coeur des années 80/90, tant au niveau des lumières que des décors, que de m'ambiance. La caméra est maitrisée, et le montage hallucinant, fougueux et frénétique. On est par moment comme dans un clip, ou sur une pochette de disque de l'époque.

Un casting de haute volée. Du côté des comédiens déjà plus que confirmés, pas surprenant. Mais du côté des jeunes... Il y a la de la graine de star. Mallory Wanecque, que j'ai déjà vue dans plusieurs films, a déjà tout d'une grande. Sûr qu'une grande et belle carrière l'attend, si elle fait les bons choix.

 

Contre : La longueur... 2h40, alors qu'on n'est ni dans un péplum, ni dans un film historique etc... Et encore, Gilles Lellouche a coupé 1h de rush... Franchement, nombre de scène de gangsters auraient pu être écourtées, voire supprimées.

A trop mélanger les genres, le risque est de perdre ceux qui ne sont pas fan d'un certain genre. En l'occurrence, les films de gangsters ultra violents, ce n'est pas ma came. Avec un titre comme "l'amour ouf" je pensais avoir plus d'amour que de battes de base-ball. Si la première partie, plutôt charmante, peut toucher, la deuxième n'est quasi que violence de gang et l'amour y est bien absent. Un tel titre et si peu d'amour à l'écran, c'est un peu trompeur. Certaines scènes sont très violentes, même si suggérées car le visuel nous est souvent épargné, psychologiquement, c'est bien là. Trop de coups de poings, pas assez d'amour.

En fait, je retiens surtout le gâchis de ce drame social. Mais ai-je été bouleversée par cet amour ouf, non. Car il est pour moi trop absent de l'écran. Peut-être qu'il y a un peu trop de tout pour avoir le temps de s'émouvoir. Cependant, je ne regrette pas ma séance, ne serait-ce que pour l'aspect visuel du film, et cette plongée dans les années de ma jeunesse, même si je ne les ai pas vécues dans le même milieu social.

L'avis de Pascale

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 14 Octobre 2024

Film de François Ozon

Avec Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier, Pierre Lottin

Synopsis : Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu.

Mon humble avis :  J'étais partie pour aller voir Lee Miller... Et à mon entrée dans le hall du ciné, le caissier dit haut et fort "salle complète pour Lee Miller"... Qu'il est loin le temps du Covid où nous n'étions qu'une poignée à chaque séance. Et c'est tant mieux... Impensable de de rentrer chez moi "bredouille", donc c'est parti, à l'aveugle sans rien savoir de ce film pour "Quand vient l'automne".

Un bon film bien qu'il soit sacrément diesel. Mais j'ai aimé cette histoire et ses personnages. On sort de la séance troublé, hésitant sur nos sentiments envers les protagonistes. Il y a la raison, qui voudrait qu'on les juge, et les sentiments qui fait qu'on les aime, malgré ce qu'ils ont (peut-être) fait ou tu. Car ces personnages ne méritent-ils pas une autre chance, un autre regard que celui  imposé par leur passé ?  Michelle, Marie-Claude et son fils Vincent sont tous en manque d'amour et/ou victime de leur réputation. Ils pensent tous bien faire... Certes, dans cette histoire, il y en a une qui protège son fils au mépris de son amitié "à la vie à la mort" avec son ancienne collègue. Mais Michelle et Vincent, sont ils mauvais, ou aux abois ? Méritent ils le mépris qu'ils inspirent à leurs proches ou à leur entourage... D'ailleurs, même les actes qui déclenchent les drames, sont ils vraiment accidentels ? On sort du cinéma avec un doute, surtout pour l'acte de Michelle... J'aime ce doute là, qui me laisse libre de "condamner" ou pas leurs auteurs, loin de toute législation... A moi de définir ma frontière entre le bien et le mal. Juste le contexte et mon âme et conscience.

Autour de cela, il y a l'automne... La saison des champignons. Mais sur le sentier de la vie, l'automne est aussi l'aube de l'hiver et de sa longue nuit... La vieillesse, la solitude, le quotidien routinier et rituel, la perte des proches, les bilans, la transmission. Et ici, la retraite d'une profession dont on parle peu au cinéma. Je ne peux en dire plus sous peine de spoiler ce film ambigu, superbement réalisé et très justement interprété. Mais avec de telles actrices à l'affiche, il ne pouvait en être autrement.

Une intrigue originale, aussi troublante que perturbante et deux héroïnes complexes et hors du commun. A voir. Et faites-vous votre opinion... Michelle est elle juste une mamie gâteau délaissée ou une femme vénéneuse prête à tout pour l'amour de son petit-fils ? Ozon nous livre ici un comme un thriller émouvant et très intéressant, qui va au delà des apparences, dans un sens comme dans l'autre.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 18 Septembre 2024

Film de Daniel Auteuil

Avec Daniel Auteuil, Grégory Gadebois, Alice Belaïdi, Gaétan Roussel

Synopsis : Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation.

Mon humble avis : Un film qui joue sans cesse sur le fil... Celui de nos émotions, de nos certitudes, de nos doutes, de l'apparence de la vérité... Tout peut basculer sans cesse... Et le fil, le petit bout fil bleu retrouvé coincé sous l'ongle de la victime c'est aussi l'unique preuve potentielle de la culpabilité de Nicolas Milik... Un fil qui peut décider d'un verdict, d'une vie libre d'innocent ou emprisonnée de coupable... La justice parfois ne tient qu'à un fil... Tout comme la possibilité d'une erreur judiciaire. La justice est-elle la vérité alors qu'elle ne repose bien souvent que sur l'intime conviction.

Voilà le fil de ce film magistral, qui vous tient en haleine, ou plutôt en apnée, du début à la toute toute fin, qui après deux rebondissements des plus inattendus, vous laisse complètement abasourdis... Et qui vous fait dire que c'était à un fil...

Beaucoup d'humanité dans cette réalisation de Daniel Auteuil, autour de son personnage d'avocat qui veut par-dessus tout sauver son client, alors que sa magistrature ne lui demande que de le défendre. L'atmosphère y est tendue, voire étouffante et trouble, et les images rendent parfaitement cela... même si là est mon unique bémol... La caméra joue énormément sur la profondeur de champs, sur un focus qui n'est pas vraiment précis qui passe d'un personnage en premier plan à celui en deuxième plan... Donc beaucoup de flou, et de grain à l'image. Cela m'a été tellement peu agréable que j'ai reculé de quelques rangs dans la salle, pensant un moment que ma vue me jouait des tours. Bref, je n'ai pas aimé la photographie de ce film, alors que son découpage, et chaque plan sont judicieusement élaborés.

Cette histoire est inspirée de faits réels, et cela fait froid dans le dos. Aime-t-on un innocent ou un coupable. L'accusé est-il démoniaque ou juste un innocent paumé simplet, à côté de ses pompes, pas gâté par la vie, un colosse aux pieds d'argile ? Ce qui est sûr c'est que jamais je n'aurais pu être avocate et que j'espère ne jamais être convoquée comme membre d'un jury dans un tribunal.

Un twist final tranchant, saisissant, effroyable même.

A voir, très très bon film, si l'on met de côté ma réserve visuelle. Et on n'en n'attendait pas moins, un Grégory Gadebois exceptionnel !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 11 Août 2024

Film d'André Téchiné

Avec Isabelle Huppert, Hafsa Herzi, Manuel Pérez Biscayart

Synopsis : Lucie est une agent de la police technique et scientifique. Son quotidien solitaire est troublé par l’arrivée dans sa zone pavillonnaire d’un jeune couple, parents d’une petite fille. Alors qu’elle se prend d’affection pour ses nouveaux voisins, elle découvre que Yann, le père, est un activiste anti-flic au lourd casier judiciaire. Le conflit moral de Lucie entre sa conscience professionnelle et son amitié naissante pour cette famille fera vaciller ses certitudes…

Un petit film en passant, avant de revenir dans 10 jours :)

Mon humble avis : Un film sur tout ce qui nous sépare... La vie / la mort... et surtout, les opinions politiques.  Une amitié peut-elle survivre à leurs divergences profondes. C'est la question intelligente, assez inédite me semble-t-il, que pose ce film. Ici, une relation de voisinage, qui devient amitié exclusive, alors que l'une cache qu'elle est policière et que l'un est un black bocs bien connu des services de police justement.

La bande annonce est alléchante, et distille une sacrée tension... Que l'on retrouve dans le film, mais à dose homéopathique, avec un manque cruel de relief, d'un rythme un tant soit peu prenant et d'un dénouement un peu plus percutant. Tout est en lenteur, en répétition de scènes... Notamment, celles d'Isabelle Huppert qui fait son jogging comme un forcenée... robotisée. En même temps, à 71 ans, j'imagine que je n'aurais pas une allure plus naturelle qu'elle.

De plus, j'ai eu l'impression que le film cumulait les manques de crédibilité... Isabelle Huppert est mesurée lors d'une scène... 1.58... Alors que la taille minimale d'une femme dans la police est d'1.63 m... Hafsa Herzi est prof dans le secondaire, sans doute français, histoire géo ou philo, vu les copies bien griffonnées de texte qu'elle doit corriger. Or son élocution, même si d'un français tout à fait correct, est très proche d'une jeune de banlieue quant à l'accentuation. De même, deux personnages on va dire quinquagénaire, d'origine africaine mais arrivés en France à l'âge de 5 ans, ont encore un accent africain ultra prononcé alors que chacun est fonctionnaire de police, dont l'un à priori, haut gradé. Ce genre de détails, je les remarque, peut-être parce que je m'ennuie.

Et pourtant, l'idée était bonne, celle de montrer le vivre ensemble malgré les opinions opposées, celle de montrer que personne n'est toute noire ni toute blanche... mais vouloir y ajouter les fantômes des morts, une flic complètement paumée qui devient dépendante d'une relation malsaine, c'est un peu trop de mélange pour traiter avec profondeur le sujet principal. D'ailleurs, plutôt que les scènes avec le fantôme de son conjoint, j'aurais préféré que plus de temps soit laissé à Yann, le black boc lorsqu'il expose le pourquoi de ses convictions anti-flic et anticapitalistes et qu'Isabelle Huppert lui renvoie les contradictions d'un tel raisonnement dans la figure. Car ce Yann, qui aime détruire tout ce qui représente le capitalisme, est tout de même bien content, en tant qu'artiste peintre, de trouver des gens fortunés pour lui acheter ses toiles...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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