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Publié le 30 Novembre 2024

BD - Editions Glénat - 48 pages - 14.50 €

Parution en 2013

Le sujet : Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse, est choisi en 1783 par le roi Louis XVI pour diriger une expédition autour du monde visant à compléter, entre autres, les découvertes de l’Anglais James Cook. Même si l’impétueuse Navy anglaise est toute-puissante sur les mers et les océans, la Royale a aussi son rôle à jouer. Alors si elle ne peut gagner ses lettres de noblesse dans le combat naval, elle les gagnera dans le domaine de la science, des découvertes et du commerce…

 

 

Tentation : Le sujet, parfait pour le Book trip en mer

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Nous suivons La Pérouse, les deux frégates La Boussole et l'Astrolabe et leurs équipages durant une partie de leur tour du monde à visée scientifique... L'île de Pâques, l'Alaska, puis dans les îles qui s'appellent maintenant les îles Samoa, mais qui étaient les iles du navigateur à l'époque; la Nouvelle Hollande (l'Australie)... Le tout entre à partir d'avril 1786, pour au moins 3 ans.

Sauf qu'en 1792, La Pérouse et ses hommes ne sont toujours pas revenus en France, et sont portés disparus. Une expédition de recherche, commandée par le contre-amiral Bruny d'Entrecasteaux est montée à la demande du roi Louis XVI. Les deux navires de cette expédition mouillent longuement à Pondichéry, comptoir que se disputent depuis toujours la France et l'Angleterre. Bon ça c'est en résumé.

Les pages de cette BD alternent donc entre l'expédition de la Pérouse et celle bien statique d'Entrecasteaux.

Ce qui se déroule vraiment entre les protagonistes en place, on a bien du mal à le comprendre, tant tous les personnages se ressemblent et que bulles et dialogues, assez plats, ne nous éclairent guerre vraiment.  Donc sur ce plan-là, cette BD n'est pas franchement intéressante ni passionnante, puisqu'elle laisse sur le quai je pense quiconque ne serait pas féru et grand connaisseur d'Histoire. Manque de limpidité pour le profane. J'ai d'ailleurs mis du temps à comprendre que le type qui va monter sur la guillotine place de l'actuelle Concorde n'est autre que Louis XVI ! Au début, je pensais que c'était le héros de cette BD... Car oui, pendant que les grands navigateurs parcourent les mers au nom du roi, et bien celui-ci se fait couper la tête à Paris, donc cela a bien quelques conséquences dans l'autre hémisphère. Bref, tout cela apparait de façon plutôt brouillonne et plutôt survolée. Nous n'apprenons pas grand-chose sur les îles où débarquent La Pérouse et ses hommes, je pense qu'il est aussi fait référence à une bataille importante (celle de la Cheasapeak), mais tout cela est très confus.

Google m'a appris que les restes du naufrage de La Pérouse ne seront retrouvés qu'en 1826, et les épaves de La Boussole et de l'Astrolabe seront localisées dans les années 1960 par des plongées sur site dans les îles Salomon, au Nord Est de l'Australie.

Même si je suis très mitigée par cette lecture, je ne la regrette pas, puisqu'elle m'a incitée à taper La Pérouse sur google ! Et puis, franchement, les dessins de marines et de paysages sont vraiment splendides et valent bien le détour, rien que pour le plaisir des yeux !

24 points + 1 = 25 points

Me voici "Maître" !!!💥

Et c'est en qualité de "Maître" que j'achève ce book trip en mer, qui se termine ses jours ci.

N'hésitez pas à cliquer sur le logo et les liens si vous voulez voir tout ce qui a été lu sur le thème de la mer par les blogueurs/blogueuses. Si vous cherchez une lecture inspirante sur ce thème, vous trouverez certainement celle qu'il vous faut !

Et merci à Fanja d'avoir organisé ce challenge de lecture qui a été bien motivant et sacrément bien suivi !

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Novembre 2024

BD - Editions Futuropolis - 126pages- 20 €

Parution en 2014

L'histoire : Cuba, début des années 50. Depuis 84 jours, le vieux pêcheur Santiago rentre bredouille de sa journée. Il partage ses repas, sa passion pour le baseball, ses souvenirs d'Afrique, sa solitude, avec Manolin, un jeune garçon qui lui rend visite régulièrement. Le 85ème jour, Santiago reprend la mer... Il ne rentrera que trois jours et trois nuits plus tard, après une lutte homérique contre un espadon d'une taille jamais vue.

Sa dignité est retrouvée.

 

 

Tentation : Les dessins + le challenge Book trip en mer

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Ce magnifique album est pur enchantement !

Sa couverture précise qu'il est la libre adaptation du célèbre roman éponyme d'Ernest Hemingway... Roman que j'ai lu au collège, donc voici bientôt 40 ans. Hum hum... Je me souvenais juste de cette lutte acharnée contre le poisson géant, à mon que ce soit la renommée de ce classique qui ait comblé ma mémoire. Aussi, je ne suis pas en mesure de dire à quel point l'ouvrage de Thierry Mura est fidèle à l'original.

Peu importe. Cet album nous emmène loin, dans un style épuré, parfois minimaliste, parfois proche de l'esquisse qui représente parfaitement l'immensité de l'océan et la solitude du vieux. Ce vieux qui porte un chapeau de paille qui cache son regard qu'on ne verra qu'une fois. Manolin est souvent qu'une ombre, un profil, une présence... dans la cabane du pêcheur, ou dans son esprit quand celui-ci est en mer. A la toute fin, Hemingway est mis en scène, qui reçoit l'histoire du Vieux de la bouche de Manolin, puis se met tout de suite à sa machine à écrire... D'ailleurs, la typologie de cette machine est là dans les textes, qui décrivent l'action, ou les quelques dialogues ou monologues du vieux... mais sans bulles. Les couleurs sont tantôt chaudes (ocres), tantôt froides (bleus) suivant que l'on soit sous un soleil de plomb, au coeur de la nuit, au jour naissant. Les plans sont très larges ou au contraire, très serrés. Quoiqu'il en soit, ils sont grands et donnent parfois de pages pleines ou alors, pas plus de trois cases.

Avec si peu de détails et de textes, Thierry Murat nous fait ressentir tant... De l'empathie pour ce vieux pêcheur moqué, de l'admiration pour sa ténacité, du respect pour sa philosophie de vie, une profonde estime pour sa déférence envers sa proie, aussi tenace que lui. Ensemble ils partagent la bravoure.

J'ai lu quelque part que cette lutte entre le vieil homme et le poisson symbolisait le combat de l'homme et de la nature. J'y vois aussi une allégorie de l'humanité, qui est un monde de requin... Tant que vous échouez, vous n'êtes rien aux yeux des autres qui vous méprisent, vous délaissent... Sitôt que votre persévérance vous ramène le graal, chacun veut sa part et alors, tout le monde vous admire et vous choie... Ici, les requins humains sont mis en image par les véritables requins des mers.

Une magnifique histoire de persévérance, et une atmosphère subliment rendu sous les traits de crayons et les textes de Thierry Murat. Je recommande chaleureusement.

Cet album donne vraiment envie de relire Le vieil homme et la mer d'Hemingway. Pour rappel, ce titre a valu à l'auteur le prix Pulitzer en 1953 et le prix Nobel de littérature en 1954.

 

23 points + 1 = 24 points, toujours "Second maître"

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Novembre 2024

BD - Editions Futuropolis - 120 pages - 20 €

Parution en avril 2018

Mon pitch : Au large du Finistère, se dressent des écueils féroces sur la route des grands ports d'Europe du Nord où sont échangées les trois quarts des marchandises mondiales. Marseillais, Jonathan arrive à Brest pour embarquer, en qualité de lieutenant, sur le Bourdon, ce fameux Saint Bernard des mers. Pour assurer la sécurité et veiller à l'intégrité de ce littoral très exposé, l'Etat a missionné un des plus puissants remorqueurs de haute mer... Jonathan intègre donc la fameuse "unité Bourdon".

 

 

Tentation : Le sujet... parfait pour leChallenge Book trip en mer

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : L'intérêt de tenir l'accueil d'une médiathèque quelques heures par semaine, c'est de voir les ouvrages qui sortent et qui rentrent, et de découvrir des ouvrages dont on ignorait l'existence !!! Dont Fortune de mer, la belle aubaine !

Les deux auteurs de cette BD très peu romancée sont tous deux issus de la profession du sauvetage en haute mer, aussi, ils maitrisent leur sujet.  L'intérêt de Fortune de mer est indéniable. J'y ai appris plein de chose. On découvre déjà le quotidien, au rythme des quarts, des hommes à bord du Bourdon, la hiérarchie très distincte entre les gradés et les hommes d'équipages. De cela naissent pas mal de conflits humains, de revendications etc... Les protagonistes sont assez rugueux, comme l'est la vie dans des éléments déchainés.  Les dessins de mer sont parfaits, par contre, j'ai eu du mal avec ceux des personnages, pas toujours facile à distinguer pour moi, et pas toujours aisé pour moi de saisir certains détails. Pas mal d'astérisques accolés aux expressions ou vocabulaire marins amènent à un glossaire en fin d'album. Je les aurais préférés en bas de pages pour garder une fluidité de lecture.

Entre les périodes d'attente et d'action, la tension est palpable. S'il ne se passe rien, pas de prime de remorquage pour le personnel de bord. Et surtout j'ai été ahurie d'apprendre ceci : le capitaine du navire en peine doit donner son autorisation pour être remorqué... De là découlent d'interminables négociations... Et si, entre temps, des remorqueurs anglais ou... grecs (avec du personnel philippins) arrivent sur zone, et bien le sauvetage va à celui qui proposent le prix de plus bas... Et comme les philippins sont payés une misère, le marché revient alors au remorqueur grec... J'ignorais que des remorqueurs grecs pouvaient venir dans nos eaux territoriales... Faudrait que je fasse des recherches de droit des mers, je n'en n'ai pas le courage.  Et évidemment, certains navires croisant au large de la Bretagne ont une cargaison plus que douteuse, ceux-là n'ont pas du tout envie d'être remorqués, puisque l'on imagine aisément les conséquences d'une mise à quai.

Une BD docu/fiction vraiment intéressante, mais une lecture en demi-teinte pour moi cependant, par manque de clarté du déroulé de certains événements et ces aller-retour incessant entre la page en court et le glossaire en fin d'album. Néanmoins, je recommande cette lecture, qui nous emmène là où l'on ne va pas, dans ces moments où l'on préfère rester sur la terre ferme. Et Fortune de mer est aussi un bel hommage à ces hommes qui sauvent des vies, et qui protègent nos côtes de potentielles marées noires, et la mer d'une pollution certaine en cas de naufrage de navires surchargés !

22 points + 1 = 23, toujours "Second maître".

sauveteurs en haute mer.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Novembre 2024

BD - Editions Glénat - 72 pages - 17 €

Parution en avril 2024

L'histoire : En 1718, Ann Cormack débarque à Nassau, sur l’île de New Providence, aux Bahamas. Arrivée de Caroline du Sud, cette jeune irlandaise qui fut élevée comme un garçon par un père procureur, rêve d’une autre vie que celle que sa condition de femme lui impose. Pour échapper à son destin, elle épouse un pirate de petite envergure, James Bonny, à condition de devenir son quartier-maître ! Grâce à cet accord Ann Bonny prend la mer. Travestie en homme, elle est prête à écumer les océans !

 

 

Tentation : Le thème parfait pour le challenge Booktrip en mer

Fournisseur : Bib de St Lunaire

Mon humble avis : A la médiathèque où je suis bénévole, ma responsable me dit, à propos d'Ann Bonny : "erreur d'achat, cette BD ne sort pas". Ni une ni deux, je m'en empare, le feuillette... book trip en mer, et comprendre pourquoi cet insuccès auprès des lecteurs, et sans doute y remédier.

Et bien ce sacré bout de femme qu'est Ann Bonny mérite largement le détour, même s'il me faudra attendre la parution du tome 2 pour suivre ses aventures picaresques, épiques, trépidantes et romanesques.

Ann Bonny a réellement existé, c'était une jeune femme pirate, née Irlandaise, amenée aux Etats-Unis par son père qu'elle a voulu fuir. Une femme libre, éprise d'indépendance, qui ne s'en laisse pas compter, stratège, qui compose avec son temps tout en étant bien en avance sur celui-ci... Et qui ne respire vraiment qu'en pleine mer. Rebelle, elle veut sa place dans un monde d'hommes.

Sa vie est connue par les légendes et aussi les documents officiels laissés par les pirates d'alors.

Nous sommes à Nassau, aux Bahamas où Ann débarque. Très vite, elle épousera le petit pirate James Bonny pour obtenir sa protection et un poste de quartier-maître sur son navire. Mais James Bonny la livrera en "pâture" à ses hommes... Ann n'aura donc de cesse de lui échapper par tous les moyens... et de se venger.

Une bien belle BD, avec des dessins clairs et nets, détaillés. Soignés, autant pour les personnages que pour les décors, ils évoquent parfaitement la vie de l'époque au Bahamas... La chaleur, la végétation tropicale, les plages blanches, la mer turquoise... pour l'aspect carte postale. Sinon, il y a aussi les bordels, les bouges, la violence, les armes, les trafics, l'esclavage, les règlements de comptes, l'alcool qui coule à flots... C'est moins glamour... Et les pirates, sans foi ni loi. La condition des femmes de l'époque est largement développée.

On accompagne Ann en mer, à l'abordage d'autres navires à la cargaison convoitée. L'auteur, titulaire de l'Académie des Arts & des Sciences de la mer a pris soin de respecter scrupuleusement ce à quoi ressemblaient les embarcations pirates, ainsi que la vie menée à bord... et sur terre... Où l'argent des piratages étaient immédiatement consommé en alcool et en filles de joie.

Une BD aussi divertissante qu'intéressante et dépaysante, dont le rythme ne faiblit pas, qui nous conte l'histoire d'une héroïne sacrément attachante. J'émets un petit bémol sur le choix du papier... Je l'aurais pris plutôt "brillant" et que "mat". De même, les planches où les couleurs chaudes dominent (le jaune, l'orange) ont un aspect un peu vieillot, cela fait plus BD des années 80 que nouveauté moderne, comme le laisse penser la couverture. Les planches "bleutés" en mer ne donnent pas du tout cette impression, étrange.

 

21 points + 1 : 22 points, toujours "second-maître".

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 23 Octobre 2024

BD - Editions Futuropolis - 160 pages - 26 €

Parution en Mars 2011

Mon pitch : En mars 2010, le bédéiste Emmanuel Lepage est accepté à bord du Marion Dufresne... Ce célèbre bateau part quelques fois par an depuis St Denis de la Réunion pour réapprovisionner les TAAF : Terres Australes et Antarctiques Françaises. Entre carnet de voyage et reportage, cette bande dessinée est le récit de cette épopée jusqu'à Crozet, les iles Kerguelen, les îles Saint Paul et Amsterdam. Des lieux aussi pittoresques que désolés. Des flots tumultueux, des vents cinglants qui décident ou non de la réalisation des manoeuvres de débarquements... Et surtout et aussi, des hommes et des femmes, rencontrés à bord ou sur ces terres isolées.

 

Tentation : Sujet + auteur + challenge book trip en mer

Fournisseur : Achat à la braderie de la médiathèque de St Lunaire

Mon humble avis : Cette BD est sortie en 2011, et ce n'est que depuis une année que je louche dessus. Comment un tel chef d'oeuvre a pu m'échapper si longtemps ?

On se régale vraiment au fil des pages et sur chacune d'elles. Les dessins sont somptueux le plus souvent, parfois restés au stade de croquis améliorés, parfois en couleurs, ou en noir et blanc (le tout, avec des matériaux variés...) Voire même dans des teintes sépias quand la grande Histoire est évoquée. On est sur le Marion Dufresne avec Emmanuel Lepage, avec son frère photographe, avec deux réalisateurs et quelques touristes payants acceptés à bord. On est tellement sur le bateau que le mal de mer peut nous saisir, en tous cas, on le sent : par moment les dessins penchent !!! 

Tout y est parfaitement bien rendu... La mer qui, de bleu turquoise, devient noire dans les eaux australes. Le vent, les tempêtes, les embruns... les côtes qui apparaissent... Les oiseaux marins, les manchots, les pétrels, les albatros, les lions de mer, les otaries... Et quelques cabanons... Les scientifiques qui vivent là sur plusieurs mois. D'ailleurs, ce trajet du Dufresne est aussi pour assurer la relève des "hivernants".  Une communauté se crée sur le bateau, une communauté aux origines variées, mais avec beaucoup de mots qui se terminent en "ogue" !!!  Ornithologues, météorologues, géologues etc...

Sur les îles, il en est de même, ce sont de véritables communautés qui se créent au fils des mois, rythmées par des rituels, qui possèdent leur propre langage (à force d'acronymes ou de diminutifs). On ne peut être qu'admiratifs devant ces hommes et femmes de tant de savoir qui vivent si longtemps dans des conditions si peu humaine, si loin de tout, avec si peu... parce que c'est leur métier, ou leur passion... ou les deux. Et que dire de ces marins qui naviguent sans cesse dans ces quarantièmes rugissants, qui débarquent du matériel par tonnes malgré des flots déchaînés, de ces pilotes d'hélicoptère qui transportent des containers malgré des vents qui seraient qualifiés de grosses tempêtes en Bretagne. Admiration... Depuis notre petite métropole, on est loin d'imaginer tout ce qui se déroule dans ces petits bouts de France au coeur de cette immensité liquide.

On apprend beaucoup sur ces iles, leur passé, leur présent, leur avenir... Elles sont désormais dans la plus grande réserve naturelle de France, très protégées. Désormais, tous les déchets sont rapatriés à la Réunion, au fil des voyages, le Marion Dufresne ramène aussi ceux de ces dernières décennies. Le gros problème qui se pose, pour préserver la biodiversité locale déjà bien abîmée par l'intervention humaine, ce sont les espèces animales et/ou végétale qui y ont été importées au 19ème et au 20ème siècle (comme le lapin, le rat, les vaches, les moutons). Désormais, il est impossible pour les hommes vivant là-bas de cultiver quoique ce soit, sous peine d'importer des insectes qui ne sont pas endémiques. Il y a aussi la fonte des glaciers, particulièrement remarquable là-bas. 

En plus de tout cela, cet album est une magnifique galerie de portraits d'hommes et de femmes, des spécialistes, des scientifiques, des marins, des capitaines, des politiques, des journalistes. Et surtout, les portraits de ces gens qui vivent au part, sur des petits bouts de bout du monde. Et là, me vient l'indémodable chanson de Voulzy : Et c'est l'eau c'est l'eau qui vous sépare, et vous laisse à part.

Un album enrichissant, passionnant et magistralement réalisé !

20 points + 1 : 21 points, toujours "Second maître".

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Septembre 2024

BD - Editions Steinkis - 151 pages - 22 €

Parution en novembre 2021

Le sujet : Plongez dans l'œil même du photographe ! New York, 1953. Joanna et Lawrence Ward engagent une nouvelle nourrice pour leur fille Gwen. Très secrète, un peu étrange et parfois sévère, Vivian Maier trouve pourtant les faveurs de la petite fille qui la suit dans ses pérégrinations urbaines et l'observe capturer le monde qui l'entoure à travers l'objectif de son Rolleiflex. À mi-chemin entre fiction et biographie, Paulina Spucches nous entraîne de Brooklyn au Champsaur, imaginant le contexte que pourrait renfermer chaque cliché de Vivian Maier, génie de la photographie de rue.

 

Tentation : Le sujet Vivian Maier

Fournisseur : la bib de St Lunaire

Mon humble avis : Il y a un an encore, le nom de Vivian Maier m'était inconnu, tout comme la définition assez précise de la photo de rue, même si les amateurs du genre sont rarement d'accord sur celle-ci. 

Photo de rue ou Street photographie, c'est un courant de photographie... Les photos doivent être prises sur le vif dans un lieu public, qui peut aussi bien être un hall de gare, qu'une plage, un parc. Ces photos ne doivent pas être posées et impliquent une présence humaine directe ou suggérée (comme une ombre humaine, une partie de corps etc). J'en faisais un peu avant sans le savoir, et j'en fait maintenant sciemment en prenant beaucoup de plaisir.

Vivian Maier est l'une des plus grandes photographes de rue du XXème siècle, sa réputation... post mortem fait l'unanimité. Cet album raconte donc sa vie, ou du moins, des portions de sa vie, alternant ses souvenirs d'enfance et des étapes de sa vie d'adulte. Cette BD n'est pas bavarde, laissant place surtout aux dessins, qui répondent, en miroir, à l'art photographie. D'ailleurs, nombre de dessins usent d'angles de cet art, et imagine les situations dans lesquelles Vivian Maier pouvait se trouver lorsqu'elle appuyait sur le déclencheur. Le miroir... Egalement parce que Vivian Maier est aussi connue pour ses autoportraits.

En surface, je dirais parce qu'hélas, cet album y reste trop, usant de nombre d'ellipses entre son enfance et sa vie d'adulte, nurse stricte qui se balade toujours avec son appareil photo au cou. Les dessins ne m'ont pas convaincue, car trop confus, et trop criards... D'ailleurs les personnages secondaires sont parfois difficilement reconnaissables d'une case à l'autre. Il est plus sujet de la vie de Vivian que de ses photos, c'est un peu dommage à mes yeux. La postface est à mes yeux plus intéressante, qui permet de mieux saisir l'essence de Vivian Maier et de son oeuvre.

Mais cet album, même s'il ne m'a pas emportée, me donne vraiment envie d'approfondir ma connaissance de cette illustre photographe et de son travail. Donc c'est déjà pas mal ! Et je pense me procurer dès que possible "Une femme à contre-jour", roman de Gaëlle Josse.

                                       @Vivian Maier

                                        @Vivian Maier

                                       @Vivian Maier

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 27 Août 2024

BD - Editions Delcourt - 216 pages - 22.50 €

Parution janvier 2024

Mon pitch : En novembre 2020, en plein Covid, Clarisse Crémer prend le départ pour le Vendée Globe. Elle a comme bagage quelques (mini) transats (en double), donc là, c'est carrément la vitesse supérieure.

Nous suivons pas à pas le chemin qui l'a menée à s'embarquer pour cette course autour du monde, sa préparation entourée de son équipe, ses 87 jours en mer, et enfin, son retour dans une nuée de journalistes !

Elle est à ce jour la navigatrice la plus rapide sur cette course.

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : La bib de St Lu

Mon humble avis : A la base, seul le sujet de cet album m'intéressait, et j'étais persuadée que le lirai à reculons tant le graphisme et l'aspect un peu fouillis de ses pages ne me correspondaient pas. Je gardais même l'option d'un abandon... Qui fut totalement inutile. Je me suis mis à l'eau, j'y suis bien restée, et j'ai vogué délicieusement ce journal d'une sacrée navigatrice.

Cette Bande dessinée est tout simplement exaltante !  Elle est d'une vivacité, d'une intensité et d'une richesse extraordinaires. Elle nous emmène à un rythme fou malgré la (fausse) impression des jours qui se suivent (mais ne se ressemblent pas). J'y vais mais j'ai peur est dense, vraiment animé d'une énergie contagieuse et communicative, et ne manque pas d'humour et d'autodérision. Et pourtant, on partage autant les joies que les peines de Clarisse, son engouement que ses doutes, la fulgurance de ses peurs et de son courage.

Entre les moments d'action, de contemplation, d'introspection, de rumination, de bonheur immense, d'agacement, on finit par bien la connaître notre Clarisse et l'impression de devenir sa copine est agréable. On a envie de l'encourager depuis notre canapé, même si la course est terminée depuis plus de trois ans !!! Elle m'a aussi bien fait rire !

Il est question de rapport à soi-même, au bateau, aux éléments, à l'humanité, à l'animalité, à l'immensité... Et franchement, nombre d'expériences et sentences de Clarisse en plein milieu des mers du sud peuvent être très inspirantes pour une vie terrestre.

Clarisse évoque le rituel sujet de la place de la femme dans l'univers de la navigation au large, sujet qui ne devrait pas en être un, puisque, comme le rappelle Clarisse, la course au large est un sport mixte au classement... mixte.  Durant tout son périple, elle n'a jamais pensé à sa féminité... Or, au retour, tout le monde ne lui parle que de cela...

Les dessins sont très explicites, tant dans les émotions que dans les gestes et finalement, très agréables et amusants à regarder.

Avec "J'y vais mais j'ai peur", vous saurez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Vendée Globes et sur la vie à bord sans oser le demander ! Car Clarisse s'autorise tous les sujets, depuis le plus sérieux au plus léger, sans s'interdire non plus l'intime. Son témoignage est vraiment précieux, complet et bien senti !

Un excellent album que je recommande chaleureusement !

Quant à moi, après plusieurs lectures de navigation autour du monde, je commence à devenir une pro du passage du Pot au noir !!!

 

2 points de plus avec cette lecture

Soit 15 au total, et me voici quartier-maître !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 27 Juin 2024

BD - Editions Vents d'Ouest - 104 pages - 19.50 €

Parution en septembre 2023

L'histoire : San Francisco, 1906. Jenny vient de perdre sa maman sous les décombres du monstrueux tremblement de terre et se retrouve donc seule avec son beau-père, au milieu de la cité dévastée. L’homme, complètement désemparé, profite alors d’une faille dans le règlement des postes pour éloigner la fillette. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, il va pourtant bel et bien l’expédier tel un colis, légalement, à l’autre bout du pays… Et c’est Enyeto, un facteur amérindien à l’allure imposante, qui va être chargé de l’accompagner jusqu’à sa destination finale : Chicago, Illinois

 

Tentation : Le club de lecture de St Lunaire

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Superbe BD, servie par des planches et des dessins magnifiques, qui nous font traverser les grands espaces Américain depuis la Californie jusqu'à l'Illinois. Bref, nous voici en plein Western !

Le graphisme, très agréable et expressif, est assez proche d'un manga, la petite fille par moment, me faisait penser à Candy !

Les auteurs se sont appuyés sur des faits réels pour inventer cette belle et touchante histoire, bien que révoltante dans le fond. Ils ont juste pris une petite liberté temporelle, avançant cette fameuse faille dans le règlement des postes qui date de 1913, pour la faire correspondre avec le grand tremblement de terre de San Francisco de 1906. Ce séisme a fait plus de 3000 morts et a laissé sans toit les trois quarts des habitants de la ville. 

Effectivement, en 1913, il était possible d'expédier d'importe quel colis n'importe où aux USA pour la modique somme de 53 cents en timbre. Le règlement de précisait pas si le colis pouvait ou non être vivant, l'essentiel était qu'il ne dépassât pas 50 pounds, soit environ 23 kg. Aussi, à cet époque, nombre de parents ont envoyé leurs enfants en bas âge à droite à gauche, pour les protéger d'une catastrophe, ou pour de simples vacances. Bref, les enfants étaient considérés comme des marchandises...

Ne restait aux deux auteurs qu'à inventer deux personnages pour illustrer ces faits : Jenny, âgée de 6 ans, va donc voyager avec Enyeto, indien Miwok... Qui fut l'un de ces enfants arrachés à leurs tribus pour être "américanisé". La petite Jenny a du caractère, et Enyeto de la patience et le sens de l'engagement et des responsabilités. Alors malgré toutes les embuches administratives, les dangers (les brigands des grands chemins, les Mormons pas si honnêtes que cela) il poursuit sa route avec Jenny, qu'il initie à sa culture, et partout, subit le racisme des blancs soi-disant bien-pensants. Une belle relation naît entre les deux êtres...

La fin, elle peut être déstabilisante, ouverte ou fermée... Chacun se fera sa propre idée ! De mon côté, pour rester le coeur "léger", j'espère une suite !

Mais l'album est magnifique et m'a fait découvrir une chose dont j'ignorais tout !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 30 Mai 2024

BD - Editions Dargaud - 144 pages - 23.50 €

Parution en novembre 2022

L'histoire : 1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter. Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin. Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ? La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.

Tentation : Le billet de Violette 

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Je suis passée complètement à côté de cet album, je n'ai pas saisi les intentions de l'auteur italien.

Et pourtant... Certes, il y a de très belles pages qui nous ramènent en Egypte en 1922, en compagnie des Egyptologues (dont Howard Carter) qui découvraient la tombe de Toutânkhamon. Heureusement qu'elles sont là ces pages d'ailleurs, sinon, mon intérêt aurait encore été moindre.

Certes, il y a Berlin réunifiée et sa jeunesse frénétique à la fin des années 90. Et le tout s'achève par les attentats du 11 septembre 2001.

Entre tout cela, il y a la rencontre entre Teresa et Ruben, puis leur relation sulfureuse et chaotique, qui ne m'a ni intéressée, ni touchée, pas plus que ses protagonistes d'ailleurs. De la fameuse expo que Teresa est censée préparée, il n'est à peine question. Dommage. Et puis, certains dialogues sont en allemand, non traduits. Pas cool, même si l'on se doute que ces fameux dialogues ne changent pas la phase de l'histoire, c'est un peu se moquer de son lectorat. Alors que quelques astérisques et notes en bas de pages auraient suffi.

Certes, il y a le lien entre l'hypéricon, nom latin de la plante Millepertuis, qui solutionnera les insomnies de Teresa, alors qu'en 1922, des restes de la même fleur sont trouvées dans le tombeau du pharaon. Et des réflexions sur la temporalité. Mais tout cela m'a paru bien brouillon, sans objectif précis, à part peut-être celui de raconter une expérience de la vie de l'auteur ? Je n'en sais rien puisque je ne le connais pas. J'aurais préféré me contenter d'aller et retour entre les découvertes de 1922 et l'expo de 1998, bref, rester au pays de Champollion. 

Mauvaise pioche pour moi cette fois-ci en BD malgré un graphisme agréable et soigné.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Mai 2024

BD - Editions Lombard - 240 pages - 24.50 €

Parution en avril 2021

Le sujet : Jean, major de promo et interne à l'hôpital, doit faire un stage en soins gynécologiques aux côtés du docteur Karma. Mais elle veut faire de la chirurgie, et non écouter des femmes parler d'elles-mêmes et de leur corps ! Elle se désespère de passer son temps auprès de ce médecin qui privilégie l'écoute à la technique. Contraception, maternité, violences conjugales, avortements... de consultations en témoignages, Jean pourrait bien pourtant changer sa vision de la médecine. Une adaptation sensible et puissante du roman culte de Martin Winckler.

 

Tentation : Un billet de la blogo datant de février, que je ne retrouve pas... Qui est-ce ?

C'est Violette !!!

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Cette BD est l'adaptation du roman éponyme de Martin Winckler, roman que je n'ai pas lu... Grosse erreur que j'espère pouvoir réparer un de ces jours, tant cette BD m'a plu et bouleversée... A un point rarement atteint d'ailleurs, puisque par moment, je me suis surprise à lever les yeux, quitter le texte pour amenuiser l'afflux d'émotions et respirer, ou plutôt expirer un grand coup.

Cette histoire est une formidable ode aux femmes, à toutes les femmes, dans toutes leurs différences, leurs préoccupations, leurs vécus, les peurs, leurs épreuves, leurs aspirations... Face à elles, un médecin pas comme les autres, mais de qui tous les autres devraient s'inspirer, si l'époque et le temps le leur permettait... Mais nous sommes maintenant le plus souvent dans une médecine d'économies, d'efficacité, de rentabilité, et de manque de personnel... Ce médecin prône l'écoute avec la médication. Donc il prend du temps, beaucoup de temps à écouter et suivre ses patientes, mais cela paie. Ce médecin lutte aussi pour une bien meilleure considération de la femme dans son suivi médical, et notamment gynécologique.... Tant de possibilités existent pour limiter les situations/positions humiliantes, pour éviter les césariennes etc...

Et puis il y Jean, cette jeune interne qui débarque de force pour six mois dans ce service pour valider son internat. Elle se rebiffe contre les méthodes de son référent, elle qui ne jure que par la chirurgie et qui a un sacré caractère... entier on va dire.  

On va suivre l'évolution de Jean, aussi bien dans sa vie personnelle qu'au sein du service, et cette évolution est bouleversante. Cette jeune femme que l'on trouve trop sûre d'elle au début et bien effrontée, on finit par l'adorer et l'admirer. Au fil des pages, les consultations médicales s'enchaînent, présentant à chaque fois une nouvelle patiente, et une page est réservée à chacune d'entre elles pour qu'elle se présente... Et suite à chaque consultation, un débriefing entre le médecin et son interne. Les débriefings sont tendus au début, puis la relation entre deux évolue jusqu'à nous révéler un lien qui nous submerge d'émotion.

J'ai appris beaucoup de chose sur moi qui suis une femme, des choses qu'aucun médecin ne m'a jamais expliquée. Et j'ai aussi découvert que ce qui fait mon identité sexuelle ne se limite pas à mon anatomie sexuelle ni à ma silhouette. Il faut prendre en compte les organes reproducteurs, le fonctionnement hormonal, et le modèle chromosomique. Si un ou plusieurs de ses points ne correspondent pas aux définitions classiques des genres, il y a alors intersexualité. Les experts estiment qu'1,7% de la population naissent avec des caractéristiques intersexe. Parmi ces personnes, certaines personnes subissent des mutilations médicales et un acharnement atroce pour les faire rentrer dans "les cases"... Un vaste sujet, qui va aussi souvent de paire avec l'orientation sexuelle, dont je méconnaissais tout ou presque.

Car on le comprend assez vite, Jean est intersexes.

"Encore" une fois, un ouvrage qui devraient être lu par tous et toutes, et qui amènerait certainement une meilleure considération des femmes, et une bien plus grande tolérance et inclusion des personnes LGBT etc...

 

 

 

 

 

 

 

L'avis de Gambadou

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Rédigé par Géraldine

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