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Publié le 14 Novembre 2024

Thriller - Editions Lizzie - 10h57 d'écoute - 20.99 €

Parution en 2020

L'histoire : Au coeur des Marquises, archipel le plus isolé du monde, cinq lectrices ont été sélectionnées par un célèbre auteur de best seller et participent au séjour atelier d'écriture que celui-ci dirige, dans une pension nommée: Au soleil redouté. Sont elles toutes là vraiment par hasard ? Très vite, le romancier disparaît et une première lectrice est retrouvée morte. Ce séjour au paradis pourrait bien devenir un enfer.

 

 

Tentation : Mon enthousiasme pour Trois vies par semaine, du même auteur 

Fournisseur : Bib de Betton, Merci Cécile

Mon humble avis : Le titre "Au soleil redouté" est extrait d'une chanson de Jacques Brel "les marquises". Inutile de préciser que l'ombre du grand Jacques plane au travers de ces pages, tout comme celle de Gauguin. Un mystère bien opaque dont on veut connaître les clés, quelques coutumes marquisiennes distillées de-ci-de-là et un décor autant mythique que de rêves, voilà les seuls attraits de ce roman dont la lecture devient infernalement longue, interminable et agaçante...

Car en fait dans cette histoire, rien n'est crédible...  Les personnages ne se connaissent que depuis 3 jours et déjà l'on parle d'amitié à la vie à la mort, on se tape dans le dos etc... L'écrivain disparait, chacun le prend comme un jeu qu'il aurait inventé pour les faire écrire... Puis le corps d'une première lectrice est découvert, le cou percé de poinçons de tatoueur. Et quelques heures après, toute la fine équipe loue une voiture pour aller se baigner dans les eaux bleues du pacifique. Sur place, l'enquête est menée par un policier métropolitain (le mari d'une des lectrices), et d'une ado de 16 ans (fille d'une autre lectrice), parce qu'évidemment, le flic n'appelle pas la brigade de Papeete. Et à eux deux, ils dressent une liste de questions (numérotées !!!) comme on dresse une liste de course...

Bussy fait évidemment référence à Agatha Christie et ses dix petits nègres... Mais mon Dieu, qu'il est loin de la reine du crime. Les personnages sont caricaturaux et pas attachants du tout. Le style est d'une lourdeur sans nom, gnangnan, répétitif à souhait, il y a même des phrases ou expressions qui crispent tout le corps et qu'on ne veut plus entendre... Car le récit est la suite d'extraits des journaux des protagonistes, donc ça donne, à chaque entrée de chapitre "le journal de... ma bouteille à l'océan... avant de mourir je voudrais... Le tout, accentuée par la lecture mielleuse et enjouée qui en est faite dans ce format audio... Comment peut-on avoir "peur" et trembler avec une telle interprétation ?

Dommage, avec un tel lieu qui offre un huis clos idéal, il y avait de quoi écrire un vrai bon thriller bien terrifiant... Là c'est juste l'ennui qui devient mortel. A éviter vraiment, où alors, à proposer à des lecteurs jeunes ados qui lirait là leur premier "policier"... A 13 ou 14 ans, ça peut peut-être plaire.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 2 Octobre 2024

Policier - Editions Lizzie - 10h23 d'écoute - 23.99 €

Parution Presses de la cité & Lizzie 2023, existe en pocket

Mon pitch : Dans une vallée des Ardennes, un corps est retrouvé sans vie... Suicide, accident, meurtre ? La question se pose car dans la voiture du défunt, trois permis de conduire parfaitement vrais avec trois identités différentes mais une seule et même photo sont retrouvés.  Un sacré sac de noeuds pour la capitaine Katell Marelle, d'autant que le danger rode toujours avec deux hommes aux visages brûlés... Et nous apprenons que trois femmes attentent le retour du défunt... Celui-ci, sous ses airs calmes et tranquilles menait il une triple vie ?

 

 

Tentation : Le pitch + envie d'un polar

Fournisseur : Bib de St Lunaire

Mon humble avis : Troisième lecture pour moi de cet auteur de romans policiers parmi les plus lus en France, et c'est enfin la bonne ! Yes ! J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, très prenante, sans "glauquerie" mais avec un mystère XXL, facile à suivre, sans multiples personnages qui nous égarent. Le style est simple sans être simpliste ni bâclé, sa fluidité correspond tout à fait au sujet et à mon attente. Bref, facile et très agréable à suivre, à écouter, même en voiture, malgré quelques interruptions entre les trajets. Je recommande donc sans hésitation ce format de lecture, d'autant que l'interprétation en est impeccable.

Et quelle originalité dans cette intrigue si bien pensée et menée ! Celle-ci prend racine de l'autre côté du rideau de fer, en Tchécoslovaquie, à l'époque où le communisme et tout ce qui va avec étaient le maître mot, ou plutôt le maître à penser. Mais le développement de l'histoire est quant à lui bien contemporain. Il est aussi beaucoup question de l'art des marionnettes, très développé dans la région de la Bohême. D'ailleurs, les marionnettes tiennent une belle place dans ces pages, Charleville Mézière étant la capitale mondiale de cet art. Il est évidemment question d'illusions et de fils tirés...

Renaud Duval est retrouvé mort... mais manifestement, il est aussi Pierre Rousseau et Hans Bernard... Tous trois ont le même visage, la même date de naissance... mais en trois lieux différents... Charleville Mézière, Paris, et la Lozère. Tous les documents officiels le confirment, depuis les actes de naissances, les dossiers scolaires, les permis de conduire. Le premier est ingénieur, le deuxième danseur professionnel dans des tournées internationales et le troisième, chauffeur routier. Comment diantre est-ce possible ?

Pour Agnès, l'épouse officielle de Renaud Duval, ce sera un mystère et une enquête qu'elle tentera de mener aux côtés de la capitaine Marelle. Pour Vicky, qui n'a plus de nouvelles d'Hans, ce sera un mystère qu'elle voudra résoudre malgré les dangers, en parcourant les routes de France. Et pour Eléa, cette jeune parisienne Asperger, le silence radio de Pierre devient une énigme à résoudre, un jeu de piste...

Evidemment, l'on se doute qu'au fil des pages, les trois femmes qui se pensent trompées mais, prétendant toutes être la véritable élue de cet homme au yeux si gris, se rencontreront. Surprises, retournements de situation, suspense, rebondissements ne manquent pas, d'autant que les deux hommes aux visages brûlés ne sont jamais loin, pour accomplir une vengeance et éviter qu'une prophétie du siècle dernier ne se réalise. Le palpitant du lecteur accélère sacrément. Mais les révélations finales nous soulagent et nous font dire... Quelle finesse dans cette intrigue, bravo Michel Bussi ! C'est haletant, sans temps morts, sans longueurs.  Pourtant, après lecture, je me dis qu'il y a des indices que j'aurais pu déceler, des questions que j'aurais pu me poser deviner une partie de la résolution de cette enquête. Mais non, je n'ai rien vu, Bussi tire très bien les ficelles et la lectrice que je suis a été une bonne marionnette ! J'ai juste regretté le côté un peu caricaturale de la jeune autiste Asperger et ses "dialogues" avec son brain, qui se font un peu lourd par moment. Bref, ces trois vies par semaine m'ont parfaitement tenu compagnie lors de mes trajets me menant en Touraine pour un mariage familial. Un très bon divertissement !

Du coup, je suis prête à signer de nouveau avec cet auteur qui jusque-là, ne m'avait pas emballée plus que cela. Comme quoi, cela vaut parfois la peine de persévérer !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 26 Septembre 2024

Thriller - Editions livre de poches - 376 pages - 8.90 €

Parution poche janvier 2022 - Editions du Rouergue 2020

Mon pitch : Apolline a 20 ans et est une excellente archère. Pour son anniversaire, son riche de père lui offre un arc ultra perfectionné... et une chasse au trophée, un lion en Namibie.

Komuti est un jeune Himba en Namibie et un vieux lion, connu pour ses massacres sur le bétail vient de décimer le troupeau de chèvre de son père.

Martin est garde dans un parc National des Pyrénées. Sa mission notamment, protégée le dernier ours du Béarn.

Et enfin, Charles est le vieux lion, celui qui marquera à jamais la vie des trois personnages.

 

Tentation : la blogo

Fournisseur : La cabine à livre en bas de chez moi

Mon humble avis : Ne jamais sous estimer sa proie...

Un an et demi que ce roman m'attend sur ma table de chevet, et je l'ai enfin... dévoré. Car oui, il est captivant et rondement bien mené par un auteur qui sait de quoi il parle, déjà par sa formation professionnelle et ensuite par moult rencontres et recherches pour rédiger cette histoire.

Celle-ci malmène l'amoureuse des animaux sauvages ou non que je suis, l'anti-chasse de loisir que suis aussi, même si l'auteur est très loin d'en faire l'apologie. Mais évidemment, même si les détails sont tus, la souffrance animale lors de scènes de chasse n'est pas éludée.

Les trois personnages humains prennent la parole à tour de rôle et représentent une position sur la chasse, sur la préservation de la biodiversité, sur la cohabitation humains animaux.

Komuti est celui qui vit au dépend de la préservation de la faune sauvage et des espèces en voie d'extinction décrétées par les instances internationales. Les éleveurs de son village subissent régulièrement les assauts d'un vieux lion solitaire sur leurs troupeaux. Cow killer, individu problématique, le gouvernement signe la mise à mort du lion, mise à mort proposée au plus offrant... Ce sera la Française Apolline accompagnée de son père, un abruti de première classe.

Apolline est née dans une famille qui ne jure que par la chasse aux trophées et à 20 ans, son palmarès comme son bilan carbone font frémir. Elle est passionnée et connait parfaitement ses proies et son arme : un arc 2.0 etc. Ses proies qu'elle s'approprie .... Mon lion, mon zèbre. Son trip, le perfect shot, le tir fatal, sur toute cible, son pouvoir sur la destinée de l'animal dans son viseur. Mon trip à moi, le perfect shot en photo, et jamais en dérangeant sciemment le modèle. 

Martin est un passionné de nature... et un obsédé de Cannellito, le dernier ours du Bearn dont plus aucune trace n'a été relevée depuis trop longtemps. Ca, c'est la façade officielle. Car sur internet, il est l'un des modérateurs d'un groupe d'extrémistes anti-chasse, groupe qui livre en pâture à l'opinion/vendetta publique photos, identités et coordonnées de certains chasseurs aux trophées qui se ventent de leurs chasses exotiques, photos à l'appuis, sur les réseaux.

Enfin, Charles le lion, trop vieux, a été banni par son clan. Il erre donc seul dans un pays où la sécheresse sévit de plus en plus, où les proies sauvages diminuent d'autant. Charles n'a d'autres choix que de s'approcher des troupeaux et des humains s'il veut manger et survivre. C'est l'auteur qui prend la parole pour lui.

Colin Niel nous permet de pénétrer l'âme de chacun et d'être au plus près de ses convictions, de ses choix, pour les comprendre, sans forcément les excuser. Les comportements des personnages sont finement analysés et rapportés.

Evidemment, pour X raisons qui constituent une bonne partie du roman, cette chasse pourtant facile car tellement organisée en amont va tourner au désastre et à la catastrophe. Et celle-ci aura des répercussions dramatiques aussi dans les sommets pyrénéens.

Colin Niel use d'un formidable talent de conteur pour provoquer notre affection pour un personnage, affection qui devient abjection ensuite ou vice et versa. On reste dans l'empathie pour Komuti car dans l'absolu, il est le moins responsable dans ce carnage et il en subit directement les conséquences. Mais Colin Niel nous montre bien, dans cette histoire, que même si certains pensent bien faire ou être dans leur bon droit, nul n'est tout noir ni tout blanc. Evidemment que ce roman est globalement anti chasse, même s'il pose des bémols suivant les conditions... puisque la lectrice que je suis comprends que ce lion puisse être abattu. Mais Colin Niel est implacable envers la marchandisation extrême de ces chasses aux trophées et de certains de ces chasseurs qui prennent le monde entier comme un terrain de jeux ni plus ni moins.

Mais ce que Colin Niel dénonce sans détour, c'est la vanité humaine et ses inconséquences qu'elles soient passées ou contemporaines, ses aveuglements. Car ce sont elles, et uniquement elles qui sont à l'origine de ces drames. Le pire des fauves, c'est bien l'humain, qui n'est mu ici que par sa fatuité et qui se contente des apparences pour se forger une opinion. Il en va ainsi pour les trois personnages principaux, comme pour chacun de nous, même si bien moins directement... Car, si pas de réchauffement climatique, moins de sécheresse, moins d'attaque de faune sauvage sur les troupeaux... donc...

Pourquoi pas un coup de coeur ? C'est vrai, j'en étais tout près... Mais les deux chasses, à l'animal en Afrique et à l'homme dans les Pyrénées m'ont paru trop longues et répétitives dans leur narration.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui pose les bonnes questions, expose les arguments des uns et des autres tout en nuançant les propos, laissant libre le lecteur de se faire son opinion. Colin Niel, un nouvel auteur pour moi que j'ai bien l'intention d'approfondir !

 

L'avis de Violette

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 16 Septembre 2024

Thriller - Editions Audiolib - 10h23 d'écoute - 23.95 €

Parution Editions du Masque & Audiolib 2021

Mon pitch : Dans un appartement parisien, le Commissaire Paul Starski et la lieutenante Yvonne Chen découvre les corps sans vie d'un flic marseillais à la dérive et d'un homme d'affaire sud-africain, alors qu'une prise d'otage leur avait été annoncée... Quel lien entre les deux ? D'autant, que très vite dans l'enquête, apparaît Chloé de Talence, une brillante biologiste... Mais aussi grand amour de jeunesse de Starski.

Celui-ci va-t-il garder la tête assez froide pour mener à bien ses investigations et protéger Chloé de tueurs qui semblent prêts à tout ? Il va pouvoir compter sur le pragmatisme glacial de sa collègue. D'autant que d'autres meurtres adviennent, des décès passés deviennent suspect, et le tout les emmènent dans les ignominies pharmaceutiques, ici, de l'Apartheid.

 

Tentation : Un auteur que je ne connais pas, découvrons !

Fournisseur : La bib de Betton, merci Cécile !

Mon humble avis : Commençons par la fin... qui m'a laissée dubitative. Bien trop ouverte à mes yeux pour un polar... Et renseignements pris post lecture... me voici entrée dans une trilogie. Aïe, il me semble que la jaquette du livre audio ne le mentionnait pas. Mais peu importe en fait, car un volet de cette histoire est tout de même bien refermé.

J'ai trouvé ce roman un peu diesel, mais qui dit diesel, dit quand la vitesse de croisière sera atteinte, elle ne s'arrêtera plus. Oui, on est pris dans cette intrigue très originale et extrêmement bien fouillée et construite, même si parfois un peu alambiquée à suivre, mais rien rédhibitoire non plus. On suit tout de même bien le fil général. Pour approfondir le mystère, Nicolas Lebel use de la mythologie grecque (Avec notamment Les furies, déesse du châtiment), les rituels protocolaires de la chasse à courre, la suprématie blanche lors de l'Apartheid et les recherches pharmaceutiques d'alors pour stériliser, et donc éradiquer la population noire. Cela donne une intrigue vraiment machiavélique et en trompe l'oeil. Car oui, le gibier innocent tombe bien dans le piège qui se referme inexorablement sur lui. Dans cette histoire en trompe l'oeil, tout n'est que manipulation, et je pense que les tomes suivants ne doivent pas manquer de révélations/réactions à ce sujet.

J'ai un peu regretté que le noeud "complet" (pour ce tome) de l'intrigue nous soit livré par le narrateur au lieu d'être découvert par ce duo de flics bien attachants et finalement attachés l'un à l'autre, comme le sont le Ying et le Yang. De même, les critiques figurant sur la 4ème de couv annonçaient "effets de style, gags et rire"... je n'ai rien trouvé de tout cela, aussi, je ne m'attendais pas à une lecture au sujet et développement aussi "grave", même s'il n'y a rien de glauque ou gore, ou sanguinolant dans ces pages. Donc les âmes sensibles peuvent tout à fait lire ce polar très bien ficelé !

J'espère trouver les tomes suivants, (la capture et l'Hallali) déjà sortis (même en poche) en bib', pour avoir le fin mot de l'histoire tout de même !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 29 Août 2024

Thriller - Editions Pocket - 312 pages - 8 €

Parution Pocket oct 2021 (Michel Lafon oct 2020)

Mon pitch : Un mal se propage aux yeux de tous... Des millions de victimes passées, et à venir, si rien n'est fait. Un électrochoc pour Virgil Solal : sa fille en est victime à la naissance... Quelques minutes de vie et puis s'est éteinte à tout jamais. Alors, Virgil Solal entre en guerre contre les grands, les inattaquables. Il kidnappe le PDG de Total, et menace de le tuer si une caution de 20 millions n'est pas versée. Oui, une caution, qui sera rendue si Total s'engage à changer son comportement et à se tourner enfin et vraiment vers les énergies renouvelables... Très vite, la guerre de Solal devient virale...

Tentation : Norek !!!

Fournisseur : Ma CB l'an dernier

 

 

 

Mon humble avis :  Un thriller écologique, qui remue, qui dénonce, qui interpelle, qui rappelle, qui annonce et qui peut se lire d'une traite tant il est captivant et bien mené, et à mes yeux, vraiment bien écrit.

Etant donné le sujet, ce roman est extrêmement bien documenté et chiffré, sans nous inonder de chiffres non plus. Mais cela donne tout de même le vertige... Au-delà de l'enquête romanesque, on peut voir dans ce livre comme une synthèse des grands drames écologiques passés ou annoncés, mais bien souvent tus, ou vite oubliés...

Olivier Norek dénonce l'hyperproduction au détriment de peuples entiers pour le bien des pays hyper consommateurs et hypercapitalistes. Il dénonce l'hypocrisie des multinationales (Les pétroliers, les banques etc) qui se moquent du monde dans leurs tout petits gestes de transition écologique, de l'inertie des politiques qui deviennent muets dès qu'il s'agit de toucher aux entreprises les plus polluantes du CAC 40, et aux failles béantes de la Justice...

Le Constat de Norek est simple. Tant que les plus grands ne changeront pas d'orientation, tant que les donneurs d'ordres et créateurs de lois s'excluent des administrés, nous continuerons à aller droit dans le mur, et sous l'eau. 

Olivier Norek signe là un énième signal d'alarme plutôt courageux, puisque ses lecteurs sont plus habitués à lire ses enquêtes de meurtres, de viols etc, dont ils se sentent tellement loin et pas concernés directement. Alors qu'avec Impact, coupables et victimes, c'est un peu nous tous... Effectivement, Norek prouve par des articles de loi que les victimes de la pollution pourraient se prévaloir de la légitime défense s'ils passaient à "l'action de la vengeance". Car la justice a ses failles... Mais la justice se fout du petit face au grand et l'intérêt économique. Evidemment, sous peine d'accusation de l'apologie de l'écoterrorisme, Norek ne peut pas aller au bout de son raisonnement... Mais celui-ci se tient, et prévient de ce qui risque d'arriver.

Ce roman n'est pas anticapitaliste, et ne prône pas la violence. Il dénonce juste l'hyper (production, consommation, mondialisation). Et il le fait avec brio, avec une enquête qui tient en haleine et des personnages attachants, notamment le flic et la psy chargé des négociations avec Solal, qui se retrouvent pour le coup le cul entre deux chaises... Leur devoir et métier, et leurs convictions. Car dans cette histoire, le criminel, même s'il tort dans la forme, a raison dans le fond, et sa cause et croisade n'est pas personnelle, mais bien universelle.

Bref, j'ai adoré cet Impact, et je le recommande vivement !

 

L'avis de Sandrine... Fanja n'a pas vraiment aimé

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 18 Juin 2024

Thriller - Editions Audiolib - 6h49 d'écoute - 20.45 €

Parution Calman Levy et Audiolib en 2021

Mon pitch : Dans le Vercors en plein hiver. Elie Martins est garde nature. Lors d'une de ses rondes nocturnes, des traces étranges le mènent à un arbre, d'où pend le corps mutilé d'une jeune femme. Sur son dos, gravé dans ses chairs, un mot en grec ancien... Le choc pour Elie, dont le dos porte la même inscription. Sauf que depuis 12 ans et une balle qu'il a reçu en pleine tête, Elie est amnésique. Ce message est il pour lui ? Le voici terrifié alors que le danger rode et que la police de Grenoble mène l'enquête.

 

 

Tentation : Envie d'un bon thriller

Fournisseur : La bib de Betton (Merci Cécile)

Mon humble avis : Ces dernières années, j'ai lu beaucoup moins de thriller qu'avant, parce que je suis tentée ailleurs, et aussi, parce que ce genre littéraire m'a souvent déçue, notamment dans la qualité stylistique. Aussi, à quelques exceptions près, je suis plutôt à la ramasse quant aux nouvelles plumes de ce genre en France. C'est donc par hasard que je me suis saisie de "Solitudes" dans une médiathèque, juste parce qu'il était sous format audio et son écoute ne m'engageait pas pour 25 heures ! Et bien je peux vous dire que la prochaine fois que je prendrai dans mes mains un roman de Niko Tackian, le hasard n'y sera pour rien, tant ce romancier a su me séduire et me convaincre entièrement.

Comme ça fait du bien un tel thriller, un thriller parfait, sans aucun défaut à mes yeux. L'écriture est vraiment soignée, plus qu'agréable et bien au-delà des "minimum requis" pour un polar. C'est simple, je n'y ai pas trouvé de poncifs, de tics de langage, d'usage abusif de phrases ou d'expressions toutes faites liées au genre, de métaphores grandiloquentes sur la peur etc, bref, tout ce qui m'agace souvent dans les thrillers et me fait lever les yeux au ciel. Qui plus est, l'interprétation audio est parfaite aussi, qui ne fait rien pour accentuer exagérément l'atmosphère, puisque le texte et son rythme, faits de courts chapitres, se suffisent à eux-mêmes.

Cette audiolecture fut très addictive, et "bouclée" en deux soirées... bien prolongées. L'intrigue est excellente, rondement menée et maitrisée. Tension et mystère s'épaississent au fil des pages jusqu'à, par moment, nous faire retenir notre souffle. Et évidemment, comme pour tout livre réussi, la fin m'a vraiment surprise.

La nature plutôt hostile, car hivernale, est omniprésente. Sa description, sans être interminable, est immersive. Il est question aussi de sagesse indienne et de chamanisme, de vision colorée malgré la cécité d'un vieux berger du coin. 

Elie est très attachant, malgré ou grâce à sa part d'ombre. Via son personnage, on s'interroge sur comment se reconstruire sans mémoire. Tous les autres protagonistes, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont atypiques et parfaitement croqués. Niko Tackian parvient à nous donner une image d'eux assez précise, tout en préservant une part et une impression de mystère, et ce, sans se lancer dans d'interminables descriptions, de même qu'il nous épargne celles des sévices et autres "indélicatesses". Et pourtant, les personnages sont sacrément malmenés.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce thriller bien noir et je ne peux que vous conseiller de découvrir cette plume. Niko Tackian est un sacré conteur, et démontre que l'on peut encore écrire des polars diablement efficaces et bien pensés sans que ceux-ci ne soient des pavés ! Je pense bien sûr lire d'autres de ces titres.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Thrillers - polars français

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Publié le 29 Juin 2023

Thriller - Editions Pocket - 480 pages - 9.20 €

Parution Pocket mars 2023 (Michel Lafon avril 2022)

L'histoire : Sur l'île de Saint Pierre (et Miquelon)... Une maison isolée, une véritable forteresse imprenable, protégée par des vitres pare-balles... C'est là que s'est retranché Coste, qui depuis six ans, y reçoit des pensionnaires pour des missions classées secret défense. Alors que les brumes de Capelans s'apprêtent à couvrir l'île pour trois mois, Coste y protège Anna, tandis que le monstre, son bourreau et ennemi public numéro 1, la traque, de beaucoup plus près que prévu.

 

 

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Prêt de mon neveu

Mon humble avis : Eh bien, on termine ce thriller épuisé car il est impossible de ne pas lire les soixante-dix dernières pages d'une traite, tant le suspense est haletant... Et que les retournements de situation se poursuivent jusque dans l'épilogue.

Les Brumes de Capelans s'ouvrent sur deux histoires qui vont très vite se rejoindre. On retrouve le Victor Coste (flic héro de la trilogie de Norek que je n'ai pas lue), qui, brisé suite au décès de l'un de ses collègues, s'est retiré à sur l'archipel de St Pierre et Miquelon.  Il est le gardien d'une Safe House, et il recueille le témoignage un hacker du grand banditisme pour faire tomber un réseau. Il fait donc partie du programme de la protection des témoins et des repentis.

Pendant ce temps, en métropole, une enquête qui malmène le flic Russo depuis dix ans touche enfin à sa fin... En pénétrant une maison isolée et suspecte, la police trouve la neuvième victime du Monstre... En 10 ans, neuf adolescentes enlevées, disparues... Surprise, dans la cave, la police trouve Anna, qui n'est autre que la dixième victime, mais en fait la première... Une décennie plutôt, lors de la disparition d'Anna, étant donné un contexte familial particulier, la police avait conclu à une fugue.

Anna, seule victime survivante du Monstre, traumatisée par dix ans d'enfermement, sera la prochaine protégée de Coste... En douceur, il devra la faire parler, la plonger dans ses souvenirs enfouis ou refoulés pour que le Monstre puisse être arrêté.

La blogo que je fréquente, qui a fait l'éloge de ce roman, ne s'est pas trompée ! Ce thriller est excellent, captivant, un vrai page turner. Il est rondement bien mené et documenté, tout y est très bien expliqué et le dénouement est limpide, même s'il reste quelques petites zones d'ombres qui auraient mérité un éclaircissement (comme le rapport d'Anna avec les chiens indomptables) Mais le lecteur n'est pas laissé de côté, il a globalement les informations en même temps que l'équipe de la police, et à lui de s'amuser à se faire une idée. Et on passe la moitié du livre à se dire , "oui, non, peut-être, c'est évident, ah finalement pas tant que ça". Le dénouement ne m'a pas vraiment prise au dépourvu, car quelque part, il n'y avait pas trente-six solutions. C'est sa mise en scène qui rend ce livre extraordinaire. Il advient après la fin, c'est à dire dans l'épilogue, et il est ficelé d'une main de maître, et né d'un détail, d'une étincelle. Je me disais, si c'est ça, comment Norek va-t-il s'y prendre pour monter et argumenter son issue. Et là, j'avoue c'est magistral ! Les cinq dernières minutes... Ou comment avec un autre angle d'attaque, tout prend une autre lumière et permet de voir ce qui était invisible depuis 10 ans. Norek a vraiment le chic pour construire des personnages diaboliques à souhait.

Un thriller incontournable et idéal pour cet été !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 23 Février 2023

Thriller - Editions Pocket - 384 pages - 8.60 €

Parution Pocket en sept 2022 (X.O en 2021)

L'histoire : Grace Campbell est inspectrice à Glasgow. Un matin, elle trouve un mot sur son paillasson... "Tu n'es pas la seule à chercher". C'est un électrochoc pour elle... Elle n'a plus le choix, elle doit affronter son passé et enquêter... Pour découvrir qui, il y a vingt ans a enlevée, séquestrée et violée l'enfant qu'elle était avant qu'elle ne parvienne à s'échapper. Grace se lance donc corps et âme dans cette enquête et au mépris de tout les dangers. Et plus elle avance, plus ce qu'elle découvre la terrasse...

 

 

Tentation : Envie d'un bon thriller

Fournisseur : KDO de Noël 

Mon humble avis : Il y a quelques années, j'avais lu et beaucoup aimé (malgré quelques réserves secondaires) "Le cri", premier roman publié de Nicolas Beuglet me semble-t-il. J'ai eu envie de renouer avec cet auteur.

Le passager sans visage est la deuxième enquête de Grace Campbell. Je n'ai pas lu la première, mais cela ne m'a pas gênée, d'autant qu'une courte introduction résume celle-ci dans cet opus.

Me voici moins enthousiaste que pour "Le cri", et presque divisée par ce roman. Toujours cette réserve du manque de crédibilité, cette fois-ci vraiment criant pour moi, dans les actions du personnage qui n'est à la base pas une wonder women et dans le déroulement de l'enquête... Ca en devient par moment rocambolesque. J'ai noté aussi quelques incohérences et contradictions. Et surtout, je n'ai pas adhéré au style, que j'ai trouvé tantôt léger, tantôt lourd, tantôt exagéré dans les soins et pas adapté au contexte et l'efficacité qu'il réclame. Et cela m'a franchement dérangée tout au long de ma lecture, même si j'ai bien sûr été happée par l'intrigue.

Le passager sans visage est un histoire diesel, qui n'accélère qu'à la centième page environ. Bon, dans ce domaine, certains auteurs américains font bien pire !!! L'enquête est intéressante et les révélations qui en découlent font froid dans le dos, surtout que, comme à son habitude, l'auteur s'appuie sur des faits réels pour créer sa fiction. 

Il est ici question du conte du Joueur de Flûte de Hamelin... Que je ne connaissais pas... Mais qui est sans doute bien plus qu'un conte, une terrible réalité historique datant du Moyen-Age. Mais ce qui est encore plus glaçant, c'est que La Passager sans visage prend aussi sa source dans un autre fait réel, bien contemporain celui-ci... Le projet Kentler... Sous la bénédiction du gouvernement de Berlin, pendant des décennies, des orphelins étaient placés dans des familles d'accueil connues comme pédophiles, sous prétexte que ces enfants y seraient sûrs d'être aimés et d'y être choyés... Kentler, médecin et pédopsychiatre estimait que les relations sexuelles entre adultes et enfants n'avaient rien de préjudiciable pour ces derniers, bien au contraire. Il souhaitait la dépénalisation de la pédophilie, rien que ça ! Kentler est décédé en 2008, et le scandale du projet Kentler, qui a éclaté en 2020, n'a pas fait grand bruit.... Disons qu'il a été étouffé. Alors que les médias évoquent souvent, ces derniers temps, les scandales passés des orphelinats canadiens ou Irlandais, pourquoi se taisent -ils autant sur le projet Kenter qui, lui est on ne peut plus contemporain... 

Bref, on aimerait que ce ne soit que fiction dans ce roman, mais cette partie-là est véridique. Il est aussi question d'un "complot mondial" d'une certaine élite pour renverser le monde, via les réseaux sociaux et l'abêtissement des peuples. Tout cela est vraiment ahurissant et quand on y réfléchit bien, on se dit qu'effectivement, quand on voit toute la merde que l'on nous sert toute la sainte journée, tous ces algorithmes qui font en sorte de créer de la dépendance, il pourrait y avoir un projet bien plus grand et machiavélique derrière tout cela. En tout cas, ce roman amène à méditer sur les rations liberté / peur / sécurité / soumission / domination. 

Dans le fond, ce roman qui révèle ce qui nous est caché est donc une réussite. Mais la forme ne fut pas vraiment à la hauteur pour moi.
Et puis, oh non... Je l'ignorais en ouvrant ces pages, mais j'étais bien dans une série... Donc une fin très abrupte, qui laisse complètement sur sa faim, et qui annonce un 3ème tome. Et je n'aime pas ça, d'être comme tenue en otage, pour connaître réellement les tenants et les aboutissement de l'histoire que je viens de lire. Et étant donné mon agacement envers la plume de l'auteur, je ne compte pas lire la suite. Donc je resterai vraiment sur ma faim, jusqu'à l'oubli, c'est dommage.

Une bonne même si abominable histoire, mais qui aurait mérité une mise en scène plus réaliste, plus subtile, et un travail de style plus approfondi. 

 

L'avis de Philippe

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 27 Octobre 2022

Thriller - Editions Livre de poche - 320 pages - 7.70 €

Parution Livre de Poche Nov 2019 (Préludes 2018)

L'histoire : Bill Herrington mène une vie tranquille, entre une famille équilibrée et un poste de professeur de lettres dans une grande université américaine.

Un jour, il trouve dans son casier, une enveloppe, contenant un roman... qu'il n'est d'ailleurs pas le seul à recevoir... Des exemplaires sont aussi parvenus à ses parents, à d'anciens amis...

Bill est atterré ! Ce roman raconte presque à la lettre un événement survenu 20 ans plus tôt et qu'il avait enfoui jusque là... Seuls lui et deux trois amis, présents à ce moment là, connaissent ce drame impuni depuis. 

Qui a écrit ce roman, comment a-t-il su, que lui veut il 20 ans après... Bill ne vit plus... Sa vie devient infernale.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Livre offert pour 2 acheté l'été dernier

Mon humble avis : Enfin, les maisons d'édition proposent des titres sympas dans leurs offres estivales 2 livres acheté un titre offert. Pas une vieillerie, mais un roman primé.

Il est toujours minuit quelque part est vraiment un chouette thriller psychologique que je qualifierai de "soft"... Du suspense bien sûr, des montées d'adrénaline et les pages qui se tournent de plus en plus vite... pour savoir. Mais rien d'insupportable ni d'ultra stressant. Il se lit agréablement et facilement, ce qui m'a fait du bien !

On pourrait croire le sujet pas tellement inédit (le roman qui dénonce un crime vieux de 20 ans) mais en fait, la façon dont Cédric Lalaury développe son sujet est originale et fichtrement bien menée.

Les mystères s'amoncèlent et de la réponse à l'un émane de suite le suivant !

Qui a écrit ce livre ? d'où tient-il ce récit qui devait rester secret ? Comment ce livre est-il parvenu jusqu'à Bill ? Une fois le livre paru, qu'elle est la prochaine menace ? etc... et l'auteur nous garde des "surprises" jusqu'à la presque toute fin ! L'évolution de l'histoire sera inattendue car le hasard et la "malchance" jouent ici un rôle majeur, et étonnante jusqu'aux réactions des personnages lors du dénouement... Ces réactions qui permettent au lecteur de s'interroger sur son éventuel jugement personnel envers Bill : sympathique et victime au premier abord, qu'est-il réellement ? Pour moi, il tient tout de même du sociopathe...

Le fil conducteur de ce roman est la culpabilité impunie, et ici même "oubliée du principal protagoniste Bill. Peut-on vivre sereinement lorsque l'on a commis un crime ? Quand les mémoires assoupies se réveillent, la culpabilité crée alors le propre enfer du coupable, cette peur que tout éclate et cette paranoïa qui lui ruine sa vie... Et quand les secrets sont multiples et liés au même événement, comment savoir ce que l'autre sait ou ignore, ce que l'autre exige de savoir.

On entre donc avec Bill dans cette spirale infernale pour notre bon plaisir de lecteur !

PS : Par contre, je m'interroge... pourquoi nombre d'auteur français situent leur intrigue aux Etats Unis ? La France n'est elle pas assez inspirante ? 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 13 Octobre 2022

Policier - Editions Gallimard écoutez lire - 4 h d'écoute.

Publication d'origine en 1940.

L'histoire : N'ayant trouvé d'autre consolation que le vin depuis que sa femme l'a quitté, l'avocat Hector Loursat a cessé de plaider. Il vit à Moulins, dans une grande maison aux trois quarts inhabitée, avec sa fille Nicole qu'il n'aime pas. Un soir, tout son univers bascule : il découvre un inconnu qui vient d'être assassiné. C'est la révélation de toute la vie secrète de Nicole...

Tentation : Pourquoi pas ?!

Fournisseur : Bib de Rennes... Donc ma PAL audio !

 

Mon humble avis : Un Simenon sans Maigret. Un Simenon que j'affiche comme un policier mais qui n'en n'est pas vraiment un. On assiste à une succincte enquête d'un avocat, dont la plus grande partie nous reste cachée... et à son formidable retour sur scène lors du procès ! Mais l'aspect caché de l'enquête et donc du raisonnement et de déduction de l'avocat est un peu frustrant.

Les inconnus dans la maison est avant tout un roman atmosphérique. C'est la solitude, l'alcool, la province à la fin des années 30 que Simenon décrit à la perfection. On "sent' tout ! L'ennui, la gêne, l'alcool, l'odeur, le silence entre les personnages etc.

L'intrigue de fond ne m'a pas particulièrement passionnée, peut-être parce qu'elle date un peu. De plus, j'ai eu du mal à la suivre... Les personnages sont très nombreux, difficiles de se retrouver dans cette bande de jeunes, dont certains ont comme nom de famille un prénom, et que Simenon évoque tantôt par le nom, tantôt par le prénom... J'ai mis du temps à comprendre, donc j'ai dû louper certaines subtilités de l'histoire.  D'autant que j'ai lu ce titre dans son format audio... dans ma voiture. Et qu'en cours de lecture, j'ai eu un accrochage avec ladite voiture et un portail, et que ma clé USB est restée dans ma voiture, 4 semaines au garage... Donc contexte pas idéal j'en conviens.

Cependant, je dois avouer que cette version audio est bien sympa, qu'elle correspond parfaitement au côté un peu désuet de l'époque décrite. Douze comédiens se succèdent, il y a les bruitages, les tics tacs d'une vieille horloge, le volume de la voix des personnages varient en fonction de leur position supposée dans la pièce etc. J'ai eu comme l'agréable sensation d'être au théâtre en fait ! Mais un théâtre lent ! Si vous cherchez du rythme et des rebondissements, passez votre chemin !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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