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Publié le 4 Novembre 2025

Roman - Edition Audiolib - 4h08 d'écoute - 19.45 €

Parution d'origine en 2017, Audiolib en 2020

La 4ème de couv : 

"Ici, on a tous du sang indien et quand ce n'est pas dans les veines, c'est sur les mains."

Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s'emparer des filets des Indiens mig'maq. Émeutes, répression et crise d'ampleur : le pays découvre son angle mort. Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l'immensité d'un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu taqawan remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source.

 

Tentation : La blogo à l'époque

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Un roman Québécois dont la blogosphère s'était éprise lors de sa sortie... Et comme souvent, j'ai un train de retard. Et avec le temps écoulé, je ne savais plus trop à quoi m'attendre avec Taqawan. Ce roman m'a plus intéressée que bouleversée, même si les faits historiques récents et réels auxquels il se réfère sont évidemment révoltants. Le contexte m'a remuée, les personnages moins, sans doute parce que pas très fouillés. Ils sont surtout là pour illustrer un contexte et avoir une histoire à raconter, plutôt qu'être dans un récit de faits accomplis.

Il est question de l'Histoire plus ou moins récente du Québec, de ses grands espaces, de ses traditions et légendes. Mais surtout, de la guerre entre l'Etat du Québec et l'Etat fédéral d'Ottawa, et la tribu des micmacs autour des autorisations de la pêche au saumon accordées ou non, et ne respectant pas du tout les coutumes, la manière de vivre et de se nourrir de la tribu ancestrale, pire, détruisant l'environnement. L'importance du saumon dans l'économie locale est bien montrée. Il s'agit de la Guerre du saumon  qui a eu en 1981 et des exactions policières. Bref, c'est l'impossible cohabitation des coutumes amérindiennes avec les lois du Nouveau Monde, et de la prise de pouvoir des blancs sur les populations autochtones parquées dans des réserves.

Des indiens, ce sont des Indiens. On les a appelés comme ça parce qu’on croyait être arrivé en Inde. Mais non, on était arrivé en Amérique. Avec le temps, on s’est mis à les appeler des Amérindiens. Plus tard, on dira des autochtones. Avant ça, on les a longtemps traités de sauvages. Il faut se méfier des mots. Ils commencent parfois par désigner et finissent par définir. Celui qu’on traite de bâtard toute sa vie pour lui signifier sa différence ne voit pas le monde du même œil que celui qui a connu son père. Quel monde pour un peuple qu’on traite de sauvage durant quatre siècles ?

Certes, on en apprend beaucoup sur le saumon, sur les techniques de pêches. Il est aussi question de notion de terre natale, de territoire, de culture, de langue, d'identité, et de force collective qui depuis des siècles, les peuples s'entretuent pour défendre les leurs.

Comme vous pouvez le voir, pas mal de choses intéressantes dans ce roman, malgré une impression fourretout et un peu désordonnée. Je ne regrette pas ma lecture, mais j'avoue que je ne me souviens déjà plus de la fin (mon audiolecture date de début octobre)

Explication du titre : le mot « taqawan » est un mot d’origine micmac qui désigne le saumon qui remonte la rivière vers l’endroit qui l’a vu naître... Et cela illustre bien les notions de terre natale, d'origine, et d'identité.

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 14 Octobre 2025

Roman - Editions Ecoutez Lire - 4h01 d'écoute- 14.99 €

Parution Flammarion 2018 - Gallimard 2019

L'histoire : "Voici venir l'hiver de notre mécontentement" sont les premiers mots de Richard III dans la pièce de Shakespeare, personnage que va jouer Candice au théâtre, dans une mise en scène cent pour cent féminine.

L'hiver du mécontentement fut aussi, en Angleterre, celui de 1978-1979, paralysé pendant des mois par un mouvement de grèves inédits...

Et pendant ce temps, au théâtre Warehouse, une femme prend des cours de diction, pour perdre son accent... Bien décidée à prendre le pouvoir, elle deviendra bientôt la Dame de fer.

Tentation : Envie de découvrir l'auteur

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Je voulais découvrir cet auteur, et j'avoue sa plume m'a bien séduite, même si j'ai peiné à garder ma concentration tout au long de mon écoute... Peut-être aussi parce que le sujet est assez politique, lointain dans le temps et dans la culture punk qui m'est bien inconnue. Bref, j'ai sans doute été dépassée par le sujet.

Reverdy nous propose ici un retour vers le passé... Un passé peu glorieux, qui date maintenant de 47 ans... Une époque de grèves, de licenciements, de paupérisation et de lutte de pouvoir en Angleterre. Grèves, manifestations, répressions... Chute des travaillistes et retour des conservateurs.

Et curieusement, les mots et les descriptions de Thomas B. Reverdy m'ont semblé n'avoir pris aucune ride, tant l'époque d'alors m'a fait penser à l'actuelle en France.

Chaque chapitre s'ouvre sur le nom d'un groupe punk et l'une de ses chansons. 

A travers le personnage de Candice, jeune étudiante, livreuse en vélo et actrice de théâtre qui interprète Richard III, Thomas B Reverdy nous emmène dans une réflexion sur le pouvoir, tant à l'époque de Richard III que dans le chaos de la fin des années 70 qui verront l'arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir. L'auteur nous donne à examiner les réactions de différentes classes sociales face à ces mouvements de grèves et cette crise politique : nous avons les jeunes et leurs parents, les classes moyennes, le patronat, les artistes...

On a donc ici une chronique autant sociale que politique et historique intéressante à suivre, dans un pays malade au bord du gouffre et de la banqueroute. Un roman qui me fait fortement penser à la situation actuelle de la France, tant financière, sociale que politique... le tout, près de 50 ans après l'accession au pouvoir de Thatcher... A voir ce que cela donnera chez nous.

Cet hiver du mécontentement, j'ai été contente de le lire même s'il ne m'a pas ému. Je ne peux en dire beaucoup plus et je ne pense pas qu'il me restera longtemps en mémoire, malgré son intérêt indéniable.

Du même auteur, j'espère lire bientôt "Les évaporés".

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 1 Octobre 2025

Roman - Editions Audiolib - 8h18 d'écoute - 25.50 €

Parution Albin Michel & Audiolib en 2024

Mon pitch : Le narrateur est un français expatrié aux Etats Unis dans les années 80. Il travaille dans la finance et l'aéronautique, entretient une relation extraconjugale avec Julia, une de ses supérieurs... Il a deux enfants, et une épouse dépressive... 

Le drame familial advient, le narrateur choisit de quitter l'Amérique pour un post à Genève ou il est chargé de développer les affaires avec la Russie communiste en fin de vie...

Il lie une amitié avec un oligarque Russe, est pressé par la CIA et sa maitresse de trahir celui-ci... Nouveau changement de vie, il devient romancier, journaliste, réalisateur de cinéma... Avec Julia qui reparaît régulièrement dans sa vie.

Tentation : Mon enthousiasme pour Tsunami de Dugain

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Au tout début de mon audio lecture, j'ai eu peur qu'il ne s'agisse que de la finance sans scrupule et donc des montages financiers, monde ô combien opaque pour moi. Le tout, dans les années 80 et Reagan aux Etats-Unis.

« La finance, c'est faire à partir d'une richesse réelle beaucoup plus d'argent que ceux qui l'ont créée, grâce à une extrême créativité du vide et de la spéculation. Honnêtement, j'étais assez doué pour ça. »

Et puis, le roman s'oriente vers le narrateur lui-même, et le drame familial et ses conséquences qu'il va subir. Là, Dugain m'a embarqué à son bord même s'il ne m'a pas gardé tout au long du vol, oups, de roman.

Le narrateur est certainement le double de papier de Dugain, car son parcours professionnel ressemble beaucoup à celui de l'écrivain. On est sans doute dans un ouvrage hautement autobiographique même si romancé. Mais pas facile de démêler le vrai du faux.

Ce roman, à la fois thriller politique et d'espionnage, revient sur les relations Est-Ouest de ces cinquante dernières années, avec les manipulations géopolitiques des services secrets et ses enjeux aussi bien d'influence que commerciaux.... Forcément advient Poutine quelques années plus tard, la guerre en Ukraine. Entre temps, il y a eu la disparition du vol MH 370 de Malaysia Airlines, celui du sous-marin russe le Koursk et de la place de ces deux drames dans les enjeux internationaux énigmatiques... le tout dans une quête de vérité aussi chère au narrateur qu'à l'auteur qui a enquêté sur ces sujets. Mais cette recherche de la vérité dérange et les menaces tombent...

Le roman est très dense, d'autant qu'il évoque des faits réels dont tout le monde a entendu parler mais dont, au final personne ne sait rien... Donc intéressants. Marc Dugain propose ses hypothèses. Elles sont captivantes et étayées mais pas toujours évidentes à suivre, et surtout à retenir.  L'avion, Poutine, l'Amérique et moi est donc bien plus exigeant et moins accessible que mes précédentes lectures de Dugain : Tsunami, Transparence et l'avenue des géants. Cette impression est certainement due au fait que je ne suis que moi, avec ma toute petite culture générale sur tout ce qui est évoqué ici, d'autant que ces milieux ne sont pas de ceux qui me passionnent le plus. Il n'empêche, il reste la plume de Dugain qui est toujours bien agréable et maîtrisée et qui embarque dans un rythme qui ne faiblit pas, au fil des rebondissements. Mais j'ai tout de même eu l'impression d'un bric à brac de multiples sujets cher à l'auteur mais à caser quelque part avec un fil rouge... le narrateur... Une audio lecture en demi-teinte donc. Le format papier est peut-être plus adapté à ce genre d'histoire si dense.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 19 Septembre 2025

Thriller - Editions Audiolib - 9h13 d'écoute - 22.95 €

Parution Audiolib & Sonatine en 2024

Mon pitch : On a une artiste mondialement célèbre qui lors de sa mort à léguer toutes ses oeuvres à une fondation. C'est Vanessa.

Vanessa vivait sur l'île d'Eris en Ecosse avec Grace, son amie médecin et exécutrice testamentaire.

Le mari de Vanessa est porté disparu depuis vingt ans...

Lors d'une exposition des oeuvres de Vanessa, un anthropologue remarque qu'une de ses sculptures contient un os... humain.

Bercker, conservateur d'art pour  la fondation, va donc enquêter sur l'île d'Eris et rencontre Grace.

Tentation : Envie d'un bon thriller et bonne réputation de l'autrice

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Paula Hawkins est l'autrice de l'excellent "La fille du train", dont j'ai vu l'adaptation ciné, et "Au fond de l'eau", thriller qui m'avait ravie il y a quelques années... Aussi me suis-je précipitée pour (audio)lire L'Heure bleue... Et bien je n'aurais pas dû !

Si je ne me trompe pas, l'heure bleue est aussi appelée entre chien et loup... Cette heure de la journée qui où tout manque de relief, où chiens et loups se confondent...

Et bien il en est de même de ce roman... Qui est sacrément dépourvu d'aspérités auxquelles s'accrocher pour l'apprécier, vibrer et voire même flipper, puisque c'est ce que l'on attend d'un thriller.

Rien n'est surprenant dans ces pages, dont on peut même regretter l'absence de rebondissement. Il y a là la recette classique du presque huit clos sur une île, mais sans nouvel assaisonnement, cela manque cruellement de saveur. D'autant que les comportements et réactions des personnages répondent à tous les poncifs du genre... Même le dénouement final n'a rien de surprenant et de révèle d'une platitude... Ce n'est pas compliquer, jusque dans l'usage de certains mots et expressions, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce livre dix fois... Bref, l'Heure bleue est à mes yeux une caricature de thriller. Paula Hawkins dilue cela dans des histoires de familles et d'amitié entre Becker et la fameuse fondation... Oui, il faut bien remplir 384 pages. Ah et puis tiens, rajoutons un mort pendant qu'on y est, histoire de faire durer un peu plus... Un personnage dont il est vaguement question au début, puis qui disparaît avant de revenir des décennies plus tard, sans qu'il y ait une motivation profonde et réaliste à ce retour.

L'ensemble, dont la narration, est froid, comme la couleur bleue. Et pourtant, un point pour le personnage de Grace qui a réussi à m'émouvoir un peu, dont j'ai compris la détresse. Mais cela n'enlève pas le sentiment de grosse déception. Paula Hawkins n'est plus gage de qualité pour moi désormais.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 9 Septembre 2025

Roman - Editions Thélème - 7h57 d'écoute - 11.01 €

Parution d'origine en 1891

L'histoire : Alors qu'il rend visite à son ami peintre Basil Hallward, Lord Henry rencontre le jeune Dorian Gray. Emerveillé par sa jeune beauté et sa naïveté, il se lie rapidement d'amitié avec lui et dit, en plaisantant, qu'une fois le portrait terminé, seul celui-ci gardera à jamais cette beauté tandis que Dorian vieillira peu à peu. Le jeune homme déclare alors qu'il donnerait son âme pour que ce portrait vieillisse à sa place. A ces mots, tous rirent... sur le moment.

 

Tentation : allez, un gros effort, un classique !

Fournisseur : Ma PAL audio (Bib de Rennes)

Mon humble avis : Comme je passe à côté de nombreuses pépites en lisant si peu, vraiment peu, de classiques... Car il est indéniable que je me suis régalée à audiolire Le portrait de Dorian Gray (qui plus est interprété ici par Denis Podalydès.

Oui, ce texte est d'une irrévérence totale, mais on rit des dialogues autant que l'on réprouve, tant ils sont amoraux, prônent la décadence et adulent la beauté physique.

Je me suis régalée de l'esprit de Wilde et de des aphorismes tantôt cinglants, tantôt savoureux. On aimerait tous les retenir et pouvoir ainsi briller en société en les déclamant ! On adore détester l'ignoble Dorian Gray, même si, au début de l'histoire, sa jeunesse innocente son comportement arrogant de parfait dandy. Car au fil du temps, le jeune homme timide devient narcissique et cynique, perverti qu'il est par son mentor Lord Henry, et adoubé de tous pour sa beauté, qui lui assurera une ascension sociale tout en restant un parfait et odieux hédoniste. Dans ce texte parfaitement misogyne, les femmes, qui se retrouvent reléguées au rang 

Il y a du fantastique dans ce texte (avec ce portrait qui vieillit à la place de Gray mais qui deviendra le miroir de son âme), et de la philosophie avec notamment, la beauté physique qui cache la laideur de l'esprit, et le narcissisme. Et même si ce roman a bien plus d'un siècle, il est toujours d'une grande actualité, avec cette recherche de l'éternelle jeunesse. Si à l'époque, celle-ci n'était que fantasme, on peut dire qu'aujourd'hui, nous sommes sous le joug du jeunisme bien soutenu par diverses médecines...

L'auteur irlandais nous entraîne dans les mondanités victoriennes, dans un rythme effréné sans aucun temps mort et nous repaît de son style ciselé, d'une élégance rare, d'une efficacité implacable... qui rend cette histoire impossible à lâcher La plume de Wilde est ici exquise même si diablement provocante !

Aucun doute, Le portrait de Dorian Gray est bien un chef d'oeuvre de la littérature. Incontournable autant que jubilatoire, qui ne laisse pas de place à l'ennui ou les longueurs. Si tous les écrits de Wilde sont aussi savoureux, alors je veux bien les lire tous !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 28 Août 2025

Thriller - Editions Audiolib - 11h31 d'écoute - 26.50 €

Parution Audiolib 2021 (Calman Levy 2017)

Mon pitch : Dans une petite ville isolée de Suède... Huit ans plus tôt, Malin, alors adolescente avait découvert le corps sans vie d'une enfant, qui resta à jamais non identifiée. 

Malin est devenue policière et revient dans la ville de son enfance pour élucider une nouvelle enquête... Le corps d'une femme retrouvée à deux pas de la macabre découverte 8 ans plus tôt. Malin fait équipe avec la célèbre profileuse Hanne et Peter. Sauf que Peter disparait, et que Hanne est retrouvée hagarde dans la forêt, et qu'elle ne se souvient de rien...

 

Tentation : Envie d'un bon thriller + 2ème chance à l'autrice

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Autant "L'énigme de la stuga" m'avait moyennement embarquée et convaincue, autant Le journal de ma disparition m'a conquise de A à Z, donc de la première à la dernière page ! Vraiment une audio lecture agréable, vivante, rythmée comme il me convient, aisée à suivre et évidemment, pleine de suspense !

Manifestement, il s'agit d'une suite, Malin, Hanne et Peter ayant déjà enquêté ensemble dans "Un cri sous la glace"... Que je n'ai pas lu, et cette lacune ne m'a nullement dérangée pour apprécier cet opus à sa juste valeur.

L'intrigue est porte donc sur deux affaires, qui deviennent vite trois affaires.... Un cold case, un nouveau cadavre, puis la disparition de deux policiers. Le découpage des chapitres assure un nouvel élan régulièrement. Il y a Jake qui s'exprime. Jake, l'ado bouleversant et mal dans sa peau, qui a trouvé le journal intime d'Hanne.... Hanne se raconte à travers ce fameux journal qui est lu à voix haute, au fur et à mesure que Jake le parcourt. Et enfin, il y le narrateur extérieur, l'autrice, qui relie tous ces points et décrit l'action.

Les personnages sont bien fouillés et pour certains, poussés dans leur retranchement. L'ambiance est totalement nordique... Il neige, on est donc en hiver avec les très longues nuits... A travers ce roman, Camilla Grebe évoque le sensible et dramatique sujet des migrants... Car dans cette petite ville de Suède a été bâti un centre d'accueil pour migrants bosniaques... musulmans. Ces derniers, évidemment, stigmatisent toutes les haines, les peurs, les jalousies etc des habitants de cette petite ville tranquille. Les migrants font donc de bons coupables désignés d'office par la population. Il est aussi question de maladie dégénérative cérébrale.

Un très bon polar donc, qui ne manque pas de rebondissements, avec un final à la hauteur des pages précédentes sans qu'on le voie venir... Et surtout, une toute dernière révélation, des plus inattendues, qui donne bien envie de lire le tome suivant : L'ombre de la baleine... Sans que ce soit une obligation liée à une quelconque frustration ! Le journal de ma disparition peut je pense se lire en one shot, en tous cas, il est parfaitement clos !

Bref, je me suis bien attachée à Malin !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 24 Août 2025

Roman - Editions Audiolib - 7h07 d'écoute -21.45 €

Parution JC Lattès & Audiolib en 2022

4ème de couv : Suis-je passé à côté de ma vie ? C'est la question qui frappe Paul lorsque, le jour de son mariage, il retrouve Joseph, un ami perdu de vue depuis vingt ans. Et c'est l'été 1983 qui ressurgit soudain. Celui des débuts flamboyants et des premiers renoncements. Avant que la violence des autres fonde sur lui et bouleverse à jamais son existence et celle des siens.

Tentation : Découvrir une nouvelle plume

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Etrange, c'est la première fois que cela m'arrive depuis la naissance de ce blog. J'ai audiolu ce roman en mai. Il m'a bouleversée, son écriture m'a paru sublime, poétique et saisissante et alors que je m'atèle à la rédaction de ce billet, je réalise que je ne me souviens plus de rien, sauf de mon impression et de mes émotions. Et pourtant, cette histoire n'a rien d'oubliable... Mais je suis partie en vacances juste après cette lecture, ai vécu moult vies et lu différents livres aussi, et trop tardé à vous parler de "Les ailes collées". Et cette année, mes vacances étaient plus longues que d'habitude et avaient un but précis et atteint : fuir mon domicile et le voisinage du chien mordeur, et me vider, mais alors me vider, me purger la tête.

Comme sur Babelio, certaines chroniques narrent les trois quarts des ouvrages, je me suis rafraichi la mémoire, des bribes, mais aussi des scènes très fortes me sont revenues, aux conséquences irrévocables... Mais pas assez pour évoquer ce roman avec mes mots. Donc, pas d'autres solution que de le relire bientôt pour qu'il ait dans ma mémoire la place qu'il mérite.

Sophie de Baere a découpé son récit en deux périodes... En 1983, Paul est adolescent... En 2023, c'est un adulte avec bien des fêlures dans ses bagages... Un adulte qui se marie et qui va devenir père. Il est question d'amitié, d'amour, de différences... Donc de harcèlement et d'intolérance. Ces sujets me touchent toujours particulièrement.

Que Sophie de Baere, si elle passe par ici, me pardonne. Elle n'est pour rien dans mon absence de souvenir précis de son roman... C'est moi qui n'assure pas alors que l'ai tant aimé l'écouter. Donc une fois n'est pas coutume, il va falloir me croire sans arguments, juste sur une simple phrase : Ce roman est magistral, un drame poignant... Et donc à lire.

D'autres avis plus étayés sur Babelio 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Août 2025

Roman - Editions Audiolib - 7h35 d'écoute - 20.45 €

Parution Michel Lafon & Audiolib en 2019

Mon pitch : Quatre couples, amis de longue date, se retrouvent pour deux semaines de vacances dans une luxueuse villa ardéchoise. Et cette année, c'est sans les enfants ! Ce séjour, qui s'annonçait comme un long fleuve tranquille, ne va pas l'être tant... Surtout qu'arrive, quelques jours après, la belle Valentine... Valentine, une amie célibataire de Caroline... Qui va se révéler, à ses dépens, être un déclencheur et un révélateur de pas mal de maux enfouis.

 

 

 

Tentation : Besoin d'un livre audio facile pour trier mes photos en même temps

Fournisseur : La bib de Betton

Mon humble avis : Sans transpirer d'originalité, l'idée de fond de ce roman est bonne, puisqu'elle permet l'observation et une certaine analyse des comportements individuels et collectifs dans une vie de groupe. Ici s'ajoute l'aspect couples, et le fameux cap de la quarantaine, puisque tous les protagonistes en sont proches.

Très vite, l'ivresse des libellules m'a confortée dans ma non envie dans de telles vacances avec un groupe d'amis. Ce n'est vraiment pas mon truc. Entre les régimes végétariens des uns, la langueur des autres, les décisions qui sont toutes prises en commun au moindre détail... Pour moi, ce ne sont pas des vacances ! 

Bref, c'est une lecture que j'oublierai vite malgré ses bonnes intentions. Les personnages sont assez caricaturaux (puisque qu'il faut couvrir toutes typologies).... Il y a forcément celle qui vient en vacances avec la ferme intention de perdre ses kilos superflus pour reconquérir son mari etc etc... Evidemment, les travers des uns refont surface, il y a le clan "les hommes d'un côté, les femmes de l'autres".... oui les femmes se mettent en grève pour que leurs conjoints comprennent qu'elles ne sont pas les bonnes à tout faire dans la maison. Voili voilou...

Même si tous les sujets qui tournent autour du couple (les doutes etc) et de la quarantaine sont abordés, l'ensemble reste superficiel et très basique. Le plus souvent, les dialogues frôlent avec la mesquinerie et ne volent pas bien haut (oui, la question "est-ce qu'embrasser c'est tromper" est même posée ! ). Je pense que mon irritation a été accentuée par la voix très jeune, limite enfantine, de l'interprète, qui m'a souvent donné l'impression d'être avec des ados qui parlent de leur problème de coeur.

L'autrice démontre bien qu'il n'y a pas de recette magique pour assurer la durabilité d'un couple. Chaque couple peut, par un fonctionnement différent, palier l'usure du temps, de la routine, et surmonter les hauts et les bas de la vie, voire les épreuves. Ces analyses sont pertinentes mais retranscrites de façon superficielle. Bien souvent, les réactions des personnages paraissent artificielles, juste là pour illustrer et démontrer le propos.

Deuxième roman que je lis de cette autrice, après ce que disent les silences. Je pense que je vais m'arrêter là, car, si j'apprécie de temps en temps les romans feel good et léger, celui-ci m'a plus exaspérée qu'apaisée !

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 3 Juillet 2025

Roman - Editions Lizzie - 10h35 d'écoute -21.99 €

Parution Michel Lafon et Lizzie en septembre 2024

Mon pitch : Ignorés du reste du monde, deux pays s'affrontèrent trois mois durant l'hiver 1939 - 1943. Un pays minuscule contre un géant... La Finlande contre la Russie. Ce fut la Guerre d'Hiver qui bien que localisée, modifia le cours de l'Histoire de toute l'Europe. Olivier Norek nous raconte ces 103 jours meurtriers et dresse le portrait d'un soldat devenu légende. Simo le sniper Finlandais que tout le monde surnomma alors "La mort blanche".

 

Tentation : Roman incontournable de la Rentrée Littéraire 2024

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Je pourrais élever ce roman au rang de coup de coeur tant je n'ai rien à lui reprocher, si ce n'est un peu sa longueur (mais celle-ci est tout à fait justifiée). Mais avec les Guerriers de l'hiver, je suis loin de ma zone de confort et les romans de guerre ne sont pas de ceux vers lesquels je me précipite habituellement.

Il n'empêche, je suis en admiration total pour le travail de recherches et de rédaction réalisé par Olivier Norek, qui remercie chaleureusement en fin de livre toutes celles et tous ceux qui l'ont aidé dans cette entreprise titanesque.

Olivier Norek, ancien policier, nous a accoutumés à des polars/thrillers géniaux, et voilà qu'il bascule avec un talent et un succès inouï dans le roman historique. Tous les faits d'arme cités dans ces pages sont réels.

Je ne retiendrai pas tout et certains passages liés aux stratégies militaires ou aux discours des hauts gradés ou politiques me sont un peu passés au-dessus. Mais sur le front, avec Simo et les autres, j'y étais, ça c'est sûr. Et j'ai appris beaucoup. Déjà l'existence de cette guerre dont je n'avais jamais entendu parler. Une fois de plus, la Russie pensait plier cette guerre en moins de 10 jours... Sauf que les Russes n'avaient aucune idée des conditions du terrain et donc n'étaient pas prêts et se sont empêtrés sur place et dans le mensonge en Russie. La honte pour Staline dont la réserve inouïe de soldat, envoyés comme chair à canon, ne vient pas à bout d'une minuscule armée. Staline a oublié qu'un soldat qui défend son pays et sa liberté en vaut dix. (comme en Ukraine)  Et surtout, Staline a oublié d'équiper correctement ces hommes... Par des températures variant de moins 30 degrés à moins 50 degrés, dans des paysages blancs de neiges, les soldats russes sont arrivés vêtus de vert, et pour la plupart, en uniforme estival... Les Russes ont des tanks, mais les Finlandais ont des bottes qui tiennent chaud...

Norek nous emmène autant au coeur de cette guerre infernale qu'au coeur de ces hommes qui se sont battus. De ces hommes qui ont dû tuer par devoir. On doit tuer, puis on peut tuer, puis on veut tuer... Les conséquences et conditions psychologiques de ce conflit sont extrêmement bien mis en mots par l'auteur.  Nous sommes aux cotés de Simo, le sniper, avec qui l'on retient notre respiration. On avale de la neige pour que notre respiration ne nous trahisse pas... D'ailleurs on lit certains passages en apnée.

Captivant, superbement menée mais aussi très sombre, cette page de l'Histoire est à connaître et donc ce livre à lire, que l'on soit friand ou pas de ce genre littéraire.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 23 Juin 2025

Roman - Editions Audiolib - 12h56 d'écoute - 23.45 €

Parution d'origine chez Phébus en 2021

Mon pitch : Deux trajectoires de vie différentes, liées à un choix, plus ou moins consenti. Celles de deux jeunes filles, tout juste sorties de l'adolescence. L'une d'un milieu modeste, l'autre d'origine sociale plus élevée. Elles ne se connaissent pas, mais toutes les deux, tombent enceintes en même temps. L'une garde l'enfant, l'autre non.

On suit leur destinée sur presque deux décennies.

 

 

 

Tentation : Mon grand coup de coeur pour "dans la forêt" de la même autrice.

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Roman écrit en 2004, mais qui prend racine bien plus tôt, et paru en France qu'en 2021.

Certes, "apaiser nos tempêtes" est un peu moins fort et original que dans la forêt. Il n'empêche, c'est une audiolecture très agréable (grâce à une interprétation dynamique), un texte très prenant, et non dénué de puissance aussi émotionnelle qu'universelle. J'ai adoré cette histoire et suivi avec forte empathie ces deux femmes dans leurs joies et leurs peines, leurs réussites et leurs galères, leurs interrogations et doutes, leurs certitudes, leurs déceptions, leurs peurs, leur courage, leur chance, leur malchance aussi.... Cette histoire a un côté initiatique, dans le sens où Anna et Cerise apprennent à devenir femmes et mères, mais dans des conditions différentes et avec un peu de décalage dans le temps, malgré un point de départ commun. Ce qui m'empêche d'ériger Apaiser nos tempêtes au rang de coup de coeur, c'est sa longueur.... Oui, à la fin, il m'a paru que ce roman n'en finissait pas, que moults détails étaient superflus, malgré la présence de scènes très fortes jusqu'à la toute dernière page.

Jean Hegland livre ici un roman assez sociologique qui traite de la féminité, de la maternité, qu'elle soit voulue ou non, en monoparentale ou en couple. Quoiqu'il en soit, qu'il est dur d'être mère, d'autant plus dans une société de plus en plus violente, où la charge mentale croît au fil des évolutions d'une société qui ne fait pas de cadeau, et qui stigmatise les plus fragiles... Tout cela est traité avec autant de justesse que de finesse par Jean Hegland, ces deux héroïnes sont des personnages extrêmement aboutis et attachants. On devine qu'elles finiront par se rencontrer, la question est quand, et dans quelles circonstances. On devine aussi que cette rencontre les changera à jamais, même si ses effets semblent, à premières vus, assez ténus. 

Il est aussi question de l'art photographique, puisqu'Anna est photographe... Ceci n'était pas pour me déplaire. A préciser également, cette version audio offre une préface très intéressante de l'autrice elle-même, qui y dévoile les origines de ce roman et sa note d'intention.

Un roman qui nous dit que notre vie est la somme de nos choix, de nos rencontres... mais aussi, de nos chances et de nos malchances. Quoiqu'il en soit, un point de départ commun ne mène pas toujours au même point d'arrivée. Sublime, poignant, mais un peu trop long à mon goût.

 

 

 

 

 

 

 

L'avis de Luocine

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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