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Publié le 18 Novembre 2021

Roman - Editions Ecoutez lire - 6h31 d'écoute - 18.99 €

Parution d'origine chez Flammarion en 2018

L'histoire : D'origine roumaine avec un accent qui ne trompe pas, Aurel est pourtant Consul de France en Guinée Conakry.

Un ressortissant français est assassiné sur son bateau, dans la marina... Son corps suspendu au mât du navire. Aurel remplit sa mission professionnelle (prévenir la famille etc)... Mais ce crime le passionne et il se lance dans l'enquête qui le tire alors d'un certain ennui.

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib de Rennes

Mon humble avis : Aurel est un personnage atypique... Il travaille pour le quai d'Orsay après quelques péripéties et drames dans son histoire personnelle qui nous sont livrés ici. Aurel est roumain ! Il est en poste à Conakry mais ne supporte pas la chaleur, se vêt cependant de complets vestons et de pulls de laine... D'ailleurs, à son travail, on l'a mis au placard. Aurel profite de l'absence de son supérieur hiérarchique pour prendre quelques initiatives et s'intéresser de près au crime commis sur un ressortissant français. Ce tome est le premier de deux autres pour l'instant...

Bon, et bien je l'avoue, je ne suivrai pas les aventures d'Aurel plus loin, car cette lecture ci m'a un peu déçue. Je m'attendais à autre chose, à une histoire plus décalée et pourquoi pas, un peu drôle. Je l'ai en fait trouvée un peu plan plan et désuète. Cela peut avoir un vrai charme, comme lorsqu'on lit des romans d'Agatha Christie par exemple... Sauf que cette histoire se déroule à notre époque et que cet aspect suranné m'a paru anachronique. Et je n'ai pas retrouvé le Rufin des quelques autres ouvrages que j'ai lus.

Mais le déroulement de l'enquête et son dénouement tiennent bien la route et ce roman nous emmène dans une contrée que l'on parcourt rarement en littérature, même si l'on en découvre très peu sur ce pays dans ce livre. La lecture reste divertissante et possède assez d'arguments pour plaire à certains... Par contre, je déconseille la version audio, je n'ai pas aimé l'interprétation qui en est faite, avec trop de manières quelque part.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Littérature française

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Publié le 9 Novembre 2021

Roman, Valentine Goby, Kinderzimmer, seconde Guerre Mondiale, Nazisme, camps, femmes

Roman - Editions Thélème - 6h11 d'écoute - 18.99 €

Parution Acte Sud 2013, Thélème 2014

L'histoire : 1944... Après son arrestation, et un séjour en prison, Mila Suzanne est envoyée dans le camp de Ravensbrück, comme prisonnière politique. Dans ce camp sont regroupées 40 000 femmes. Mila est enceinte... Quelques mois plus tard, elle découvre l'existence de la Kinderzimmer, une pièce froide et sombre dévolue aux quelques nourrissons... Dont rares sont ceux qui survivent au delà de trois mois. Avec ses compagnes d'infortunes, Mila fera son possible pour éviter l'inévitable.

Tentation : La blogo à l'époque de la sortie du roman

Fournisseur : La bib de Rennes

Mon humble avis : Il m'en a fallu du temps pour oser ouvrir (en l'occurrence ici écouter) ce roman, tant le sujet m'effrayait.

Pourtant, c'est l'effroi qui m'a accompagné tout au long de ma lecture qui n'a pas été confortable du tout, mais je dresse l'oeuvre de Valentine Goby au rang de coup de coeur, tant il magistralement mené, rédigé, réussi. A mes yeux, c'est un pur chef d'oeuvre de littérature. Admirable de maîtrise... Ceci se dirige aussi vers Paulien Huruguen qui interprète ce texte avec douceur et pudeur.

Valentine Goby nous plonge en immersion complète dans un camp de femmes en Allemagne. Je tairai ici les détails de la vie, ou plutôt de la survie (pour les plus chanceuses et résistantes) de ces femmes. C'est inimaginable, innommable, inhumain, c'est l'enfer sur terre. Je m'en doutais et le savais déjà par mon instruction, mais ici, via les mots de Valentine Goby, se sont moults images qui se sont incrustées dans mon crâne. Il y a l'horreur... Mais il y a aussi une sorte de beauté qui en ressort... C'est le courage de ses femmes, leur fraternité, les petites choses qui les font tenir, la forme de résistance pour ne pas appartenir complètement au camp et aux Allemands, les ruses et privations pour gratter une tranche de pain ou la donner à une amie malade. Cacher les faiblesses pour ne pas devancer la mort et/ou être achevée. La mie de pain qui ne sera pas mangée de suite pour être transformée en statuette et être offerte en cadeau à Noël...

Impossible de rendre compte en quelques lignes de la puissance, de l'émotion qui émanent de ce roman qui nous tient aussi prisonniers, presque malgré nous, tant on ne se sent évidemment pas bien dans ces pages.

On sait dès le début que Suzanne/Mila sortira vivante de ce camp, puisque le roman s'ouvre sur son personnage, des décennies plus tard, alors qu'elle court les lycées et collèges pour offrir son témoignage.

C'est un livre mémoire collective à lire absolument, pour ne pas oublier, pour que "plus jamais ça"... On paraît à l'abri en Europe, mais dans d'autres contrées du monde, que se passe-t-il ?

Un roman qui, une fois de plus, fait énormément relativiser nos tracas personnels ou collectif... Ca me fait bien "rire" quand, à propos du Covid 19 et des confinements ou restrictions sanitaires, on parle de nos jeunes comme d'une génération sacrifiée... sans même regarder le présent, en Irak, en Syrie par exemple.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 26 Octobre 2021

Roman - Editions Thélème - 6h35 d'écoute - 19 €

Parution d'origine 2013 à L'Olivier

L'histoire : Celle de Maria Christina, qui a seize ans lorsqu'elle quitte sa famille qui vit dans le grand nord : un père taciturne, une mère bigote et une soeur jalouse. Elle s'installe à Santa Monica, devient l'assistante de Rafael Claramunt, un auteur réputé... puis on amante. Quelque temps plus tard, c'est en écrivant un livre que Maria Christina règle ses comptes avec sa famille, le succès est énorme et retentissant. Un jour, sa mère l'appelle, il faut qu'elle vienne chercher le fils de sa soeur...

Tentation : Ma PAL audio

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : Encore un roman que je n'ai pas apprécié... A part un ou deux passages, il ne m'a provoqué aucune émotion, les personnages ne m'ont pas touchée, j'aurais aimé développer une certaine empathie, au moins pour l'héroïne... Mais non rien... D'ailleurs, même la romancière ne semble pas 

La cause sans doute à une écriture qui m'a semblé distante, assez factuelle, et un peu comme si "rédigée au kilomètre". Point de poésie dans ces pages, pas d'analyse profonde des protagonistes, à peine celle superficielle peut-être d'une époque et d'un certain milieu... Les années 70-80 en Californie et le milieu littéraire. Mais le tout n'est qu'effleuré.

Je me demande encore ce que Véronique Ovaldé a vraiment voulu raconter ici, ce qu'elle voulait transmettre, démontrer ou expliquer à ses lecteurs à part peut-être le sempiternelle sujet qui dit : tout le monde peut réussir, quel que soit le milieu d'origine. Un peu léger et pas très flagrant dans la manière dont est mené le texte que j'ai trouvé désordonné, sans âme ni axe tangible, sans harmonie.

De même, la lecture qui en est faite dans cette version audio est froide, trop rapide pour laisser une place potentielle à une quelconque émotion...

Je pense qu'en version papier, j'aurais sans doute abandonné cette lecture... Mais, en audio et en voiture, je l'ai terminée et n'en tire absolument rien. Dommage.

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Octobre 2021

Roman - Editions Ecoutez lire - 4h49 d'écoute - 16.99 €

Parution d'origine en 1991 chez Gallimard

L'histoire : Antonio vit à Paris. De temps en temps, il revient à Vitry sur Seine, voir ses parents. Un jour, il croise Dario, un ancien ami, qui lui est resté "un italo de Vitry. Dario lui demande de l'aider à rédiger une lettre d'amour bien curieuse... Quelque temps plus tard, Dario est assassiné... Surprise, par testament, il lègue à Antonio une vigne qui fait du mauvais vin en Italie., dans le village d'origine de ses parents. Pour Antonio, c'est le début des problèmes et d'une mésaventure ubuesque !

Tentation : La réputation du livre

Fournisseur : La bib de Rennes 

Mon humble avis : Voici un roman qui ne date pas d'hier, mais qui n'a pas pris une ride. Qui sait, peut-être s'est il même bonifier avec le temps, comme le vin.

Lors de sa sortie, La Commedia de ratés a été multi primée, dans le domaine de la littérature policière. Et pourtant, certes, il y a un mystère, certes il y a des truands mais je n'ai pas eu l'impression d'écouter spécifiquement un polar. Mais un bon roman, oui. Et je pense que l'interprète principal (Robinson Stevenin) n'est pas étranger à mon engouement pour cette version de découverte.

Il y a un peu ici un savoureux mélange de tragédie grecque et de comédie à l'italienne. Le burlesque côtoie le drame qui s'annonce. Il y a une ambiance d'Italie ici... L'Italie de la région Parisienne, avec les émigrés pas toujours intégrés, les accents qui persistent comme les traditions des pastas et de la Mama.

Et il y a l'Italie de là-bas, où tout le monde se regarde en silence... en apparence et où les légendes ont valeur de lois. La mafia s'en mêle et même le Vatican doit se prononcer... Et au milieu de tout ce monde, Antonio essaie de s'en sortir au mieux, et ce ne sera pas sans arcades sourcilières ouvertes. Des personnages touchants et/ou haut en couleurs, du mensonge qui devient vérité mais qui arrange tout le monde ou presque. Un père distant mais finalement jamais bien loin. Et le pouvoir de l'argent qui rode et qui s'impose malgré tout !... Et enfin, un retour aux racines qui ne laissent pas indemne.

Impossible d'en dire plus, sous peine de spoiler, mais franchement, cette lecture est divertissante, prenante, et franchement originale dans son déroulé. On se demande si Benacquista se moque un peu de nous, lecteurs crédules, et puis non, finalement, tout se tient, si on aime la farce !

PS : Il y a quelques années, un film a été adapté de ce roman, avec Robert de Niro ;) mais je ne l'ai pas vu.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 30 Septembre 2021

Paolo Cognetti, Les huit montagnes, roman, avis, chronique, Italie, Montagne, amitié

Roman - Editions Audiolib - 6h50 d'écoute - 20.30 €

Parution Stock 2017, audiolib 2018

L'histoire : Pietro est un garçon des villes. Tous les ans, il passe ses vacances à Grana, dans les Alpes italiennes. Bruno est un garçon des montagnes. Ils ont onze ans lorsqu'ils se rencontrent et que tout les sépare... Bruno initie alors Pietro aux secrets alpins et c'est ensemble qu'ils parcourent les espaces sauvages, soudant ainsi une amitié qui semble indéfectible. Mais les années passent, les garçons grandissent, prennent chacun leur chemin... Jusqu'à ce que, presque vingt ans plus tard, la vie les réunisse de nouveau. Nous suivons donc Pietro et Bruno sur plusieurs décennies.

 

Tentation : La blogo à l'époque de la sortie d'origine

Fournisseur : La bib de Rennes

Mon humble avis : C'est un très beau texte que nous propose ici Paulo Cognetti. Un texte faussement simple... Car même si l'écriture semble aussi fluide que l'eau d'un ruisseau de montagne, elle est j'en suis sûre extrêmement travaillée et choisie pour s'adapter au décor : la montagne du Val d'Aoste. De ce fait, c'est un roman très agréable à écouter, apaisant, sans grands effets malgré la diversité des sujets qu'il traite discrètement : l'amitié, la filiation, les choix et directions de vie, même s'ils ne sont pas exempts d'erreur, d'oubli, de regret, de changement d'envie.

Mais ce qui reste le centre de cette belle histoire d'amitié, c'est la découverte de soi à travers les différences de l'autre. L'autre qui a moins, à qui l'on voudrait donner ce que l'on a... mais en a-t-il seulement besoin et envie ? Ces amis d'enfance que l'on voudrait emmener partout avec nous, pour qu'il soit comme nous, ou au contraire, les laisser là et comme où ils sont, pour qu'ils ne changent surtout pas. D'ailleurs, sommes-nous destinés à vivre là où sont nos racines et celles de nos pères, juste parce qu'on ne connait "que ça" ? Il y a celui qui fuit le lieu en pensant se trouver, et l'autre qui fuit la frénésie des hommes pour être lui.

La montagne comme repère, comme lieu de retrouvaille, de repos loin du fourmillement de la ville, un rocher où s'accrocher... Elle est majestueusement bien décrite cette montagne, comme la vie qui l'entoure d'ailleurs. Les mots choisis par Paulo Cognetti donnent à sentir, à écouter, à ressentir, à regarder, à considérer le chemin parcouru, et celui qui reste à parcourir pour être soi, et bien avec soi, au bon endroit, avec les bonnes personnes.

Un roman à lire, comme une ode au grand air, à la nature, et à l'amitié !

 

L'avis de Sylire 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 16 Septembre 2021

Irène Frain, Marie Curie prend un amant, littérature, avis, chronique, Histoire

Biographie romancée - Editions Sixtrid - 9h46 d'écoute - 19€45

Parution Sixtrid 2016, Le seuil 2015

L'histoire : C'est par hasard qu'Irène Frain découvre, chez un bouquiniste, deux fascicules, rangés dans le rayon "textes grivois". Ces textes, de 1911, évoquent l'attaque virulente qui s'abattit à l'époque sur Marie Curie, lorsque le tout Paris sut qu'elle avait pris un amant, un homme marié du non de Paul Langevin. L'adultère était un l'époque un crime punit par le code pénal.

Irène Frain entreprend alors une enquête d'historienne et nous livre un récit captivant de cette affaire, et de l'époque qui la précéda.

Tentation : La blogo a l'époque de la sortie du livre

Fournisseur : La bib de Rennes 

Mon humble avis : Ce livre est une reconstitution d'une partie de la vie de Marie Curie. Il est construit à partir d'une recherche sur des matériaux avérés (articles, écrits, parutions scientifiques), et surtout, les livres de comptes de Marie Curie qui disent beaucoup de sa vie et des événements qui la ponctuèrent. L'intuition de l'écrivaine et ses suppositions font le reste.

Je ne connaissais pas grand-chose à propos de Marie Curie et de son époux... A part la science, la chimie, le radium et le(s) Nobels. Bref, ils étaient pour moi des personnages historiques bien flous. Leurs portraits sont désormais bien plus nets pour moi, et bien entendu, après une telle lecture, on ne peut que les trouver fascinants.

On croise beaucoup de personnages illustres dans ce texte, et il ne m'a pas toujours facile de m'y retrouver et d'établir clairement les liens plus ou moins familiaux, amicaux ou professionnels qui les unissaient. Mais il n'empêche, il y a dans ces pages une sacrée collection d'hommes illustres, Nobel ou futurs Nobel à l'époque, dont les découvertes influences et allègent encore nos vies actuelles plus d'un siècle après, sans que nous en ayons conscience.

Irène Frain maitrise l'art de captiver ses lecteurs avec des histoires vraies qui pourraient être linéaires et rébarbatives. Mais avec Irène Frain, il y a du rythme, des analyses, des questionnements, un zest d'humour ou d'indignation. Et bien sûr, de la passion et de l'admiration pour les hommes et femmes sur lesquels elle écrit. 

C'est la première partie qui m'a le plus intéressée, celle qui évoque l'arrivée de Marie en France, sa rencontre avec Pierre Curie, leur travail acharné, passionné, dévoué... Leur abnégation... Les rencontres avec d'autres scientifiques de l'époque, leur vie de famille. Leurs enfants de l'amour... Le radium et leurs deux filles, Irène et Eve. Le Polonium baptisé ainsi comme clin d'oeil au pays de naissance de Marie.

La deuxième partie porte sur la relation adultérine entre Marie Curie et Paul Langevin, qui fut un des premiers et de plus fidèles disciples de Pierre Curie. Cette relation débuta cinq ans après le tragique décès de Pierre, suite à un accident de la circulation. Le portrait de Paul Langevin que dresse ici Irène Frain est tout aussi intéressant que celui des autres protagonistes. J'ignorais tout de cet homme de génie, jusqu'à son nom !

A travers la description de cette relation amoureuse et de ses conséquences, c'est toute une époque qui se dessine sous la plume délicieuse, efficace et soignée d'Irène Frain. La place de la femme alors, le mépris des étrangers (ce qu'était Marie), le doute sur les découvertes de Marie que certains s'acharnent à attribuer à Pierre... Et le déchainement médiatique qui découla sur cette affaire, et qui fut l'un des premiers scandales "people" qui passionna les foules de l'histoire... alors que se jouait à l'époque un fait bien plus important pour Marie : l'obtention d'un deuxième prix Nobel... qui la presse aurait pu remettre en question !

Irène Frain met le doigt et développe ce que la grande Histoire a choisi d'oublier et d'ignorer. Ce qui rend ce texte unique et particulièrement facile à lire, enrichissant et instructif. Même s'il reste avant tout le portrait d'une femme particulièrement hors du commun, tant par son caractère que par ses découvertes scientifiques. Une femme autant honnie qu'admirée !

Un petit plus... A la fin du livre... Irène Frain nous dévoile qu'elle fut le destin des protagonistes.

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 6 Septembre 2021

Roman - Editions Thélème - 7h55 d'écoute - 18.95 €

Parution Seuils 2013, Thélème 2014

L'histoire : Oleg Edermann, cinéaste russe est passionné par la grande Catherine de Russie. Il décide de réaliser un film sur sa vie... Mais se confronte alors à la réputation sulfureuse de cette tsarine et aux dogmes cinématographiques de l'URSS d'alors.

 

Tentation : Une précédente lecture de Makine qui m'avait beaucoup plu

Fournisseur : Bib de Rennes

 

Mon humble avis : Je ne connais rien ou presque sur les Tzars de la Grande Russie et encore moins sur Catherine II, à l'origine princesse allemande. Aussi pensais-je que ce roman comblerait mes lacunes, tout en m'apportant distraction et plaisir littéraires. Je m'engageais dans cette audio lecture d'autant plus confiante qu'il y a quelque temps, j'avais eu un véritable coup de coeur pour "L'archipel d'une autre vie" d'Andreï Makine.

Hélas, je suis bien déçue par ce roman, il ne m'a pas correspondu du tout, et cette audiolecture s'est révélée laborieuse et interminable pour moi. Certes, j'y ai retrouvé la plume délicieuse et magnifique du romancier... Mais ce n'est qu'avec une vague idée et un portrait flou de la Grande Catherine et de son époque que je sors de cette histoire. Il y est surtout question de la réputation de mangeuse d'hommes de cette femme... Nombre de noms sans doute illustres de l'Histoire sont cités, qui ne m'évoquaient rien ou pas grand-chose... Et m'ont perdue. Sans doute fallait-il connaître déjà ce personnage et son entourage pour apprécier cette oeuvre. De même, les noms de personnages du "présent" et de l'époque se sont mélangés dans mon esprit. Bref, j'ai manqué de repères, et d'aspérités où m'accrocher.

Nous suivons Oleg Edermann le cinéaste sur plusieurs décennies... Du temps de la dictature, il tente tant bien que mal d'éviter la censure de la dictature. Puis dans la Russie des oligarques, il tente d'éviter la dictature de l'audimat qu'on lui impose pour un feuilleton sur Catherine II, qui devrait être le plus graveleux possible... On en apprend donc un peu sur les arcanes du cinéma Russe au fil des changements de mentalités.

Certes, la façon d'évoquer Catherine II de Russie est originale, mais je pense qu'elle ne conviendra qu'à des lecteurs déjà bien avisés sur ce grand personnage historique. Pour moi, ce fut un rendez-vous totalement manqué ! Dommage !

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 23 Août 2021

Là où chantent les écrevisses, roman, avis, chronique, littérature, Delia Owens

Roman - Editions Audiolib - 11h18 d'écoute - 24.90€

Parution audiolib 2020, Editions du Seuil 2018

 

L'histoire : Les années 50, dans un marais de Caroline du Nord... Kya a 10 ans lorsque le dernier membre encore présent de sa famille, son père l'abandonne lui aussi. Les autres sont partis depuis longtemps, fuyant la violence familiale. Elle doit alors apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Pendant des années, Kya sera source de rumeur les plus folles et des fantasmes du proche village... Tout le monde parle d'elle comme de "la fille des marais". Mais elle n'est pas cette filles analphabète et sauvage, car Tate, un jeune homme qui l'a toujours connu, lui apprend à lire et transforme ainsi la jeune fille, qui devient jeune femme au fil des ans. Et puis, Chase, un garçon qu'elle a fréquenté est retrouvé mort... Evidemment, tous les soupçons se tournent vers elle.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib de Rennes.

 

Mon humble avis : A l'époque de la sortie de ce roman, l'histoire de cette fille du marais avait fait un raz de marée sur la blogo, avec le plus souvent des avis plus qu'élogieux ! Le mien l'est tout autant. A mes yeux et dans mon coeur, "Là où chantent les écrevisses" est un chef d'oeuvre, un roman et une héroïne que l'on n'oublie jamais. J'espère que le temps me donnera raison.

Peu importe que la situation soit crédible ou non, et que la fin surprenne, pas forcément dans le bon sens pour moi. Ce marais, si bien décrit par Delia Owens, on le découvre, on y vit, on l'apprend avec Kya, on l'arpente sur sa barque. Les images qui se créent dans notre esprit sont juste magnifiques et même si les marais sont en général des milieux naturels plutôt hostiles, on se surprend à presque envier la vie aussi douce qu'âpre qu'y mène Kya, une fois devenue adulte et autonome par relatif choix. Je me suis régalée notamment des descriptions des animaux sauvages et des oiseaux, avec qui Kya partage une relation particulière. Mais l'enfance de Kya et les abandons successifs font peine à lire évidemment. On s'attache terriblement à Kya et l'on ne peut qu'être admiratif devant sa détermination, son courage, sa capacité à déployer seule ses ailes de la vie, à s'assumer, à refuser les lumières de la consommation et de la facilité. Et pourtant, toute sa vie, Kya a été abandonnée et rejetée.

D'autres protagonistes sont très touchants, comme Jumping et son épouse, qui tiennent un petit commerce station-service au port du village voisin, qui seront les seuls à aider Kya. Ou encore Tate, ce lycéen, puis étudiant et adulte, qui apprendra à lire à Kya et qui partagera avec elle son amour pour le marais.

On sait très vite qu'il y a un soi-disant meurtre, celui de Chase, puisque des chapitres de différentes époques s'alternent. Soi-disant meurtre, car rien ne prouve vraiment qu'il ne s'agisse pas d'un accident, donc enquête puis procès. Ce n'est pas cette partie-là qui m'a le plus émue, si ce n'est qu'elle prouve les préjugés de chaque villageois à propos de la fille des marais, mais aussi de la part de justice, que boucle très vite l'enquête avec un avis tout fait d'avance. Ce sont donc les accusations sans preuves que dénonce la romancière, des accusations alimentées par la peur de la différence et de l'inconnu, bref, de ce qui dérange.

Ode à l'amour, à la nature, au respect des différences, à la poésie, au savoir, à la lenteur, à la contemplation, à la vie simple, à l'observation de l'environnement, de son utilisation sans le détruire... ce roman est purement enchanteur. Il nous emporte en nous tiens captifs volontaires du marais. Et que dire de la plume magnifique, douce et tellement évocatrice de Dalia Owens ? Du grand art ! Et cerise sur le gâteau, la lecture qu'en fait Marie du Bled est des plus réussies, tellement que je vous conseille vraiment le format audio pour découvrir ce chef d'oeuvre incontournable !

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 7 Juillet 2021

roman, littérature, Pierre Lemaitre, le miroir de nos peine, avis, chronique

Roman - Editions Audiolib - 14h d'écoute - 21.45 €

Parution Audiolib et Albin Michel en 2020

L'histoire : Celle de Louise et de différents personnages, qui plonge dans la folie et le désastre d'une période historique sans équivalent : avril 1940... La guerre, l'exode... Période qui fait émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches et quelques hommes de bonnes volontés. Le tout, avec les secrets du passé qui ressurgissent pour certains d'entre eux.

 

 

Tentation : L'envie pardit !

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : C'est avec "Le miroir de nos peines" que s'achève la magnifique, puissante et captivante trilogie de Pierre Lemaître, "Les enfants du désastre"... Dont, je le rappelle, chaque tome peut se lire indépendamment. Il y eu la révélation d'"Au revoir là-haut", prix Goncourt et adaptation ciné par Dupontel, il y eu "Couleurs de l'incendie", et voici le Miroir de nos peines... Qui se déroule cette fois-ci au début de la deuxième Guerre Mondiale.

Nous suivons Louise, qui était une enfant dans Au revoir-là haut. Elle a maintenant dans les 35 ans, est célibataire et surtout sans enfant, son drame. Sa mère vient de décéder. Elle est institutrice et le Week end, aide Monsieur Jules son voisin restaurateur à "la petite bohème". Au cours du roman, elle apprend qu'elle a un demi-frère... Qui passe de mort-né à abandonné puis recueilli par quelqu'un connu de Louise (je me tais !!!)

Il y a Gabriel, prof de maths mobiliser, soldat digne, fidèle, courageux mais pas téméraire un homme de devoir.

Il y a Raoul, soldat également, impulsif compagnon d'infortune de Gabriel, mais qui pratique la roublardise de haute voltige... Il évolue au cours du roman, et de détestable, il devient aimable, car Pierre Lemaître nous livre et lui livre son passé.

Il y a Désiré, l'insaisissable, que l'on retrouve au fil du roman sous diverses identités et professions... Un bel usurpateur dans toute sa splendeur. Excellent personnage, j'ai adoré !

Il y a Fernand, garde mobile à Paris, qui est tiraillé entre son devoir et l'amour pour sa femme Alice, soi-disant cardiaque...

Ils sont tous attachants dans leurs défauts et leurs qualités, dans leur tiraillement devant la triste réalité. Pierre Lemaitre montre ainsi le pire et le meilleur qui peut émaner de chacun en période particulière comme la guerre. Et tous ces personnages sont de "petites gens", des gens du peuple.

Puis pléthore de personnages secondaires, notamment militaires, le plus souvent détestables.

Tous ces personnages ont eu raison propre de se trouver sur la route du sud, celle de l'exode, celle des déplacements de prisonniers militaires. 

Et l'on se doute qu'à un moment ou un autre, Pierre Lemaître réunira ses personnages principaux. Oui, je vous laisse découvrir où et comment !

Contexte et décor historiques sont grave, mais néanmoins, Pierre Lemaître y lâche quelques touches de légèreté et d'humour. Par moment, il règne presque une atmosphère "la 7ème compagnie", par d'autres, on a l'impression d'être dans "attrape-moi si tu peux", le film de Spielberg.  Mais ces passages sont évidemment suivis de situations dramatiques.

L'ensemble est parfaitement documenté, qui informe et décris avec clarté et simplicité le quotidien au début de la Guerre de 40. Pierre Lemaître s'inspire évidemment de faits réels, même pour les plus surprenants... Notamment ces fake news diffusées à la radio pour remonter le moral des français, ou encore, cette colonne de plus de 10000 prisonniers militaires français, traités comme des bêtes et envoyés sur la route en pleine débâcle et exode.

Avec le Miroir de nos peines, le maître Pierre Lemaître nous livre une fois de plus un roman passionnant, haletant, divertissant et profondément émouvant. Une véritable fresque historique et romanesque, très épique ! Le bonus, c'est qu'en épilogue, Lemaître nous donne des nouvelles des personnages, des années plus tard. C'est franchement sympa.

Inutile de préciser qu'une fois de plus, je vous conseille de découvrir cette oeuvre via son format audio, tant l'interprétation qu'en fait Pierre Lemaître est vivante, incarnée, habitée, entraînante. Le formidable conteur qu'est Pierre Lemaître excelle prodigieusement dans cette lecture. C'est vraiment un plus !

Une trilogie se déroulant durant les 30 Glorieuses est en préparation, chouette !

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 15 Juin 2021

Roman - Editions Audiolib - 6h13 d'écoute - 19.45 €

Parution Gallimard 2019, Audiolib 2020

L'histoire : Dans une région reculée du monde, à la lisière d'une forêt menacée de destruction, grandit Nita, qui rêve d'ailleurs. Jusqu'au jour où elle croise Lucy, une jeune fille venue de la ville. Solitaire, aimantant malgré elle les garçons du lycée, celle-ci s'aventure dans les bois et y découvre des choses, des choses dangereuses... Hors, Lucy disparaît deux jours, puis est retrouvée presque laissée pour morte... Il semblerait que ce ne soit pas un cas isolé.

 

 

Tentation : Couv et pitch

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : J'ai pris ce roman à la bib au hasard parce que la couv et le pitch me tentait... Chez moi, il a rejoint ma PAL livres audio. Au moment de l'en sortir, j'ai lu des avis élogieux donc c'est confiante que j'ai entamé sa lecture. 

Hélas, ma confiance a assez vite tourné au vinaigre... Encore un livre dont je suis passé à côté, qui ne semble pas pour moi, ou que je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur. Peut-être à cause du format audio... en voiture... sur d'assez courts trajets.

Toujours est-il que même si j'ai apprécié la langue, le style qui sont tous deux magnifiques, notamment lors de descriptions de milieux naturels, je n'y ai trouvé aucune autre aspérité à laquelle m'accrocher. Je n'ai pas su vraiment saisir ni les liens réels entre les personnages, ni s'ils partageaient une réelle affection ou amitié. L'ensemble m'a paru décousu et peut-être trop implicite. Difficile de de vraiment cerner de quoi il retourne.

Nita vit dans une réserve indienne quelque part près d'une forêt presque magique. Mais cette réserve et l'identité amérindienne m'ont paru si peu développées qu'elles semblent anecdotiques.  La destruction de la forêt est perpétrée jour après jour par une exploitation forestière. Il s'y passe pourtant de jolies choses dans cette forêt, mais aussi les plus atroces, avec des disparitions de jeunes filles, ou des viols... que la justice n'élucide et ne punit jamais... Et puis, on retrouve aussi des hommes mutilés et battus... Une autre justice est rendue, par qui ? Une justice sans procès.... La vengeance.

D'après ce que j'ai pu lire, ce roman porte sur le passage à l'adolescence, avec ses rites, les transformations qu'elle apporte, mais aussi la découverte des contradictions du monde et de sa violence. Mais je suis passée à côté de tout cela et me suis ennuyée. Dommage, car la plume est vraiment belle. J'ai vaguement saisi le sens du roman, mais son essence ne m'a pas pénétrée.

 

 

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Rédigé par Géraldine

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