UNE FEMME AIMEE, d'Andreï MAKINE
Publié le 6 Septembre 2021
Roman - Editions Thélème - 7h55 d'écoute - 18.95 €
Parution Seuils 2013, Thélème 2014
L'histoire : Oleg Edermann, cinéaste russe est passionné par la grande Catherine de Russie. Il décide de réaliser un film sur sa vie... Mais se confronte alors à la réputation sulfureuse de cette tsarine et aux dogmes cinématographiques de l'URSS d'alors.
Tentation : Une précédente lecture de Makine qui m'avait beaucoup plu
Fournisseur : Bib de Rennes
Mon humble avis : Je ne connais rien ou presque sur les Tzars de la Grande Russie et encore moins sur Catherine II, à l'origine princesse allemande. Aussi pensais-je que ce roman comblerait mes lacunes, tout en m'apportant distraction et plaisir littéraires. Je m'engageais dans cette audio lecture d'autant plus confiante qu'il y a quelque temps, j'avais eu un véritable coup de coeur pour "L'archipel d'une autre vie" d'Andreï Makine.
Hélas, je suis bien déçue par ce roman, il ne m'a pas correspondu du tout, et cette audiolecture s'est révélée laborieuse et interminable pour moi. Certes, j'y ai retrouvé la plume délicieuse et magnifique du romancier... Mais ce n'est qu'avec une vague idée et un portrait flou de la Grande Catherine et de son époque que je sors de cette histoire. Il y est surtout question de la réputation de mangeuse d'hommes de cette femme... Nombre de noms sans doute illustres de l'Histoire sont cités, qui ne m'évoquaient rien ou pas grand-chose... Et m'ont perdue. Sans doute fallait-il connaître déjà ce personnage et son entourage pour apprécier cette oeuvre. De même, les noms de personnages du "présent" et de l'époque se sont mélangés dans mon esprit. Bref, j'ai manqué de repères, et d'aspérités où m'accrocher.
Nous suivons Oleg Edermann le cinéaste sur plusieurs décennies... Du temps de la dictature, il tente tant bien que mal d'éviter la censure de la dictature. Puis dans la Russie des oligarques, il tente d'éviter la dictature de l'audimat qu'on lui impose pour un feuilleton sur Catherine II, qui devrait être le plus graveleux possible... On en apprend donc un peu sur les arcanes du cinéma Russe au fil des changements de mentalités.
Certes, la façon d'évoquer Catherine II de Russie est originale, mais je pense qu'elle ne conviendra qu'à des lecteurs déjà bien avisés sur ce grand personnage historique. Pour moi, ce fut un rendez-vous totalement manqué ! Dommage !