ROSA CANDIDA, d'Audour Ava OLAFSDOTTIR
Publié le 22 Juillet 2016
Roman - Editions Thélème - 8h d'écoute - 21 €
Parution d'origine en 2010
L'histoire : Passionné de botanique, le jeune Arnljôtur quitte son île natale, laissant son père veuf, son frère jumeau handicapé, et sa fille qu'il n'a pas voulu. Il emporte dans ses bagages quelques boutures de Rosa Candida. Direction : un monastère dans un coin reculé d'Europe qui possède l'une des plus anciennes roseraies au monde. Il sera accueilli par un frère cinéphile et petit à petit, effectuera un voyage qu'il n'imaginait pas.
Lu par Guillaume Ravoire
Tentation : La blogo, il y a longtemps !
Fournisseur : la bib'
Mon humble avis : A l'époque de la sortie de Rosa Candida, le monde entier ou presque criait au chef-d'oeuvre et ne tarissait pas d'éloge envers ce roman islandais !
Je serai bien moins enthousiaste, puisque, pour dire vrai, je me suis ennuyée profondément durant les 2 premiers tiers de l'histoire pour évoluer vers un léger intérêt ensuite. Mais rien qui mène à l'extase !
Déjà, la lecture de Guillaume Ravoire est assez monotone et monocorde, sans doute pour rester fidèle à l'atmosphère du roman.
Je n'y ai pas vu la lumière, le côté léger et romantique que d'autres lecteurs y ont trouvé.
Pour moi, Rosa Candida est un roman lisse, un peu à l'image de son personnage principal et de son écriture. L'écriture est certes soignée et pas désagréable, mais plate.
Rosa Candida se veut être un conte initiatique. Conte, oui, un peu, car la grande partie du roman se déroule dans un lieu indéfini, où la population parle un patois en perdition etc. Initiatique, oui aussi. Car c'est l'envol d'un jeune homme loin du carcan de sa famille, de ses habitudes et de son ile. Mais c'est surtout le chemin vers la paternité assumée et choisie qui évoque l'aspect initiatique.
Sur certaines 4ème de couv', il est écrit que le jeune homme est obsédé par les questions du corps, du rapport au corps, de la vie, de la mort. Cela eut peut être intéressant si ces questionnements étaient plus développés. Alors que non, ce ne sont que quelques passages et dialogues très courts, frustrants avec le père Thomas. Dialogues qui n'emmènent même pas le lecteur à l'introspection sur ces matières.
Par contre, les détails futiles sont pléthores et redondants, donc lassant (genre, le nombre de cuillères de fécule à ajouter à une recette etc..).
C'est aussi sans compter l'aspect improbable ici de la croissance d'un bébé petit génie et la fin tellement abrupte, tant dans le ton de lecture que dans l'histoire elle-même, que j'ai paniqué un instant, pensant que je ne possédais pas l'enregistrement en entier.
En fait, tout au long du roman, je me suis demandée où l'auteure voulait m'emmener et j'attendais quelque chose, comme du surnaturel, puisque certains passages s'en approchent, mais non, rien n'est arrivé. Même pas de belles émotions. Non, rien.
Bref, pour moi, la rencontre avec Rosa Candida est manquée. Un livre qui n'ose pas, plat et franchement tiède. Certes, il y a un côté Candide, "il faut cultiver son jardin", mais n'est pas Voltaire qui veut !