GRAMERCY PARK, BD de Timothée de FOMBELLE & Christian CAILLEUX
Publié le 18 Août 2019
BD - Editions Gallimard - 104 pages - 20 €
Parution en avril 2018
L'histoire : New York, 1954. Sur le toit d'un immeuble, une jeune femme s'occupe patiemment des ruches qui l'entourent et semble attendre quelque chose. Dans l'immeuble d'en face, un caïd de la pègre reste cloîtré chez lui à l'exception d'une mystérieuse sortie hebdomadaire. Ils ne se connaissent pas, mais ils se voient. Entre eux, le vide, une voiture de flics et un parc dont l'accès est réservé à quelques privilégiés. Qu'est-ce qui pourrait lier cette ancienne danseuse de l'Opéra de Paris et cet homme insaisissable que tout le monde craint ?
Tentation : Couv et graphisme
Fournisseur : Bib N°1
Mon humble avis : L'album, en tant qu'objet, est très beau et agréable. Graphisme soigné, belles couleurs, papier si doux au toucher etc.
Pour le reste, je suis un peu moins enthousiaste bien que cette BD demeure tout à faire divertissante et plaisante. Mais de là à être captivante, je n'irai pas jusque-là, puisqu'il m'a fallu deux sessions de lectures. Donc pour une "simple" ou plutôt "classique" BD, ce n'est pas un score habituel.
Il s'agit d'un polar, qui met du temps à prendre cette forme, qui nous mène de Paris à New York entre 1945 et 1955. En 1945, Madeleine, promise à un bel avenir de danseuse à l'Opéra de Paris, quitte la France pour suivre un soldat américain. Quelques années plus tard, on la retrouve sur un toit Newyorkais avec ses abeilles comme compagnie, et des yeux souvent rivés sur les fenêtres de l'immeuble d'en face. Que s'est-il passé ? On l'apprendra au fil des pages et des aller/retour dans le temps. La toute fin est certes jolie et symbolique, mais le dénouement est entre banal et un peu téléphoner, sans trop d'explications. D'ailleurs, on se demande quel rôle sont sensés jouer les abeilles, surtout la fameuse reine sortie de la ruche.
J'aurais apprécié que le sujet soit plus développé et approfondi, car il y avait matière à apporter plus d'émotions (je pense que c'est ce qui manque vraiment dans cet album) et d'éviter les passages en peu confus ou qui m'ont semblé bâclés alors qu'ils auraient vraiment pu apporter de la profondeur et de la chaleur aux personnages qui sont capable d'en émettre.
Bon, en même temps, ça se lit bien, et comme c'est une BD, c'est vite lu. Mais je suis restée sur ma faim. Vengeance ou consolation, consolation ou vengeance, vengeance par la consolation ou consolation par la vengeance, voilà le thème de cette histoire.