UN DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : PILGRIM'S REST
Publié le 3 Novembre 2019
C'est par cette journée que je commence le "reportage" sur mon récent superbe voyage en Afrique du Sud (en septembre rendu possible par un an d'économie de cigarettes !). Celui-ci se fera dans le désordre chronologique, afin d'alterner billets citadins et billets pleine nature... animalière !
Pilgrim's rest est une petite localité de la province de Mpumalanga. Comme son nom l'indique, elle servait de lieu de repos pour les pèlerins dès la fin du 19ème siècle. Pèlerin d'une certaine religion : l'or ! L'or fut découvert dans la région en 1873 et ses mines exploitées jusqu'en 1971.
En 1986, la petite commune fut déclaré monument national, pour son architecture presque toujours identiques par rapport aux temps anciens et qui restitue donc parfaitement l'atmosphère de l'époque. D'ailleurs, j'ai trouvé qu'il y régnait une certaine ambiance, genre Far West (une autre ruée vers l'or).
Cette bourgade est donc maintenant un lieu touristique charmant. On y trouve petits musées, boutiques, petits hôtels, bars et restaurants, toujours dans un décors d'un autre temps. Et bien sûr, sur le bas côté de la route et sous des bâches, des vendeurs de souvenirs plus ou moins sud-africains. Et oui, je me suis faite avoir en achetant un masque zoulou (la vendeuse me la confirmer de moult arguments). Quelques minutes plus tard, lorsque je retrouve mon guide, celui-ci me dit que les zoulous ne font pas de masques mais que leur artisanat est fait de perles. Certes, ils se sont mis récemment aux masques pour répondre à la demande des touristes, mais pas du tout dans le genre de celui que j'ai acheté, qui serait du style Kenyan !
Nous avons assisté à une petite représentation folklorique de la culturelle danse de la botte en caoutchouc (Gumboot Danse).
Cette danse prend son origine au début du xxe siècle, durant l'Apartheid, auprès des mineurs noirs sud africains. Leurs conditions de travail dans les mines étaient pénibles et dangereuses (enchaînement, humidité, obscurité, interdiction de parler, etc.); dans ce contexte difficile elle fut tout d'abord un mode de communication non - verbal, composé essentiellement de claquements entre les différents éléments situés à portée (bottes, chaînes, surface de l'eau, sol). Elle permettait également de prévenir d'un danger.
Elle prit par la suite un aspect revendicatif de la culture populaire et se répandit dans d’autres pays du continent africain. Considérée de nos jours à la fois comme danse traditionnelle et instrument de musique idiophone, sa dimension culturelle est désormais connue à travers le monde.