LE CHASSEUR DE REGARDS, de Sebastian FITZEK
Publié le 19 Mai 2020
Thriller - Editions Livre de Poche - 456 pages - 6.50 €
Parution d'origine aux Editions de l'Archipel en 2014
L'histoire : Alexander Zorbach, reporter dans un grand quotidien berlinois, a déjoué les plans du tristement célèbre Voleur de regards, un psychopathe ayant assassiné plusieurs enfants avant de leur prélever l’œil gauche. Mais ce dernier s’est évaporé dans la nature. Avec une nouvelle proie : Julian, le propre fils de Zorbach... Dans le même temps, l’un des meilleurs ophtalmologues du monde est soupçonné d’avoir pour le plaisir découpé les paupières de plusieurs femmes. Qui sont ces monstres ? Pourquoi une telle fascination morbide ? Zorbach, s’il veut retrouver son fils, va devoir se muer en chasseur...
Tentation : Ma PAL
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Depuis mes lectures des excellents Thérapie et Ne les crois pas, je gardais le souvenir d'un Sebastian Fitzek maestro du thriller (allemand). Aussi, je frétillais d'avance de plaisir en piochant récemment "Le chasseur de regards" dans ma PAL !
Hélas j'ai vite "défrétaillé"... même si j'ai vraiment frissonné d'horreur, de trouille et de dégoût. Les serial killers qui sévissent dans ce roman sont vraiment tarés jusqu'à l'Iris et plus qu'inquiétants ! Le fond de cette très sombre histoire est bien pensé, le suspense nous accroche à chaque page, espérant que chaque "très mauvaise situation" se termine au plus vite et dans le bon sens. Donc oui, Sebastien Fitzek a tout de même quelques arguments, rebondissement, faux-semblants pour tenir son lecteur en haleine avec ce titre. Oui mais...
En prologue, l'auteur prévient le lecteur que cet opus est la suite "Du Voleur de regards", mais que chaque titre peuvent être lus indépendamment (je confirme). Cependant, en commençant par le deuxième titre, l'intérêt du premier s'en trouvera naturellement diminué. Pas grave pour moi. Ce chasseur de regard ne me donne ni l'envie de lire le voleur de regard, ni le regret de ne pas en avoir pris connaissance.
En fait, cette lecture m'a parue parfois laborieuse, et donc pas du tout fluide. Nombre de fois il m'a fallu relire certaines phrases pour être sûre de les avoir saisies. En fait, le style m'a semblé mauvais (peut-être est-ce dû à la traduction ?) et le choix narratif assez scabreux, bref maladroit et de ce fait, pas si plaisant que ça : Alternance de chapitres où s'exprime Zorbach à la première personne du singulier et d'autres où c'est l'auteur qui raconte à la troisième personne. Les dialogues sont très caricaturaux et parfois improbables vues les situations vécues (donc agaçants), les ruminations des personnages alors qu'ils subissent un enfer semblent souvent hors de propos, et la psychologie développée ici ne va pas plus haut qu'un zinc de comptoir. A plusieurs reprises, je me suis dit "comme par hasard".
Quant à la fin... Et bien elle a deux visages. L'une très attendue et l'autre, très surprenante dans le bon sens du terme. Donc pas si mal. Dommage que deux personnages soient oubliés de cette fin... comme s'il manquait des pièces au puzzle.
Une lecture en demi-teinte pour moi que ce Chasseur de regards un peu brouillon. Mais, en fonction des super souvenirs que j'avais des romans de Fitzek, je dois dire que je suis globalement déçue.