UN DIMANCHE EN MAYENNE CHEZ ROBERT TATIN
Publié le 23 Août 2020
Le déconfinement et un été sans vacances lointaines pour mes proches font que je gambade et profite des environs "plus ou moins proche" comme jamais. C'est aussi, pour moi, depuis longtemps, mon premier été sans protection animale active... Donc du temps, du divertissement et de la zen attitude.
Aujourd'hui, je vous emmène dans un coin très tranquille de Mayenne : à Cosse le Vivien. Cette virée date du 14 juillet ! Pour une somme très modique, vous voici dans le Musée Robert Tatin ! Qui est-il ? Rassurez-vous, je l'ignorais aussi avant qu'une amie suggère cette visite.
Robert Tatin était un voyageur, un architecte, un céramiste, un créateur de vêtement, un peintre, un lithographe et un sculpteur ! Et oui, tout cela ! Et ce sont tous arts et univers qui ont donné naissance au Musée Tatin... qui était à l'origine "La maison des Champs de ce dernier, qu'il se mit à construire avec dernière épouse, Lise, dès 1962.
Robert Tatin vécut de 1902 à 1983. Dans sa vie, il fréquenta Prévert, Breton, Cocteau, Giacometti, Dubuffet, Suzanne Valandon et bien d'autres personnages éminents.
A partir de 1951, sa notorité nationale devint internationale.
Dans le musée, l'inspiration liée aux voyages de Tatin est manifeste. C'est une explosion de métissage artistique. Une ôde au voyage, à l'imagination, au rêve, à la diversité, à l'ouverture d'esprit, à la mixité culturelle. Tatin fit de sa "maison des champs" un véritable carrefour des civilisations", un "pont entre l'orient et l'occident". Depuis 1983 et le décès de Tatin, l'oeuvre est restée la même, juste entretenue par des campagnes de rénovation.
La visite est au choix organisée et guidée ou libre. Nous l'avons choisie libre pour garder notre indépendance d'interprétation de ce que nous découvrions. Evidemment, notre interprétation n'est pas forcément la bonne, mais elle a le mérite de faire participer notre petite fibre artistique, culturelle, imaginative, onirique. Certes, ils nous a manqué certaines informations mais notre visite ne s'en n'est pas trouvée gâtée. Pour cause de Covid, "La maison de l'artiste" n'était pas ouverte. Et, dans le reste du Musée, les photographies sont interdites dans les parties couvertes (où se trouvent entre autres, les nombreuses toiles de Tatin).
Si vous passez à proximité de Cosse le Vivien, n'hésitez pas à vous aventurer dans l'univers unique et incomparable de Tatin ! C'est une expérience à vivre, une expérience que l'on n'oublie pas !
L'allée des Géants... Un chemin d'environ 80 mètres, bordé de 19 statues qui retracent la découverte du monde et le parcours artistique de Tatin.
Le verbe "être" et le verbe "avoir" vus par Tatin... Ces représentations m'ont beaucoup parlé, et même émue.
En haut à droite... la porte des géants représente les cinq grands peintres privilégiés de Robert Tatin : Rembrandt, Van Gogh, Léonard de Vinci, Goya et Delacroix.
La maison de l'artiste... Tatin y vivra les 21 dernières années de sa vie, jusqu'en 1983. Son épouse la quittera 3 ans plus tard pour l'ouvrir au public. Devant, une pierre tombale sous laquelle repose l'artiste.
Le dragon n’a pas l’aspect démoniaque qu’on lui confère en Occident. Il est l’entrée symbolique du cœur du musée, placé telle une sentinelle, c’est le gardien de la connaissance. Il est coiffé d’une famille symbolisant l’humanité qu’il protège.
Nous voici dans le jardin des méditations. Nous y fumes seules un bon moments et avons donc pu apprécier encore plus la magie du lieu. architecture intérieure qui s’organise autour d’un bassin bordé de douze statues représentant les mois de l’année. Elles orientent la découverte des six salles d’exposition en fonction du sens de rotation de la terre à la découverte de la diversité technique de l’artiste : peintures, céramiques, lithographies, etc. La Porte du Soleil et la Porte de la Lune nous indiquent respectivement l’est et l’ouest pour évoquer la course du soleil autour de la Terre. Au nord s’élève une statue haute de 6 m 50, appelée Notre-Dame-Tout-Le-Monde, lien entre le ciel et la terre.
Les jardins du Musée sont ouverts à des artistes contemporains. Ici, principalement, la Fontaine de la Solidarité. du Mayennais Jean-Yves Lebreton, dit LEB. La fontaine a été ajoutée au Musée en 2012. Cette oeuvre en lien directe avec les préoccupations de Robert Tatin, constitue un questionnement sur la place et le rôle de l’homme dans la nature et dans l’univers.
Après notre visite du Musée Tatin, nous avons poussé une pointe jusqu'à la petite ville de Craon. Nous devions y faire une randonnée... Mais nous n'avons trouvé le départ de celle-ci qu'en fin d'après-midi, alors que sonnait l'heure du retour ! Néanmoins, notre balade dans les rues presque désertes (jour férié) de Craon et sur les bords de l'Oudon, fut délicieuse. En grand à gauche, le château de Craon (et ses jardins), qui date du XVIIIème siècle. Il se visite d'avril à octobre, tous les jours sauf le samedi.