ORGUEIL ET PREJUGES, de Jane AUSTEN
Publié le 16 Septembre 2014
Roman -Editions Thélème - 12h d'écoute - 25 €
Parution en audio chez Thélème en 2011
L'histoire : Dans l'Angleterre de la fin du XIXème siècle, Monsieur Bennet a 5 filles, 5 filles à marier. Voilà que vient s'installer dans le voisinage un homme qui a tout pour être un bon parti. Son épouse n'aura de cesse que de "caser" Jane, son ainée, auprès de ce Sir Bingley, sous l'oeil attentif et avisé d'Elisabeth, sa deuxième fille, personnage principal de ce roman.
Lu par Mélodie Richard
Tentation : La célébrité de ce roman et de son auteure
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis : Ce type de roman n'est dans l'absolu pas ma tasse de thé, et mon élan n'a donc rien de spontané. Il s'agit de curiosité et surtout l'envie de combler au fur et à mesure le trou béant de mon inculture... Celle ci étant, je ne suis pas forcément bien placée pour évoquer ici les détails de cette histoire romanesque. Aussi, avant de partager avec vous mes impressions personnelles de lecture, je vais céder à la facilité en "copiant/collant" cette description d'Orgueil et Préjugés que je trouve bien complète :
Orgueil et préjugés est sans doute le plus romanesque et le plus anglais des romans anglais. L'histoire des cinq filles Bennet selon le point de vue de la cadette, Elisabeth, est une peinture des moeurs de la fin du XIXe siècle, la bonne société, ses codes et ses carcans, les questions de l'argent et du mariage sont au premier plan pour ces jeunes filles dont l'avenir dépend entièrement des hommes. Jane Austen a écrit le portrait de femmes et le contexte d'une époque, avec humour et élégance, livrant ainsi un grand classique de la littérature qu'on ne se lasse de redécouvrir. (Site Amazon)
Les six premières heures d'écoute m'ont parues terriblement longues et ennuyeuses. Une multitude de personnages aux patronymes parfois ressemblant, parfois déclinés en diminutifs, des liens familiaux pas toujours faciles à saisir ou à retenir et des lieux à consonnances Anglaises mais à la phonétique bien proche aussi m'égaraient bien souvent. Sans doute une lecture papier, qui aurait permis de visualiser tous ces noms m'aurait facilité la tâche ! De même, les propos, les intrigues et les commérages de salon m'intéressaient peu.
Puis, lorsque le titre commençait peu à peu à se justifier, mon attention s'est intensifiée pour devenir réelle. Les personnages se découvraient entre eux, les relations potentiellement amoureuses (selon les codes de l'époque) s'amorçaient enfin et l'adage "ne pas se fier aux apparences" prenaient tout son sens.
Bien sûr, j'ai fini par prendre du plaisir à cette lecture et l'enrichissement culturel est indéniable. Comme je suis heureuse d'être une femme du XXème siècle, une femme libre et indépendante. Même si cette indépendance n'apporte pas forcément le bonheur, même si cette liberté ne signifie pas qu'il est facile de trouver l'amour. Mais tout cela ne dépend plus du montant d'une dote ou d'une approbation parentale incontournable. De même, une femme qui n'épouse personne n'est plus condamnée à rester vieille fille chez ses parents vieillissants, mais peut être une femme dynamique vivant dans l'air de son temps. Entre Elisabeth Bennet et moi, il y a 100 ans ! Comme tout cela a évolué ! Même si notre société actuelle est encore enfermée dans de nombreux carcans sociaux, religieux, raciaux ou familiaux, la progression est tout de même époustoufflante.
Malgré mon peu d'affinité avec la littérature Anglaise du 19ème siècle, je dois tout de même avouer que je me suis régalée, vraiment, de la plume de Jane Austen. Quelle élégance ! Quelle délicatesse ! Quelle richesse ! et aussi, malgré l'aspect désuet, quelle fluidité ! Il faut ajouter que l'interprétation de Mélodie Hubert est vraiment excellente, vivante et loin d'être monotone.
Combler quelques lacunes n'est donc pas forcément synonyme de déplaisir !