LA BOITE NOIRE, bd de BENACQUISTA & FERRANDEZ
Publié le 3 Octobre 2014
BD - Editions Gallimard - 57 pages - 12.10 €
Première parution en 2000
L'histoire : Laurent Aubier se réveille d’un coma de dix heures dans une clinique des Pyrénées. Il a été victime d’un accident de voiture. Une infirmière, Janine, lui remet le cahier dans lequel elle a noté tout ce qu’il avait dit lors de son coma. Selon Janine, cela ouvre la voie vers sa boite noire, c’est-à-dire son inconscient. Ce cahier contient une mine de souvenirs enfouis sur lesquels Laurent va enquêter et découvrir des choses anodines ou bouleversantes.
Tentation : Le nom Benacquista et le titre, dont j'ai déjà entendu parler
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis : Cet album est l'adaption BD de la nouvelle éponyme de Tonino Benacquista, qui s'est vue aussi, il y a quelques années adaptée au ciné ou à la télé, je ne m'en souviens plus. Et comme je ne l'ai ni lue ni vue, cette lecture était donc pour moi une totale découverte.
Bon, ce n'est pas la BD du siècle pour qui serait exigeant et ellitiste dans le domaine. Mais, honnêtement, le divertissement est bien là, tout comme l'intérêt, même s'il est un peu brutalisé par une fin plutôt abrupte, qui aurait pu être un peu plus développée dans une suite par exemple.
Le graphisme est agréable, et j'ai aimé la façon dont Ferrandez nous fait comprendre que le personnage voit sa vie défiler où qu'il zappe devant sa télé.
Sans doute l'introduction est un peu longue par rapport à la descente aux enfers du personnage en nombre de page, mais en même temps, a-t-on envie de voir un homme sombrer sur une demi BD, pas forcément. On comprend bien ce qui ce passe, le pourquoi du comment, donc c'est pour moi suffisant.
La boite noire est notre inconscient, ce qui nous construit aussi à notre insu. Cette BD effleure donc un sujet intéressant : est-ce bon de se souvenir de tout ou en tout cas, d'avoir soudain accès à nos souvenirs les plus enfouis. Ne vaut il pas mieux se contenter de ce que nous sommes au présent ? L'accès à notre inconscient a t-il plus de chance d'être profitable ou destructeur. Est-ce important de savoir qui nous sommes vraiment depuis les âges qui précèdent notre conscience. Moi, j'ai ma réponse, à vous de vous constituer la vôtre.
Je l'ai dit plus tôt, la fin est plutôt abrupte, mais elle était inattendue pour moi, aussi, j'ai aimé la route prise par cette histoire. Par contre, si j'avais été auteure, j'aurais sans doute développé un autre élément révélé par la boite noire qui aurait ainsi pu orienter cette BD vers le genre thriller, poursuite, en parallèle à la quête personnelle de ce Laurent Aubier !