LE VOYAGE DANS LE PASSE, de Stefan ZWEIG
Publié le 16 Mai 2015
Roman - Editions Audiolib - 1h50 d'écoute - 13.20 €
Parution en Audiolib en 2009
L'histoire : Un homme et une femme se retrouvent sur un quai de gare, neuf ans après s'être aimés passionnément. S'aimeront-ils encore ou l'usure du temps aura-t-elle fait son travail d'érosion ?
Tentation : Un petit Zweig ne se refuse pas !
Fournisseur : La bib'
Lu par Thibault de Montalembert
Mon humble avis : Deux excellentes raisons de se précipiter vers cette version audio de ce voyage dans le passé... L'interprêtation magistrale de Thibault de Montalembert. La passion qu'il met dans les passages en nécessitant est tout simplement frissonnante, donne par moment la chaire de poule, comprime le coeur et c'est tout juste si la respiration du lecteur n'accélère pas en même temps que sa lecture passionnée !
La deuxième raison est Zweig lui même, qui n'a pas son pareil pour décrire les affres de la passion amoureuse. Les mots semblent tellement choisis, l'écriture est si élégante que l'on ne peut être que saisi par ce tourbillon tant amoureux que littéraire.
Ici, c'est la vulnérabilité de l'amour face au temps le véritable sujet de cette courte histoire. Le livre s'ouvre sur des retrouvailles d'un homme et d'une femme sur un quai de gare. Ils s'étaient aimés platoniquement mais passionnément il y a 9 ans, jusqu'à ce que l'homme soit envoyé pour une mission de 2 ans au Mexique. Avant son départ, elle avait promis de se donner à lui à son retour. Mais durant le séjour Mexicain, la 2ème Guerre Mondiale a explosé, prolongeant celui ci de 7 années supplémentaires.
Il y a donc 2 voyages dans le passé dans ce texte. L'aspect flash-back qui nous explique le pourquoi de ces retrouvailles sur un quai de gare. Puis le voyage dans le passé qu'effectue, au présent, les deux personnages, en sillonnant les lieux marquants de leur passion, certains ainsi qu'ils y remplongeraient, avant de dire : "tu te souviens".... Ce "tu te souviens" marque bien l'usure du temps. En neuf ans, tout change, en commençant par les cheveux qui grisonnent,
Maintenant, j'ai trouvé que ce court roman répétait un peu ce que j'ai déjà lu de l'auteur et la fin m'a semblait vraiment trop abrupte, comme si l'auteur avait oublié de conclure cette histoire.
Il n'en reste pas moins le plaisir de se laisser bercer par le style unique et gracieux de Stefan Zweig !