LES AMIS DU PARADIS, de Caroline VERMALLE
Publié le 12 Novembre 2015
Roman - Editions Belfond - 253 pages - 18 €
Parution le 14 octobre 2015 : Rentrée Littéraire
L'histoire : Villerude, petite village balnéaire proche des stations géantes de Vendée. Camille, vieux projectionniste, diffuse des films en noir et blanc au Paradis, cinéma bien plus âgé que lui. Parmi les spectateurs, il y a Rose, une violoncelliste mondialement connue, qui est revenu en pèlerinage sur la terre de ses étés d'enfance. Mais Camille décède et le Paradis se trouve alors en danger... Un riche homme d'affaire veut le transformer en parking. Antoine, réussira-t-il à contrecarrer ces funestes plans et, par la même occasion, reconquérir le coeur de Rose, qu'il a aimé voici plus de 20 ans.
Tentation : Ma lecture du précédent roman, savoureux, de l'auteure
Fournisseur : Belfond, merci pour l'envoi !
Mon humble avis : Comme j'avais aimé "Une collection de minuscules trésors", l'oeuvre précédente de Caroline Vermalle, j'espérais retrouver ici ce vent de fraicheur et d'instruction bienvenu et si agréable à lire. Hélas, Les amis du Paradis ne vont pas m'inspirer un billet aussi élogieux et poétique que l'an dernier. Ma déception est quasi totale...
Et pourtant, avec l'histoire de départ, il y avait de quoi me charmer, moi qui suis bonne cliente des "feel good book" et qui aime les histoires où de petits groupes de personnes se réunissent pour défendre quelque chose qui semblerait dérisoire aux yeux du monde entier. Je suis donc entrée dans ce roman avec joie et bonne humeur, et me disant que je profiterai ainsi d'un petit séjour en bord de mer hors saison, avec ceux qui sont toujours là quand les touristes ont regagné villes et bureaux.
Mouais, et bien ma joie fut de courte durée car très vite, Camille décède et revient hanter le cinéma en fantôme. Antoine et lui partagent donc de longues conversations que j'ai trouvées bien fades, convenues et teintées de mièvrerie. La solution qu'Antoine trouve pour sauver le cinéma est si peu crédible qu'elle n'en n'est ni drôle ni passionnante à suivre. Elle tourne même au ridicule lorsqu'Antoine décide de teindre son chien pour qu'il soit méconnaissable !!! Dommage que tout soit centré sur Antoine et que des Amis du Paradis, il soit finalement si peu question.
Quant à la bluette ou romance entre Rose et Antoine, passion qui aurait survécu plus de 20 ans dans le coeur d'Antoine, et bien celle-ci m'a laissée sur la plage, surtout devant l'abondance de scène pseudo romantique et les hésitations adolescentes de protagonistes qui sont bien adultes ! bref, je n'y ai pas cru.
Enfin, last but not the least, je n'ai pas retrouvé la plume délicieuse de Caroline Vermalle. Constructions de phrases douteuses ou en tous cas, agréable ni aux yeux, ni aux oreilles. Fautes et coquilles. De la lourdeur dans des phrases interminables où un simple point relancerait tellement le rythme. Mais non, en lieu et place des points de ponctuation, des "et" et des "et" et des "et".
Quelques personnages restent tout de même attachants, notamment ce fameuse Rose, qui nous explique bien comme une vie de célébrité internationale éloigne des objectifs personnels de vie et que l'instrument qui vous a rendu célèbre (en l'occurrence ici, le violoncelle) peut devenir votre propre ennemi car aux yeux du monde, vous n'existez pas sans lui.
De même; j'ai apprécié certaines descriptions de bord de mer, qui m'ont mis de belles images dans la tête.
Je pense sincèrement que ce roman plairait beaucoup a de toutes jeunes adolescentes qui perdent leur amour d'été et rêve de le retrouver, des jeunes filles qui y croient encore quelque part, et qui sauront être touchées par ce romantisme et cette histoire un peu puérils. Avec un peu plus de subtilité et de profondeur, cette histoire aurait pu être super chouette à lire.
8/6