CONFESSION D'UN ENRAGE, BD de Nicolas OTERO
Publié le 7 Septembre 2017
Bd - Editions Glénat - 128 pages - 25 €
Parution en août 2016
L'histoire : Fin des années 1970. Dans les rues de Rabat au Maroc, Liam, un petit garçon, est attaqué par un chat errant. Transporté d'urgence à l'hôpital, le diagnostic est sans appel : il a attrapé la rage. Gravement contaminé mais soigné à temps, Liam a frôlé la mort, mais sa vie s'en retrouvera changée à jamais. Hanté par le fantôme de ce chat, le jeune garçon va développer des capacités hors-norme, et une sauvagerie quasi animale...
Tentation : La couv et les premières pages
Fournisseur : La bib'
Mon humble avis : Encore une fois, je me suis fait "avoir" par les premières pages. Imaginez, de superbes planches avec, pour décors de fond, le vieux Rabat des années 70 (Mais ça ne dure pas, on se retrouve bien vite en France). Et puis il était question d'un chat ! Alors...
Déjà, le choix de la couverture m'étonne. Elle ne représente en rien le contenu de la BD : ni un personnage, ni une scène, ni l'atmosphère du roman. Alors pourquoi ? Mystère !
Les chats ne sont pas vraiment à la fête dans cette histoire qui s'ouvre sur la morsure de Liam par un petit chat au Maroc. Chat porteur de la rage. Soigné à temps pour éviter la mort, Liam conservera toute sa vie des traces de cette morsure, jusque dans son comportement, à jamais lié au félin meurtrier, à jamais lié à la rage.
L'histoire est relativement intéressante, puisque l'on suit Liam dans ses affres sur presque une trentaine d'années. Liam sera toujours un garçon, un ado puis un adulte différent, jusqu'à ce que... vous verrez à la fin, plutôt convenue et attendue, dommage.
Dans ses crises rageuses, Liam développe une violence extrême, adopte des attitudes félines. Lui-même pense recouvrir l'apparence d'un chat : il se voit des griffes, une queue, puis des moustaches... Sa transformation se poursuit au fur et à mesure que le démon s'étend et remporte une victoire après l'autre...
Le récit de Liam est entrecoupé d'interventions d'un neurobiologiste. Au début, celles-ci sont enrichissantes, qui rappellent l'historique du virus de la rage et de ses traitements. Puis ses explications deviennent trop scientifiques et vraiment indigestes et l'on s'interroge sur leur nécessité. Le neurobiologiste tente d'expliquer un phénomène qui ne s'explique pas ! Certes, il peut y avoir un parallèle entre les accès de rage de Liam et les symptômes d'une adolescence colérique. Mais à ce niveau-là, je n'ai pas su s'il fallait lire au premier degré ou au deuxième.
Certaines pages et dessins sont poignantes même si violentes, qui décrivent parfaitement la dualité dont souffre Liam. Mais bon ce n'est pas suffisant pour en faire un incontournable. J'ai apprécié cette lecture, mais sans plus. Je garde ma dose d'enthousiasme pour d'autres futures découvertes (j'ai 3 BD très prometteuses qui m'attendent sur ma table de chevet !)