HORROA BOREALIS, de Nicolas FEUZ
Publié le 22 Mars 2019
Thriller - Editions Livre de poche - 283 pages - 7.40 €
Parution d'origine chez Slaktine & cie en 2016
L'histoire : Un festival musical sur le bord d'un lac suisse finit en bain de sang. Walker est là... entre le statut de victime et de coupable. Le flic Boileau arrive pour "négocier avec lui"... Mais pour démêler tout cela, il faudra pouvoir répondre à la question suivante : que s'est il passé en Laponie douze en plus tôt... Alors que la famille Walker, à priori sans histoire passait là-bas quelques vacances et qu'un seul des cinq membres en est revenu vivant...
Tentation : La Laponie
Fournisseur : Ma PAL
Un thriller qui vous emmène en Laponie Finlandaise.
Mon humble avis : Voici un chouette thriller, de très bonne facture, qui a la qualité principale d'être rondement mené et de ne pas s'éparpiller. Il va droit au but en 283 pages, à une époque où polars et thrillers deviennent systématiquement des pavés. Et oui, il est encore possible d'écrire une bonne histoire flippante (raisonnablement), efficace en moins de 300 pages sans fioriture et sans blablas de remplissage ! Rien que pour cela, bravo Nicolas Feuz !
A part ça... Des premières pages un peu difficiles à suivre, le temps que l'ensemble s'installe et que l'on comprenne la construction du roman.... Entre présent (la Suisse) et passé (La Laponie). Une fois ce rythme saisi et acquis, et bien les pages se tournent toutes seules et de plus en plus vite.
L'auteur suisse sait bien manipuler son lecteur... Si je relisais "Horrora Borealis", peut-être dénicherais-je quelques indices mettant la puce à l'oreille et annonçant les rebondissements, voire les coups de théâtre (oh oui, à ce niveau-là, ce n'est plus du rebondissement) on ne peut plus inattendus qui concluent cette histoire glaçante à plus d'un point (les températures polaires lapones, l'atmosphère, les événements étranges et évidemment les meurtres commis on ne peut plus de sang froid avec cette température ambiante). Certes, une fois la dernière page lue, mon cerveau a continué à réfléchir et à mettre en doute certaines révélations. "Oui mais si ceci et untel, est vraiment possible que ceci ou cela, c'est un peu gros non ?" Et puis, j'ai fait taire ma boite à penser, me disant qu'après tout, un lourd traumatisme peut aussi tout expliquer. Et surtout, pourquoi s'interroger quand on a vraiment pris son pied en lisant en livre, qu'on l'a dévoré ?