PERSONA, d'Erik Axel SUND
Publié le 22 Avril 2019
Thriller - Editions Thélème - 11h51 d'écoute - 20.40 €
Parution d'origine chez Actes Sud en 2013
L'histoire : Sur le terrain, nous avons la flic Jeannette, qui enquête sur la découverte de cadavre de plusieurs garçons, atrocement mutilés et momifiés. Le point communs de ces garçons : N'être personne... Clandestin, pas recherché, pas manquant...
Et puis nous avons Sofia Zetterlund, psychothérapeute qui suit deux patients particulièrement difficiles : Samuel Bai, un ancien enfant soldat du Sierra Léone et Victoria, une patiente qui ne se remet pas d'une enfance abusée...
Les deux femmes vont forcément se rencontrer
Tentation : Le pitch
Fournisseur : Bib N°3
Attention : un thriller suédois, premier tome d'une trilogie, qui vous obligera à lire l'ensemble si vous ne voulez pas être frustrés !
Mon humble avis : Aie, ouille, mauvaise pioche pour moi, par rapport à mes attentes et mes goûts... Parce que je ne sais pas lire une couverture... Et oui... regardez bien. Persona... Sous-titré par "Les visages de Victoria Bergman 1".
Persona, écrit à quatre mains (Erik Axl Sund est donc un pseudonyme) est donc le premier volet d'une trilogie (j'avais pas vu)... Pourquoi pas, sauf que ce tome s'achève sur un cliff-hanger monumentale qui rend obligatoire la lecture des tomes suivants... Surtout que l'enquête de ce premier roman ne se résoud pas du tout ici, malgré des indices que nous lecteurs connaissons. Bref, je n'aime pas ça, être prise au piège, ne pas avoir la suite... Souhaiter la savoir tout de même mais ne pas avoir envie de lire les autres tomes, parce que ce premier, je ne l'ai pas adoré non plus.
Nous sommes à Stockholm. Qui dit Suède, dit des patronymes et des noms de lieux qui me sont inconnus et non mémorisable, d'autant plus qu'en c'est en audio lecture.
La construction narrative de ce thriller est étrange aussi... Des longueurs, des "coq à l'âne" surprenant, des flash-back, des écoutes de cassettes de séances psy. Bref, il m'a été difficile de m'installer dans ce roman et d'y trouver mon rythme de croisière. D'autant plus que la flic et la psychothérapeute vont mettre beaucoup de temps à se rencontrer, presque les deux tiers de l'histoire. Beaucoup de confusions pour le lecteur, même si celles-ci sont justifiés par les personnages... Et oui, n'oubliez pas le sous-titre : Les visages de Victoria Bergman... Ce qui va évidemment va créer un sacré retournement de situation qui donne la chair de poule et qui fait couler une suée froide dans le dos.
Et oui, car ce thriller suédois n'y va pas de main morte dans les profondeurs noires et tortueuses de l'âme humaine. D'ailleurs, parle-t-on toujours d'humain à ce niveau-là. C'est la question que pose cette intrigue.... Jusqu'à quand, jusqu'où l'Homme peut-il aller et être encore considéré. Le tout, autour de la notion de bourreau et de victime... la victime qui devient bourreau... Notion illustrée entre autre par le cas des enfants soldats du Sierra Léone. Les passages les concernant sont vraiment atterrants et glaçants, surtout qu'ils émanent d'une hélas monstrueuse réalité que, dans notre confort occidental, nous oublions bien souvent.
Ce thriller n'était pas pour moi, mais il peut être pour vous si vous êtes patients et aimez les trilogies qui vont font vivre très longtemps avec les mêmes personnages. Douze heures d'écoute pour ce tome, donc j'imagine que les 3 tomes mènent à 36 heures d'écoute, ce n'est juste pas possible pour moi. Et puis franchement, j'ai été très frustrée par cette fin abrupte, en pleine action... que ce tome -ci n'ait pas sa propre conclusion, ça m'a énervé grave au point que sur le coup, j'ai cru qu'il manquait des chapitres à mon enregistrement !