CEUX QUI VONT MOURIR TE SALUENT, de Fred VARGAS
Publié le 11 Décembre 2019
Polar - Editions Audiolib - 5h20 d'écoute - 19.50 €
Parution d'origine en 1994 chez Viviane Hamy
L'histoire : A Rome... Des dessins de Michel Ange sont volés à la bibliothèque du Vatican. Henri Vallubert, grand expert d'art parisien, meurt empoisonné en pleine fête devant le palais Farnèse. Son fils Claude et deux de ses amis avec qui il forment le groupe des empereurs (Claude, Néron et Tibère, comme ils se nomment entre eux), traînent leur résidence dans la ville entre nonchalance mais avis bien précis. Ajoutez à cela une veuve envoûtante, une bibliothécaire aussi rigide que dévouée, et un cardinal qui connaît tout le monde, il y a assez pour que l'inspecteur Valence, envoyé spécial du gouvernement français pour éclaircir, voire étouffer l'affaire si besoin, y perde son latin !
Mon humble avis : Ce roman est le troisième publié par Fred Vargas, même s'il a été rédigé bien des années avant sa parution. Aussi, celui-ci ne date pas d'hier !
Ceux qui vont mourir te saluent est donc un bon polar à l'ancienne... mais à la sauce Vargas, donc avec un petit plus et une signature que l'on retrouve avec plaisir. A savoir, des personnages hors du commun, haut en couleur, fantasques qui donnent à cette enquête relativement classique dans le fond une forme très fantaisiste et donc particulièrement divertissante, voire même parfois amusante. En effet, les trois protagonistes qui se font appeler par des noms d'empereurs ne sont pas sans surprises, depuis leur caractère, leur manière de déclamer des évidences avec un faste désuet ou encore, de voir monde et choses. Aussi, avec eux, certains dialogues valent leur pesant de caramels mous comme on dit !
Avec les personnages, nous déambulons avec ravissement dans les rues de Rome, dans l'enceinte du Vatican, et dans les entrailles de la Vaticane, la bibliothèque si riche et particulière de ce dernier. L'auteure laisse toute liberté à notre imagination pour habiller les lieux. Donc pas de descriptifs interminables. L'inspecteur Valence, dont le portrait n'a rien à envier célèbre Adamsberger, fait plus ou moins équipe avec la police italienne menée par Ruggeri. Les pistes, bonnes comme fausses, se multiplient, se divisent, forment parfois de sacrés carrefours avec moult directions possibles, voir des demi tours... et de ce fait, les rebondissements abondent et démontrent qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Aussi simple et limpide puisse paraître en enquête, celle-ci réserve toujours son lot de surprise et ici, jusqu'aux toutes dernières pages.
Bref, un polar bien agréable à lire ou à écouter, qui divertit et balade son lecteur sans stresse, ni litres d'hémoglobine !