LE CLUB DES PHILOSOPHES AMATEURS, d'Alexander McCALL SMITH
Publié le 8 Juin 2020
Polar - Editions 10/18 - 285 pages - 7.80 €
Parution d'origine aux Editions des deux terres en 2005.
L'histoire : A Edimbourg, Isabel Dalhousie est responsable de la revue "Ethique Appliquée" et dirige le club des philosophe amateurs. Un soir, alors qu'elle assiste à un concert de musique classique, un jeune homme tombe, devant elle, depuis le balcon supérieur, et s'écrase mortellement sur les fauteuils rouges en dessous. Isabel est persuadée qu'il ne s'agit pas d'un accident et se lance dans une enquête, plus ou moins dirigée par l'éthique appliquée.
Tentation : Ma PAL
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Ah ! Les mystères de la littérature et de sa soeur sans laquelle elle n'existerait que peu : l'édition.
Ce roman est publié dans la collection "Grands détectives".... Sauf que d'enquête, il n'est que très peu question : quelque réflexions et déductions, une ou deux rencontres avec les possibles protagonistes d'un potentiel crime, rien de plus... Et une fin toujours sous le sceau de l'éthique appliquée : où commence la culpabilité, au sens moral et au sens légal ? Et surtout, le châtiment est-il toujours nécessaire ? (En résumé hein !!)
Quant au Club des Philosophes amateurs, avec qui l'on s'attend à passer de bonnes soirées, ou éventuellement des tea times en philosophant à bâtons rompus, et bien il n'est que mentionné, donc on ne le rencontre jamais... Au point que l'on pourrait douter de son existence.
La philosophie n'est présente ici qu'à travers quelques réflexions d'éthique appliquée. Ce sont celles d'Isabel, qui émanent au fil de ses lectures d'articles supposés étayer sa revue ou encore au moindre plus ou moins petit incident quotidien qu'elle rencontre. Rien de grandiose donc, et ces incartades philosophiques prennent place lors de petites digressions. Oui, petites, qui donne donc au lecteur envieux de remuer un peu ses neurones de le faire, mais qui ne permet pas au "philosophe" plus chevronné d'éventuellement s'éclater et de discuter autant avec Isabel qu'avec lui-même très longtemps.
Le titre du roman et la collection de l'éditeur sont donc très trompeurs et pour cela, sa lecture se fait décevante et sans grand intérêt.
Et pourtant, et c'est là que les mystères de la littérature surgissent de nouveau, ma lecture n'en fut pas pour autant désagréable. Peut-être est-ce le charme British, que dis-je scottish qui a agi ? Je ne saurai dire... laissons une part de mystère !