PENSS ET LES PLIS DU MONDE, BD de Jérémie MOREAU
Publié le 2 Mars 2022
BD - Editions Delcourt - 232 pages - 25.95 €
Parution en septembre 2019
L'histoire : À l'aube des temps, Penss, piètre chasseur, passe ses journées à contempler la beauté de la nature. Rejeté par son clan, il est contraint à la survie en solitaire et promis à une mort certaine. Mais au printemps, il arrache à la terre son plus grand secret : tout dans le monde se déplie inéluctablement. Une nouvelle vie commence pour Penss et, il en est certain, un nouvel avenir pour l'humanité...
Tentation : La blogo
Fournisseur : La bib de Dinard
Mon humbles avis : Il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé La saga de Grimr, de Jérémie Moreau, avec juste un bémol envers le graphisme, qui n'est pas de ceux que j'apprécie.
Pour Penss et les plis de monde, mes reproches vont également aux dessins, rien de grave, je le savais avant de commencer... Chaque auteur de BD a sa signature picturale. Après c'est l'histoire que l'on me conte qui compte. Je suis moins enthousiaste ici, même si la lecture reste un moment assez agréable et divertissant. J'ai eu la sensation d'être bombardée de "leçons" plus ou moins philosophique ou sociale, sans parvenir à saisir leur sens réel et implicite quelque part. Certes, il est question de l'entraide dans un clan, l'entraide pour grandir évoluer et survivre. Il est aussi question de cultiver son jardin.
Nous sommes au temps de la préhistoire, dans des contrées presque désertes d'hommes et forcément de toutes constructions humaines etc. Les éléments, juste les éléments et leur rudesse hivernale. Avec Penss, nous assistons à la période charnière où, de chasseur cueilleur nomade, l'Homme va devenir cultivateur et tendre à la sédentarité.
Les textes de bulles sont au début joliment poétiques lorsque Penss observe la beauté du monde. Puis plus familière dans les dialogues et très contemporaine, ce qui cloche un peu.
En fait, autant Grimr était en union et communion avec la nature, autant Penss est en guerre contre elle, pense pouvoir la dominer, se croit supérieur à elle. Et dans ce sens, Penss n'est pas un personnage que l'on trouve très sympathique. Il est arrogant et il le paiera cher. Et ainsi, Jérémie Moreau nous montre que dès que l'Homme se mesure et veut contraindre la nature, les dégâts commencent.