Mary DOLLINGER : INTERVIEW EXCLUSIVE
Publié le 25 Janvier 2009
Bonjour Mary,
Le but de cette interview et de s'amuser toutes les deux et d'amuser aussi les lecteurs.Avant de commencer, j'avoue être passée rapidement sur votre blog lire les résumés de vos autres livres... qui m'ont mise en appétit. Mais Alain a du aussi vous expliqué que je suis "overbookee" dans tous les sens du terme. Ces lectures sont donc remises à plus tard....
En lisant votre livre, j'ai eu l'impression d'être une petite souris qui s'infiltre dans les bureau des éditeurs. Je vais donc être une petite souris qui va m'infiltrer chez vous pour tout savoir. Et comme vous êtes une anglaise qui s'obstine à écrire en français, moi, je vais m'obstiner à user de mon vieil anglais : interview Mini Mouse en franglais !!!!
Mary, Mini Mouse voudrait savoir où vous êtes installée et dans wich conditions pour répondre à cette small interview... Un bureau, your bedroom, la cuisine, a cup of thea, une plaque de chocolat à proximité, le chat qui ronronne à côté de vous ?? Heu le chat, je ne préférerais pas, I would have to run away !
MD : Tout d’abord, dear Mini-Mouse, il n’y a pas de chat à la maison. Je vous dis cela tout de suite pour que nous puissions deviser tranquillement. En arrivant ici il y a neuf ans les oiseaux nous ont présenté une pétition demandant que le jardin soit a cat free zone. Comment résister ? Alors vous risquez de tomber sur pas mal de vos congénères qui profitent, parfois un peu trop hélas, de la quantité de graines de toutes sortes qu’il nous faut pour nourrir pigeons, canards, oies, poules chèvres et moutons. D’ailleurs si vous pouvez leur glisser un mot, en leur recommandant une juste mesure lorsqu’ils se servent, cela éviterait au berger d’employer d’autres moyens à peine extrêmes … Ne palissez pas, je vous dis juste cela en passant, et surtout ne vous sauvez pas, car à ce moment-là there would be no interview !
Pour vous répondre, je suis installée à la cuisine, mes papiers éparpillés sur la vieille table en chêne. Le poêle à bois ronronne doucement, les bûches craquent et flambent, la chaleur is so comfortable. Par la fenêtre les arbres grattent un peu les nuages cherchant la pluie, les oiseaux picorent, les écureuils quémandent and all is as it should be.
Mini Mouse se demande vraiment d'où vous est venue cette wonderfull idéa de confronter des grands writters du 19ème aux éditeurs du 21è siècle ? Dans quel état of, spirit étiez vous lorsque cette géniale idée a begun à s'installer dans votre esprit ?
MD : Quand j’ai commencé à écrire « Journal Désespéré d’un Écrivain Raté » je venais de passer environ huit mois à envoyer mon premier manuscrit « Au Secours Mrs Dalloway » à toutes les maisons d’éditions que vous connaissez, et beaucoup que vous ne connaissez pas. J’avais reçu un nombre impressionnant de lettres de refus, et me suis dit qu’à défaut de trouver un éditeur, je pouvais peut-être tourner cet échec en dérision en écrivant un journal désespéré. J’avais à peine écrit la fiche signalétique et la première page, qu’une lettre de Jacques André, éditeur à Lyon, est arrivée et je suis partie dans l’aventure d’une première publication. Après quelques mois j’ai repensé à cette petite chose, mais la voyais tout autrement.
Lorsque j’essaye d’écrire à peine sérieusement, not very, je ne lis que du Français, et pour moi, la grande période de la littérature française reste le dix-neuvième siècle. J’avais donc, derrière moi, une lecture fraîche de tous ces grands auteurs, et c’est là que m’est venu l’idée de les placer face à l’édition, et surtout face aux éditeurs, du vingt et unième siècle.
Mini Mouse se demande comment how did you choose les auteurs victimes des ces intraitables éditeurs ? Why des auteurs de that époque, et pourquoi des French auteurs... Il n'y avait pas une small, very small place pour un English auteur ???!!!
MD : Comment ai-je choisi ces auteurs que j’ai tant fait souffrir ? En prenant ceux que j’aime le plus bien sûr ! À une exception : Georges Sand. Elle était incontournable, car facile à parodier, mais je n’aime pas du tout ce qu’elle écrit, et n’avais pas à me forcer pour la démolir just a little. Pourquoi ces auteurs ? Je crois avoir répondu tout à l’heure. Mais pourquoi des auteurs Français ? Tout simplement parce que pour moi, la langue française est la plus belle de toutes. Quant aux auteurs Anglais, ce n’était pas leur place. En tout cas, pas cette fois-ci.
Chaque chapitre met en scène un auteur différent, avec toujours autant d'humour et de férocité. Quel est le chapitre who gave you the biggest writting pleasure? Pour lequel de ces écrivains avez vous the most d'affection?
MD : The biggest writing pleasure ? C’est facile à répondre car ce petit livre fut, pour moi, un bonheur du début jusqu’à la fin. So all of it ! Mon coup de cœur absolu : Maupassant qui traverse les siècles sans prendre ne serait-ce qu’une toute petite ride.
Mini Mouse se demande si, to writte ses chapitres ou Maupassant comme Hugo se font éccorchés, vous vous êtes inspirées from your own experiences ?.
MD : Just a little of course
Mini Mouse thinks que les chapitres qui mettent en scène cette auteure who fight against l'envie de signer un contrat d'édition participatif, il y a un peu d'autobiographie. Wrong or right ?
MD : Mini-Mouse a tout à fait raison, sauf que lorsque j’ai réalisé de quoi il s’agissait j’ai refusé net. Sinon, la conversation téléphonique est un parfait copier/coller.
Mini Mouse espère que vous être entrain d'écrire un new book ? Yes ? What's about ? No ? What a pity !!!
MD : J’ai un roman en cours, qui est un peu la suite de « Au Secours Mrs Dalloway. » J’ai pris un personnage secondaire et l’ai mis en premier plan. Le couple vedette has just a walk on part. Ce livre commence avec un meurtre assez sanguinaire. J’avais très envie d’un who done it et Agatha Christie n’arrêtait pas de venir prendre le thé. Je suis actuellement à la page 152 et l’assassin n’est pas encore démasqué. Je trouve cela très bien. Il y a, néanmoins, un problème majeur : si le lecteur ne connaît pas l’identité de l’assassin, l’auteur non plus, ce qui est gênant pour la suite. Je suis dans un cul-de-sac littéraire, bien pire que la page blanche, car plus sombre, moins virginale, plus Jack the Riper, la pluie tombe déjà et le crépuscule me plombe.
Mais il y a un chevalier blanc, en l’occurrence une maison d’édition parisienne, (you might just have heard of this one,) pour laquelle j’ai signé un contrat en octobre. Moi qui ai vécu toujours dans l’imaginaire, je me retrouve avec un gros travail de recherche et compilation, tout le contraire de ce que j’ai toujours fait et de ce qui me ressemble. C’est un travail qui va me tenir, au moins, jusqu’à la fin de l’année, mais qui me permettra, aussi, j’en suis sûre, de trouver mon assassin et finir le roman par la même occasion.
Comme au cluedo, mini mousse would like to visit toutes vos pièces, but surtout la bibliothèque... Which are vos 3 auteurs favoris classiques ? And what about quelques auteurs contemporains ?
MD : Vous allez me suivre jusqu’au fond du couloir où se trouve mon bureau. Le désordre est indescriptible, which is why je vous réponds à la cuisine ! Beaucoup de photos, de tableaux peints par des amis, des livres, des dictionnaires surtout, don’t forget I’m English, et le calme. Mais il y aussi internet et le téléphone, deux distractions qui pèsent lourd dans une journée de travail. Alors je vais vous montrer mon petit bureau secret au deuxième étage. Virginia Woolf disait que pour écrire il fallait qu’une femme ait une pièce à elle toute seule et de l’argent. Je dispose maintenant de la pièce, pour le reste, I’m working on it ! Ici non seulement je n’ai pas de téléphone, mais je ne l’entends même pas sonner. Cet outil est un mal nécessaire, et lorsqu’il sonne il est difficile de ne pas répondre, il est encore plus difficile, voir présomptueux, à mon niveau, de dire : « Je suis désolée, je travaille. » Alors au deuxième étage, dans cette petite pièce claire, aux murs tapissés de voliges cérusés, je n’ai aucune distraction et plus d’excuses pour ne pas avancer dans mes projets. Maintenant la bibliothèque, down stairs again, une pièce formidable, installée par mon mari, tapissée de livres. De la littérature Anglaise et Française, beaucoup de livres d’histoires et de peinture. Mes trois auteurs classiques préférés ? In English first : Jane Austen, la référence absolue. « Pride and Préjudice » le perfection en prose. Anthony Trollope, mal connu en France, car il a eu la malheur de cohabiter avec Dickens qui lui a fait considérablement de l’ombre. Ses romans sont immenses, moins noirs que ceux de Dickens, le plus beau, « The way we live now, » finances, politiques et amour. The third, Wilkie Collins for « The Moonstone » and « The Lady inWhite. » Pour les auteurs français il suffit de relire « Le Journal Désespéré… »
Pour la littérature contemporaine, je voudrais citer en première Kate Atkinson, intelligence et légèreté, Sue Townsend, avec une tendresse particulière pour le cycle d’Adrien Mole, le grand John Irving and last but not least, Jonathan Coe.
Et si one day, your éditeur vous annonçait qu'un de vos books est sur la liste du goncourt, quelle serait your réaction ?
MD : Je suis allongée par terre en coma dépassé. Mon mari appelle les pompiers, mais, en tant que médecin, estime que mon cas, comme le journal, est désespéré.
In your life, Mary, quelle place tient l'écriture : un hobby, une passion, un besoin, a wish, un dream d'écrire sans le savoir un best seller ??
MD : L’écriture est pour moi, un peu tout cela. Très jeune, je rêvais d’être publiée, mais étant très paresseuse, mes écrits dépassaient rarement quelques pages. Les années ont coulé doucement, et les pages se sont amassées en prenant forme petit à petit. Lorsque j’ai mis le point final a mon premier manuscrit (pas encore publié) ce fut un grand bonheur qui a donné le courage de m’atteler à mes fonds de tiroirs. Mais l’écriture est quelque chose de très complexe. C’est une démarche solitaire, mais une fois le livre achevé et l’éditeur trouvé, on est pris d’une furieuse envie d’être lu and that is when things become very difficult !
Eh ! I forgot to speak about your blog !!! Et bien same question que pour l'écriture... Une pétite présentation de votre blog Mary.
MD : Pour un écrivain dont l’éditeur a énormément de qualités, mais peu de moyens, un blog est un moyen d’exister. Je ne remercierai jamais assez, tout d’abord vous, Mini-Mouse, et vos collègues des blogs littéraires, car, si j’existe un tout petit peu, c’est grâce à vous tous. Mais un blog est comme un personnage de roman, il vous tire vers des chemins inconnus. Mes livres ont leur place, of course, mais les animaux aussi ont frappé à la porte, sont devenus exigeants, et réclament leur part de prose. Le quotidien, si merveilleusement insolite, me gâte parfois, et le cinéma aime se faire une petite place. Donc un peu n’importe quoi, qui n’est surtout pas à prendre au sérieux, ni à prendre pour l’argent comptant car le propre de l’écrivain, I believe, est sa formidable propension à mentir.
So, finaly, thank you litle mouse pour cette promenade guidée à travers ma tête
Tout le plaisir fut pour moi Mary. Tout d'abord d'imaginer ces questions, puis de découvrir vos sympathiques et dynamiques réponses ce matin !