EDITION DIGITALE CHERCHE LECTEURS.
Publié le 19 Octobre 2009
Par Toutatis ! ... La lecture numérique s'affirme enfin. Ils sont fous ces gaulois ?!
Il paraîtrait que le livre en support papier est amené à disparaître. Quel cauchemard ! Mais qu'en est il exactement ? Il y a quelques mois, en lisant "Le point", je suis tombée sur un article aussi intéressant qu'actuel. En voici les extraits les plus significatifs :
"On voulait y croire. La révolution du papier semblait inéluctable. Et pourtant, depuis le baptême du premier livre électronique-le Cytale, d'Erik Orsenna-au début de ce siècle, le petit monde de l'édition évolue nonchalamment. Cette ardoise en couleur, connectée au Web, pourtant promise à un grand avenir selon l'académicien, a bel et bien sombré avec la bulle Internet. Peut-être pour mieux renaître de ses cendres sept ans plus tard. En tout cas, au Salon du livre 2009, on a pu découvrir pléthore de liseuses numériques. La technologie a fait des progrès avec l'utilisation généralisée de l'encre électronique (e-Ink), donnant à l'écran l'apparence de la feuille imprimée sans la moindre consommation d'énergie.
Mais c'est du côté des grandes maisons d'édition que les mentalités ont finalement évolué. Empêtrées dans leurs modèles économiques d'antan, elles refusaient de basculer dans l'ère numérique. En cause, la crainte d'une baisse de leurs royalties (10 à 15 % du prix facial d'un livre) et la perte de leur commission de distributeur en librairies (8 à 15 %). Résultat, on ne pouvait jusqu'à présent télécharger que des livres gratuits et tombés dans le domaine public (publiés avant 1923).
Mais la pression conjuguée des « nouveaux entrants », géants de l'Internet (Amazon, Google) et de l'électronique (Sony, Apple), va changer la donne. Hachette propose des nouveautés littéraires en téléchargement sur le site de la Fnac. Gallimard numérise son fonds à grand train (30 000 ouvrages/an). En novembre, la prestigieuse maison s'associera à La Martinière/Seuil pour déployer une plate-forme de distribution de milliers de livres récents. Enfin, cet automne sera marqué par l'arrivée sur le Vieux Continent du tant attendu Kindle, la liseuse numérique d'Amazon.
Horizon prometteur
En France, les revenus tirés de livres numériques restent encore faibles-30 à 40 millions d'euros, soit 1 % du chiffre d'affaires des éditeurs de livres. Aux Etats-Unis, la seule vente de livres téléchargeables atteint 45 millions de dollars. Imitant le modèle de distribution d'Apple avec son iPod, Amazon bouscule le pré carré de l'édition. Le Kindle 2, qui « devrait trouver un demi-million d'acquéreurs cette année », selon Imran Khan, analyste chez JP Morgan,permet d'accéder à des ouvrages vendus à un prix unique, 9,99 dollars. Soit 20 % de moins que l'équivalent papier.
En France, la baisse n'est que de 10 % « par rapport à la version classique, et non à celle de poche », rappelle Guillaume Lejeune, responsable des ventes chez Bookeen. En cause, la TVA à 19,6 % sur ce type de produit, contre 5,5 % pour les ouvrages classiques. Et c'est là que le bât blesse. Selon une récente étude réalisée par Harris Interactive/Fnac, les trois quarts des sondés estiment que le prix des livres numériques devrait être en moyenne 40 % moins élevé que celui des livres classiques. On en est très loin, même si la situation est amenée à changer.
Les ministres des Finances de l'Union européenne ont en effet accepté d'ajouter le livre audio dans la liste des produits qui bénéficieraient d'une taxe à taux réduit. Alors, pourquoi pas le livre électronique ? Le plus apporté par Amazon à ses e-lecteurs, c'est avant tout un catalogue riche de 240 000 titres, de blogs, d'articles de presse ( New York Times, Time Magazine ). Sony vient de lui emboîter le pas en concluant un accord avec Google pour porter sa bibliothèque numérique à 600 000 ouvrages pour son e-Reader PRS-505. Le japonais, qui n'a écoulé pour le moment que 400 000 unités dans le monde, espère ainsi rattraper son retard. Les utilisateurs attendent un catalogue plus étoffé « en nouveautés récentes et concomitantes avec les sorties papier ».
Téléphones et streaming
Tous les constructeurs annoncent la sortie imminente de leur propre liseuse : du coréen Samsung (tablette Papyrus) au néerlandais Polymer Vision (lecteur de poche Readius), en passant par l'allemand Endless Ideas (Bebook) ou encore le français SFR. Même les téléphones s'y mettent. Cyberlibris propose pour l'iPhone sa bibliothèque de livres avec formule d'abonnement mensuel dès 3 euros/mois. SFR mais aussi Choyooz ont démontré que la BD pouvait également s'accommoder de petits écrans. Ce dernier propose d'ailleurs un catalogue de mangas adapté au format d'autres téléphones. Pour Bertrand Morisset, commissaire du Salon du livre, si les recettes du livre numérisé sont encore réduites, à moyen terme 20 à 30 % des livres se dématérialiseront sur des supports mobiles." (Le point, le 9/04/09)
La froideur de l'acier ou la chaleur du papier ? Faut il forcément suivre son époque ? Faut il savoir évoluer ? Pour vous, quel avenir pour le livre ?... Faites votre choix , prononcez vous par un commentaire !