LE RAPPORT DE BRODECK, de Philippe CLAUDEL
Publié le 29 Juin 2009
Roman - Livre de poche - 375 pages - 6.95 €
Résumé : Le métier de Brodeck n’est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l’état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s’améliore.
« On ne te demande pas un roman, c’est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c’est tout, comme pour un de tes rapports. »
Brodeck accepte. Au moins d’essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu’il ne sait pas s’exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d’accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l’extrême, il ne veut rien cacher de ce qu’il a vu, il veut retrouver la vérité qu’il ne connait pas encore. Même si elle n’est pas bonne à entendre.
Mon humble avis : Géraldine au rapport sur le rapport de Brodeck... Hum, ce livre a obtenu lors de sa sortie le prix Goncourt des Lycéens et je ne compte pas les chroniques élogieuses qui m'avaient mis l'eau à la bouche... Et pourtant, jamais je n'ai mis aussi longtemps à lire un livre dont j'ai sauté autant de passages, passages omis par action et non par omission. Certes, ce roman est empreint d'une poésie certaine et traite délicatement de la Soah, du début du Nazisme, des premières rafles et des camps de concentration. Certains moments sont bouleversants de noirceur. Mais alors, quel ennui ! Ce roman de Philippe Claudel pourrait être vendue en pharmacie tant il est soporifique. Des descriptions à n'en plus finir qui feraient pâlir Balzac d'envie. Des phrases qui font soit 10 lignes soit trois mots (j'exagère à peine). Une tripotée de personnages que l'on distingue à peine les uns des autres. Une histoire qui part dans tous les sens. D'ailleurs, le narrateur s'en explique comme pour s'en excuser. Cela n'a pas marché avec moi. Je ne sais pas si vous connaissez la chanson que l'on hurle en général en marchant "Il était une bergère qui allait au marché, elle portait sur sa tête trois pommes dans un panier..... stop ! Trois pas en avant, trois pas en arrière, trois pas sur le côté, trois pas de l'autre côté". Au final, on reste presque sur place. C'est ce qui s'est passé pour moi dans ce livre. Je suis allée jusqu'à la fin pour voir si celle-ci justifiait les moyens : même pas.
lu dans le contexte