PAS CE SOIR, JE DINE AVEC MON PERE, de Marion RUGGIERI

Publié le 7 Août 2009

Autobiographie - Livre de poche - 218 pages - 6.00 €

Résumé : Mon père appartient à cette génération qui, sous prétexte qu'elle est née après guerre et en plein progrès, a décidé que son combat d'une vie serait de ne pas mourir. De ne pas mourir, donc de ne pas vieillir. D'arrêter le temps. Au début, je croyais qu'il était le seul atteint. Et puis j'ai vu d'autres spécimens, je les ai parfois côtoyés : les faux jeunes. Au début je croyais que le syndrome ne touchait que les hommes de son âge, les éternels " baby-boomers ", puis je me suis aperçue que la génération suivante était pire. Déjà faux jeune à quarante ans. Voilà le problème. Les gens ne veulent plus mourir. Alors ils volent la vie de leurs enfants. Ce sont des ogres "





                                         
Mon humble avis : C'est bien ce que je craignais, je viens d'en avoir confirmation, ce livre est autobiographique... Et bien je plains l'auteure... Elle est paumée, ne sait pas grandir, est entourée de personnes superficielles (qui se ressemble s'assemble non ?) et partage tout cela avec nous dans ce roman qui est aussi peu intéressant que la vie que Marion Ruggieri semble mener. Elle ne sait pas ce qu'elle veut au début du livre et n'en sait pas plus à la fin. Manifestement, elle ne sort pas grandie de cette aventure, tout comme nous de cette lecture. Alors à quoi bon raconter tout cela ?

Elle est pourtant ce qu'elle reproche à son père, une personne qui ne sait pas veillir et qui se dépètre dans son complexe d'Oedipe. Car tel est le sujet du livre : la confusion des âges et les grands écarts d'âge dans les couples. Il y avait là une bonne idée de départ, qui avec un tel titre et cette couverture, pouvait promettre de trucculents et cinglants moments de lectures. Mais Marion Ruggieri survole son sujet sans jamais l'approfondir et m'a paru préférer s'intéresser à sa propre personne, à ses expériences personnelles (permettant au passage d'assaisonner de quelques vulgarités prétextes). De ce fait, ce roman me donne une impression de nombrilisme.

L'histoire, où plutôt la scène, se déroule le soir d'anniversaire de son père. Et de là, on part de digressions en digressions fatiguantes qui n'apportent rien, si ce n'est qu'un peu plus de volume (au sens propre) à ce livre pourtant pas bien épais. C'est d'ailleurs son avantage : peu de pages, caractères d'imprimerie étonnament gros, c'est vite lu et heureusement. Certes, quelques phrases et formules font mouche et sont bien pensées. Extraits choisis :" La moitié sud de la terre est privée d'adolescence et la moitié nord en a à revendre"."Même si ces yeux, strabisme et alcool aidant, menacent de quitter la table chacun de leur côté" etc. Mais ces bons mots semblent n'être là que pour faire diversion, pour cacher le fait que derrière, il n'y a pas grand chose.



                                           livre lu dans le contexte
                                                   

Les avis de Fleur et de Belledenuit, guère plus enthousiastes que le mien mais complémentaires.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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A
Aaah dommage, j'avais espéré que c'était un livre sympa!Bon ben merci encore une fois d'avoir lu pour nous, c'est vrai qu'avec ces sélections, même si malheureusement vous ne tombez pas toujours sur de chouettes livres et que leur lecture n'est pas un cadeau pour vous, au moins vous nous rendez service en nous évitant de nous précipiter sur eux!
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G
<br /> @ AGFE : oui, rien que pour tout ça le Vatican devrait nous sanctifier !!!<br /> <br /> <br />
I
Je suis plus indulgente que toi. J'ai trouvé des choses justes dans ce livre.  J'y ai retrouvé aussi toute la faune parisienne que j'ai bien heureusement quitté.C'est sûr que la vie de Marion Ruggieri n'est pas enviable !!! beurk !!!
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G
<br /> @ Isa ;: Oui, j'en assez de ces livres où les auteurs parlent de leur nombrile !<br /> <br /> <br />
P
Mince, le titre me plaisait bien pourtant!
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G
<br /> @ Pimprenelle : Oui, moi aussi, il faut décidément bien se méfier des apparences !<br /> <br /> <br />
S
Tes questions sont intéressantes. Pour la deuxième, tu pourrais poser la question au LDP ?
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B
Tu as quand même réussi à mettre une petite "citation" de l'ouvrage. Pour ma part, j'ai eu bien du mal à trouver quelque chose qui me plaise si ce n'est dans la page 57-58. Tu as bien fait de mettre mon lien dans ton article (je rajouterai le tien demain) et pas de souci pour mon lien dans tes favoris. Tu as raison : au début je pensais le garder privé et finalement il est devenu très public...
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G
<br /> @ Belledenuit : Eh oui, difficile de rester dans l'anonymat !<br /> <br /> <br />
U
Je ne retiendrai donc pas ce livre non plus. Pourtant, le pitch me plaisait bien et j'ai même failli l'acheter... Sans regret, donc !
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G
<br /> @ Ulaz : Et oui, 6 € d'économiser pour acheter un autre livre !<br /> <br /> <br />
L
Euh moi non plus je ne vais pas noter ce titre, car en fait je l'avais repéré il y a quelques temps en librairie mais après avoir vu autant d'avis négatifs, je laisse tomber.
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G
<br /> @ Lilibook : C'est fou les économies que je fais faire à tout le monde !<br /> <br /> <br />
M
Eh bien, aucun succès pour celui-ci !
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G
<br /> @ Manu ; Oui, et pourtant, le titre sonnait bien, léger, contemporain. Comme quoi, ne jamais se fier aux apparences !<br /> <br /> <br />
F
un dernier effort, il nous en reste plus que 3  !
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G
<br /> @ Fleur : Pour moi ce n'est plus qu'un. Je laisse tomber les deux pavés de ce mois ci !<br /> <br /> <br />
S
Bon, je l'oublie bien vite, alors !
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G
<br /> @ Sylire : Oui, je me pose 2 questions. La 1ère, comment sont choisis les livres publiés et la 2èmes, comment livre de poche sélectionne les livres pour son PDL...<br /> <br /> <br />
H
La couverture me tentait bien pourtant... tant pis!
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G
<br /> @ Herisson : Moi de même, mais c'est encore une couverture piège !<br /> <br /> <br />