MARCQ OU CREVE, de Philippe GOVART
Publié le 18 Août 2011
Roman Policier - Edition Ravet-Anceau - 220 pages - 10 €
Parution en février 2011
L'histoire : Un flic désabusé (alcoolique, divorcé... bref, le classique) enquête sur une scène de crime à Escobecques. La victime est une jeune fille répondant au nom de Mélanie.
A Marcq en Baroeul, son collègue, Leroy, enquête sur le même meurtre mais sur une autre scène de crime. Bref, deux scènes de crime, un seul cadavre, étrange, étrange.
Tentation : Liliba et Sandrine
Fournisseur : Liliba, merci pour le prêt
Point commun entre Liliba, Sandrine et moi... Nous sommes cht'i toutes les trois, même si 2/3 de ce trio est expatrié ! Et comme ce roman se déroule entre autre dans la ville où j'ai vécu mes vingt et quelques premières années.... lecture incontournable !
Mon humble avis : Il revient de loin ! Car j'ai failli abandonner cette lecture tant j'étais agacée et peu captivée. Il faut dire que la première partie est particulièrement déprimante, embrumée, lente et comme malmenée. On se demande vraiment où l'auteur va en venir. Et puis voilà que d'un seul coup, le ni queue ni tête prend un sens complètement inattendu et inédit dans ma carrière de lectrice de polar. Renversement de situation, on reprend tout à zéro ou presque ! Alors je me suis laissée prendre par l'intrigue qui s'est révélée originale, bien ficelée et au dénouement vraiment original. Bref, comme on dit, je n'ai rien vu venir !
Par contre, j'ai bien vu tous les mots déplacés (dans la bienséance), la surenchère dans la vulgarité, des impressions de discordance de temps, des fautes d'orthographe ou des coquilles d'édition (oui, je ne vois pas les miennes mais je vois celles des autres ! Mais pour l'instant, je ne suis pas publiée !!!). L'ensemble aboutit à un style qui manque terriblement de fluidité, qui alterne entre langage soutenu et paroles on ne peut plus populaires pour ne pas redire vulgaire. Comme s'il fallait faire cool, comme s'il fallait forcément essayer d'être drôle. Bref, l'écriture m'a été désagréable. Je me suis noyée dans des digressions qui semblaient n'être là que pour assurer un nombre de pages correcte au roman. Et le côté too much dans la grivoiserie méprisante m'a irritée au plus haut point. A titre d'exemple, pour nommer une tenancière d'estaminet, nous avons droit à en quelque ligne à : la chaudasse, la pourrisse, dégénérée, la loute... j'en passe et des meilleurs, Liliba a relevé aussi d'autres exemples guère plus réjouissants.
Enfin, l'auteur a une fâcheuse tendance à exploiter des clichés cht'i, par forcément à bon escient, et comme d'habitude, pas les meilleurs. Heureusement que l'on a Dany Boon pour redorer notre blason !
Dommage, car l'enquête en elle même suffisait à faire de ce roman un bon polar, même très plus que bon. Mais le style... Là, je n'adhère pas du tout