PAVILLON 38, de Régis DESCOTT
Publié le 6 Septembre 2013
Thriller - Editions Livre de Poche - 413 pages - 7.10 €
Parution en poche en 2007 (d'origine en 2005)
L'histoire : Une scène de crime atroce correspond point pour point aux fanstames de Dante. Dante, c'est l'ex patient de Suzanne, expert psychiatre en UMD (Unité Malades Difficiles). Mais ex patient veut dire... que Suzanne l'a laissé sortir il y a quelque temps du fameux Pavillon 38. Trop tôt sans doute ? A moins que ?
Tentation : Le pitch
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Est-ce thriller qui m'a fait défaut ou moi qui ne lui ai pas accordé toute l'attention qu'il méritait ? Là est la question... très futile et heureusement, je ne risque pas ma vie en me trompant de réponse.... Parce que Suzanne, la psy du roman, elle risque fortement la sienne suite à une éventuelle erreur de diagnostique....
En général, les thrillers me clouent et je les dévore ! Celui ci, je l'ai entamé lors d'une période trépidante de ma vie (famille, mouvement, amis, plage). Il n'empêche que plus de deux semaines, c'est tout de même beaucoup !
Et pourtant, tout commençait bien. Les pages se tournaient toutes seules, malgré l'environnement distrayant ! L'intrigue semblait tenir la route et l'auteur bien documenté sur l'univers psychiatrique haute sécurité. Jusque là, tout va bien, le lecteur est ferré et il apprend... Même si je déplore toujours que les romans traitant cet univers ne comportent pas de glossaire à la fin, permettant ainsi au lecteur de bien distinguer, et de retenir, les différences entre chaque pathologie psychiatrique lourde.
Puis mon intérêt s'est mis à faiblir. Je suis allée jusqu'au bout parce que c'est mon habitude, et que la force de ce genre littéraire (le thriller), c'est que même si l'on s'ennuie, on va jusqu'au bout pour savoir !!
Mais le bout met un sacré moment à pointer le bout de son nez. Les personnages deviennent caricaturaux, les dialogues, entre policiers et criminels, improbables. Les poncifs s'entassent. Mais surtout, j'ai eu la désagréable impression que ce n'était pas la même personne qui avait écrit la pemière et la deuxième moitié de ce livre. Peut-être parce que mon intérêt diminuait, mais soudain, le style m'est paru mauvais, lourding, irrégulier.... On passe sans prévenir de passages lyriques et digressifs à souhait à d'autres où les phrases ne comportent même plus de verbe ou de sujet et ne sont qu'une succession de constats. Je me suis même dit que certaines phrases étaient montées à l'envers :
Ex 1 : Steiner voit le deuxième mail qu'il attendait s'afficher sur l'écran de son PC. Le premier en provenance d'Allemagne, puis celui ci d'Italie. Deux pays dans la police desquels il a gardé des contacts, pour avoir eu à travailler en commun dans le cadre d'affaires transfrontalières....
Ex 2 :Mais son regard dément cette impression, dans lequel la lueur d'ironie n'est jamais loin d'affleurer....
Bref, inutile de préciser qu'avec un tel phrasé, ma lecture a bien perdu de sa fluidité. Et puis, je n'aime pas quand les réactions des personnages semblent orientées uniquement pour rendre service à l'auteur... Enfin, je n'aime pas quand ça se voit ! Dommage, l'idée de départ était bonne, mais j'aurais préféré que l'auteur soigne rythme et style que descriptions sadiques et criminelles. Avec ces dernières, il semble s'être beaucoup amusé... Comme avec sa fin.... pas très malin de nous laisser avec une open end dans un thriller. En tout cas, moi, ça ne me plait pas !
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