Publié le 28 Juillet 2020

Eric-Emmanuel Schmitt, Journal d'un amour perdu, avis, littérature, deuil, blog

Journal - Editions Albin Michel - 256 pages - 19.90 €

 

Parution le 4 septembre 2019

Le sujet : Un 28 mars, jour de son anniversaire, Eric-Emmanuel Schmitt perd sa mère. Celle-ci est décédée subitement à 87 ans. Schmitt est dorénavant orphelin, et n'est plus le fils de personne. Dans ces pages écrites comme un journal, le romancier observe et décrit son deuil qui le fera osciller en affres, révélations, chagrin et travail. Il lui faudra deux ans pour se consoler et comprendre que le vie continue.

 

Tentation : Schmitt est l'un de mes auteurs chouchous

Fournisseur : la table de de chevet de "môman"

 

Mon humble avis : Un Schmitt que je n'ai pas lu chez Môman ! Logique qu'il arrive chez moi !

Comme d'habitude avec cet auteur que je chéris tant, j'ai dévoré cet ouvrage. Déjà, parce que les paragraphes du journal sont très espacés et pour certains très courts, et d'autre part, parce que la plume de Schmitt glisse toute seule. J'ai donc eu plaisir à retrouver sa simplicité raffinée, son humble élégance, sa douceur, et son authenticité, son invitation à la réflexion et l'introspection.

De même que je me suis très souvent délectée des propos de Schmitt, ou du moins, de sa façon de les envelopper et de les présenter. Il y a toujours un peu de philosophie accessible à tous, ou en tout cas, à qui aime se poser, se questionner, approfondir son intérieur, ses émotions et réactions physiques ou sentimentales. Même si le sujet ici est particulièrement lourd : le deuil suite au décès d'un parent. Voici un sujet aussi universel qu'intime. Tout le monde le vivra, mais chacun le fera à sa façon.

 Schmitt se livre donc sans fard, avec une sincérité qui se fait même déconcertante par moment. Et ceci, tout en restant très pudique sur sa vie privée. Néanmoins, entrer dans cette intimité de mon cher auteur m'a mise mal à l'aise. Je me suis sentie comme un intrus, limite voyeuse. L'auteur ne cache pas ses nombreux pleurs, ses doutes et déprimes. Et, parce que je suis qui je suis, cela m'a un peu dérangée. En fait, j'aurais préféré que le romancier aborde ce sujet via la forme du roman, en usant d'un personnage imaginaire... même si chaque personnage imaginaire cache souvent une bonne part de son créateur. Et l'aspect "célébrité" qui raconte son deuil aurait été bien plus discret, voire invisible.

Il n'empêche, "Journal d'un amour perdu" est un texte magnifique et puissant sur le deuil, la relation filiale, la maternité, l'héritage, la transmission, la création artistique, la vie, la mort. L'après pour ceux qui restent. Il a le mérite de mettre des mots sur ce qui est souvent et pour beaucoup indicible. A ce titre, il peut aussi être un compagnon solide pour ces moments douloureux et solitaires que la vie, dans son cycle, nous impose. Journal d'un amour perdu est aussi un bel hommage à la mère du romancier, mais surtout, à toutes les mères.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 26 Juillet 2020

C'était le dernier mercredi de juin (avant les vacances officielles), une inoubliable virée avec deux amies dans le Golfe du Morbihan... Une courte traversée d'un quart d'heure depuis le continent (Séné) nous mène sur l'île d'Arz. Un nouveau joyaux à mes yeux !

Tous les touristes du bateau se sont rués sur le loueur de vélos... Nous nous sommes dirigées vers la terrasse du bar restaurant (le seul de l'ile ayant les pieds dans l'eau) pour nous fouetter d'un bon café et profiter du calme ambiant... qui nous a accompagné tout le jour durant, puisque nous avions une bonne demi heure de retard sur "tout le monde" et étions pédibus !

Seule la plage "Bruel" (oui oui, comme Patrick) , idéale pour farniente et baignade quelle que soit la marée, était un peu plus animée, mais raisonnablement, pour offrir une atmosphère festivale.

J'ai mitraillé, tant j'étais entourée de beauté et de lieux tous plus  exceptionnels que les précédent. Bref, un pur bonheur pour les yeux, les poumons, la peau, la grand air, le soleil... qui méritera un 2ème billet dans quinze jours.

 

L'île d'Arz est longue de 5 km et large de 3 km. Aucun point n'est éloigné de plus de 400 mètre du rivage. Le tour pédestre est de 18 km et, bonne nouvelle pour les marcheur, le point culminant n'est qu'à 19 mètre d'altitude !

L'île d'Arz est aussi appelée "L'île des capitaines", surnom qu'elle doit aux nombreux habitants de l'île (les ildarais), qui jadis naviguaient au long court. L'origine du breton Arz remonterait au celtique Arthos, qui signifie "Ours".

Au port de Séné, en attendant notre bateau... dans un calme et une sérénité absolus...

Au port de Séné, en attendant notre bateau... dans un calme et une sérénité absolus...

UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
Au port continental, et au port insulaire !

Au port continental, et au port insulaire !

Durant la traversée...

Durant la traversée...

Durant la traversée... Où l'on a le choix de très belles demeures au cas où l'on gagnerait au loto !

Durant la traversée... Où l'on a le choix de très belles demeures au cas où l'on gagnerait au loto !

UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
Sur l'île...

Sur l'île...

Pas de doute, nous sommes bien en Bretagne !

Pas de doute, nous sommes bien en Bretagne !

UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2
UN DIMANCHE SUR L'ILE D'ARZ 1/2

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyage en Bretagne

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Publié le 24 Juillet 2020

BD, Album, Manga, Japon, Chat, Le vieil homme et son chat, avis, chronique, vieillesse, deuil, amour

... N'ont plus peur des chiens

BD - Editions Casterman - 176 pages - 15 €

Parution en septembre 2018

L'histoire :  Daikichi, instituteur à la retraite et veuf, vit avec Tama, un chat de 10 ans. Ou bien est-ce Tama qui veille sur son vieux maître pour honorer une promesse faite à son épouse disparue ? Au fil des saisons et d'un quotidien fait de promenades paisibles, de repas partagés entre voisins de toujours et d'évocations des années passées, Daikichi et son chat s'entraident, se chamaillent, et s'adorent.

Tentation : Le titre et le mot "chat" évidemment

Fournisseur : Bib N°1

Mon humble avis : Derrière le pseudo "Nekomaki" se cachent quatre mains... Celles-ci nous emmènent dans une petite commune côtière du Japon, loin des grandes métropoles. Il y règne une atmosphère posée et chacun y mène une petite vie quotidienne paisible et régulière. 

L'histoire nous dira pourquoi ce village est la panacée pour les chats, puisqu'il n'y a plus de chien depuis longtemps là-bas, depuis la deuxième Guerre Mondiale.

Dans ce Manga, nous suivons le quotidien de Daikichi et de Tama, son chat de 10 ans, très bien nourri ! Et le tout, sur une année, au rythme des saisons, des floraisons etc...

C'est choupinou tout plein, c'est doux, c'est tendre, c'est émouvant, c'est aussi agréable à lire qu'à regarder. La connivence et l'amour entre Daichiki et son chat Tama fait du bien, elle touche autant qu'elle fait sourire, car évidemment, le félin est "croqué" sous toutes ces formes, toutes ses positions parfois improbables, ses manies, ses facéties, son caractère etc... Bref, le chat dans toute sa (ses) splendeur(s)... Ce pourquoi on aime tant ces animaux moustachus.

Cela n'en fait pas oublier les thèmes principaux de ce manga : La solitude, le deuil, la vieillesse... Mais les auteurs montrent tout cela avec délicatesse et finesse et surtout, prouve que toutes ces épreuves de la vie sont adoucies lorsque l'on a un chat qui nous tient compagnie, qui partage notre vie. Un être à vos côtés à aimer et qui vous aime. Comme il se doit, ces pages sont délicatement parsemée de culture et traditions nippones, notamment culinaires.

Bien sûr, si je les trouve en bibliothèque, je lirais les tomes suivants avec plaisir. Mais celui-ci peut tout à fait ce lire avec plaisir en one shot.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 22 Juillet 2020

roman "Au petit bonheur la chance' Aurélie Valognes, Littérature, avis, blog, chronique

Roman - Editions Audiolib - 7h40 d'écoute - 19.90 €

Parution d'origine aux éditions Fayard/Mazarine en mars 2019.

L'histoire : Eté 1968, à Grandville. Marie confie son fils Jean à sa mère "Mémé Lucette", pour quelques semaines, le temps de trouver un appartement parisien pour eux deux. Les semaines vont devenir mois puis années. Il semble que Marie ait oublié Jean. Mémé Lucette et Jean s'apprivoise dans une société en plein bouleversement.

 

Tentation : Curiosité

Fournisseur : bib N°3

 

Mon humble avis : Depuis quelques années que les couvertures colorées des romans d'Aurélie Valognes fleurissent sur les étals des libraires sans que le succès ne se démente. Alors, je me suis dit : "voyons de quoi il retourne !"

L'histoire en elle-même est mignonne (trop ?), les bons sentiments sont là (trop ?), la voix du lecteur est mielleuse (trop ?), les dialogues sont parfois caricaturaux et trop gnangnans pour moi. Certes, on s'attache aux personnages, le scénario tient la route, mais tout cela ne suffit pas à me rassasier. En même temps, Aurélie Valognes souhaite écrire des romans qui détendent et qui soient accessibles à tous, sans prétention. Je ne lui reproche pas, bien au contraire, je suis "pour" la pluralité et la diversité littéraire (n'en déplaise à certains). Mais il semble que je sois "tombée" sur son roman le plus sombre, donc l'aspect "feel good" ne m'a pas sauté aux yeux, enfin aux oreilles.

Pour écrire la vie de Jean, la romancière s'est inspirée de celle de son père. Et ce que j'ai vraiment apprécié dans cette lecture, c'est la reconstitution de la fin des années 60 et le début des années 70, celles qui m'ont vue naître... Et donc les changements décisifs ne m'ont pas frappée, puisque je suis née juste après, et que j'ai toujours tenue certaines choses comme ayant toujours existé, puisque toujours connus de moi... Comme les progrès ménagers (le luxe du frigidaire, du vide ordure dans un appartement (!!!)) mais aussi sociales, comme la mixité scolaire. A l'école, les gauchers étaient encore contrariés et considérés comme anormaux. Quant à l'éducation et la protection/considération des enfants, elles n'étaient pas celles d'aujourd'hui. C'est surtout une société en pleine mutation que décrit Aurélie Valognes, en se penchant particulièrement sur la condition féminine : le droit à l'avortement n'est pas encore voté, aussi les femmes n'ont d'autres choix que d'être "des poules pondeuses" ou des "poules" tout court. Avec l'émancipation vient la double charge : être mère et travailler, voire dans bien des cas, subvenir seules aux besoins de leur progéniture... Ce qui n'était guère facile à l'époque, et qui ne l'est d'ailleurs toujours pas. Et c'est ainsi qu'alors, de nombreuses grand-mères devaient élever certains de leurs petits-enfants, après avoir été elles-mêmes mères de famille nombreuse. Point de répits, pas de gros moyens, mais des valeurs et de l'amour. Aurélie Valognes rend ainsi un bel hommage aux femmes dans un roman au contexte historico-sociétal intéressant, dans un texte vraiment accessible à tous. Mais pour ce qui est de l'histoire a l'état pure, celle-ci ne m'a vraiment pas rassasiée et l'écriture frôlant parfois la mièvrerie (comme c'est parfois le cas dans des histoires relationnelles avec de jeunes enfants m'a agacée par moment.

Je tenterai un autre roman de la romancière (que j'ai en réserve) pour lire d'elle un livre moins sombre et voir si oui ou non son objectif "feel good" fonctionne sur moi ou pas !

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 20 Juillet 2020

Littérature, humour, fabrice caro, Fabcaro, mariage, Le discours, avis, chronique, blog, rupture amoureuse

Roman - Editions Folio - 210 pages  7.49 €

Parution d'origine chez Gallimard en 2018

L'histoire : Depuis 38 jours, Adrien est en pleine rupture amoureuse... Et pour couronner le tout, lors d'un dîner familial aux traditions séculaires (gratins Dauphinois, Gâteau au Yaourt...) Ludo, son futur beau-frère, lui demande de rédiger un discours pour son mariage : "cela fera très plaisir à Sophie, ta soeur". Non mais quel idée !

 

Tentation : Le nom de l'auteur

Fournisseur : Ma CB déconfinée

 

 

 

Mon humble avis : Le roman du siècle ou de l'année ? Peut-être pas tout de même. Mais certainement le roman qui m'a fait rire le plus, et franchement, depuis longtemps ! Ca mérite un coup de coeur, surtout quand ce n'est pas que drôle... Derrière l'humour se cachent des réflexions assez profondes, qu'elles soient personnelles ou sociétales, et surtout, c'est extrêmement bien fait, écrit, rédigé, rythmé etc.

Bref, outre la musculation de mes nerfs oculaires, de mes doigts (pour tourner les pages), de mes poignets (pour tenir les livres), avec de fameux discours, je me suis bien musclé les abdominaux et les zygomatiques !

Premier roman que je lis de cet auteur (qui en même temps n'en n'a écrit que 2), mais pas sa première oeuvre. En effet, Fabrice Caro est celui qui se "cache" derrière l'auteur d'excellentes (et tout aussi hilarantes) BD signées Fabcaro.

Dans Le discours, Fabrice Caro autopsie une rupture amoureuse et ses conséquences. Evidemment, c'est avec un humour (parfois cruel), une ironie, une dérision générale et auto qu'il s'y emploie... mais attention, les protagonistes ne sont pas encore tout à fait morts, sait-on jamais ce qui peut arriver.... Un SMS, une réponse à un SMS, une émoticône heureuse ou malheureuse et tout pourrait basculer dans un formidable retour à la vie ou au contraire, confirmer l'acte de décès ! Bien sûr, on est en empathie totale avec Adrien dans son monologue intérieur qui compose ce roman : qui n'a pas vécu une rupture amoureuse et les envahissantes questions qui la suivent : pourquoi ? Que faire ? Un texto ? Un ? Un ! ou ... tout est une question de ponctuation dans la vie !

Et notre empathie ne se dirige pas uniquement vers la situation amoureuse d'Adrien. Car bien sûr, il y a la famille, les repas de famille inchangés depuis des siècles, avec les mêmes réactions de la mère (prend un jus d'orange tout ira mieux), les blagues pas drôles du père, l'effacement de la soeur, et last but not the least, la culture du beau-frère qui s'étale encore mieux que la confiture sur des sujets minutieux et des longueurs indéterminées. Et évidemment, qui n'a pas été, plus ou moins longtemps et ou pour toujours, le ou la célibataire à cause de qui on n'est jamais un nombre pair à table !

Et pendant tout ce repas, Adrien élabore des introductions plus ou moins inspirées pour ce fameux discours de mariage. Pour celles et ceux qui connaissent Fabcaro, je vous laisse imaginer la teneur du discours et du roman et donc vous diriger de vous-même vers celui-ci. Pour les autres, si vous voulez une chouette lecture qui vous fasse bien rire (tout en méditant un peu sur votre vie et celle et votre entourage), je vous en conjure, lisez ce livre ! Bref, une lecture jubilatoire pour moi ! Ah, que ça fait du bien !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 18 Juillet 2020

Tibor Fischer, Ne lisez pas ce livre si vous êtes stupides, littérature anglaise, humour anglais

Nouvelles - Editions 10/18 - 287 pages - 0.20 € d'occas 'sur le net

Parution d'origine aux éditions du Cherche Midi en 2003 

Les histoires : Celles de trentenaires anglais, paumés, loosers, désabusés, qui ne savent plus quoi faire pour sortir du lot et vivre leur vie correctement, et qui continuent à foncer droit dans le mur. Parmi eux,  un patron ruiné invité par des amis milliardaires sur la Côte d'Azur, jeune artiste résigné à se faire serial killer pour connaître le succès ou comédienne nymphomane obsédée par les pinces à épiler.

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

Mon humble avis : Un titre bien provocateur, donc forcément attirant ! Voilà pourquoi et comment ce roman s'est retrouvé dans ma PAL, acheté d'occasion il y a environ 7 ans... Sans que je prenne vraiment connaissance de son contenu.

Me voici bien mal à l'aise pour le chroniquer... Car déjà, il s'agit d'un recueil de nouvelles (dont certaines plus longues qu'un roman d'Amélie Nothomb) et ce n'est vraiment pas mon genre littéraire de prédilection. Qui plus est, j'accroche rarement avec les personnages dignes des meilleurs anti-héros ! Je suis donc même incapable de dire si j'ai aimé ou détesté. En fait, un peu des deux, en fonction des histoires et des passages. Ainsi, ma "notation" en pattes de chat n'est pas forcément représentative.

J'ai mis beaucoup (trop) de temps à achever cette lecture. D'une part, parce qu'il y a beaucoup de longueurs et qu'il ne se passe rien de transcendant dans ces nouvelles. Donc mauvais point. Mais d'autre part, parce que le style de l'auteur est d'une finesse telle qu'il faut être concentré, voire parfois relire certains passages, pour trouver le sens aux non-sens manifestes et qu'au hasard d'une phrase, se trouvent souvent des pépites de figures de styles, d'humour so british et aussi bien noir, l'alliage savoureux d'antithèses (elle sortit vêtue d'un camaïeu de noir ! Excellent), d'oxymore ! L'ironie est archi présente et les dialogues, dans leur vacuité qui dit tant, sont le plus souvent proches de l'ubuesque.

Mais très peu d'émotions à la rencontre de ces "héros" pathétiques, sauf lors de la nouvelle "rat de bibliothèque"

En fait, je pense que c'est un livre à lire au premier degré, tout en le lisant aussi au dixième degré ! A travers ses personnages ratés, mais qui laissent découvrir au fil des pages quelques valeurs morales ou du bon sens, Tibor Fisher montre du doigt les machines à broyer l'humain que sont les grandes capitales (Londres ici), la concurrence effrénée de l'économie de marché et les évolutions technologiques de nos sociétés qui rendent obsolète ce qui était le must d'hier.

Bref, même si je me suis très souvent ennuyée, je dois avouer que j'ai savouré certaines pages et bien des passages. Avec une belle impertinence, Tibor Fisher dresse un portrait peu flatteur de la société du début des années 2000... Et dire que depuis, rien ne s'est amélioré ! Je crois que cet ouvrage peut vraiment trouver son public auprès des fans absolu de la finesse de l'humour anglais (et j'en connais quelques unes sur la blogo !). Pour moi, ce n'est pas mon truc.

 

Exemple de dialogue :

-"Bon, pourquoi ne viendrais tu pas dîner un de ces soirs ?"

- "Non, arrêtons là pendant que ça va bien entre nous".

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 16 Juillet 2020

Film de Yong-Honn KIM

Avec   Jeon Do-YeonWoo-Sung JungSeong-woo Bae

 

Synopis :  Un corps retrouvé sur une plage, un employé de sauna, un douanier peu scrupuleux, un prêteur sur gage et une hôtesse de bar qui n’auraient jamais dû se croiser. Mais le sort en a décidé autrement en plaçant sur leur route un sac rempli de billets, qui bouleversera leur destin. Arnaques, trahisons et meurtres : tous les coups sont permis pour qui rêve de nouveaux départs…

 

Mon humble avis : Séance tout d'abord expérimentale pour moi : mon premier film Coréen en V.O sous-titrée... J'avoue, au début, j'ai eu du mal. Des sous-titres comme seul support de compréhension, avec le son d'une langue dont je ne connais aucun mot pour me repérer, et dont j'avoue, les sonorités ne m'étaient pas agréables. Et puis, j'ai eu du mal à distinguer les protagonistes, et je pensais ne rien comprendre... Là où en fait, il n'y avait rien à comprendre, juste à attendre que tout s'explique !

Effectivement, au début, nous sommes dans un flash-back... Les choses deviennent plus claires quand ce fait est clair ! Car alors, tout ce met en place, tout se dénoue dans un ordre jubilatoire ! Donc oui, au final, j'ai pris plaisir à cette séance malgré le style coréen très spécial, je pense renouveler l'expérience. Et vu que ce cinéma asiatique a le vent en poupe en France, cela ne devrait pas poser de problème.

C'est un polar thriller très sombre, avec quelques scènes un peu gores, mais qui sont aussi très drôle. Car oui, tant dans la mise en scène que dans le scénario, même si l'on est dans un film noir, on n'est jamais très loin de l'absurde et de la farce. Et ça grince, oh que oui ! C'est un peu comme un film d'horreur tourné avec des effets spéciaux si visible que l'on n'a plus peur. Et pourtant, Lucky Strike intrigue, captive et son rythme ne faiblit pas car chaque nouvelle scène offre presque un nouveau tiroir à explorer.

En fait, c'est un thriller aussi machiavélique que déjanté à la sauce asiatique sucré/salé, très loin des films je vais habituellement voir au cinéma. Bref, après des débuts difficiles, je me suis bien laissée prendre !

La morale de l'histoire : un paquet de clopes Lucky Strike peut vous sauver la vie, mais aussi vous tuer d'un seul coup ! LOL !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 14 Juillet 2020

roman, Eric Vuillard, littérature, 14 juillet 1789, révolution, prise de la Bastille, avis, blog, chronique de lecture

Roman - Editions Le livre qui parle - 4h23 d'écoute -14.95 €

Parution d'origine chez Acte Sud en 2016

L'histoire :  23 Avril 1789 : Une phrase de Jean Baptiste Réveillon propriétaire de la Manufacture Royale de papiers peints va mettre le feu aux poudre : « Les ouvriers peuvent bien vivre avec quinze sols par jour au lieu de vingt, certains ont déjà la montre dans le gousset et seront bientôt plus riches que lui. » Le feu est mis au poudre, suit une insurrection qui fera 300 morts...et qui, trois mois plus tard, mènera à la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789. La Révolution Française !

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Un titre de livre qui tombe à point nommé pour aujourd'hui, jour de fête nationale française. Dans son roman, Eric Vuillard nous conte ce qui a conduit à cette prise de la Bastille. On pense connaître l'histoire et l'Histoire. Oui, celle que les livres scolaires et les cours nous ont inculqués, et que pour beaucoup, nous avons oublié au fils dans années et des décennies qui passent. 

C'est donc une autre version que nous propose l'auteur... La révolution vue par le peuple, vécue par le peuple, au coeur du peuple et de l'action. Vuillard plonge la main dans le bac des inconnus, des sans nom, des petits métiers, des petites gens, des parisiens qui subissent la famine quand on se roule dans l'or à Versailles, et même des étrangers qui parlent d'étranges dialectes, comme le bourguignon etc, mais qui se joignent au mouvement. Eric Vuillard évoquent ceux qui ont fait la prise de la Bastille, qui ont par une action qui ne dure parfois que quelques secondes, ont changé le cours de l'Histoire... Mais qui ensuite se sont enfuis pour éviter la corde, ce qui les a en même temps privés de la postérité dans les livres d'Histoire. 

Bref, Eric Vuillard nous emmène au coeur de la foule en colère, et loin, très loin de touts ces "grands hommes connus" dans cette époque révolutionnaire. Point question ici de Robespierre ou autre. Ce récit est passionnant qui débute par le premier événement qui mit le feu aux poudres jusqu'à la prise de la Bastille... Un grand industriel propose de travailler autant pour gagner moins... Une bonne partie du roman se déroule donc sur la journée du 14 juillet 1789. Certes, il y a quelques longueurs narrative dans la description des actes des uns et des autres, ou la liste des patronymes de ces "inconnus" mais si peu, comparé à l'importance du jour et le fait que le livre est bien court. Et ce roman nous propose une remémoration inédite de notre Histoire vraiment passionnante... Une fois de plus, on ne peut que constater que l'Histoire est un éternel recommencement.... Certes, les formes changent, les lois s'améliorent, la liberté et la démocratie semblent acquises (pourvu que cela dure, nul n'est à l'abri de rien) mais le fond reste le même : les pauvres, le peuple, contre les riches et le pouvoir, les inégalités etc. Et déjà, la mondialisation sévissait et ruinait certains commerces français...

Ce roman historique très bien documenté est donc passionnant, dommage qu'il soit interprété par une voix aussi morne. L'audiolecture aurait gagné en dynamisme avec une interprétation plus vivante, qui ressemble moins à un commentaire d'un reportage télévisé.

 

Les avis de Gambadou, Luocine et de Keisha qui sont bien complémentaires !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 12 Juillet 2020

C'était par un superbe dimanche de fin mai, baigné d'une météo méditerranéenne. Une rando de 14 km avec 3 amies à St Suliac, charmant village maritime d'Ille Et Vilaine sur les bords de la Rance. Il n'y a pas si longtemps, St Suliac a concouru pour le titre de "Village préféré des Français", en arrivant en très bonne position dans le classement final.  Il est de toute façon classé parmi les plus beaux villages de France depuis 1999. Une rando, "tour de la presqu'ile de St Suliac" (12 km de rivages)  aux paysages variés, avec de bonnes grimpettes, même si le point culminant, le Mont Garrot, n'est qu'à 73 mètres d'altitude. De là-haut, on n'aperçoit même le Mont Dol, le Mont St Michel et normalement, un certain nombre de clochers d'églises.

Tous les ans, le Pardon du 15 août, avec sa bénédiction des bateaux et son hommage aux marins disparus, est très suivi par les marins et la population.

La commune comporte 907 habitants hors saisons.

UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
Oratoire de Grainfolet (1894), érigé par les marins, belvédère sur l'estuaire de la Rance. En 1893, des marins en partance pour une campagne de pêche de 8 à 9 mois au large de Terre-Neuve firent le vœu, s'ils revenaient tous vivants, de construire ce sanctuaire en l'honneur de la Vierge. Un pardon y est célébré la nuit du 15 août.

Oratoire de Grainfolet (1894), érigé par les marins, belvédère sur l'estuaire de la Rance. En 1893, des marins en partance pour une campagne de pêche de 8 à 9 mois au large de Terre-Neuve firent le vœu, s'ils revenaient tous vivants, de construire ce sanctuaire en l'honneur de la Vierge. Un pardon y est célébré la nuit du 15 août.

UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
UN DIMANCHE AUTOUR DE SAINT SULIAC
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Rédigé par Géraldine

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Publié le 10 Juillet 2020

Roman , Rose, littérature, tatiana de rosnay, Napoléon III, Haussmann, avis, blog, chronique

Roman - Editions Audiolib - 4h55 d'écoute - 21.90 €

Parution d'origine aux éditions Héloise d'Ormesson en 2011

L'histoire : Rose Bazelet, 59 ans, veuve, mène une vie paisible dans sa maison parisienne de la rue Childebert... Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre qui a l'effet d'un couperet.... Sa maison, sa rue et bien d'autres vont être démolies au profit des grands boulevard Haussmaniens. Mais Rose n'a pas l'intention de se laisser faire.... Elle écrit alors de longue lettres à son défunt époux où elle lui narre son combat, et d'autres choses aussi... jusqu'aux secrets jamais avoués.

 

Tentation : La blogo lors de la sortie du roman (il y a donc 9 ans !)

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Je n'ai absolument rien à reprocher à ce roman. S'il ne m'a pas transportée, c'est juste parce que ce genre d'histoire n'a pas ma préférence.

Il s'agit d'un roman épistolaire. C'est Rose qui s'exprime le plus, mais l'on n'y trouve aussi des lettres de sa fille, de certaines de ses relations, et même un pli que son mari lui avait décrit dans leur jeunesse. Le style de Tatiana de Rosnay est très soigné, précis, agréable et correspond bien aux us et coutumes linguistiques d'alors.

Cette audiolecture fut tout de même agréable et intéressante... En effet, je savais bien qu'à une époque, Paris avait été transformée, modernisée pour ressembler au Paris que nous connaissons... Ceci, sous les ordres de l'empereur Napoléon III et du préfet de l'époque, le Baron Haussmann... D'où l'appellation "grands boulevards Haussmanniens". Mais je n'avais jamais approfondit le sujet. Dans mon esprit, Paris était passé de l'ile de Cité représentée dans Les misérables ou Notre Dame de Paris de Victor Hugo, bref, le Paris Médiéval, au Paris moderne comme par un claquement de doigt. Ce fut en fait plus de quinze année de travaux et des milliers de personnes dépossédées de leur bien, leur maison, leur histoire, leurs racines. Bref, je n'avais jamais réfléchi à toutes ces expropriations et leurs conséquences. Tatiana de Rosnay m'en a joliment donné l'occasion ici, en enrubannant la grande Histoire dans une très belle histoire d'amour, celle de Rose et de son mari, amour qui se prolonge post mortem.

Rose raconte donc la vie des petits contre les grands, de la vie face aux inéluctables évolutions et les dégâts intimes et personnels qu'ils provoquent. Une fois de plus, la littérature prouve qu'elle est atemporelle, car ce sujet est encore bien souvent d'actualité. Et je me dis alors que finalement, le Monde change peut-être dans la forme, mais dans le fond, les faits se répètent... Un roman que je vous conseille car intéressant, au delà de mes propres préférences.

 

 

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Rédigé par Géraldine

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