Publié le 24 Octobre 2019

BD - Editions Les Arènes - 144 pages - 20 €

Parution en mai 2018

Le sujet :  1er décembre 1944, camp de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar. L'armée française ouvre le feu sur des centaines de tirailleurs sénégalais tout juste rentrés de quatre années de captivité. Après un travail de recherche acharné de plus de vingt ans, l'historienne Armelle Mabon a découvert qu'il s'agissait en réalité d'un véritable crime d'Etat prémédité. Ce sont plus de 300 hommes qui auraient été froidement exécutés par l'armée française. Archives maquillées, faux rapports, documents dissimulés, intimidations nous sommes face à un mensonge officiel qui perdure encore aujourd'hui.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Bib N°1

 

 

Mon humble avis : Avec l'habitude de l'expression "Mort pour la France", si on lit vite le titre, en "diagonale", c'est sans doute ce que l'on voit. Mais si l'on réfléchit à ce que lisent nos yeux, c'est tout autre chose.... Cette autre chose dont nous informe admirablement bien cet album.

Un graphisme agréable, un rythme qui ne faiblit pas, et des révélations qui glacent le lecteur. Car nous parlons ici d'Histoire, mais celle oubliée, cachée, reniée, enterrée par les protagonistes d'alors et encore aujourd'hui par l'Etat Français qui minimise l'affaire, malgré les informations trouvées et des archives sans doute dissimulées, voire modifiées pour que l'Histoire de France ne se retrouve pas entachée dans un scandale supplémentaire. Oui, l'Etat Français a massacré, assassiné plus de 300 tirailleurs Sénégalais, qui avaient combattu pour la France et été faits prisonniers par les Allemands au titre de soldats français durant la seconde Guerre-Mondiale... Mais autre régime de la part des Allemands... Rapatrier ses soldats noirs en France le plus rapidement possible pour qu'ils ne polluent pas le sol Allemand... Bref, nous sommes en décembre 1944, les tirailleurs sont rapatriés au Sénégal en attente de démobilisation, et surtout, de leur solde et primes... L'armée française évoquera la raison d'une mutinerie (et donc de légitime défense) pour les assassiner dans un bain de sang. La France reconnaîtra 70 morts, mais ils seraient environ 300 à avoir été enterrés dans des charniers communs, sans noms et sans deuil pour leur famille.

Nous suivons donc l'historienne Armelle Mabon dans son travail de recherche pour qu'éclate et soit reconnue la vérité... Au début de l'album, Armelle Mabon est étudiante et prépare sa thèse en lien avec le social et le colonialisme. C'est au court de ses investigations de thésarde qu'elle découvrira l'histoire des tirailleurs sénégalais de Thiaroye. Celle-ci devient une obsession pour elle, comme celle de la vérité. Armelle Mabon y a consacré plus de 17 ans de sa vie, et partout, des bâtons lui sont mis dans les roues. Aussi, elle ira enquêter dans les archives d'outre-manche qui confirmeront ses intuitions. Avec elle, nous enquêtons en Bretagne, à Paris, au Sénégal, nous rencontrons les descendants de ces hommes massacrés, le gardien d'un cimetière aux tombes sans noms...

Il n'empêche que le gouvernement Français ne change pas de position, malgré quelques excuses murmurées par Hollande il y a quelques années, sur le nombre toujours officiel des soixante-dix victimes. Combien de temps faudra-t-il pour que les centaines d'autres soient reconnues, que leur honneur leur soit rendu, qu'elles soient réhabilitées et que leurs familles puissent toucher l'argent qui leur a toujours été dû ? Nul ne sait.

Mais heureusement, il y a l'art, et notamment la BD qui permet d'amener les citoyens à connaître certaines vérités cachées et ainsi, de sortir de l'oubli ces hommes valeureux qui ont combattu pour nous en 39/45 et que la France a récompensé d'un assassinat collectif... A lire, à partager, à offrir, à évoquer. Bref, un album indispensable.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 22 Octobre 2019

Roman - Editions Audiolib - 4h42 d'écoute - 19 €

Parution d'origine aux éditions Le Seuil en 2014

L'histoire : C'est celle d'Eddy Bellegueule, un enfant né dans un milieu très populaire en Picardie. Eddy n'aura de cesse de quitter ses parents, la pauvreté, sa classe sociale faite de racisme et de violence. Il s'insurge contre tout cela, mais surtout contre le monde qui s'est insurgé contre lui depuis toujours, le voyant comme une source de honte. Car Eddy est différent d'eux et pour eux, différent tout court.

 

 

Tentation : La blogo en son temps (et oui déjà 5 ans, je suis parfois longue à la détente !)

Fournisseur : Bib N°3

 

Mon humble avis : Edouard Louis raconte son enfance. Il aurait pu, pour cela, choisir la forme d'un essai, d'une enquête ou d'un témoignage. Il a préféré donné un espace littéraire à la violence qu'il a subi, la littérature étant un travail de langage. Et il a ainsi eu plus de liberté pour montrer dans ce livre comment la violence est située dans un langage, et qu'elle s'exprime par des mots. La forme du roman lui a donc permis de restituer la violence d'un langage et des mots qui aurait eu un moins d'impact via un autre support d'écriture. Edouard Louis superpose donc deux langages qui s'entrechoquent : celui d'Eddy enfant et de son milieu, et le sien devenu adulte et romancier. C'est comme cela qu'il peut rendre cet aspect si réel et compréhensible.

Le travail de l'auteur est donc admirable et terriblement abouti. Ce livre, on ne le lâche pas. Alors pourquoi seulement trois pattes de chats ? Parce que ce roman n'en n'est pas un, mais une histoire vraie. Et ce genre d'histoire vraie me met très mal à l'aise, tant la violence réelle m'est insoutenable. Ce type de lecture n'est pas du tout confortable pour mon âme sensible et révoltée face aux injustices, face à l'acharnement envers les plus faibles (en apparence) et sans défense, surtout dans un milieu où plaidoyer restera toujours vain. Eddy est différent, efféminé, délicat, curieux de culture dans un monde de brutes enfermé dans des codes, qui n'a pas été ouvert à la culture et aux différences. Un monde où un garçon doit devenir un homme, un vrai, un dur. D'où un racisme très présent dans les propos de la famille d'Eddy... Bien que ce racisme primaire se trouve aussi couramment dans des CSP +++ hélas.

Edouard Louis décrit la violence verbale, les moqueries, l'humiliation, l'incompréhension subit par Eddy, que ce soit par les siens ou par l'extérieur (l'école ou autre), cette violence insidieuse qui est souvent invisible de l'extérieur du foyer familial et qui évolue dans l'indifférence générale.  Celle-ci m'a trop chamboulée pour que je puisse sauter d'enthousiasme envers cet ouvrage sur les dominés qui a pourtant tout de remarquable dans sa finesse, sa construction, son écriture, les émotions qu'il dégage et qui appelle à devenir autre chose que ce que notre condition a fait de nous.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 20 Octobre 2019

Je réalise que cela fait un an jour pour jour que mon trio félin n'a pas eu sa place sur mon blog ! 

A force de courir pour sauver des dizaines de chats, voilà ce qui arrive.

Un an, il s'est passé certaines choses évidemment ! Aya a eu 6 ans, Tsingy 5 ans et Praslin 3 ans.

Cet hiver, Tsingy a continué à développer une gingivite, devenue préoccupante, avec 2 dents abîmées. Plusieurs visites et soins vétérinaires n'ont rien pu faire... En mars, j'ai dû me résoudre à confier mon loulou au vétérinaire pour qu'il l'opère et lui extrait 3 dents. J'ai fait faire les tests (PCR)... Le verdict est tombé. Mon chat est porteur actif du calici virus (saloperie de maladie évolutive, très contagieuse, et dont on ne soigne que les symptômes jusqu'à un certain point). Mais de cette maladie, on ne guérit pas. Tsingy étant vacciné, il doit tenir ce virus de sa mère sans doute. Il est également porteur de la maladie du collet dentaire félin... Qui détruit les dents de l'intérieur. Maladie évolutive elle-aussi, mais non contagieuse. Mais depuis son opération, Tsingy se porte à merveille, s'isole sans doute moins qu'avant. Mais je sais que mon loulou de 5 ans sera assez vite un "grand père" sans dents :( . Mais les visites de vérif véto trimestrielles sont pour l'instant rassurantes. Du fait de la présence du calicivirus chez moi, évidemment, il est désormais hors de question qu'un chat étranger mette les pattes chez moi, même si c'est pour la bonne cause, trop de risques.

Praslin me fait de temps en temps une conjonctive à l'oeil gauche.... dans ces cas-là, collerette immédiatement, gouttes dans l'oeil prescrites par le véto... Sauf quand c'est à quelques jours d'un départ en vacances... Vitesse supérieure, visite véto et crème plus puissante.

Aya, cette année, ne m'a rien coûté en visite vétérinaire, mise à part celle annuelle pour la mise à jours des vaccins. Pourvu que ça dure !

Ce sont toujours mes amours, mes rituels, mes compagnons de vie et de TOUT ce que je fais chez moi, mes surprises, mes repères, mes habitudes, ceux qui m'attendent derrière la porte quand je rentre chez moi. Ils sont les témoins silencieux de chaque instant de ma vie chez moi. Ils sont mes animaux de compagnie, mais je suis aussi leur humaine de compagnie. A moi d'en prendre soin, de les aimer et aussi et surtout, de les distraire !

Et bien sûr, ce sont toujours les 3 plus beau chats du monde dans leurs catégories : chat tigré marron, chat marbré gris et chat blanc et noir !

Alors cette fois-ci, pas de photos potentiellement artistiques (de toutes façons, j'ai quitté Instragram où je passais des heures à poster des photos de mes chats et à en "liker" d'autres... Mais du quotidien, du saisi sur le vif avec mes loulous !

Mes compagnons de lecture, bien consentants pour quelques photos !

Mes compagnons de lecture, bien consentants pour quelques photos !

Le rituel du soir, quand je me couche pour bouquiner, Aya vien "pattouner" contre moi, sur "son" cache nez bien laineux !

Parfois, il arrive des chatastrophes ! Qui est le coupable ? Aucun n'avoue... Donc punition collective : ASPIRATEUR ! Puis, tiens, c'est bizarre, un nouveau pot, mais en plastique cette fois-ci ? Et oui, même après 5 ans de vie commune avec des chats, on continue à s'adapter !

Parfois, il arrive des chatastrophes ! Qui est le coupable ? Aucun n'avoue... Donc punition collective : ASPIRATEUR ! Puis, tiens, c'est bizarre, un nouveau pot, mais en plastique cette fois-ci ? Et oui, même après 5 ans de vie commune avec des chats, on continue à s'adapter !

Vive les jours de livraison ! A la maison, les croquettes arrivent par 10 ou 20 kg (direct au 2ème étage !) suivant les offres promo ! Et puis dans le carton, il y a toujours de la bonne pâtée et des lots de plumeaux pour remplacer les plumeaux défunts. Et ce qui est cool, c'est qu'on peut jouer avec le carton et les cordons plastiques verts ont toujours un vif succès !

Vive les jours de livraison ! A la maison, les croquettes arrivent par 10 ou 20 kg (direct au 2ème étage !) suivant les offres promo ! Et puis dans le carton, il y a toujours de la bonne pâtée et des lots de plumeaux pour remplacer les plumeaux défunts. Et ce qui est cool, c'est qu'on peut jouer avec le carton et les cordons plastiques verts ont toujours un vif succès !

Rien de tel que le prélèvement à la source ! Puis, le sac de croquettes, même vide, c'est super drôle aussi ! Mais le top du top, c'est l'émincé de poulet !

Rien de tel que le prélèvement à la source ! Puis, le sac de croquettes, même vide, c'est super drôle aussi ! Mais le top du top, c'est l'émincé de poulet !

Atelier remise en état de l'arbre à chat : Praslin assistant & testeur, Aya, inspectrice des travaux finis !

Atelier remise en état de l'arbre à chat : Praslin assistant & testeur, Aya, inspectrice des travaux finis !

Mes compagnons pour regarder la télé ! Cette émission sur les félins les a passionnés ! Tsingy s'est mesuré aux lionnes, Praslin c'est contenté de regarder à distance respectable. C'était très amusant de les regarder !

Mes compagnons pour regarder la télé ! Cette émission sur les félins les a passionnés ! Tsingy s'est mesuré aux lionnes, Praslin c'est contenté de regarder à distance respectable. C'était très amusant de les regarder !

Même quand la télé est éteinte, il y a toujours un chat à regarder, voire même un double chat !

Même quand la télé est éteinte, il y a toujours un chat à regarder, voire même un double chat !

UN DIMANCHE AVEC MES COMPAGNONS DU QUOTIDIEN !
Atelier changement des draps du lit : toujours l'occasion de faire les fous, de jouer, ou de faire le beau !

Atelier changement des draps du lit : toujours l'occasion de faire les fous, de jouer, ou de faire le beau !

Dernier moment lecture avant l'extinction des feux !

Dernier moment lecture avant l'extinction des feux !

Voilà ce qui se passe quand j'ai le malheur de m'éloigner de ma tasse de lait du petit dej !

De la tendresse dans ce monde de brutes !

De la tendresse dans ce monde de brutes !

Bref, vous l'aurez compris, vivre avec mes 3 chats est un partage de quasi chaque instant et l'occasion de mille émerveillements !

Bref, vous l'aurez compris, vivre avec mes 3 chats est un partage de quasi chaque instant et l'occasion de mille émerveillements !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Un monde de chat

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Publié le 18 Octobre 2019

Témoignage - Editions Livre de Poche - 164 pages - 6.20 €

Parution d'origine aux Editions L'Iconoclaste en 2013

Le sujet : Hugo Horiot est un autiste de haut niveau (Asperger), porte parole de la cause en France. Il raconte ici son enfance d'autiste non verbal jusqu'à ses six ans... Le jardin d'enfant, l'école primaire, le collège puis le lycée, la traversée d'un long enfer, jusqu'à la découverte du théâtre.

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : Ma CB

 

Mon humble avis : Récemment, un de mes proches a été diagnostiqué autiste asperger après une longue errance psycho-médicale. Et quand j'ai évoqué cela dans mon entourage, qu'elle ne fut pas ma surprise de constater le nombre de personne ignorant le terme "Asperger" et sa signification. Parfois, des images toutes faites, l'extrême : "Rain man". Soixante-dix mille Français sont diagnostiqués autistes de haut niveau, mais ils seraient en réalité près de sept cent mille

Aussi, me voici à me documenter sur le sujet pour en parler mieux et comprendre plus en profondeur et peut-être mieux appréhender cette personne qui m'est proche.

Et me voici plongée dans "L'empereur, c'est moi", de Hugo Horiot, qui se lit presque comme un roman rédigé dans un style très brillant et agréable... bref, littéraire. Rappelons qu'il y a autant d'autisme qu'il y a d'autistes, qu'on ne peut absolument pas prendre un exemple pour une généralité... Voilà pourquoi l'on parle de T.S.A (Trouble du Spectre Autistique)

Hugo Horiot nous livre tous ses souvenirs, depuis le premier jusqu'à son entrée dans une école de théâtre qui sera sa révélation et sa libération de son enfer.... Enfin, son enfer, c'est les autres... pour qui la différence est une cible tellement facile pour exprimer méchanceté, moquerie, brutalité... Ca, c'est pour ses "camarades scolaires". Pour les adultes, cette différence est encombrante et doit rentrer dans d'autres cases, des cases à part, au lieu de l'inclure et de profiter de sa richesse.

Hugo, l'enfant non verbal jusqu'à ses six ans, n'est pas sans apprendre, sans ressentir d'émotions (bien au contraire), sans angoisse, sans bonheur en milieu bienveillant. Sa mère, qui se battra pour qu'Hugo ne soit pas institutionnalisé, trouvera moult subterfuges et idées pour qu'un jour l'étincelle ait lieu, le déclic : Hugo parle (évidemment, il sait déjà lire et écrire)

Hugo Horiot, évoque très peu ses colères, ses tics et ses tocs, ce que représente la vie familiale avec un enfant autiste. Non, nous sommes vraiment dans sa tête, autant dans son cerveau qui pense et son âme qui ressent. Le terme "autisme" n'est pas cité non plus. Hugo préfère dire "intelligence atypique". De même, l'apposition du diagnostic et le marathon médical n'est pas décrit. Tout cela, je pense qu'on le trouve dans le roman écrit par sa mère, la romancière Françoise Lefèvre : Le petit prince cannibale (Prix Goncourt des lycéens 1990).

Par contre, Hugo ne cache son courroux contre la bêtise humaine et le nivellement par le bas de notre société et de l'Education Nationale. Un exemple parlant.... Il existe trois formes de langage : familier, courant, soutenu... Au collège, Hugo s'exprime en langage soutenu, alors que les ado ne sa classe se situent en dessous du langage familier... La mère d'Hugo est convoquée par la proviseure... Conclusion : il serait préférable qu'Hugo se mette au niveau de ses camarades de classe. Point. Point. Point.

La suite de ce récit existe déjà (et d'autres écrits aussi de l'auteur Hugo Horiot) : Carnet d'un imposteur... Où il est question de sa vie d'adulte, de comédien, de père de famille. Je vous en rendrai compte d'ici quelque temps.

En attendant, si vous voulez (mieux) connaître le syndrome Autiste (et Asperger), et comprendre, lancez-vous dans ce voyage livresque dans la tête d'un enfant à l'intelligence atypique... ou divergente.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 16 Octobre 2019

Roman - Editions Aux forges de Vulcain - 251 pages - 19 €

Parution le 23 août 2019, Rentrée Littéraire !

L'histoire : Tchernobyl, 1986. Léna et Yvan sont amis depuis toujours, et leur adolescence tend à transformer cette amitié en amour. Soudain, c'est le drame à la centrale. Très vite, la père de Léna emmène toute sa famille pour un périple jusqu'à la Normandie. Yvan et ses proches restent "sur place", mais déplacés.

Pour Léna, c'est donc le début d'une vie d'exil, un exil qu'elle n'acceptera jamais au plus profond d'elle-même. Pour Yvan, c'est l'attente fidèle puis désespérée. Est-ce qu'un jour ?

 

Tentation : Le nom de l'auteure

Fournisseur : Ma CB

 

 

Mon humble avis : C'est le nom d'Alexandra Koszelyk qui m'a incitée à acheter ce livre. Pour l'instant, ce nom ne vous évoque peut-être personne... Puisque c'est un premier roman... Mais de pas n'importe qui dans le monde de la blogosphère... Dans notre univers, Alexandra est très connue en tant que blogueuse, celle du blog Bricabook. C'est donc curiosité et solidarité qui ont motivé mon achat.... et provoqué une certaine appréhension de lecture.... Bien vite levée !

Car quelques pages m'ont suffi pour deviner que j'entrais dans la coquille d'une huitre où se trouvait une perle d'une rare beauté, très fine, naturelle.

L'écrin de cette perle, c'est l'écriture, le style, les mots choisis, qui témoigne d'un sens et du talent et de l'amour d'Alexandra pour l'esthétisme de la langue française. (Dans la vie, Alexandra est prof de Français et de latin/grec). Il y a ce don mais aussi une culture littéraire et générale accomplie, placée en douceur et à propos, comme une source d'inspiration potentielle pour le lecteur. Sans faire de mauvais jeu de mot étant donné le sujet, la plume d'Alexandra irradie, pénètre par tous les pores de la peau, mais avec la douceur du calcium lacté.

Quant à l'histoire, qu'elle est belle, qu'elle est forte et puissante. Elle prend racine dans l'accident nucléaire de Tchernobyl, accident qui a déraciné toute une population. C'est donc un roman sur l'exil... L'exil peut être lointain, transfrontalier, transculturel, translinguistique comme pour Léna. Mais l'exil peut être que de quelques kilomètres, comme ce fut le cas pour Yvan et de centaines de  familles... Les habitants de la zone de Tchernobyl ayant été déplacés de force par l'Etat. Dans une belle palette d'émotions, de constatations, d'interrogations, Alexandra évoque avec justesse et délicatesse les conséquences individuelles et collectives de l'exil, et la façon très personnelle qu'a chacun de le vivre.... Même si l'on découvre vers la fin que parfois, ces réactions d'exilés sont presque inscrites dans les gènes.

A crier dans les ruines rend aussi un formidable hommage aux oubliés. Ces hommes, femmes et enfants qui quelque temps après l'émoi international provoqué par la catastrophe de Tchernobyl, sont entrés dans l'amnésie collective quand ils n'étaient pas considérés comme des pestiférés. 

Enfin, ce magnifique roman est une ode à la nature, et à ceux dont elle est les poumons et ne peuvent pas se passer d'elle. Cette nature qui reprend ses droits, qui survit, qui se transforme et qui revit.

Alors si vous ne connaissiez pas le nom d'Alexandra Koszelyk, maintenant, c'est chose faite. Et si vous lisez cette pépite littéraire, vous n'êtes pas prêts de l'oublier.... Et de toute façon, c'est un nom que l'on reverra certainement dans les vitrines et sur les étals des libraires. Tout ne fait que commencer !

 

4/6

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 14 Octobre 2019

Film de Nicolas Vanier

Avec Jean-Paul Rouve, Mélanie Doutey, Louis Vasquez

 

Synopsis :  Christian, scientifique visionnaire, étudie les oies sauvages. Pour son fils, ado obnubilé par les jeux vidéos, l’idée de passer des vacances avec son père en pleine nature est un cauchemar. Pourtant, père et fils vont se rapprocher autour d’un projet fou : sauver une espèce en voie de disparition.

 

 

Mon humble avis : Ce film est un bijou, une rivière de diamants ! Magnifique à tous points de vue ! C'est un film qui, évidemment, s'adresse à toute la famille !

Les visuels sont simplement époustouflants de beauté : que ce soit au niveau des paysages ou des volatiles, les prises de vue sont exceptionnelles et offrent un sacré bon bol d'air.

L'histoire, inspirée en partie d'une histoire vraie, est très touchante et pédagogique. Elle montre l'importance de préserver la biodiversité... quelques soient les moyens ! Le tout est de s'investir, de s'engager, de connaître, d'avoir des idées et d'y croire, aussi incongrues que ces idées puissent être. Et oui, qui ne tente rien n'a rien. Mais, il faudrait surtout que la lourdeur administrative française s'allège un peu...

Les relations humaines sont très importantes dans le film. On voit un gamin geek se transformer au contact de son père fantasque, qui parvient à l'intéresser à sa passion et à lui transmettre. Le rapprochement père fils qui s'opère devant nos yeux fait vraiment du bien, autant qu'aux personnages qui rayonnent de plus en plus au fil de la croissance des oies et de l'avancée du projet fou et titanesque. Donne-moi des ailes montre donc aussi une belle reconstruction familiale. Une fois de plus, Jean-Paul Rouve m'a bouleversée. Il est si juste dans ce genre de rôle. Les autres comédiens sont bien sûr tout aussi excellents, et menton spéciale au jeune Louis Vasquez. Mais ce Jean-Paul Rouve en sauveur d'oie du fin fond de sa Camargue et qui devient enfin père, c'est juste magistral !

Donne-moi des ailes, film sur l'environnement et la transmission émerveille, émeut et fait rire, car certaines situations sont bien cocasses mais on reste toujours dans le "mignon", le frais, le naturel. Bref, Donne-moi des ailes nous donne des ailes pendant presque deux heures, nous permet d'y croire encore, et fait de nous des oiseaux. Oui, on vole.... avec les oiseaux au dessus de la moitié de l'Europe.

A voir absolument, à revoir même... A montrer au grand d'aujourd'hui et de demain (donc les petits actuels !).... pour que notre planète reste toujours aussi belle et peuplée d'une belle diversité animale !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 12 Octobre 2019

Récit - Editions Pocket - 416 pages - 8.30 €

 

Parution d'origine aux Editions Robert Laffont en 2008

Le sujet : L'Histoire de l'Afrique du Sud, depuis l'arrivée des premiers néerlandais, jusqu'à l'élection de Nelson Mandela à la présidence de la république d'une nation enfin arc en ciel. 

 

Tentation : Toujours dans ma découverte de l'Afrique du Sud via les livres

Fournisseur : Les étagères de Môman !

 

 

 

Mon humble avis : Ce livre est un pur récit historique, aucunement un roman, voilà pourquoi ma lecture fut assez longue et fastidieuse. Car j'étais tout à fait en dehors de ma zone de confort... Je ne lis presque que des romans et de ce fait, je fus bien incapable de lire 50 pages d'affilé. Et pourtant, ce récit de l'Histoire de l'Afrique du Sud est fascinant, captivant et, hélas et évidemment, bien souvent glaçant. Il est écrit de façon fort agréable à lire, comme une saga, avec des "petites" histoires qui se mêlent à la grande. Mais ces "petites histoires" sont aussi réelles que l'autre.

C'est avec cet ouvrage que j'achève mes lectures "sud-africaines" et je réalise ma bêtise. En effet, c'est l'aspect "récit" qui m'a fait le mettre au bas de ma petite pile de livres sur le sujet, alors que j'aurais dû commencer par celui-ci... Car ce récit de Dominique Lapierre aide à comprendre la nation sud-africaine, qu'elle soit passée ou présente, et donc à mieux saisir les sujets de sa littérature, et le fonctionnement de ses personnages. Donc, si jamais vous prenait comme moi la lubie de vous plonger dans la littérature de cette Afrique, je vous conseille de commencer par ce livre de Dominique Lapierre.

Evidemment, je ne vais pas vous détailler l'oeuvre, qui raconte plus de 350 années d'événements historiques mouvementés et parfois complexes... 

Mais saviez-vous par exemple que la colonisation de l'Afrique du Sud par les Européens est prend encore une fois racine dans la religion... En l'occurrence, ici, le Calvinisme. A l'origine, la colonisation n'était pas prévue.... La pointe du Cap devait juste servir de lieu de culture et donc de ravitaillement pour les navires néerlandais qui se rendaient vers les Indes. En fait, tout commence avec des salades... Puis arrivent les huguenots et d'autres européens et surtout, les Anglais avec des envies de pouvoir et d'annexions et les guerres qui suivront. Viendra alors l'époque du grand voyage en chariots, le grand trek, ces boers qui s'enfoncent dans le pays pour créer leur nation indépendante entre autre. Evidemment, il faut compter avec la présence d'ethnies diverses, dont les guerriers zoulous qui ne se laissent pas faire. Les années passent et les noirs ne sont plus que des fakirs sans aucun droit ni identité pour la plupart... Or et diamants sont découvert et donc une ruée s'en suit.  En 1912, se crée l'ANC (African National Congress) qui luttera pendant plus de 40 ans, pacifiquement, pour le droit des noirs.... avant de prendre les armes dans les années 60 avec Nelson Mandela à sa tête.... Mandela qui sera emprisonné à vie dans le bagne de Robben Island en 1964... D'où il ne ressortira libre que 27 ans plus tard en 1990, pour ensuite accéder au pouvoir 4 ans plus tard.

L'apartheid tient évidemment une large place dans ce récit, et mon dieu, comme c'est glaçant. Dans ma vie de cette époque, collégienne puis lycéenne que j'étais, pour moi, l'Apartheid, c'était "juste" (mais déjà inconcevable pour moi), des bancs, des restos, des hôpitaux, des bus pour les blancs et d'autres pour les noirs. C'était pour moi "la séparation" (Apartheid en Afrikaans) . C'est avec ce récit que j'ai pris conscience de l'horreur, de l'ignominie de cette période qui s'est étendue sur des décennies, dont les pratiques étaient largement inspirées du nazisme hitlérien (avec au centre la suprématie et la préservation de la race blanche.) Le gouvernement de Pretoria imposait une véritable dictature, laissant pour compte (au minima, je ne m'étendrai pas sur les tortures, les exécutions, les arrestations sommaires, les carnages et la déportation de millions de noirs etc...) les noirs et ce, malgré les pressions internationales. Après tout, la Bible, si chère aux calvinistes et aux afrikaners, qu'ils soient Boers ou non, ne leur a-t-elle pas dictée qu'ils étaient "le peuple élu pour élever cette terre". A savoir qu'à l'époque de l'Apartheid, les blancs étaient 4 millions et les noirs... 25 millions... bien souvent entassés dans les Township et vivant dans une extrême pauvreté.

Bref, cette lecture est vraiment enrichissante, fascinante. Mais surtout terrifiante de bêtise et de cruauté "humaines" édifiantes. . Même si un peu fastidieuse pour moi par sa densité, par son aspect historique (ben oui, on essaie de tout retenir, ce qui est impossible), et par certains événements qui se superposent plus ou moins dans le temps, et qui amènent parfois l'auteur à remonter dans le passé avec des bonds parfois difficiles à suivre. Mais bon, c'est assez anecdotique comme bémol.

Que vous vous prépariez ou non à un voyage en nation arc en ciel, je ne peux que vous conseiller cet excellent récit (non exhaustif, il est tout de même bon de le préciser) Vous ne pourrez qu'en sortir enrichis.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 10 Octobre 2019

Film de Géraldine Nakache

Avec Géraldine Nakache, Leïla Bekhti, Patrick Timsit

 

Synopsis :  Vali et Mina sont deux sœurs que tout oppose. L’une est chanteuse, rêveuse et émotive. L’autre est thérapeute, distante et rationnelle. Leur père finit par trouver l’occasion rêvée pour peut-être les réconcilier : Vali a décroché une audition à Paris et c’est Mina qui va devoir l’y emmener.

 

Mon humble avis : Un coup de coeur pour moi ! Cela ne veut pas forcément dire que c'est le film du siècle, mais juste qu'il m'a beaucoup "parlé" et touchée.

Une comédie... où l'on rit... dramatique... qui nous émeut, sans doute en fonction de la sensibilité propre à chacun, de l'histoire personnelle aussi.

Que les allergiques à Céline Dion (et oui, il en existe), se rassurent ou ne  se ferment pas une belle porte, "J'irai où tu iras" n'est pas un film sur la vedette et sa musique (celle du titre) n'est entendue qu'une fois ou deux.

En fait, le film porte sur l'intime, sur le fonctionnement familial après un deuil, celui d'un des deux parents... Et la difficile communication entre tous en fonction de personnalité de chacun, de sa façon de vivre le deuil, de l'exprimer. Et de s'en relever, d'une façon ou d'une autre.

J'irai où tu iras montre magnifiquement les voies et voix que les uns et les autres peuvent choisir, parfois inconsciemment. Il y a celle qui ne vit que par et pour son travail très altruiste, celle qui a retrouvé la voix et une certaine forme de bonheur et de vie grâce à la chanson. Et enfin le père qui ne pense qu'à alléger ses filles par ses blagues, son excentricité et ses petites habitudes (tocs ?) qui créent un lien de reconnaissance familiale et affectueuse. L'humour comme bouclier, avec des moments mémorables !

Et dans tout cela, la personne qui semble la plus "handicapée" des sentiments ou de la vie n'est pas forcément celle que l'on pense. Encore que ? Et de toute façon qui sommes- nous pour juger la façon dont chacun exprime ses sentiments, qu'ils soient enthousiastes et mélancoliques ? Pour mépriser la façon que chacun à de se relever, quelque soit la béquille utilisée ? Plutôt que de juger, mieux vaut sans doute faire un pas vers l'autre et commencer à comprendre, prendre conscience de cette différence de fonctionnement intime.

Tout ceci est parfaitement mis en scène par Géraldine Nakache, dans un film rythmé et piquant, drôle et émouvant, mais sans pathos. Le tout en misant sur sa complice de toujours pour interpréter sa soeur : Leila Behkti. Elles sont toutes les deux au diapason dans leur antipode. Et, et, Patrick Timsit succulent dans ses bizarreries et son coeur qui déborde pour ses filles.

Vraiment j'ai adoré ce film aussi bien senti que mené.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 8 Octobre 2019

Film de Nicolas Pariser

Avec Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi

 

Synopsis :  Le maire de Lyon, Paul Théraneau, va mal. Il n’a plus une seule idée. Après trente ans de vie politique, il se sent complètement vide. Pour remédier à ce problème, on décide de lui adjoindre une jeune et brillante philosophe, Alice Heimann. Un dialogue se noue, qui rapproche Alice et le maire et ébranle leurs certitudes.

 

 

Mon humble avis : Ce film est résolument brillant... Même parfois un peu trop, je plaisante. Mais en fait, il est tellement dense en pensées et dialogues à la lisière de la philosophie que l'on aimerait parfois pouvoir appuyer sur le bouton "pause" pour assimiler vraiment ce qui y est dit, et pouvoir méditer sur notre propre avis sur les questions et sujets qui y sont débattus.

Dans ce film, le rôle de Fabrice Lucchini lui impose d'être relativement abattu, donc point ou peu d'envolée "Lucchinienne"... Mais au contact d'Alice, l'étincelle revient dans les yeux de ce maire déprimé et alors là, c'est délicieux, toute l'évolution se fait par petites étincelles discrètes et délicates.

Les grands débats de ce film portent sur les "Idées", l'action et la réalité du terrain. Les grands intellectuels et/ou politiques qui planent à cent lieues au-dessus de la mer sans être conscient qu'ils parlent chinois au peuple dont ils se disent très près et préoccupés.

Il est évidemment question de vanité et de modestie, assez rare dans le milieu politique, fût-il qu'"au niveau" d'une grande cité comme Lyon. D'ailleurs, ce fameux milieux (et toute sa cour) et gentiment égratigné et moqué par Nicolas Pariser, le réalisateur, qui donne ici un film qui devient de plus en plus une valse à mille temps, mais compté en minutes. Du genre : "dans 3 mn, le maire vous reçoit 2 mn". Pour la simple citoyenne que je suis, tout ce ballet de couloir, d'escalier, d'entre-porte et de convoi humain parait tellement ridicule, risible et disproportionné... Bref, il flotte comme une marée de sérieux avec des vagues de vanité... C'est comique... Et encore, nous ne sommes pas à l'Elysée ! Ce film offre un beau face à face entre l'ancien monde de la culture, de la philosophie et de la littérature comme mode de pensée au nouveau, formé par les technocrates et les communiquants.

Bref, Nicolas Pariser montre de l'intérieur ce milieu politique auquel plus grand monde ne croit. Et dans cette ruche, il y a une magie qui s'installe, avec l'arrivée d'Alice, dont le rôle est de donner conseils et idées au maire. La présentation de son poste est hilarante ! Le duo que forment Fabrice Lucchini et Anaïs Demoustier est aussi subtil que délicieux !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 6 Octobre 2019

C'est avec ce 3ème billet que je conclus la visite extraordinaire du site du Poète Ferrailleur de Lizio dans le Morbihan, visite effectuée tout début juillet.

Mes 2 précédents billets se trouvent ici et

Lors de votre prochain passage ou séjour dans le Morbihan, n'hésitez pas à passer quelques heures dans ce lieu enchanteur ! Suite à mes billets, j'ai déjà eu des retours de personnes qui y sont allées et qui ont adoré !

Bon dimanche !

 

Don Quichotte !

 UN DIMANCHE CHEZ LE POETE FERAILLEUR DE LIZIO 3/3

"Quand je m'ennuierai, je m'en irai, mais j'ai encore tant de rêves d'avionneurs, de funambules, de mouvement perpétuel, d'accessibles étoiles et de beauté à vous conter, d'émerveillement à vous transmettre et de lumière à permettre. J'ai aussi le grand désir que vous trouviez votre voie, fût-elle simple, secrète et quotidienne".

Robert Coudray

Le petit prince

 UN DIMANCHE CHEZ LE POETE FERAILLEUR DE LIZIO 3/3

"J'ai toujours été comme un enfant, inventant mes jouets au gré des récupérations et de mes rêveries vagabondes. Leur donner du mouvement était au départ pour moi le sommet de la complication, du mystère et de l'émerveillement. Alors, je me suis passionné de sculptures cinétiques et mes objets sont devenues des machines à faire rêver."

Robert Coudray

 UN DIMANCHE CHEZ LE POETE FERAILLEUR DE LIZIO 3/3
 UN DIMANCHE CHEZ LE POETE FERAILLEUR DE LIZIO 3/3
Et puis, pas très loin, la forêt, ses étangs et le petit village de caractère de Lizio

Et puis, pas très loin, la forêt, ses étangs et le petit village de caractère de Lizio

 UN DIMANCHE CHEZ LE POETE FERAILLEUR DE LIZIO 3/3
Evidemment, la journée n'aurait pas été complète sans la rencontre d'un joli matou !

Evidemment, la journée n'aurait pas été complète sans la rencontre d'un joli matou !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Spectacles concerts théâtre salons

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