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Publié le 2 Février 2011

Roman - Livre de Poche (Acte Sud) - 252 pages - 6.50 €

 

 

 

L'histoire : En 2000, Marie se réveille un matin auprès de Pablo qu'elle croit avoir rencontré la veille. Hors, il s'avère qu'elle est mariée avec cet homme, dont elle a 3 enfants, depuis douze ans. Amnésie ? Quelle en est la cause ? Que veut elle fuir, que veut elle sauver ? Que s'est il passé durant ces douze années oubliées ? C'est une quête qui commence pour Marie, une découverte de ce qu'elle était et surtout, une épreuve constante : personne ne doit savoir...

 

 

 

Tentateur : La blogo

Fournisseur : Dans ma PAL depuis cet été...

 

 

 

 

 

   

étoile2.5

Mon humble avis :Ce livre a été largement chroniqué sur la blogo au printemps dernier (je sais, je suis souvent en retard) et les billetsétaient souvent élogieux (d'où mon achat) et parfois mitigés. Mon avis rejoint cette dernière catégorie. But why ? me demandez vous ? Because...

Alors, un billet clair, net, précis comme on me le demande parfois...

Le pour  : Cette histoire propose un oeil neuf (c'est le cas de Marie) sur un couple de 12 ans d'âge. Il en ressort une analyse assez fine et originale de l'usure des couples, de ce que l'on devient malgré nous au contact du quotidien, des différents points de vue sur les souvenirs et enfin, sur ce qu'un esprit peut imposer à un corps pour dire ou taire quelque chose.... Les personnages  sont attachants (Marie et Pablo en tête) et l'histoire fonctionne plutôt bien. Les questions "Pourquoi Marie a -t-elle perdu la mémoire, va-t-elle le découvrir et récupérer ses souvenirs" me taraudaient et maintenaient chez moi un intérêt suffisant pour poursuivre ma lecture... qui n'a hélas jamais atteint l'état d'exaltation...

Le contre : Les réactions de Marie à la découverte de son amnésie m'ont parues sous estimées et parfois improbables. Certes, elle cherche les toilettes et découvrent sa garde robe, mais s'y retrouver dans les tiroirs de sa cuisine ne semble pas lui poser de problème... De même, elle passe du statut de célibataire à celui de mère de 3 enfants et semble gérer cela de façon assez naturelle, (malgré quelques ratés ou oublis évidemment) , même si je ne renie pas ses efforts pour cacher son amnésie. Franchement, je suis célibataire... Si d'un seul coup vous me mettez 3 enfants dans les pattes H24 (les miens d'un seul coup qui plus est), avec tous les efforts du monde, j'aurais des réactions bien plus étranges,incohérentes et paniquées que celle de Marie.

Bref, je trouve que Marie s'adapte bien vite à sa nouvelle vie, sa nouvelle famille famille et sa nouvelle époque (le roman se déroule sur 9 semaines)... Malgré cela, j'ai constaté de multiples longueurs et redondances... J'ai donc mis un certain temps à lire ce livre, sans être débordée d'émotion.

Alors : Distrayant, de bonnes réflexions, on veut savoir... Mais pas plus, pour ma part. Je suis beaucoup moins convaincue que je ne l'espérais... Je pense que dans 12 ans, j'aurais oublié ce livre et même bien avant.

 

 

Les avis de Clara, Chaplum et Liliba

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 29 Janvier 2011

Roman - Editions Stock - 108 pages - 13 €

 

 

Parution Août 2010 - Rentrée littéraire sept. 2010

 

 

L'histoire : Shimura- San, quinquagénaire, vit seul à Nagasaki (Japon). Météorologue, il part travailler tous les matins. Mais il garde un oeil, (via une webcam) chez lui... En effet, depuis quelque temps, des objets bougent. Dans son réfrigérateur, le niveau de jus de fruit baisse sans son intervention, des yaourts disparaissent...

 

D'autres résumés en disent plus, je préfère en rester là, pour garder entier un mystère certain. Mais sachez qu'il n'y a pas de science fiction dans ce livre...

 

 

"Tentation : La blogosphère

Fournisseur : La bib'

 

  

 

étoile3etdemi

 

 

 Mon humble avis :Il suffit parfois d'une deuxième lecture pour se réconcilier avec un auteur, c'est le cas ici. J'avais détesté "Le syndicat des pauvres types". Eric Faye me rallie ici à sa cause en quelques pages. Ce roman est court, efficace, sans fioriture, sans remplissage inutile et j'aime ça. Ça n'empêche pas l'émotion bien au contraire et le questionnement intérieur sur ce qui importe dans notre vie, sur notre façon d'être "chez nous", sur la solitude des temps modernes, sur notre intimité et notre propriété privée...et surtout, sur les effets de l'intrusion des autres dans notre intimité. Cette histoire fait vraiment frémir. Je me pose la question et vais me la poser encore un moment je pense : comment aurais-je réagi à la place de Shimura ? Ces réactions, quelque part hésitantes, sont subtilement décrites.

Trois narrateurs se passent le relais : Shimura, la victime, puis "l'accusée" et enfin l'auteur lui même va-t-on dire. Le tout dans une écriture agréable, fluide, parfois cynique, toujours adaptée. Bons mots et vérités vraies et glaciales sur notre époque ne manquent pas. A ce réel plaisir de lecture, je ne repprocherais que le côté un peu "abrupte" de la fin. Pourquoi pas quelques pages de plus pour approfondir un élément étonnant et non dénué d'intérêt ?

 

A savoir : ce roman s'inspire d'une histoire vraie paru dans plusieurs journaux japonnais en 2008.

Ce roman a reçu à l'automne dernier le prix de l'Académie Française.

 

 

 

L'avis d'Alinéa

 

                                                              2% : 13/14

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 15 Janvier 2011

Roman - Editions Actes Sud - 198 pages - 18 €

 

 

Parution : Janvier 2011 - Nouveauté

 

 

 

L'histoire : Antoine, la quarantaine, retourne vivre chez ses parents. Il est en rupture amoureuse et en RTT forcées. Ouvrier dans la sidérurgie, comme son père. Il s'interroge sur sa vie et celle de ses parents, sur son usine, son militantisme syndical et les autres, au bout du monde, qui lui prennent son travail pour moins cher... Alors, il va aller à leur rencontre, comprendre, et tisser un lien. Au fil des pages, nous assistons à un réveil, à une renaissance, à une insurrection singlière, parmi d'autres...

 

 

 

Tentation : La qualité de la plume de Jeanne Benameur

Fournisseur : Et bien Jeanne Bennameur elle même, avec une gentille dédicace. Merci pour ce merveilleux cadeaux de Noël !

 

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Voilà un livre que j'aurais pu (aimé) écrire si j'en avais le talent et la dimension...

Jeanne Benameur s'installe dans la peau d'Antoine pour observer, nommer, comprendre, dénoncer les maux de notre société à l'époque de la mondialisation. Elle s'intéresse aux conséquences autant sociales qu'intimes, locales ou internationales, de ce mot qui pourrait donner envie pour la grandeur qu'il évoque et qui, pourtant , résonne comme une menace. L'écriture de Jeanne Benameur est un travail d'orfèvre, minutieux, soigné, riche, travaillé, précis, intime et intense. Elle suit un rythme, une forme, une courbe, une musique, un corps, une poésie.  Comme une robe de Haute Couture, elle est au service de la beauté qu'elle révèle, qu'elle met en valeur. Les mots s'ajustent parfaitement à chaque instant de l'histoire. L'impression de sur mesure est là. Collection à modèle unique. Ici, c'est la beauté de chacun. Jeanne Benameur transforme le banal en singulier, l'actuel en intemporel. Et tout de suite, la dimension change.

 

Jeanne Benameur ne séduit pas au fil des pages comme lors d'une danse nuptiale. Elle plait tout de suite, dès les premières pages. Il suffit d'un mot, d'une expression bien placée, une phrase qui vous pénètre en plein coeur et vous devinez ce que va être le livre : ce que vous êtes précisemment venus y chercher. Une expérience de lecteur rare, unique. Et cette impression ne vous quitte plus jusqu'à la dernière page. C'est un livre qui se savoure et qui se réfléchit. On ne le traverse pas comme ça. Jeanne Benameur pose des questions, invite qui veut à y répondre. Alors, avant de poursuivre votre lecture, vous revisionnez le film de votre vie et trouvez vos réponses intérieures, sans biaiser, honnêtement, même si celles-ci n'appartiennent qu'à vous. Et d'un seul coup, vous êtes fiers ou déçus, mais vous savez, vous avez compris vous aussi. Chez Jeanne Benameur, on est fier de ressembler à un personnage. Ou alors, on est un peu rassuré que celui ci nous ressemble. On se sent alors moins seul. On comprend des choses. On ne se regarde pas le nombril mais l'intérieur, ce qu'il faut pour avancer. Comme Antoine, le lecteur est incité à se placer dans LA vie et dans SA vie. Il y a quelques auteurs qui ont le talent pour mettre les mots adéquats sur votre vie, sans vous connaître, en parlant d'un personnage qui serait à priori votre opposé. Jeanne Benameur fait partie de ces magiciens. Je ne détaillerai pas la multitude et la justesse des sujets abordés dans ce roman d'une force incroyable ni la chronologie de l'histoire, vous êtes assez grands et curieux pour découvrir cela par vous même. Rappelez vous qu'il y a beaucoup de réponses dans les livres, et pas seulement à la question "qui a tué Roger Ackroyd" ? !

 

J'aimerais vous écrire quelques passages, issus de "mes petites croix" dans la marge. Mes petites croix sont trop nombreuses, plusieurs par pages, alors comment choisir ?

 

"Parce que les révolutions sont d'abord intérieures. Et parce qu'on n'a pas l'éternité devant nous. Juste la vie".

 

 

Jeanne Benameur est intervenue sur ce blog en avril dernier, et elle a évoqué ce futur livre devenu bien réel.

Pour relire ce billet, cliquez ici

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 7 Janvier 2011

Roman jeunesse - EditioN Folio Junior - 216 pages - 6 €

 

 

 

 

L'histoire : Pour avoir aidé le directeur du chantier archéologique de Sakkara à retrouver le trésor d'Hor Hotep volé par un dangereux trafiquant, Rami et Hammouda vont étudier ans un prestigieux collège du Caire.
Mais le bandit est évadé et réclame vengeance. Le directeur prend Rami sous sa protection. Ensemble ils tentent de déchiffrer des papyrus aux étranges pouvoirs. Quels mystérieux secrets vont-ils livrer ?

 

 

 

 

Pour la littérature Jeunesse, j'embauche mes nièces. Aujourd'hui, c'est Camélia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avis de Camélia, 14 ans : Ce livre est le deuxième tome de la série sortilège du Nil.
L'histoire tourne autour d'un trésors retrouvé près des rives du Nil et très convoité par les collectionneurs. Mais il appartient avant tout au musée du célèbre archéologue français Alain Dupré travaillant au Caire. Depuis que le trésors d'Hor Hotep est entre ses mains le professeur essaye de décrypter les papyrus qui se trouvaient avec. Il prend avec lui le jeune Rami, qui l'a beaucoup aidé dans son aventure précédente, afin de l'initier dans ce domaine. Lorsqu'ils déplient les papyrus un gaz provenant sûrement du précédent millénaire se répand autour d'eux. Les deux héros sont comme en transe, projetés dans l'étrange monde qu'est l'Egypte ancienne... Rami est demandé par les dieux pour sauver une ville tourmentée par les forces du mal.
 
Pendant ce temps la, le trésors est volé par un trafiquant très perfectionné. Le musée doit ouvrir dans une semaine et la pièce principale se retrouvera vide... Heureusement, un jeune garçon d'un prestigieux collège trouve l'entrée d'un souterrain dont la superficie est à peu près la même que celle du Caire. Les bandit s'y étant réfugiés, il met en pratique les nombreuses prises de judo qu'il connaît ! Après de maint retournements de situation, le trésor sera à sa place pour l'ouverture du musée et Alain Dupré et Rami revenu de leur péripétie dans le temps.
 
Ce livre est très bien pour découvrir l'Egypte aussi bien ancienne qu'actuelle, de plus il contient un lexique très complet sur le vocabulaire égyptien utilisé dans le texte.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 5 Janvier 2011

Roman - Edition Flammarion - 509 pages - 10 €

 

 

Parution en novembre 2010

 

 

Résumé  : Trois adolescents sont envoyés dans un "lieu de vie", "le bout du monde" chez Marlène, une éducatrice dont la méthode consiste à leur faire écrire une page par jour. Il y a Malo, 11 ans, qui est encore un enfant. Djoule, l'anorexique, qui a 17 ans et Solam, le révolté, à peu près du même âge.

 

Tentation : Ma sympathie et mon admiration pour l'auteure

Fournisseur : Flammarion Jeunesseet Brigitte Gautrand, merci pour l'envoi

 

 

 

 

 

étoile3etdemi

 

Mon humble avis :  Trois témoignages, 3 écritures, 3 polices de caractère qui se succèdent en alternance. Comme ces jeunes, il m'a fallu du temps pour m'adapter à ce nouvel environnement, une centaine de pages. Sans doute parce que le lisais à droite à gauche, sans pouvoir vraiment  m'installer. Et puis Solam a tout d'abord des mots très durs et violents qui me heurtaient. Mais, au fil des pages, les personnages évoluent, se redressent à leur façon, font tomber les barrières. Il y a leur réalité derrière les apparences. Un voile se lève sur leur secret, la raison de leur présence "au bout du monde" au fure et à mesure, discrètement. Je me suis alors sentie très bien, presque au chaud dans un cocon. Je me suis attachée très fort à à ces personnages abîmés Malo, Djoule, Solam et Marlène, qui même si elle ne s'exprime pas,  se découvre dans les mots des autres. Je me serais bien installée avec eux au bord de la table pour écrire sur un cahier. C'est l'évolution de Solam qui m'a le plus touchée alors que j'étais plutôt réfractaire à son égard. L'émotion est montée très fort en moi jusqu'aux larmes, alors que je n'ai pas la larme facile en lecture.

 

Même si le fond de ce livre est dur mais optimiste, j'en sors émerveillée une nouvelle fois devant tant de talent. Maud Lethielleux est vraiment douée pour créer un lieu qui semble autant tenir de l'imaginaire que de la réalité, un univers que l'on retrouve par touches au file de ses romans (Ne croise-t-on pas ici la jeune SDF Moon en train de vendre ses sourires). Il y a tant de justesse dans ces pages que l'on se demande si l'auteure n'aurait pas vécu tout cela. Non, bien sûr, nous sommes dans un roman et ça ferait beaucoup pour une seule âme.  Je suis admirative aussi devant la maestria avec laquelle Maud Lethielleux se glisse dans la plume, le style, le corps de 3 personnages si différents. Comme elle connaît, comme elle aime ses personnages ! Enfin, ce qui m'épate le plus, en dehors de l'imagination incroyable de l'auteure,  c'est l'harmonie qui ressort de ce mélange de délicatesse, de poésie, d'innocence, d'humour et de violence qui déborde d'amour. La maîtrise et l'originalité des symboles utilisés sont remarquables et touchants. La construction du roman est très judicieuse. Subtile idée que de ne dévoiler qu'au fur et à mesure, par petite touche, par des non-dits et des suggestions les épreuves de la vie qu'ont traversées les personnages. Mais tout n'est pas expliqué, j'avoue, j'aurais aimé en savoir un peu plus sur les personnages qui n'apparaissent pas dans le livre... J'espère qu'il  y aura une suite...

 

Respect aussi pour la capacité de l'auteure à faire de grandes choses avec des petits riens, à colorer le noir,  à réchauffer le froid, à mettre tout dans un détail en gardant une simplicité malgré un gigantesque sens de l'observation, de l'attention à l'autre. L'attention à l'autre, voilà sans doute le message principal de ce roman, en tout cas, c'est ainsi que je l'ai perçu.

Je relis mes mots et les trouvent bien pauvres et ternes pour parler de "Tout près le bout du monde". Sans doute parce que c'est un livre qu'il faut lire, entendre, recevoir en soit et surtout ressentir. Vraiment pas facile de retranscrire autant d'émotions dans un roman hors normes, trop riche pour être réellement décrit. Merci Maud, et encore une fois, bravo !

 

 

L'avis de Keisha, de Saxaoul qui le fait voyager et Clara

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 29 Décembre 2010

Roman - Edition Folio - 122 pages - 2 €

 

 

L'histoire : En 1919, dans les pays Baltes ravagés par la guerre, la révolution et le désespoir, trois jeunes gens, Eric, Conrad et Sophie, jouent au jeu dangereux de l'amour. Attirance, rejet, faux-semblants, conflits, mensonges et érotisme les pousseront aux confins de la folie. Marguerite Yourcenar renouvelle le thème du triangle amoureux dans cette somptueuse et tragique histoire d'amour.

 

 

 

 

Tentateur : Une curiosité culturelle

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

 

 

  

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Mon humble avis :Est-ce par stoïcisme ou par entêtement que je suis allée jusqu'au bout de ce livre ? Ni l'un ni l'autre. C'est sans doute l'envie de comprendre ou l'espoir vain d'une révélation dans tous les sens du terme... Bref, ma lecture fut laborieuse, lente, entrecoupée et pesante. Même si je savais bien lire une grande oeuvre (ou en partie en tout cas), même si j'avais conscience de la qualité littéraire de ce texte, il n'a apporté chez moi qu'étouffement et impatience d'en finir. Mais comme je ne suis pas entrée dans l'histoire, j'ai même relu certaines phrases à plusieurs reprises, ce qui a ralenti encore ma lecture. Je suis passée complètement à côté de Ce coup de grâce qui n'a provoqué en moi aucune émotion délicieuse, aucune empathie pour les personnages, aucune compréhension de l'intensité émotionnelle du drame qui se déroule sous nos yeux. Peut-être parce que la narrateur décrit des faits sans s'y investir vraiment ? Pas seulement... Si l'on reprend la 4ème de couv... 3 jeunes gens... Eric, Conrad et Sophie... jeux dangereux de l'amour... Eric, je n'ai pas saisi où était le jeu pour lui, ni quels étaient ses sentiments pour Sophie. Conrad ne fait office que de figurant. Seul Sophie laisse transparaître cette fameuse passion, ce côté "prête à tout".

L'arrière plan historique est aussi trop lointain, trop isolé, trop centré sur une époque, un lieu et un événement si éloigné de ma petite culture qu'il ne m'a pas intéressé, que je n'ai pas pu vraiment me le représenter ni en comprendre les conséquences. Tout comme les mouvements militaires qui m'ont passablement ennuyés.

Certes, j'ai relevé quelques "jolies vraies phrases", certes les 3 dernières pages (et seulement celles ci) m'ont fait froid dans le dos.... A part cela, c'est pour moi un rendez vous complètement manqué avec cette grande dame de lettre qu'est, de l'avis de tous, Marguerite Yourcenar...

J'avoue que mes deux dernières lectures, des classiques du 20ème siècle, (ce livre ci et Zazie dans le métro) porteraient presque le coup de grâce à mon envie de lire. Et je m'interroge.... Dois-je, au nom d'une certaine curiosité culturelle, m'imposer de tels sévices de lecture ? Dois-je m'entêter à lire des livres dont le niveaux  ne semble pas compatibles avec mes capacités intellectuelles et finalement, mes besoins et envies, mon plaisir ?

 

 

PS : S'il passe ici un professeur de lettres ou un spécialiste de Marguerite Yourcenar qui pourrait m'expliquer ce à côté de quoi je suis passée, ce sera avec plaisir et réel intérêt.

 

 

                                                                                                           Y

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 23 Décembre 2010

Roman - Editions Folioplus Classiques - 193 pages - 4.50 €

 

 

Parution en 1959

 

 

L'histoire : Zazie, une enfant de douze ans aux manières délurées, arrive de sa province, impatiente de connaître le métro parisien.  Son oncle Gabriel l'attend à la gare et, à la grande déception de Zazie, lui annonce que le métro est fermé pour cause de grève et la jette directement dans un taxi conduit par son ami Charles : direction le café Turandot, au-dessus duquel il vit. Là, Zazie fait la connaissance de Marceline, la femme de Gabriel, et de divers personnages du café : Turandot, le tenancier, Mado P'tits-Pieds, la serveuse... Le lendemain, Zazie s'enfuit avec l'intention de découvrir le métro et découvre le marché aux puces, en compagnie d'un étrange personnage...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : La veille d'ouvrir ce livre, j'étais si impatiente de rencontrer cette fameuse Zazie, que j'imaginais chipie et malicieuse, et de la suivre dans sa découverte d'un nouveau monde ! 

 Erreur et horreur magistrales. La chute est violente et ma lecture devient un cauchemard et une corvée que je m'emploie stoïquement à achever, histoire de comprendre, et si jamais il y a finalement quelque chose à comprendre...

Zazie se révèle effrontée (pourquoi pas), vulgaire et limitée dans ses propos ("mon cul") et plutôt détestable. Un personnage qui se révèle presque secondaire, donc pas du tout fouillé, entouré par une multitude d'autres qui apparaissent, disparaissent sans que l'on comprenne et retienne qui est qui...  L'histoire n'est qu'une succession de scènes tellement farfelues qu'on baigne dans un non sens qui ne m'a même pas fait rire. Les descriptions sont entrecoupées par d'interminables dialogues qui n'ont ni queue ni tête, aucune logique apparente, qui passent du coq à l'âne et qui finissent en eau de boudin. 

Et que dire du style de l'auteur.... Là aussi, quelque chose m'échappe. Queneau écrit pratiquement phonétiquement,  c'est épuisant à lire.

Ex : Apprends-nous cexé (pour apprends-nous ce que s'est)... Tu le fais esprès... c'est hun cacocalo que j'veux et pas autt chose... un homme lui esplique...dacor, on ne sait jamais, sans xa en ait l'air...

 

Queneau n'hésite pas non plus à inventer des mots par le mélanges d'autres mots, et il use sans modération d'expressions pseudo argotiques qu'il met à sa sauce. Innombrables sont les astérisques qui, en bas de page, donnent la traduction et l'origine de l'invention de l'auteur. De guerre las, j'ai fini par ne plus les lire, me disant que j'arriverais ainsi plus vite au bout de mon calvaire de 19 stations, oups chapitres !

Et là, je suis perplexe. Peut-être n'ai je pas la culture pour apprécier cette oeuvre et d'éventuelles allusions qui s'y cacheraient ? En tout cas, je suis passée complètement à côté de ce livre et m'interroge vraiment sur la légitimité d'une telle renommée qui fait que ce livre est édité dans la collection Folioplus classiques... Si quelqu'un veut (ou peut) m'expliquer ou me démontrer le génie de "zazie dans le métro"... n'hésitez pas, juste en dessous du billet, cliquez et postez votre commentaire, vos explications ou impressions.

 

 

 

ABC

                                                                                                            Q

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 19 Décembre 2010

Roman - Editions Grasset - 297 pages - 19,80 €

Existe aussi en Poche 6.50 €

 

 

Parution en avril 2008

 

 

4ème de couv' : Parfois, il me semble que les femmes sont des tremplins vers le fabuleux. Écrivaines pour la plupart non pratiquantes, elles produisent de la prose intérieure destinée à tromper leurs déceptions et à soigner leurs rêves. Changent-elles de métier, d'amant ou d'opinion ? C'est d'abord une césure, un rebond de style, un chapitre qui se tourne. Adressent-elles une oeillade à un passant ? C'est un best-seller qui débute. Depuis mon plus jeune âge, je sais que chaque femme est un roman. Voici en quelque sorte mes études littéraires, blondes et brunes.

 

 

 

Tentation : Ma PAL (depuis plus de 2 ans )

Fournisseur : Ma PAL suite à un don de Bibliza  (merci !)

 

 

 

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 Mon humble avis : Quel point commun réunit la 9ème Symphonie de Beethoven et "Chaque femme est un roman" ? (je sais, je vais faire grincer des dents avec cette comparaison, mais c'est le fun qui compte !!!)

Un sous titre commun éventuel : L'hymne à la joie ! C'est en tout cas l'impression qui fut mienne durant ma lecture. Alors si le coeur vous en dit, lisez ce billet en musique en cliquant !

 

 

 Voici un  livre initiatique à la mode Jardin ! Un livre très drôle qui vous incite à ouvrir ou à fermer les yeux selon l'envie, un livre qui vous donne envie de sortir de vos carcans, d'ouvrir les portes à la fantaisie, de vous alléger des lourdeurs de la vie, des bienséances inutiles. Métamorphosez vous en observant les autres ! Interrogez la légitimité de votre propre fonctionnement ou de celui de votre entourage !Appliquez quelques consignes et vous verrez, la vie changera de couleur !  Bref, Alexandre Jardin vous propose un programme pour que l'allegresse soit de moins en moins invitée occasionnelle dans votre vie... et de plus en plus résidente permantente.

 

Pour cela, Alexandre Jardin dresse une savoureuse galerie de portraits hors du commun. Ces personnages hauts en couleurs et forts en caractère, des femmes qu'il a croisées ou avec qui il a partagé des moments de vie, ont, par leurs comportements, poussé l'auteur à s'interroger, à se façonner, à devenir ce qu'il est... n'est pas... où aimerait être... Ces femmes sont toutes trucculentes à leur façon. Les situations dans lesquelles elles sont entrées dans la vie de l'auteur et l'ont influencée sont souvent cocasses, parfois réalistes ou tragiques, amusantes ou sérieuses. Toutes sont mises en scène avec un brillantissime romanesque, digne de cet auteur à l'imaginaire débridé, à l'enthousiasme et à "l'utopisme" contagieux... Alexandre Jardin maîtrise toujours parfaitement l'art de rendre la vrai improbable et le faux probablement vrai. Il manipule son lecteur avec une telle dextérité que celui ci ne sait plus ce qu'il doit croire ! et prendre pour vérité !. Peu importe, le lecteur a envie d'y croire et accepte l'invitation de l'auteur : entrer dans une réalité où l'on choisit ce que l'on devient, même si le crédo est : no limite, rien d'impossible !

 

Le tout est servi par une écriture jubilatoire, soignée, exaltante, facétieuse. Tout au long de ma lecture, j'étais ébahie devant ces envolées littéraires et légères et je me disais : comme le français est délicieux, drôle, enivrant, chantant, théâtral quand il est manié avec tant de grandiloquence et d'audace... et de talent ! 

 

Ma concentration s'est légèrement érodée sur les dernières pages. C'est que l'on n'est plus habitué à autant de dynamisme et d'optimisme dans un livre et un tel afflux de ces qualités fatigue un peu, comme un grand bol d'air !

 

Ce livre euphorisant est donc à lire, of course ! Même s'il ne change pas la vie, il vous ouvre un 3ème oeil, celui qui permet de considérer la vie d'un autre angle et d'y croire, au moins le temps d'un livre !

 

 

ABC

                                                                J

 

 

Jules n'a pas du tout aimé, Canel pas beaucoup plus, et Amanda Meyre partage totalement mon enthousiasme !!!

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 15 Décembre 2010

 

Roman – Livre de poche (Albin Michel) – 343 pages – 6.50 €

 

Résumé : Le plus beau des rêves : Batir ailleurs une nouvelle humanité qui ne fasse plus les mêmes erreurs. Le plus beau des projets : Construire un vaisseau spatial de 32 km de long propulsé par la lumière et capable de faire voyager cette humanité pendant plus de 1000 ans dans les étoiles. La plus folle des ambitions : Réunir des pionniers idéalistes qui arrivent enfin à vivre ensemble en harmonie. Et au final la plus grande des surprises…

 

Tentateur : Pourquoi pas ? Réputation ?!

Fournisseur : Achat sur un salon du livre, présence de l'auteur.

 

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Mon humble avis : Voici pour info qui résume assez bien la situation, mon electrolecturogramme :

 

 

----Bon alors  ----                                                                                  pas con

 

                              Mouais                      Ah ?     Pourquoi pas

 

                                                                                                                                           Pfff         

   

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------   

 

                                                                                                                   Ah oui !

                                                                                             

                                                                                  C’est vrai !

 

                                          Pas mal

 

  On ne me le fait pas                             

 

 

 

En phrase maintenant… Au début, j’ai eu très peur et ai évité de peu l’abandon vers la quarantième page. Je pensais lire une farce, dont le style était digne d’une des meilleurs pastiches de Pascal Fioretto. Mais j’ai gardé le cap, me disant que si Bernard Werber rencontre un tel succès, c’est qu’il y a forcément quelque chose. En plus, l’homme mais plutôt sympathique lors de ses passages télé.

L’impression de lire un roman écrit par un petit garçon a l’imagination débordante a laissé place à un réel intérêt pour cette histoire qui se déroule sur plus de 1000 ans. Un savant fou et un milliardaire construise un bateau géant qui volera dans l’espace. Objectif, emmener 144 000 à travers l’espace pour sauver et réimplanter l’espèce humaine sur une autre planète qui sera atteinte au bout de 1250 années de voyage intergalactique. Le défi devient de recréer une société équilibrée, sans recommencer les erreurs du passé. Bernard Weber recommence donc le monde à zéro, en conservant les bénéfices de la connaissance du passé.

Et finalement, rien n’est simple. Coupé d’un environnement agressif ou miséreux, l’homme reste –t-il violent ? Lorsqu’il a tout ce dont il a besoin, se suffit il de cela ? Et la soif de pouvoir, qu’en est il ?

Bref, au fil des pages et des 1000 ans de voyages, des républiques succèdent aux anarchies ou au monarchie, la liberté se bat contre la dictature, les guerres suivent les moments de paix et ainsi de suite.

Tout ceci est l’occasion de s’interroger sur les valeurs intrinsèques de l’Homme, les difficultés de la vie communautaire etc… Bêtise et bonté humaines sont observées au microscope. Et franchement, c’est très bien fait, réaliste et utopiste à la fois. Complètement dingue à imaginer d’ailleurs et à mettre en scène ! Mais ça, c’est le boulot de Werber ! Le nôtre, c’est de lire. Et là, je dis dommage que le style et les dialogues qui surfent souvent sur la vague de la niaiserie m’aient tant « distraite » de la qualité humaine et romanesque indéniable de ce roman. Une fin qui est surprenante. D’ailleurs, est-ce vraiment une fin ? Et si Weber avait raison ? Sa théorie me plait bien mais est loin de me rassurer.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 11 Décembre 2010

 

Roman - Editions Folio - 148 pages - 5.60 €

 

 

Résumé : "Le directeur a été très gentil avec moi le jour de mon embauche. J'ai eu la permission de gérer ma parfumerie toute seule. Ça marchait bien. Seulement, quand les premiers symptômes sont apparus, j'ai dû quitter la parfumerie. Ce n'était pas une histoire de décence ni rien ; c'est juste que tout devenait trop compliqué. Heureusement, j'ai rencontré Edgar, et Edgar, comme vous le savez, est devenu président de la République. C'était moi, l'égérie d'Edgar. Mais personne ne m'a reconnue. J'avais trop changé. Est-ce que j'avais raté la chance de ma vie ? En tout cas, je ne comprenais toujours pas très bien ce qui m'arrivait. C'était surtout ce bleu sous le sein droit qui m'inquiétait..."

 

 

Tentateur : Réputation et curiosité

Fournisseur : Ma PAL !

 

 

 

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Mon humble avis  : Quiconque s’intéresse de près ou de loin à la littérature contemporaine a entendu parler de ce titre, roman à grand succès d’il y a quelques années.  L’histoire ne vous est certainement pas inconnue non plus : celle d’une femme qui, peu à peu se transforme en truie.

Longue à la détente, j’ai enfin lu ce livre intriguant. S’il est des auteurs qui font preuve d’une imagination débordante, Marie Darrieussecq en est, c’est indubitable. D’ailleurs, elle place très haut la barre de l’originalité pour ce premier roman, la suite n’a pas du être aisée.

L’écriture est soignée et moderne et ne verse pas dans la vulgarité alors que certaines scènes ne sont pas piquées des vers comme on dit. Mais c’est plus suggéré que réellement décrit. Dès le début, on sait où va nous mener l’auteur (la cause à la médiatisation de ce livre). Mais comment ? Cette question vous fait garder le livre en main jusqu’au bout. Malgré quelques passages repoussants, il faut avouer que le tout est rondement mené, que tout se tient, mais si cela dépasse les « limites de la borne » de toute notion cartésienne.

Ensuite vient la question du pourquoi ? C’est vrai, un livre délivre toujours plus ou moins un message ou autre. Là, chacun aura sa liberté de penser.  Mon interprétation de ce livre est multiple. Un conte à l’envers, où les grenouilles ne se transforment pas en princesse, mais les Cosette en truie. Dénonciation de la femme objet ?  Doigt pointé sur l’intolérance face à la différence physique,  la hideur (comme dirait notre amie Amélie N) ? Mise en scène de la partie animale que l’on a en chacun de nous ? Les conséquences physiques de notre émotionnel alors que la société est de plus en plus exigeante et ne tolère pas le laisser aller ? La difficulté d’être soi ???

A moins que ce ne soit qu’un délire de romancière. Quoiqu’il en soit, c’est gonflé et c’est bien fait.

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Rédigé par Géraldine

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